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explosion of our souls will still be insufficient
Deux jours, peut-être moins, peut-être plus. Le temps s'éternise ici, on en perd sa notion, sa valeur. On survit, au moins on essaye, guidés par les infirmières, les médecins, leurs mots rassurants et leur foutue manie de nous rappeler qu'on a eu de la chance. De la chance.. La vraie chance aurait été d'être ailleurs, de pas s'étouffer, asphyxiés par la fumée brûlante. L'odeur du souffre. Le goût du sang. Les cris tout autour et puis le silence. Le silence putain, assourdissant. La vraie chance aurait été de pas vous retrouver là-bas, de jamais vous trouver du tout. Je voulais pas de vous, moi. Maintenant je suis là, une balafre sur le bide, un bras en écharpe. Je me concentre sur le bruit derrière la porte de ma piaule pour plus entendre celui du verre qui se brise, qui s'enfonce dans ma chair, qui l'entaille, qui l'éventre. Ça fait mal et pas seulement à cause de l'opération, parce que je peux encore sentir ma peau se déchirer quand je ferme les yeux, les entendre gémir, voir les corps étendus ou ce qu'il en reste au pied de la camionnette. Je veux dormir, seulement dormir. Tout le temps. Toujours. M'enfoncer dans ma putain de léthargie, y rester, y crever pour de bon. Mais les souvenirs s’emmêlent, se mélangent. Je suis pas sûr de ce qu'elle a dit avant de m'endormir, je suis même pas sûr qu'elle était vraiment là. Je me souviens pourtant que c'est pas l'étoile que j'ai senti ici hier, alors elle est où ? Je trouve la force d'appuyer sur le bouton, celui qui appelle l'infirmière en grimaçant de douleur. Il faut que je te vois si t'es encore là, quelque part. - J'ai.. Ça fait mal de parler, ça tire, j'ai peur que les sutures sautent, qu'elles lâchent, que ça s'ouvre encore. - J'ai besoin de voir quelqu'un. Je déglutis, encaisse. Elle voit elle l'infirmière, elle injecte une nouvelle dose de morphine dans ma perfusion. - Lucrezia.. Strozzi. J'oublie que les mots que je lâche me dégoûtent, que je me suis toujours refusé de les penser. Elle rassure elle, elle déplie la chaise roulante avec un sourire bienveillant, elle relit les lignes de mon dossier et m'aide finalement à me redresser pour pouvoir m'asseoir dedans. Faible. Voilà ce que je suis là, un putain de faible qui se fait rouler jusqu'à la chambre d'un fantôme. Ça veut dire que t'as survécu toi aussi alors ? J'ai envie de crier dans les couloirs, mais même ça je suis incapable de le faire. Alors, je me tais, je serre les dents et je me laisse guider jusqu'à la porte de sa chambre que l'infirmière ouvre pour moi, elle m'avance jusqu'à ton lit et je pense même pas à la remercier. Je veux savoir. Juste savoir. Toi aussi t'as l'air faible sur ces draps blancs, épuisée, abîmée. On doit se ressembler un peu pour une fois. Mais je sais pas quoi faire, pas quoi dire alors je reste là comme un con dans mon fauteuil devant tes traits fatigués. J'attends et je sais même pas ce que je veux trouver.
@lucrezia strozzi
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( chaque jour une nouvelle cascade j'aurais dû demander une doublure. y'a que dans mes cauchemars que je cours plus. j'ai beaucoup moins de rêves je suis beaucoup plus vieux. proche de mes démons je pourrais presque leur donner des prénoms. je me détruis je sais même plus si c'est mal, ma morale et mes désirs s'emmêlent. @Cosmo Cavalero )
T'as mal. T'as jamais eu aussi mal. T'aimerais pleurer, hurler ta douleur, mais t'es plongée dans une léthargie aliénante, rythmée par d'interminables phases de sommeil et de réveils furtifs embrumés par la morphine dans tes veines. T'es en train de te battre Lucrezia. Depuis l'instant où t'as finalement décidé de respirer, tu mènes un combat contre la mort, mais contre la vie aussi. Un combat contre toi-même. Tu veux tenir les promesses que t'as faites à Stella, mais t'es pas sûre d'en avoir vraiment la force. T'es hantée par son image, sa lumière, ses paroles. Et quand tu ouvres les yeux, ta chambre est vide. Dans ton ciel persiste la fumée de l'attentat et t'arrives plus à voir l'étoile briller. « Cela fait vingt-quatre heures. » qu'ils parviennent à te glisser avant que tu ne sombres à nouveau. « Nous faisons notre maximum pour la retrouver. » encore des promesses en l'air. Pourquoi personne ne peut tenir sa parole face à toi ? Pourquoi te mentent-ils tout ? Te bercent d'illusions ? A croire que le monde a trop peur de t'affronter. « Aucune blessée du nom de Stella Cavalero dans nos registres. » leur air est grave, leurs sourires compatissants. Alors tu te persuades qu'ils n'osent