(Reach) La loi de Murphy

Elle se défend, pour pas te laisser parler tout seul et pas avoir besoin de juste t'écouter. Tu lis son message et souris faiblement. "D'accord, mais si ça va pas, je t'en voudrais pas d'arrêter." Parce que tu te doutes bien que ça peut être assez facilement fatiguant dans son état. Puis de toi-même si tu remarques qu'elle se fatigue ou bien est tout simplement fatiguée, plus qu'elle ne l'est déjà, tu tireras ta révérence quitte à revenir plus tard. Mais bon, tu sais aussi qu'insister comme tu le fais à cet instant, c'est pas forcément bon non plus. Elle pourrait en effet mal le prendre, alors tu diras plus rien sur ça, restant juste observateur et soucieux de son état.

Réfléchissant un peu, tu cherches quoi dire pour lancer un sujet de conversation et surtout tenté de la faire un peu sourire. Tu proposes ainsi, un remake de votre premier tête à tête, dans une chambre un peu trop similaire. Tu hausses les épaules à sa réponse. "Rohlala. J'peux même pas profiter de toi comme je veux. C'est pas drôle." Fais-tu mines d'être un peu frustré pour tenter toujours de plaisanter un peu et alléger l'ambiance.

Tu l'observes à nouveau écrire, alors qu'elle enchaîne les phrases. Tu te pinces un peu les lèvres et réfléchis à comment lui faire oublier un peu cela. C'est compliqué, t'as pas réellement grand chose qui pourrait faire l'affaire, voir rien du tout en fait. Tu restes alors immobile, à côté d'elle à te chercher une idée pendant quelque seconde avant de finalement avant de lui laisser voir un petit sourire en coin.

"J'ai une idée." Lances-tu alors et sans lui laisser le temps, tu te penches un peu plus vers elle, venant prendre ses lèvres pour votre premier vrai baiser, cherchant à la choqué un peu par cette intrusion inattendue alors que depuis le début, t'es resté distant, ne prenant pas trop les devant dans cette histoire de couple depuis que tu l'avais eu en face de toi.

Je hoche la tête, simple réponse alors qu'il m'encourage à ne pas hésiter à arrêter si jamais je suis trop épuisée. La simple pression de mes doigts sur un écran tactile ne devrait pas me tuer, même si je ne suis pas réveillée depuis longtemps. Alors je souris, j'essaie de le rassurer, malgré mon état... pitoyable, qu'on se l'avoue. Et les médecins ont dit que j'en avais pour un moment. Trois semaines d'hospitalisation - si tout se passait bien - et un suivi régulier, même une fois rentrée chez moi. Autrement dit, j'étais pas prête d'oublier les évènements de samedi dernier, et ce même si je faisais tous les efforts du monde pour songer à autre chose. Je ris en secouant la tête, Ryu observant qu'il ne pourrait pas profiter de moi, non sans afficher une moue frustrée. Armée de mon clavier, je réponds simplement avec un petit sourire : « A charge de revanche. » Rien ne l'empêchait de repasser quand j'aurai un peu moins besoin de voir les médecins, qui sait.

Mais ouais, je suis loin d'être de bonne compagnie, qui plus est. Le temps de se remettre du traumatisme, selon les médecins. Ils m'ont proposé un psy, mais tout ce dont j'ai besoin, c'est de mes proches. De savoir si Hardin, Zayn, Freya, Duncan vont s'en sortir, s'ils vont bien, s'ils sont hors de danger. Trop de choses qui me hantent, qui me bouffent, qui m'inquiètent. Puis finalement, c'est Ryu qui me sort à nouveau de mes pensées, clamant avoir une idée ? Pour toute réponse, je hausse un sourcil interrogateur. Et je n'ai pas réellement le temps de l'interroger d'avantage, car déjà, le coréen se penche vers moi pour m'embrasser. Interdite, sur le moment, je ne bouge pas, j'ouvre juste grand les yeux, prise de court, surprise par cette intervention. Surtout après nos dernières discussions avant l'attentat, où je lui ai fait comprendre que je n'étais pas le genre de personne capable d'appartenir à quelqu'un entièrement. Mais je rejette tout ça, j'le fous en boule dans un coin dès que par automatisme, mes lèvres répondent aux siennes, que ma main glisse derrière sa nuque pour le rapprocher, rien qu'un peu, avec précaution. J'ai pas envie de me prendre la tête, et j'crois qu'au fond, lui non plus. C'est peut-être pour ça qu'on s'est si bien entendu.

