You are getting real ✱ bobamsin

You are getting real
— with @Tamsin B. Watts

J'ai grandi en regardant des films et des séries, quasiment tous les jours. C'est peut-être pour ça que j'ai eu envie d'en faire mon métier, après tout. Je m'intéresse pas seulement à ce qui se passe dans la fiction, mais également à la vie des acteurs, tout ce qui gravite autour. J'prétends pas devenir un Avenger l'année prochaine, mais j'ai bon espoir de gagner ma vie de cette passion. "Ils finirons par en avoir marre de toi." J'souris légèrement. "Hmm, mais personne n'en a jamais marre de moi." Faux, évidemment. Y'en a qui n'en peuvent plus de ma présence après moins d'une minute. Mais pas toi Tamsin. Toi, t'en aura pas marre. Le sujet sur les infirmières est botté en touche. En vérité, j'sais même pas si j'en ai dragué. J'suis un charmeur naturellement, et parfois je me rends même pas compte que je fais du rentre-dedans. Donc ouais, c'est possible. La nuance, c'est que j'en n'ai rien à faire des infirmières. Alors que toi.. "hey ! d'accord, mais c'est parce qu'elles sont vraiment bonnes ici." Je souris, la regarde prendre sa commande en me mordant la lèvre. Je détaille chaque partie de son visage. J'lui trouve aucun défaut. J'pourrais passer des heures à la regarder, en fait. Mais ca serait chelou, non ? "Si tu prends un dessert, j'piquerai dedans." Elle me sort de mes rêves, me ramène à la réalité. "Pas de soucis." J'ai vraiment dit ça ? J'partage pas la bouffe, normalement. J'me met à mon tour face à la borne, puis commande mon burger, mes frites, puis un petit dessert. J'en voulais même pas, c'était juste pour le partager avec elle. Notre commande est prête, on va prendre place. Je m'installe devant elle, mange quelques frites. Mon regard ne la quitte pas. Y'a un truc qui me tracasse, et j'sais qu'elle veut pas en parler, mais moi ça me tiens à cœur. "C'est quoi, ta maladie ?" Si tu peux y passer demain, j'veux être au courant.

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— with bobamsin

"Hmm, mais personne n'en a jamais marre de moi." Je le regarde en souriant. On dirait une réponse que j'aurais pu dire, sauf que les gens en ont réellement marre de moi, à un certain point. Cela dit, ça ne mérite pas de rester à l'hôpital. J'ignore ce qu'on sera, ce qu'on fera, une fois sorti de là bas. Pour dire la vérité, j'ai peur que quelque chose se brise, que ça s'arrête, que la magie n'opère plus. Le monde sera plus vaste, et je ne serais qu'une goûte d'eau dedans. "Pas de soucis." Je souris, contente, et vérifie la commande du dessert. Ouais, c'est pas mal ce choix. On va s'asseoir, picore quelques frites, j'ouvre ma salade, met la sauce et secoue le tout. "C'est quoi, ta maladie ?" relève les yeux, masque un rire nerveux. Les sourcils se froncent, d'où ça sort, ça ? "Quoi ?" C'est pas que j'ai pas entendu, c'est pas que je comprends pas la question, c'est que j'ai pas envie de me lancer là dedans. C'est déjà trop, le fait qu'il sache à ce propos. Je fais une moue, regarde les frites, "okay, faisons un truc.." je fais de la place sur le plateau, montre l'endroit vite ; "ici, c'est les trucs dont on parle pas." je prends le paquet de frite et le met dessus, "par exemple.. le fait que j'ai envie de t'embrasser," prend le pot de salade, l'ajoute du coté interdit, "ou encore ma maladie." souris en me pinçant la lèvre, attrape l'hamburger, l'ajoute du côté du plateau, "et les infirmières." j'ai pas oublié. Je relève les yeux vers lui, regarde le plateau, plutôt fière de mon chef d'oeuvre, "tu veux ajouter quelque chose ?" pendant qu'on y est, autant en profiter maintenant. Cites tes interdits. Je dis pas que je les respecterais, mais j'essaierai de faire semblant de ne pas m'y intéresser. Semblant seulement, parce que tout m'intéresse te concernant.