pas te dire la vérité. Ils ne veulent pas te perturber parce que tu pourrais bien ne pas y survivre. C'est moche d'utiliser tes sentiments. Parce que toi, tu sais ce qu'il s'est passé. Tu l'as vue, tu lui as parlé. Elle aussi, était morte, sauf qu'elle n'est pas revenue. Quarante-huit heures. Tu commences enfin à émerger, t'arrives à rester conscience plus de cinq minutes d'affilée. Dommage, tu te plaisais davantage dans le néant. Les sons produits pas l'électrocardiogramme à ta gauche te dérangent, mais les infirmières ont dit que c'était nécessaire. Apparemment, on ne revient pas indemne d'une telle expérience. Comme si t'en avais pas assez bavé, à présent plane le risque que tu meures à nouveau dans les trente jours à venir, sans parler des multiples blessures liées à la bombe. T'oses pas passer tes doigts sur tes bandages, de peur de réveiller la douleur. La sensation de ton sang entre des doigts. De ta chair mutilée. C'est drôle, t'as l'impression que le contreplaqué n'a pas quitté ton abdomen. Tu vivras sûrement avec le sentiment qu'il reste un bout à l'intérieur. Protégée de la réalité derrière tes paupières fermées, tu entends néanmoins la porte de ta chambre s'ouvrir. Tu t'attends à une énième visite d'un médecin ou d'un policier pour t'annoncer je ne sais qu'elle bonne ou mauvaise nouvelle, mais lorsque tu ouvres les yeux, c'est une toute autre vision qui s'offre à toi. Dans cet état, tu as presque tu mal à le reconnaître. « Cosmo. » tu lâches dans un soupire. C'est la seconde fois que tu prends ta parole depuis l'attentat, tes premières pensées ayant été pour sa soeur. Il te faut quelques secondes pour réunir assez de forces et t'exprimer à nouveau. « Où est-elle ? » tu peines à ne pas grimacer lorsque tu sens tes muscles atrophiés s'agiter. T'espères que lui en saura plus. T'espères qu'il est là pour t'annoncer que Stella est chez elle, qu'elle dort, qu'elle se repose. Qu'elle t'attend. Mais tu devines trop bien sa réponse lorsque ton regard croise le sien. Tu les vois, les failles, et elles te disent que Stella n'est plus là.
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Un attentat. Un foutu attentat. J'arrive pas à réaliser, à le dire comme ça l'est. Une bombe posée là, pas un accident. Un explosif placé pour nous buter. Tous. J'ai appris entre deux flics pour la fusillade. A la douleur se mêle la colère, la rage. Je sais qu'il y a des morts, des disparus, mais j'arrive pas à ressentir la moindre compassion, j'y arrive pas. L'esprit trop obnubilé par le supplice qui cogne contre mes côtes, ma peau recousue, marquée pour toujours. Et puis l'étoile, l'introuvable étoile. Mais toi tu sais, Lucrezia. Tu m'as trouvé au milieu des débris, cherché entre les cendres. Tu m'as parlé d'elle. Il faut que tu me dises maintenant ce que t'as vu parce que personne ici est capable de me répondre, parce que j'suis incapable de demander. Mon prénom entre tes lèvres, c'est pas moins douloureux que la première fois et pourtant c'est presque un soulagement de te voir là, de nous voir en presque vie. Je m'accroche à tes mots, attendant ma sentence. J'ai besoin que tu le dises, mais toi t'as l'air d'avoir déjà oublié. Alors ça retombe, l'angoisse et puis l'espoir minime que tu te sois trompée, le vide encore parce que tu m'aideras pas, toi non plus tu sais pas.- Comment ça "où elle est".. ? C'est pas à moi qu'il faut poser la question, c'est pas moi qui suis tombé au sol sans finir ma putain de phrase. - Tu m'as dis que.. Y repenser c'est tout revivre, continuellement. Je masse mes paupières comme si mes doigts pourraient chasser les images insupportables qui crépitent en dessous. Qu'est-ce que tu m'as dis d'abord ? Est-ce que c'était vraiment toi, est-ce que t'étais vraiment là ? J'en sais rien, j'sais plus rien. J'étouffe ici entre ces murs blanc et l'odeur d'ammoniaque. Peut-être que j'ai tout inventé, tout rêvé et que tu peux pas endormir mes incertitudes. Je gerbe sur le paradoxe, c'était dingue de mettre mes espoirs entre tes lèvres, dingue de compter sur toi. Mais je sais pas quoi faire d'autre, là face à tes blessures, tes grimaces de douleur qui répondent aux miennes parce que les seules plaies qui m'inquiètent sont les siennes. - J'peux pas rester là ! Un coup d’œil rapide sur mon corps porté par le fauteuil pour me rappeler à l'ordre. J'arrache la perfusion plantée dans mon bras, me libère de cette poche liquide qui me suit de trop près. - J'vais la chercher. Où ? Peu importe, jusqu’aux étoiles s'il le faut. Je peux pas rester là sans savoir, je peux pas la laisser mourir une seconde en me contentant de fermer les yeux.