Après quelques secondes seulement, je recule, je croise son regard, j'esquisse un sourire. Pas besoin d'écrire pour qu'il comprenne que son idée a plutôt bien fonctionné. Pour prouver mes dires, c'est même moi, cette fois, qui attire sa bouche jusque la mienne.

Tu t'aventures près d'elle, un peu trop, même, tes lèvres venant cueillir les siennes pour un baiser. Un contact auquel elle ne répond pas. Pas réceptive au début. Surprise, probablement par ce geste inopportun d'une certaine façon. Après tout, c'est toujours pas très clair entre vous. L'un comme l'autre, vous rester distant et elle, elle tente surtout de te repousser. Toi, tu prends juste le tout comme ça vient, sans te prendre plus la tête et ce même si t'as meilleure amie semble pas trop appréciée cette relation. Faut dire qu'après votre baiser, Vella et toi, c'est devenu un peu plus compliqué entre vous. Enfin, toi, tu restes toujours fidèle à toi-même; bien que parfois, tu te demandes si t'aurais pas du évité de dire tel ou tel truc, parce que tu sais plus trop ce qu'elle attend de toi maintenant. Néanmoins là, c'est pas à la Russe que tu dois penser, mais à ta copine, blessée, qui se tient devant toi. Copine est un bien grand mot, mais en même temps, c'est le plus simple pour la définir.

Reculant un peu, tu l'observes doucement, tes doigts venant doucement se glisser dans ses cheveux. Gestes lent et attentionné, tu fais attention à ne pas la forcée à bouger pour ne pas réveiller une douleur, tout comme tu évites de lui tirer les cheveux par un geste trop rapide. Ton regard rivé sur elle, tu réalises bien que ton idée à marché. T'as réussi à lui faire pensée à autre chose et pour preuve, elle vient à son tour t'embrasser. Pour ta part, tu t'empresses de lui rendre ses mouvements, répondant à ses lippes des tiennes en approfondissant le baiser.

Tu souris contre ses lèvres à la fin. T'essaie alors de chuchoter. "Je dois être un peu maso quand même tu crois pas?" Après ce qu'elle t'a dit, tu continues de t'approché d'elle, de jouer votre petit jeu sans savoir si l'un de vous ne finira pas par s'attacher réellement et vu le bordel autour de toi dernièrement, t'aurais bien besoin d'une ancre en réalité...

C'est assez évident qu'il me plait, quand bien même je sais pas mettre de réels mots sur notre relation. Et dans l'immédiat, c'est pas comme si on en avait grand chose à faire, lui comme moi. Là, je suis juste contente de voir Ryu saint et sauf, contente de nous savoir à l'abris dans cette chambre... contente de sentir ses lèvres sur les miennes. Parce qu'une part de moi a besoin de réconfort. Et qu'une autre en crevait d'envie déjà le premier jour, dans le métro. Ou ce soir là, quand je l'ai accompagné à l'hôpital. Et je suis presque docile, à le laisser glisser une main dans mes mèches blondes, avec précaution, juste le temps que je me décide à me réhausser à mon tour pour venir l'embrasser avec un peu plus d'assurance.

On est quoi, Ryu ? Des amis ? Des amants ? Un peu des deux ? Probablement. Quand il sourit contre ma bouche, j'imite le mouvement, levant mes yeux vers les siens en l'entendant murmurer quelques mots. Il a raison. J'étais convaincue qu'il allait reculer, qu'il allait cesser ce jeu qu'on a lancé dès lors que j'ai été honnête et franche avec lui. C'était sans compter sur le fait que pour une fois... je me confronte à une personne qui me ressemble un peu trop. Sans un mot, lèvres pincées, je me contente de hocher la tête, de haut en bas. T'es probablement maso, Ryu. Tout comme je le suis un peu, à naviguer sans savoir m'attacher à quelqu'un clairement. Puis finalement, je me décale un peu plus dans mon lit, l'invitant s'il le veut à rester pendant que je me repose. Sans un mot. Puis on se fera engueuler par les infirmiers, qu'est-ce que j'en ai à foutre, de toutes façons, ils peuvent pas me coincer ici plus que je ne le suis déjà.