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— with @Tamsin B. Watts

J'sais pas pourquoi je ramène ça sur le tapis, de nul part. On est en plein milieu d'un fast food, j'pourrais parler de n'importe quoi. Et pourtant, je met le doigt sur ce sujet. Parce que ça m'intrigue. Parce que j'ai peur, surement aussi. De te perdre, juste après t'avoir trouvé. "Quoi ?" Ouais, je sais, j'ai le don de parler des choses qui fâchent. "okay, faisons un truc.." Je pose mon regard sur ses mains, suis ses mouvements. "ici, c'est les trucs dont on parle pas." J'arque un sourcil. "par exemple.. le fait que j'ai envie de t'embrasser," J'souris, me mordille la lèvre. "ou encore ma maladie." Le sourire s'efface. "et les infirmières." Sourire reviens, mais nuancé. "tu veux ajouter quelque chose ?" Mes yeux se relèvent vers elle. "Non. J'vais rien ajouter. Par contre.." Mon regard se repose sur le plateau. Je prend la salade, la pose au milieu, entre les deux zones. "J'te propose un truc." Marque une légère pause. "J'te demande pas de m'en parler maintenant, ni dans les semaines qui arrivent." Je la regarde dans les yeux à nouveau. "Mais je veux que tu m'en parles, quand tu t'en sentiras prête." Et tu le seras, un jour. Je serai pas relou sur le sujet, je pense. Car si ça me travaille trop, je sais que j'vais finir par te pousser à cracher le morceau, contre mon gré. "Par contre.." Je saisis le paquet de frites, le met de l'autre côté. "Celui là, je n'suis pas d'accord." Je prends une frite dans le paquet, la met dans ma bouche, puis regarde Tamsin de nouveau. "Alors comme ça, t'as envie de m'embrasser ?" J'te fais cadeau du sujet sur les infirmières. Celui-là, on peut le laisser interdit.

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— bobamsin

Je parle pas de ma maladie, jamais. Même mes plus proches amis ignorent quand je fais mes tests, quand je vais voir le docteur pour savoir si tout vas bien. Mon père, aussi, je l'épargne. On économise pour une greffe, on est sur la liste des donneurs. C'est un sujet qui me tient à cœur. J'ai appris à vivre avec, je fais au mieux, avec la manière dont il bat à l'intérieur. "Non. J'vais rien ajouter. Par contre.." Je regarde ses gestes alors qu'il met la salade au centre. Je sens que je vais pas être d'accord. "J'te propose un truc. J'te demande pas de m'en parler maintenant, ni dans les semaines qui arrivent." Les yeux se relèvent vers lui, j'entends le sous entendu. J'entends ma présence, les jours prochains, les semaines qui suivent. "Mais je veux que tu m'en parles, quand tu t'en sentiras prête." hausse légèrement les épaules, fait mine de réfléchir. "Hm.. okay, faisons ça." je ne le ferais jamais. Je serais jamais prête, c'est le sujet qu'on évite, dont je ne parle pas, jamais. Parce que j'ai envie d'être normale, aux yeux de tout le monde. J'ai pas envie que le regard change, j'ai pas envie de la pitié que les gens se trimbale quand ils me regardent. "Par contre.." il change le paquet de frite de place. Je souris en coin, je le savais bien. "Celui là, je n'suis pas d'accord." Oui, ça je m'y attendais. Je le sentais venir. "Alors comme ça, t'as envie de m'embrasser ?" je rigole en baissant un peu le visage, attrapant une frite. Je souris en coin, comme si j'étais gênée, et regarde le plateau. Je prends l'hamburger, le met avec les frites, de l'autre côté. Penche la tête, souris en coin, "Alors comme ça, tu dragues les infirmières ?" chaque sujet à sa place. Je prends ma salade, l'ouvre et commence à manger dedans. Une fois que j'aurais ta réponse, tu auras la mienne. La fille est joueuse, t'es pas tombée sur la plus facile. J'en suis même pas désolée. T'as mordu à l'hameçon, j'y peux rien. Je serais plus douce, les prochaines fois. Ma curiosité a été trop piqué pour que je laisse le sujet passer.