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( chaque jour une nouvelle cascade j'aurais dû demander une doublure. y'a que dans mes cauchemars que je cours plus. j'ai beaucoup moins de rêves je suis beaucoup plus vieux. proche de mes démons je pourrais presque leur donner des prénoms. je me détruis je sais même plus si c'est mal, ma morale et mes désirs s'emmêlent. @Cosmo Cavalero )
T'espérais qu'il puisse apporter des réponses à tes questions, qu'il dissipe tes doutes comme il en avait le don autrefois. Alors Cosmo, où sont passées tes promesses et tes belles paroles ? Le voilà soudainement très silencieux pour un vendeur de rêves. T'arrives même à te reconnaître dans la façon dont il te regarde. Dans cette façon qu'il a d'attendre de toi l'impossible. Toi aussi t'avais la même lueur dans les ambres à chaque fois que tu les posais sur lui, pendue à ses lèvres dans l'espoir d'entendre ce que t'avais besoin d'entendre. Tu te serais réjoui d'un tel échange dans vos rôles si les circonstances avaient été différentes. Si cela n'avait pas été pour Stella. T'aimerais te persuader qu'il n'a que ce qu'il mérite, mais tu peux pas, tu l'as promis. T'as promis à sa soeur que tu veillerais sur lui. C'est fou, sur le moment ça avait tellement plus de sens que maintenant. T'en viendrais presque à regretter d'avoir fait ça, mais ta conscience te pousse encore et toujours à agir contre ta propre volonté. « Je ... je sais pas ... » qu'est-ce que t'as dit Lucrezia ? T'as du mal à restituer tes souvenirs. Tu te souviens de la fête foraine, de la tension entre vous quatre, de l'explosion. La douleur, les cris, le sang, le souffre. C'est une torture de t'infliger ça à nouveau, mais c'est le prix à payer pour la vérité. Tu revis la scène, encore et encore, jusqu'à voir sa chevelure souillée par les cendres. « Elle était par terre. » que tu commences, les yeux clos pour ne pas briser le maléfice. « Il y avait beaucoup de sang, beaucoup de morts. Elle ne bougeait plus ... » tu laisses ta phrase en suspens. Tu refuses de prononcer ces mots, tu refuses d'admettre l'inconcevable. T'as tellement envie de garder espoir. Elle t'avais dit qu'elle allait essayer de respirer, alors où est-elle ? Pourquoi n'est-elle pas avec vous ? Les larmes te montent aux yeux et tu passes tes mains sur ton visage. T'es épuisée, anéantie. Tu voudrais tellement te rendormir, repartir là tu où l'avais laissée. Et tu parles pas de cette satanée fête foraine. Et Cosmo qui s'emporte. T'en attendais pas moins de sa part. Tu lèves les yeux sur sa panique alors qu'il essaye de se libérer des mêmes entraves qui le gardent sûrement en vie. « Tu vas où ? » tu sais qu'il s'agit forcément d'une mauvaise idée, alors tu dois essayer de l'en empêcher. Pour Stella. « Tu peux pas. Tu la trouveras pas. » pas même les pompier n'y sont parvenus. Mais Cosmo il s'en fout, il est pas prêt à entendre. Il arpenterais la terre entière à cloche pieds pour la retrouver. C'est drôle quand on pense qu'il a traversé l'océan pour ne pas la voir dans un lit d'hôpital. Tu te redresses avec difficulté, tu serres les dents dans une tentative d'ignorer la douleur, et laisses tes jambes pendre le long de ton lit. « J'peux pas te laisser partir. » que tu grognes. Dans son état, il serait juste capable de se blesser ou se tuer. Tes pieds nus sur le sol froid, tu prends appui au bord de ton lit pour l'empêcher de passer la porte de cette chambre puis de ce maudit hôpital. Tu réprimes une énième complainte. Quel con il va réussir à t'achever. « Je l'ai vue ! » que tu t'exclames dans une nouvelle tentative d'attirer son attention. « Elle m'a promis qu'elle allait essayer de respirer ... » ta gorge se serre. Elle avait promis putain. Et toi, comment tu comptes expliquer ça ? Pour ce que t'en sais, ce n'est que le fruit de ton imagination.