Tu profites de ce nouveau baiser qu'elle t'offre, même si tu n'apprécies pas trop qu'elle force de la sorte pour se redresser. Et ce après que tu te sois insulté toi même de maso... Peut-être qu'au final, vous l'êtes autant l'un que l'autre. Peut-être aussi que tu devrais aussi jouer franc jeu avec elle, parce que t'avais dit que tu lui serais fidèle et t'as eu le loisir de constater que non, durant ses derniers jour à l'hôpital. Bon, c'était pas forcément ta faute si Hyun-do t'as embrassé, tu l'as quand même remballer, mais concernant Novella, c'est une toute autre histoire, t'as répondu au baiser et surtout, c'est pas comme si t'avais rien ressentit pour la miss durant ce baiser, bien différent de ceux que tu peux échanger avec la blessée à laquelle tu es collées maintenant dans ce lit d'hôpital.

"Tu sais, si tu veux que je restes tout le temps avec toi, je peux voir pour faire créer des chaussettes avec ma tête dessus. Comme ça en plus de toujours être avec toi, je serais toujours à tes pieds." Tu plaisantes une nouvelle fois, cherchant à faire sourire la belle et surtout lui faire penser à de choses plus drôle, plus légère pour l'aider à sombrer un peu plus facilement dans les bras de Morphée alors que tu laisses tes doigts détailler doucement son visage pour y déposer de légères caresses. Tu te montres peut-être un peu trop doux avec elle... Mais il faut y aller en douceur quand on tente de cueillir une rose avec des épines il parait...

On se rend pas compte de combien on peut être similaires, tous les deux. C'est probablement ce qui fait que même par sms, ça a accroché aussi facilement entre nous, pourquoi même maintenant, même après avoir posé cartes sur table par message avant l'attaque, on continue de se sourire, de se chercher, d'être sur la même longueur d'ondes. Je recule, je lui laisse suffisamment de place pour s'installer à son tour, et Ryu s'allonge finalement, paisiblement à mes côtés. Enfin un peu de calme après les derniers évènements, de répit après la tempête des attentats. Quand le coréen reprend la parole, c'est pour... sortir des propos qui n'ont pas le moindre sens, m'arrachant un rire à la fois surpris et sincèrement amusé. « Je vais faire l'impasse sur les chaussettes, mais merci. » Et me doutant qu'il ne doit pas entendre un traitre mot, j'illustre mes propos en fronçant le nez et en secouant la tête de gauche à droite. Nope. Je cale ma tête contre les oreillers, laissant le loisir au jeune homme de promener ses doigts sur mon visage. C'est doux, c'est agréable. C'est ce dont j'ai besoin, pour une fois. De calme et d'un brin de douceur pour m'aider à laisser les démons derrière moi. Je ferme doucement les yeux, profitant de ses caresses avec un léger sourire, jusqu'à sombrer doucement dans le sommeil qui me manque cruellement sans médicaments. Par réflexe, j'ai ma tête qui s'appuie sur son épaule, ma main qui cherche la sienne. Comme j'suis capable de le faire avec Hardin, bien trop souvent. Parce qu'une fois la fatigue tombée, y a plus la Bleach espiègle et joueuse. Juste une jeune femme en cruel besoin d'attention.

Tu viens de lâcher une connerie, tu sais même pas pourquoi t'as soudainement proposé ça, mais au moins, t'as réussi à la surprendre et à la faire rire un peu. Et pourtant, ça, c'était pas le plus facile à faire. Néanmoins, elle refuse visiblement ton offre. Alors tu ne peux t'empêcher de faire une moue boudeuse, voir un peu déçue sans pour autant dire un mot de plus. Pas besoin cette fois-ci, après tout, les mots ne sont pas toujours nécessaire pour ce faire comprendre. Des mimiques, des gestes, c'est largement suffisant.

Et là, en observant la petite blonde, tu peux facilement comprendre qu'elle est fatiguée, qu'elle désire se reposer, alors tu te restes dés à présent silencieux, restant pour être une présente rassurante pour elle. Elle cherche d'ailleurs ta main, et tu la laisse faire, refermant tes doigts sur les siens, les entrelaçant de la sorte. Elle se colle ensuite un peu plus à toi et tu ne peux réprimer un petit sourire alors qu'elle semble l'avoir fait involontairement. Peut-être une habitude. T'ignores si elle partage pas trop souvent son lit avec trop d'hommes. Tu sais tellement peu de chose sur elle... Pauvre de toi. Dans tout les cas, tu veilles maintenant, sur son sommeil. Réfléchissant.