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— with @Tamsin B. Watts

Si je veux savoir, ce n'est vraiment pas par curiosité. C'est juste que j'veux être préparé au pire. Et j'ai aussi envie d'être au plus proche d'elle, qu'elle se sente assez intime avec moi pour partager ses plus lourds secrets. J'la prendrai pas en pitié, jamais. C'est pas dans ma nature, d'avoir pitié de qui que ce soit. Même d'elle. Même de celle qui chamboule toute ma façon de penser. "Hm.. okay, faisons ça." Tu mens. J'le vois dans tes yeux, j'le sens dans ta voix. Du moins, tu penses mentir. J'pense que quand tu m'as rencontré, tu pensais pas non plus que quelques minutes après, t'allais me révéler ta maladie du cœur. J'ai un peu foutu le bordel dans son beau schéma sur son plateau. Elle a pas l'air de m'en tenir rigueur, ris même lorsque le sujet sur l'envie de m'embrasser reviens. Tamsin retourne la situation, prend le burger, le cale du côté des topics dont on peut parler. Moi, ça ne me dérange pas, ce n'est pas moi qui l'avait mis dans l'interdit. "Alors comme ça, tu dragues les infirmières ?" Je ris légèrement, mange une nouvelle frite. "Mais je n'ai jamais dis ça." Enfin, je crois pas l'avoir dis, en tout cas. J'aime son petit côté jaloux. Ça prouve qu'elle ne se fiche pas de moi. Encore un point commun à nous ajouter, apparemment. "Tu veux que je sois honnête ?" Et tiens toi prête, parce que l'honnêteté n'est pas ma principale qualité. J'hésite un peu. J'ferai mieux de bouffer mon burger en silence. Tant pis, j'me lance. "Ça fait deux semaines que j'arrête pas de penser à toi." Du coup, c'est le moment de fuir, Tamsin. Prend peur. Sûrement encore un gars qui tombe amoureux en cinq minutes, qu'elle doit se dire. J'prend mon burger, met un croc dedans.

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— bobamsin

Bien sûr que je mens. Bien sûr qu'on en parlera pas, jamais. Je prends note qu'il y a un après. Je relance le sujet des infirmières évité avant. Je sais pas pourquoi je suis fixée dessus, j'ai envie de savoir. Appelons ça simplement la curiosité. Rien de plus, rien de moins que de la simple curiosité. "Mais je n'ai jamais dis ça." Oui, c'est vrai, c'est moi qui l'ai dis. Stupide. Je plante ma fourchette dans la salade, "Tu veux que je sois honnête ?" je souris et hoche la tête, attrapant quelques feuilles vertes et un morceau de poulet dans ma bouche, "Ça fait deux semaines que j'arrête pas de penser à toi." les yeux se relèvent vers l'homme, surpris. J'ai même oublié comment on faisait, quand on mâchait quelque chose. J'ai oublié le monde autour, j'ai juste mes yeux sur lui. Les secondes passent avant que ma mâchoire se remette à fonctionner. J'avale difficilement, repose ma salade. Je sais pas quoi faire, où me mettre, quoi penser. J'avais qu'une seule règle ; que personne ne s'attache à moi, pas assez, pas longtemps si c'était le cas. J'évitais les dommages collatéraux dans ma vie, je favorisais ceux de quelques nuits. Je mentirais si je disais que le cœur n'avait pas loupé un bon, si je ne l'avais pas ressenti. Les idées sont en vrac, le cerveau tourne à toute allure, pense, réfléchis, probablement trop. Il est là, face à moi, et il se peut qu'on se sente pareil, en réalité. Comment je le saurais ? Il ment peut-être extrêmement bien. Je connais pas ce type, et d'un côté tant mieux, je me moque s'il est blessé. Répétons le. Je me moque s'il est blessé. Faux, ça sonne faux. J'attrape mon sandwich, l'ouvre, "J'ai encore plus envie de t'embrasser, maintenant." secoue la tête en souriant, bordel, faut que je me sorte de là. Je sens que c'est un mur, je sens qu'il va souffrir, je sens que je vais souffrir, qu'on va se rétamer. Et moi qu'est-ce que je fais ? Je fonce comme si je m'en foutais. J'ose même pas m'approcher pour poser mes lèvres sur les siennes, j'ai trop peur qu'on puisse plus s'arrêter. Je regarde mon burger, met un croc dedans, souriant ; "Ils sont bons les hamburgers." parle la bouche pleine, met le sujet ailleurs, essaie. Changeons le programme, parlons de la pluie, du beau temps, de tout ce que tu veux. Pourquoi on fuit pas pendant qu'il est encore temps ? Pourquoi on arrive pas à voir le mur ? Pourquoi on fonce dedans ?