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L'espoir, j'ai toujours gerbé dessus. C'est du temps qu'on perd, des illusions, des peut-être. Moi j'aime les certitudes, viser dans le mile, jamais à côté et depuis cinq ans j'ai pas eu l'occasion d’espérer quoi que ce soit, je me suis refusé à le faire. Aujourd'hui, ici, j'ai espéré. J'ai prié mentalement pour que tu me donnes des réponses, pour que tu chasses les mauvais rêves. J'ai été faible, j'ai été comme tous les autres. La honte s'ajoute à la colère, à la douleur, à la peur, à la perte. Trop de sentiments pour un cœur vide, c'est pas moi. Je ressens rien moi et j'aime ça. La liberté de ne rien attendre de personne, de ne rien devoir non plus. J'ai attendu de toi. De toi, putain. La vérité c'est qu'on sait pas, on sait rien, toi comme moi. Elle est perdue, ailleurs, toute seule. Toute seule. Souffrante, agonisante, terrorisée, coincée je ne sais où.. Morte, son corps abandonné entamant sa décomposition ? Nan. NAN ! J'arrache l'aiguille trop violemment, déchirant à nouveau ma peau mais la morphine masque la douleur. Toi tu cherches, tu fouilles, plonges dans les décombres de tes souvenirs pour réussir à nous accrocher à quelque chose, n'importe quoi, à un morceau de rien. Elle était par terre.. Non, ferme-la. Tu sais ou tu sais pas ? A quoi tu joue Lucrezia ? Tu la tiens ta vengeance, fermement entre tes doigts égratignés, tu la serres contre ta poitrine recouverte d'hématomes. Tu parles mais je t'entends déjà plus, à cause de l'acouphène permanent qui bruisse dans mes oreilles, de la rage qui l'accentue. Je vais y retourner dans ce foutu parc, en rampant s'il le faut. Je me libère de mes chaînes médicamenteuses, peine à conduire le fauteuil jusqu'à la porte, entoure la poignet. Tu l'as vue. Mon front vient se coller au bois froid, mes doigts qui refusent pourtant de lâcher le métal. - Moi aussi j'veux la voir que je lâche sans être vraiment sûr d'avoir formulé les mots à voix haute. Moi aussi et je t'envie d'avoir pu le faire, toi. Je t'en veux parce que les derniers mots que je lui ai dit étaient faux, comme le reste. Parce que ma sœur est introuvable et qu'elle a du fermer les yeux en pensant que je m'en fous, d'elle comme du reste. Du reste. Jamais d'elle. - Où ça.. ? Mes yeux se ferment, supplient mes vertiges de s'arrêter, implore mon corps de pouvoir se lever. - Où est-ce que tu l'as vue ? Tu savais puis t'as oublié. Maintenant tu te souviens à peu près. Tu fabules Lucrezia, toi aussi. Tu confonds tes rêves et la réalité, ce que tu voudrais que ce soit et ce que c'est vraiment. - Tu délires putain ! A cause des machines, du traumatisme, des anti-douleurs. Ma paume lâche enfin la poignet pour venir s'écraser contre le bois, y laissant l'emprunte déformante de mon enfer, pour toujours.
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( chaque jour une nouvelle cascade j'aurais dû demander une doublure. y'a que dans mes cauchemars que je cours plus. j'ai beaucoup moins de rêves je suis beaucoup plus vieux. proche de mes démons je pourrais presque leur donner des prénoms. je me détruis je sais même plus si c'est mal, ma morale et mes désirs s'emmêlent. @Cosmo Cavalero )
T'aurais jamais pensé avoir à vivre ça un jour. Devoir annoncer une telle chose à Cosmo, devoir prononcer ces mots à voix haute. Tu croyais que vous aviez le temps, Stella et toi. Le temps de vieillir côtes à côtes, le temps de faire payer toutes ses trahisons à son frère, peut-être même le temps de lui pardonner, un jour, ensemble. A l'époque, vous ne saviez pas ce que l'avenir vous réserverait, mais aujourd'hui t'es convaincue qu'il ne vous réserve plus rien. Il n'y a plus de vous. Maintenant, c'est seulement toi, puis lui. Seuls, sans elle. Sans l'étoile, votre univers perd tout son sens et vous sombrez dans l'obscurité. Tes souvenirs te reviennent petit à petit mais t'as toujours pas les réponses à ses questions, au contraire, t'en soulèves de nouvelles. T'as jamais été suffisante Luce. Il y a quelques années, tu pensais pouvoir être celle qui le changerait, celle qui lui ouvrirait les yeux, mais en fin de compte c'est en ta présence qu'il a commis l'impardonnable. Tu n'en as bien entendu pas conscience et c'est tant mieux comme ça, sinon tu n'essayerais pas de le calmer, de le garder à l'abris de la vérité qui vous attends hors de l'hôpital. « C'est pas possible, tu le sais. » ta voix se fait plus douce, mélancolique. Malheureusement, c'est à toi de remuer le verre dans ses plaies, c'est ton rôle. Personne