(quiva) baby, don't let me go

Nova doit avoir une notion du temps bien différent de la mienne. Je deviendrais fou si je devais rester couché sur ce lit, dans cette chambre flippante pendant longtemps, sans pouvoir bouger. D'un côté, je me sens bloqué aussi, car si Nova est coincée, je le suis aussi. C'est ma copine, ma petite-amie et quand elle ne va pas bien, je ne vais pas bien non plus. Moi je dois garder le sourire, pour elle, pour ma soeur, pour tous mes porches qui ont été touché par l'attentat. « euh j'imagine. vu dans quel état tu es, je pense pas que tu puisses te balader comme tu veux. » et je suis désolé pour toi. Deux crises cardiaques, c'est pas rien. C'est mortel. J'imagine qu'ils te font pleins d'examens. « et bien, si tu veux plus de calme ce sera à mon garage, sinon si tu veux plus de confort, ce sera dans mon appart. mais je te préviens, je vis avec mes frères et soeurs. » sourire en coin. C'est drôle vu qu'elle les a rencontré à ce fameux discours du maire. Pendant que moi, j'étais pas là. « je culpabilise nova, de pas être venu te rejoindre. tu aurais dû insister plus ! » j'aurais pu au moins la protéger. Lui épargner toute cette souffrance. Mais non, je suis resté là comme un con à réparer une voiture. Je regarde la rousse reprendre son oxygène et je fronce les sourcils à sa réflexion. « alors je viendrai avec toi. » que je dis en la regardant, en caressant son doux visage amoureusement. Quoi ? J'ai dit ça moi ? il semblerait oui. J'peux plus la laisser s'en aller loin de moi, il en est hors de question. Je la lâche plus d'un oeil.

Je déteste être dans cet état, incapable de faire quoi que ce soit excepté d’attraper ce masque pour me procurer l’oxygène dont j’ai besoin. Inconsciemment, j’esquisse un sourire et j’ai cet énorme poids qui se soulève et me soulage dans le bas du ventre. « Je préfère te savoir avec ta famille qu’avec des inconnues… » et je sais que tu comprends ce que je veux te dire. Des inconnues avec une paire de sein et des yeux de biche à moitié nue dans ton chez toi. « J’pensais pas rencontrer ta sœur et ton frère comme ça, le monde est petit. » tellement petit qu’ils connaissent Kale, mon meilleur ami. Je secoue ma tête de gauche à droite en essayant de serrer mes doigts contre sa main sans grand succès. « Chuuut… » je chuchote, je respire et je reprends « Non… J’me serais pas pardonné s’il te serait arrivé quelque chose. » J’étais triste de ne pas le voir, qu’il ne se libère pas pour moi. En y repensant, c’était mieux ainsi. Il va bien, il est en pleine forme et c’est tout ce dont j’ai besoin. Il m’apporte cette lueur, cette chaleur par sa présence. Mes yeux se ferment quand ses doigts me caressent le visage avec une infime douceur. J’ai l’impression d’être en plein rêve et la douleur s’éloigne rien que par son toucher. Mon palpitant s’emballe et j’ai aucun contrôle dessus. « Tu ne vas pas quitter ta vie pour une inconnue… » c’est sans doute les médicaments qui me font dire ces mots que je ne pense pas. Je sais qu’on est plus des étrangers. Pas après les moments qu’on a passé ensemble. Oui, on est loin de se connaître par cœur, mais j’sais une chose : j’ai besoin de lui dans ma vie. « Mon père a vécu 17 ans sans que je sois dans sa vie, il me laissera pas sans haute surveillance… » c’est mal de connaître le roi et moi-même j’en apprends tous les jours. J’ignore ce qu’il se passe, je me sens encore plus faible que je ne le suis déjà. Ma peau de porcelaine est encore plus blanche que d’habitude, quelque chose ne va pas. « Quito… » la machine commence à s’affoler, mon regard se pose sur lui avant que mes paupières ne se ferment. Le trou noir.

@Quito Lannister

Je déteste la voir souffrir comme ça. Je pourrais donner tout ce que j'ai pour qu'elle se sente mieux. ça me fait trop mal au coeur. Je me montre fort mais j'ai l'impression que je vais la perdre à tout moment. Qu'elle ne répondra plus à une question, que je ne sentirai plus sa main serrée dans la mienne. Je flippe, vraiment. « ils ont fait bonne impression j'espère. » connaissant Phoenix, elle veut tout savoir sur ma vie amoureuse. Je souris quand elle me dit de ne pas quitter ma vie pour une inconnue. « oh si, je serai cap si tu me le demandais. » sincèrement. Je me sens mal dans mon environnement et t'es la seule chose qui me donne envie de vivre ailleurs. Mais bon, on parle de ça car la situation est délicate et que l'émotion est trop forte. Elle me rassure sur le fait que son père va la surveiller prudemment. Le roi quoi. Puis tout à coup, la machine s'emballe et Nova fait une drôle de tête. « Nova ? » ses yeux se ferment, sa peau est blanche, sans vie. Je panique. Je prends son visage entre mes mains et j'essaye de la réveiller. Ce bruit strident de la machine me casse les oreilles. Je manque d'air. « Non ! Reviens ! Je t'en supplie ! M'fais pas ça... je t'aime Nova, je t'aime. » que je souffle en lui disant ces mots tout près de son oreille pour qu'elle entende bien, qu'une partie de son conscient puisse enregistrer mes mots lourds de sens pour la ramener auprès de moi.