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— with @Tamsin B. Watts

Elle a bugué, littéralement. Et là, j'sais pas où me mettre. Quelle idée de lui avoir balancé ça, aussi. C'est certain que j'allais la faire fuir. Si elle était un minimum comme moi, elle prendrait peur. Cependant, je n'ai fais que dire la vérité. Car oui, j'ai pensé à elle pendant deux semaines. Peut-être pas non-stop. Peut-être pas chaque seconde. Mais beaucoup. Et beaucoup trop à mon goût. J'me reconnais pas là dedans. J'sais pas si c'est le fait de m'être fait tiré dessus qui m'a mis dans cet état là, mais j'ai bon espoir que ça change. J'espère que demain j'vais me lever et que je penserai à autre chose. Qui sait ? A la prochaine soirée, j'vais tomber sur une nana que j'aurai envie de baiser, et Tamsin ne sera plus qu'un mirage qui disparait. Elle ne répond pas, et les secondes durent des heures. Balance un truc John, n'importe quoi. Dis que tu plaisantais. Voilà. "J'ai encore plus envie de t'embrasser, maintenant." Mon sourire rejoins le sien. J'sais pas si elle a dit ça par dépit, juste pour passer à autre chose. Peut-être, vu qu'elle décide de nous lancer sur un autre sujet, et le plus bateau qui soit. "Ils sont bons les hamburgers." Je regarde mon burger, puis la belle brune. Faisons-ça, du coup. Faisons comme si rien n'avait été dit, comme si nos regards insistants n'avaient pas été échangés. "C'est vrai." Parce que j'ai rien de plus à dire dessus. J'vais pas détailler le goût de la tomate. Mon regard se pose de nouveau sur Tamsin. Elle est belle. J'ai jamais trouvé une femme aussi belle. Faut que je fuis, que je sorte de là. On suffoque ici, non ? J'accélère le rythme pour manger mon burger, mes frites. J'bois un long coup pour faire passer le tout dans la gorge. Mais il reste le dessert. J'le regarde, regarde Tamsin. J'sais même pas si elle compte me raccompagner à l'hôpital, ou si elle va rentrer directement.

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— bobamsin

J'ai jamais été forte, pour gérer tout ça. Je sais même pas comment ça marche, les sentiments. J'ai toujours l'impression que mon cerveau contrôle, qu'il arrive à voir le vrai, qu'il envoie les bonnes indications au coeur. Sauf quelques rares fois. Sauf quand le coeur décide de prendre les devants, qu'il ressent pour lui seul, et là, moi, je suis perdue. Comme là, comme face à toi. "C'est vrai." Non s'il te plait, fais pas ça. Ne laisse pas ce blanc l'emporter, la gêne prendre sur le reste, sur le tout. De temps en temps, mes yeux se relèvent sur lui, et puis d'un rien, je lui souris. Je sais pas faire autrement, j'arrive pas à faire autre chose. Je continue le burger, je me rend compte que le silence devient pesant. Heureusement, il arrive à son dessert et me regarde, je rigole et secoue la tête, "T'as pas intérêt à l'commencer sans moi !" je regarde ma nourriture, j'ai l'impression qu'il me reste encore beaucoup trop de chose à manger. Je peux même pas accélérer, je vais être ballonée. Mon burger était finie, ma salade bien entammée, il me restait les frites. Je le regarde, avec une idée. Le sourire est joueur, amusée. "Bon, est-ce que tu m'fais confiance ?" question difficile, on s'est pas vu souvent. Prétends que la réponse est oui même si c'est faux, c'est juste pour le jeu. Je me redresse sur ma chaise, prend une frite, la mange, "Ferme les yeux, et tu les réouvre pas tant que j'te l'dis pas." je regarde les frites, le dessert puis lui, souriant. "Ouvre pas !" Obéis, le jeu n'en sera que mieux. "Ouvre la bouche." Pas comme un éléphant, juste un peu. C'est clairement pas l'idée du siècle, mais si jamais on peut essayer d'effacer ce moment gênant, autant le faire au mieux.