d'autre ne le fera si ce n'est pas toi, parce qu'il est seul Cosmo. Il a créé sa propre solitude lorsqu'il a pris le large il y a cinq ans. Mais malgré tout, t'es toujours là, à ramasser les morceaux des coeurs Cavalero, l'un après l'autre, même après qu'ils t'aient abandonnée et brisé le tien. « Lorsque j'étais inconsciente. » pour ne pas dire morte. Tu ne saurais vraiment lui expliquer où c'était exactement. Au paradis ? Dans un rêve ? Tu ne veux pas passer pour une folle, d'ailleurs tu regrettes presque d'avoir évoqué cet instant avec lui. T'auras beau avoir les plus belles explications à lui fournir que cela n'apaiserait jamais son désespoir d'avoir perdu Stella. Tu te mords la lèvre alors que Cosmo exprime un semblant d'humanité en s'en prenant à la porte de ta chambre. C'est la seconde fois que tu le vois perdre le contrôle de la sorte et la Portofino peut en témoigner. « Elle t'aime. » tu te refuses de parler d'elle au passé. Pas maintenant, pas si tôt. Jusqu'alors maintenue debout en t'agrippant au bord de ton matelas, tu te risques à continuer seule dans le vide et tu avances de quelques pas vers lui, jusqu'à tendre la main vers son fauteuil. Tu l'éloignes de la porte marquée de sa colère et le forces à te faire face. « Elle s'est débrouillée cinq ans sans toi. » t'es pas là pour lui dire ce qu'il veut entendre, mais ce qu'il a besoin d'entendre pour rester en vie, pour pas faire le con à aller la chercher dans les gravas. « C'est trop tard pour jouer les héros Cosmo, elle a pas besoin de toi. » tu ne prends aucun plaisir à prononcer ces mots, mais c'est pour Stella que tu le fais. Les mains fermement agrippées aux accoudoirs de son fauteuil, tu résistes à l'envie de céder à la tristesse, ou encore à la douleur dans ton abdomen. « Deux choix s'offrent à toi. Tu peux te rétablir et rester en vie, ou bien la décevoir une nouvelle fois et te mettre en danger en partant la chercher. » tu sais bien que c'est pas en le prenant par les sentiments que t'arriveras à le faire entendre raison, mais t'essayes de gagner du temps jusqu'au retour de l'infirmière. « Tu l'as blessée, mais elle n'a jamais souhaité ta mort. » car Stella elle mentait lorsqu'elle assurait le contraire.
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Peut-être que c'est ma punition pour l'avoir abandonnée, finalement. Peut-être que c'est ça l'enfer, la fuir pour la ré-apercevoir juste un peu et la perdre pour de bon. Je l'emmerde le karma, je crois pas au destin. Je veux choisir, maîtriser, contrôler sauf qu'aujourd'hui, je peux pas. Je suis contraint de rester ici, d'attendre, de compter et recompter les dalles qui ornent le plafond de ma piaule en attendant une porte qui s'ouvre, une bonne nouvelle ou une nouvelle tout court. La convalescence qu'ils disent, mais moi j'ai pas le temps d'attendre. Je suis pas fait pour rester en cage, j'ai des choses à faire dehors, des choses à vivre. Plus les heures passent et plus je me sens opprimé, dehors je m'arrête jamais, pas une seule seconde parce que s'arrêter c'est prendre le temps de penser et si je pense, je tombe. La course, le danger, vivre à 1000 à l'heure ça a toujours été pour ne pas être rattrapé par les démons, ceux qui grondent derrière moi alors endormez-moi, shootez-moi à la morphine ou faites moi sortir de cette tour immaculée avant que leurs griffes s'accrochent à ma jambe, avant d'me faire avaler pour de bon. La vérité en bruit de fond, c'est pas possible. Pourquoi tu l'as vue toi alors ? Pourquoi pas moi ? Pourquoi c'est pas dans mon esprit qu'elle est venue faire un tour quand je me vidais de mon sang dans ce foutu parc ? Parce que je lui ai dit que je m'en foutais, qu'elle comptait pas, parce qu'elle a souhaité ma mort. C'est peut-être pour ça qu'il y a rien eu à part les ténèbres, peut-être qu'elle m'a vu de la haut, le sourire aux lèvres parce que j'étais enfin sur le point de crever. Tu parles d'amour, ça fait longtemps qu'on s'est pas croisé lui et moi. J'ai mal même anesthésié, j'crois que ce sont tes mots qui tiraillent la cicatrice. Dis pas ça. Mes doigts qui se plient sur le bois jusqu'à en écailler la peinture et tes pas fébriles qui résonnent dans mon dos pour venir tirer mon carrosse, écarter ma paume de mon seul appui. - Lâche-moi putain ! Arrête de parler, arrête de creuser mon enfer, il est déjà trop profond. Je réalise que je pourrais jamais en sortir et pour la première fois, la toute première fois, je déteste le néant parce que je comprends qu'il est pas vide, je comprends qu'il est trop plein. Les roues du fauteuil glissent sur le carrelage glacial jusqu'à ce que je sois forcé de te faire face. Je plante mes yeux dans les tiens, ton timbre est calme, presque bienveillant et pourtant Lucrezia, tes mots font plus mal que les débris de verre enfoncés sous ma chair. Elle a pas besoin de toi. Elle a pas besoin de toi. - Ferme la ! Mes doigts s'accrochent à ce qui leur reste, aux accoudoirs étroits de la chaise roulante. - J'ai pas besoin qu'elle ait besoin de moi ! J'ai besoin qu'elle soit en vie. J'ai besoin de savoir que l'étoile brille encore quelque part, même si c'est plus pour moi. Tes pains rejoignent les miennes, pour ne pas tanguer ou pour être sûre d'avoir toute mon attention. J'sais pas, mais t'es trop près. Beaucoup trop près. T'as l'air d'être au courant de notre brève rencontre, elle t'a tout raconté, hein ? T'es encore sa putain de confidente après tout ça, t'as encore le droit à ses sourires toi. - Tu la mérites pas plus que moi que je lâche entre mes dents serrées pour ne pas entendre le reste. Elle a souhaité ma mort, elle le pensait pas. T'es sûre ? Certaine qu'elle y a jamais songé ? - Moi je l'ai pas dit, mais je l'ai pensé.. L'aveu dans un murmure, le regard qui se détourne du tien pour venir se perdre dans les couleurs du ciel, à travers ta fenêtre. Je l'ai fait. J'ai souhaité qu'elle crève de sa blessure il y a cinq ans, j'ai espéré qu'elle meurt pour que ce soit plus facile de partir. - Et toi, t'as besoin d'moi ? Allez, dis-le. Souffre avec moi. Y'a aucune raison pour que je sois le seul à tomber.
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( chaque jour une nouvelle cascade j'aurais dû demander une doublure. y'a que dans mes cauchemars que je cours plus. j'ai beaucoup moins de rêves je suis beaucoup plus vieux. proche de mes démons je pourrais presque leur donner des prénoms. je me détruis je sais même plus si c'est mal, ma morale et mes désirs s'emmêlent. @Cosmo Cavalero )
Tu t'accroches à tout ce que tu peux pour ne pas sombrer. Stella n'est plus là, et tout ce qu'il te reste d'elle à présent, c'est son frère. Tu t'es toujours étonnée de leurs différences, pourtant tu n'as jamais eu le moindre mal à les reconnaître l'un en l'autre. Il y a bien entendu leur physique, leurs yeux bleus et leur sourire si particulier, mais c'est surtout l'affection qui les unissait qui t'as perpétuellement fascinée. En eux tu retrouvais ce que t'avais avec ton propre frère, le monopole de l'amour et de l'attention, car il n'y a pas d'entrave plus puissante que celle d'une fratrie. Qu'importe les erreurs, qu'importe l'éloignement. Tu as souvent essuyé ses larmes, écouté ses complaintes, mais jamais tu n'as douté de son amour pour lui. T'es persuadée qu'avec le temps elle lui aurait tout pardonné et en cela tu les as jalousé. Ce n'est pas une chose aisée de se faire une place parmi les Cavalero et même si t'y es parvenu, tu as toujours redouté d'être un jour oubliée, répudiée, éclipsée. Tu gravites autour d'eux depuis si longtemps qu'ils sont devenus ton unique univers. Mais qu'en est-il maintenant que Stella n'est plus là ? L'étoile a cessé de briller et vous êtes forcés de constater la perte de tous vos repères. Tu te retrouves seule avec un ultime astre à observer, mais lui aussi vacille, et menace d'imploser. Cosmo ne peut pas te laisser, pas lui, pas encore. N'es-tu donc vraiment rien sans eux ? Tu t'efforces d'entretenir sa flamme, quitte à provoquer sa colère, quitte à ce qu'il te déteste davantage. Il faut qu'il entende tout ça pour ne pas partir à sa recherche et se mettre une énième fois en danger. Regardes-toi Lucrezia, t'es là à sacrifier ton énergie pour deux fantômes de ton passé. Quand retiendras-tu la leçon ? Dans le fond, ça te plait d'être celle qui les ramasse à la petite cuillère, parce que c'est ce que tu sais faire de mieux. Puis ça t'empêche de penser à ta propre douleur, tes regrets, ta culpabilité. Tes mains sur les siennes, tu cherches à garder l’équilibre mais personne n'est là pour t'épauler Lucrezia. Tu fais preuve de force et de détermination jusqu'au moment où tu finiras par t'écrouler à ton tour. A ce moment-là, qui pourra rassembler les morceaux ? « Je sais. » que tu lâches placide. T'as jamais prétendu l'inverse, tu sais que t'as eu de la chance qu'elle te pardonne après l'avoir toi aussi abandonnée. D'ailleurs, tu lui répondrais bien que t'es revenue contrairement à lui, mais l'heure n'est pas aux règlements de comptes. Vous ne pouvez pas changer le passé. « Je ne te crois