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— with @Tamsin B. Watts

Le blanc s'installe. J'y suis à l'origine, faut le reconnaitre. Qu'est ce qui m'a pris de lui balancer que j'avais pensé à elle pendant ces deux semaines aussi ? C'est évident qu'elle n'allait pas savoir quoi dire, que moi j'allais me sentir con, et qu'on allait sentir un vieux moment de gêne comme celui qu'on est en train de vivre en ce moment. Mon regard se pose sur le dessert, puis sur elle. Elle mange plus longtemps que moi, il lui en reste encore pas mal. C'est pas que j'suis pressé de retrouver ma situation désespérée à l'hôpital, j'ai juste hâte de savoir où me mettre à nouveau. "T'as pas intérêt à l'commencer sans moi !" Elle brise le silence, me fait sourire. "J'y comptais pas." Vous savez, les femmes et les sucreries, c'est sacré. J'remarque le sourire sur le visage de Tamsin, beaucoup plus joueur, plus amusé. "Bon, est-ce que tu m'fais confiance ?" J'arque un sourcil. Non, bien sûr que non. J'fais confiance à personne, sauf à mon frère. Toi, j'te connais depuis seulement quelques jours, et pourtant j'ai le sentiment que tu vas être la première personne à me briser. "Qu'est-ce que tu vas faire ?" C'est ni un oui, ni un non, du coup. Juste la mise en avant de ma curiosité, et surtout la peur de ce que tu prépares. Car j'te connais pas des masses, mais je sais déjà que tu es folle. "Ferme les yeux, et tu les réouvre pas tant que j'te l'dis pas. Ouvre pas !" J'sais pas si j'ai envie de jouer le jeu. Je déteste ça, ne rien voir, ne pas avoir le contrôle. Je ne l'ai déjà pas sur cette situation, sur ce que je pense de toi. Alors me demander de fermer les yeux. "Si tu te barres le temps que j'ai les yeux fermés.." J'souris légèrement puis décide de fermer les yeux. J'suis quand même pas serein. "Ouvre la bouche." Bah tiens, de mieux en mieux. Soit, alors. J'ouvre la bouche, fronce les sourcils, gardant les yeux fermés.

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— bobamsin

Le dessert nous sauve un peu, nous sort de la gêne au mieux. "J'y comptais pas." Je souris en hochant la tête. Tant mieux, j'espérais pas qu'il le fasse non plus. L'idée de ce jeu me vient ensuite, juste pour détendre l'atmosphère, pour revenir sur un terrain sur lequel on est tous les deux plus à l'aise. J'oublie pas cette phrase, j'oublie pas ces deux semaines non plus. J'ai mis du temps avant de revenir, mais j'en avais envie dès le lendemain de ma sortie. "Qu'est-ce que tu vas faire ?" Je souris en le regardant, lui demande de fermer les yeux. La vérité, c'est que j'en ai aucune idée. "Si tu te barres le temps que j'ai les yeux fermés.." secoue la tête, "J'partirai pas." j'y compte pas. T'as oublié qu'on était des piliers l'un pour l'autre, dans ce bar, le soir où tout est arrivé ? J'te gardais réveillé, tu me gardais entrain de respirer. Je partirai pas. Je lui demande d'ouvrir la bouche, et il le fait. Les sourcils sont froncés, il a la bouche ouverte, et ça m'amuse. C'est juste drôle, de le voir comme ça. Je le regarde quelques secondes, me pinrce les lèvres en souriant, "T'es prêt ?" j'attends pas réellement de réponse, c'est juste pour le prévenir de la suite. Je le regarde encore un peu, me mord la lèvre et dans le silence le plus complet, je me lève de ma chaise. Bob, qu'est-ce que tu m'fais ? J'avance jusqu'à son côté, murmure près de lui, "Bouge pas." Une enfant dans un fast food. Je m'abaisse un peu, glisse ma main sur sa joue, approche mes lèvres des siennes jusqu'à l'embrasser. J'allais pas lui donner à manger, c'était pas mon but. C'était juste une diversion. Je résiste mal, à mes envies. Je sais pas dire stop, j'arrive pas à me mettre des barrières. Je sais pas me limiter, encore moins face à toi.