pas. » tu t'accroches au peu d'humanité qu'il semble lui rester. « Pourquoi t'es là si ce n'est pas par amour pour elle ? » tu marques une pause. Tu prends sur toi, tu t'effaces et ça te demande davantage d'efforts. Tremblante, tu manques de glisser au sol avant de reprendre. « Tu pourrais partir comme tu l'as déjà fait, mais c'est elle qui te retient. » elle, Stella, puis le besoin de vérité. T'aurais presque peur qu'elle vous parvienne trop vite et qu'il s'en aille tout de suite après. Il le sait tout ça, Cosmo. Il sent tes failles, et il appuie là où ça fait mal. Mais t'es trop faible pour lutter. « Peut-être. » la morphine parle pour toi. T'as pas oublié, tu pourrais jamais l'oublier. « Je vous ai trop souvent perdus. » que tu dis dans un souffle. Tu te perds dans tes souvenirs, dans les images que tu as de vous trois à l'époque où tout semblait aller bien. Tu ferais tout pour remonter le temps et revivre ces instants à l'infini. Tu prends la liberté de toucher sa joue du bout de tes doigts, effleurer les vestiges de la bombe qui marquent encore son épiderme. « Là-bas, j'ai cru que t'étais mort. » t'en ressens encore la détresse dans toutes les fibres de ton corps. Toi aussi t'as assuré souhaiter sa mort, mais tu l'as jamais vraiment pensé non plus.
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lusmo
explosion of our souls will still be insufficient
C'est la réalité qui cogne à l'intérieur, celle que j'ai jamais voulu voir. C'est les souvenirs qui s'entrechoquent sans y avoir été invités. C'est le tiraillement des blessures, celle de l'attentat et d'autres plus vieilles encore, inguérissables. Comment on peut en être là, toi, moi, Stella àprès cinq ans, après un océan tout entier vaguant entre nous tous ? Y'a un mois j'étais tout seul ici, j'étais libre. Maintenant, vous êtes là et j'suis emprisonné avec vous, vestiges de l'avant, reliques du passé. Fallait pas venir, fallait pas. J'ai mal et j'sais plus trop bien pourquoi, pour qui. Toi t'es encore là, à traîner dans le ciel, entre les astres, à sauver l'un et courir pour rattraper l'autre. Tu déambules à la frontière de la nuit, mais c'est pas ta place à toi non plus. Foutez-le camp, tirez-vous. J'ai pas b'soin d'être rattrapé, pas b'soin d'être sauvé. J'veux la retrouver Stella, mais j'veux pas qu'on se retrouve. Tu parles d'amour, ça fait longtemps que je l'ai pas vu, j'suis même pas sûr qu'on se connaisse vraiment lui et moi. J'ai choisi de pas suivre son chemin, de prendre le sens inverse il y a cinq ans. - Tu sais pas d'quoi tu parles. Tu sais rien, au fond. Toi, t'as cru à mes histoires, t'as écouté les siennes. T'as été témoin de nous deux, ensemble, mais t'as aucune idée de ce qu'il se passait quand j'étais pas à la maison. T'as aucune idée de ce qui se tramait dans son dos, dans le tien aussi. Tu crois savoir de quoi j'suis capable parce que je t'ai laissé toute seule au bord de la route, mais tu sais pas que j'ai fait pire. Tu rassures, t'essaies de soigner le mal, mais le mal c'est moi. C'est moi, putain et pas les sutures, pas le traumatisme, pas la perte de l'étoile. - J'ai besoin d'savoir qu'elle va bien. Pas de la voir, pas de la toucher, pas de l'aimer. J'ai renoncé à cette idée depuis longtemps. Tu tangues, tu luttes pour garder les yeux ouverts. Lucrezia, si je recule là, tu tombes, encore une fois. Tu tiens les météores à bout de bras depuis toujours, mais toi, qui est-ce qui te tient ? Personne. T'es toute seule quand on est plus là, t'es toute seule quand on t'abandonne. J'suis pas sûr de l'endroit, si c'est la réalité qui nous entoure là, ou si c'est un mauvais rêve. J'suis fatigué d'essayer de savoir, j'suis épuisé. J'veux dormir, juste dormir. T'as le regard qui divague, le cœur qui fait des vagues. Toi aussi t'es fatiguée, trop pour faire semblant. Tu sèmes les mots, les souvenirs et tes doigts qui se risquent à effleurer ma peau. - Moi aussi.. Moi aussi j'ai cru que j'étais mort là-bas, qu'on l'était tous. J'aurais préféré. Le contact du bout de tes doigts sur mon épiderme marqué pour toujours, il me brûle, il me dérange. Je lève le bras dans un effort presque surhumain pour venir attraper ton poignet, arrêter la course de tes phalanges, doucement cette fois. Doucement. Je ferme les yeux, serre les dents. J'veux oublier. - Pourquoi t'es encore là ? Ils s'ouvrent à nouveau, éblouis par la lumière trop vive, l'agression du blanc de tes murs, mais j'arrive à trouver le chemin des tiens pour les planter d'dans. - Pourquoi t'es toujours celle qui reste ?
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( chaque jour une nouvelle cascade j'aurais dû demander une doublure. y'a que dans mes cauchemars que je cours plus. j'ai beaucoup moins de rêves je suis beaucoup plus vieux. proche de mes démons je pourrais presque leur donner des prénoms. je me détruis je sais même plus si c'est mal, ma morale et mes désirs s'emmêlent. @Cosmo Cavalero )
Cosmo te ment aussi bien qu'il se ment à lui-même. Il refuse de voir la vérité en face, il refuse d'admettre que Stella compte encore trop pour le météore qui lui sert de coeur. Mais toi, t'as changé Lucrezia. T'es plus la même gamine qu'il y a cinq ans, t'arrives plus à le croire. Tu le connais trop bien pour ça, t'as encore en mémoire sa colère fracassante sur l'aile de la Portofino. Elle allait bien à ce moment-là Stella, alors pourquoi a-t-il laissé tes mots le toucher ? En soit, ça te rassure de voir que l'amour persiste entre ces deux là. Dommage que ça soit probablement trop tard pour eux. Pour vous. Toi aussi t'as perdu ton étoile, toi aussi t'es condamnée à errer dans l'obscurité. Comment allez-vous faire sans elle ? Tu le sais bien, c'est elle qui vous a toujours guidés, l'un vers l'autre, puis loin l'un de l'autre. T'as aucune idée de ce qu'est un monde sans elle et tu te sens pas prête pour ça. T'as peur de pas être assez forte. La preuve, tu tangues, t'es secouée par l'orage qui gronde dans ta tête et t'es sur le point de t'échouer. Tu voudrais juste te reposer alors tu t'appuies sur lui, parce qu'il est tout ce qu'il te reste. Tu sais que c'est une mauvaise idée, tu sais qu'il t'as déjà laissée tomber par le passé, mais cette fois t'en es consciente, t'es consentante. Puis s'il te lâche, peut-être cesseras-tu finalement de souffrir. Peut-être abrégera-t-il tes souffrances une bonne fois pour toutes. Tu sais pas quoi espérer, ni à quoi t'attendre. La raison n'a plus sa place dans votre équation, alors tu te perds sur ce visage que tu connais trop bien. Tu retraces chacun de ses traits comme tu en avais l'habitude, dans une autre vie. Tu serais capable de le reconnaître les yeux fermés, malgré le temps, malgré la fatigue, malgré l'explosion. C'est bien, sa chair est autant meurtrie que son âme à présent, il ne peut plus le cacher. Sa vérité dévoilée, tu laisses entrevoir la tienne. T'as besoin de lui Luce, et demain tu te détesteras de l'avoir avoué. Pourtant, après avoir frôlé la mort, plus rien ne devrait compter. Ton poignet intercepté, Cosmo t'extirpe hors de ta mélancolie et c'est sa douceur qui te surprend le plus. Tu fronces les sourcils avant de sourire faiblement à sa question, la morphine anesthésie ta fierté mal placée. Pourquoi t'es toujours celle qui reste Luce ? T'as longtemps cherché la réponse à cette question. Es-tu seulement prête à l'envisager ? « Je ... j'en sais rien. » ou pas. Tu le sais mais tu le diras pas. T'es pas assez défoncée pour ça. Peut-être une prochaine fois. De toute façon t'as toujours été comme ça, à attendre, espérer, prendre soin quitte à t'oublier. La vérité, c'est que tu détestes les gens car tu les aimes trop, car ils ont trop de pouvoir sur toi et qu'ils finissent toujours pas se retourner contre toi. Au moins t'es consciente de ta propre naïveté. « Mais je serais toujours là. » c'est pas tellement une promesse, plutôt une constatation. C'est ça ta malediction Luce. Un océan n'aura pas suffit, pas plus qu'une explosion. Il aura beau faire tous les efforts pour te blesser, te repousser, tu seras toujours là et t'arrives même pas à vous détester pour ça. Tu finis par t'éloigner de lui avec difficulté et prends appui sur la perche de ta perfusion pour regarder la tiédeur de ton lit. « Restes. » ne pars pas, restes avec moi. Tu souhaites une trêve, un peu de répit avant que ne reprennent vos hostilités. Vous êtes trop faibles pour vous affronter.
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