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wicked things to do (calanne)

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La course avait permis à Caleb, Roxanne et Jane de s’enfuir. Il était allé voir un pompier pour lui demander de prendre soin d’Alexis, qui ne s’était toujours pas réveillé. Il laissa son numéro de téléphone aux agents de santé qui se trouvait là et qui pouvait prendre soin d’Alexis. Mais là, sa fille passait avant. Il espérait juste qu’Alexis l’enverrait pas chier. Il se retrouvait dans sa voiture, en laissant Roxanne installer Jane dans la voiture. Le trajet jusqu’à l’hôpital fut le plus silencieux du monde. Son ex-femme venait de voir mourir l’homme qu’elle aimait, et les derniers mots de Callum, mon dieu… dévastateur. Mais il ne disait rien Caleb. Ils allèrent tous les deux patienter aux urgences qui les prirent assez rapidement compte tenu de la situation, et le réflexe du bout de tissu de Caleb sur la bouche de la petite permit de constater qu’elle n’avait quasiment pas de suie dans les poumons. Il remerciait le docteur, et ils se dirigèrent à nouveau vers la voiture de Caleb. Et il mit le contact. Il installa Jane dans le siège auto qu’il avait acheté, un truc un peu imposant, dos à la route jusqu’à 25kg, protecteur. Et quelques mètres plus loin, elle dormait déjà. « Est-ce que… » Il ne savait pas comment lui parler. « Est-ce que tu veux que j’te ramène ou… » Ou est-ce que tu veux venir chez moi ? Comment lui proposer ça avec tout ce qu’ils avaient vécu sans qu’elle flippe ? La dernière fois qu’ils s’étaient vu, elle avait eu le regard tellement terrifié que Caleb s’était rendu compte du monstre qu’il était. Il serrait le volant si fort que ses phalanges devenaient blanches. « J’ai une chambre pour Jane… et toi. » Rien de plus. Le regard rivé sur la route.

@roxanne l. bates
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Je suis un fantôme. Une mort-vivante. Les yeux ouverts, les jambes fonctionnelles mais l'esprit là-haut. Deux yeux écarquillés, vissés dans leur orbite, mais un voile blanc sur le regard. Je peux pas parler, des bouts de verre dans la gorge, dans le crâne. Caleb prend tout en charge. Nous conduit à l'hôpital, fait le nécessaire pour Jane. Je le suis comme l'ombre de moi-même. Je regarde tous ces gens qui arrivent paniqués, les ambulances qui affluent toute de la fête foraine. Il doit y avoir un bruit assourdissant. Je n'entends rien. Rien qu'un terrible acouphène, un son perçant qui tape contre mes tempes. Des familles dans le hall. Je regarde les papas et leur fille. Je le vois partout. Les yeux effroyablement secs, fixes. Réfléchir c'est souffrir, je laisse mon cerveau phaser, je n'ai plus besoin que de me mouvoir. On reprend la route. Je fixe le goudron devant nous, la mâchoire vérouillée. "Est-ce que tu veux que j’te ramène ou…" J'entends d'abord pas sa question. Une minute peut-être avant qu'elle ne me monte au crâne, que je percute. Que je comprenne ce qu'il veut dire. Je peux pas dormir dans notre lit ce soir, je pourrai pas. "J’ai une chambre pour Jane… et toi." Je parviens enfin à détourner mon regard de la route, à reconnecter mes yeux à mon cerveau. Je tourne la tête vers lui. "Oui, d'accord." On dormira chez toi, Jane et moi. C'est ce que ça veut dire. Je fixe mon regard sur lui, une minute peut-être. Et je regarde la route de nouveau. Je veux qu'il conduise pour toujours. Quand la voiture s'arrêtera, je serai obligée de vivre. [...] En vingt minutes, on se gare devant chez lui. Caleb va détacher Jane qui s'était endormie. J'arrive pas à me lever, le corps plaqué contre mon siège, le crâne enfoncé sur l'appuie-tête. Je finis par me lever péniblement. Je le suis jusqu'à son appart, plante mes pieds dans le cadre de la chambre qu'il m'indique. "Merci." J'articule difficilement. D'avoir pris soin de Jane quand j'en étais incapable. De me laisse me réfugier ici.
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Est-ce qu’il tentait le diable ? Est-ce que c’était faire entrer la pire tentation du monde dans son intimité quand il avait eu tant de mal à s’en défaire ? D’autant plus qu’elle acceptait sans broncher, et que le jour même, elle venait de perdre l’homme qu’elle aimait. L’homme de sa vie. Un truc un peu douloureux apparut dans son estomac, à Caleb, mais il n’en dit rien. Quel genre de type il était pour vouloir voler la nana d’un homme qui venait de mourir ? Alors il se contentait d’être juste une aide, une épaule. Il regardait Roxanne qui le remerciait. Il comprenait la nuance qu’elle mettait dans ce petit mot qu’elle tremblait de sortir ses lèvres, et il se contenta d’hocher la tête. Que pouvait-il lui dire ? Il n’avait jamais eu perte comme celle-ci, peut-être celle de son père, mais ce n’était pas comparable. Il lui sourit, un peu gauchement, et il se contenta de la laisser vaquer à ses occupations après avoir installé Jane dans le lit aux draps de l’espace qu’il lui avait acheté. Il tira un matelas sous son lit, un peu plus grand, une place pour adulte, pour que Roxanne puisse y dormir, et il récupéra des draps et des coussins dans sa chambre à lui. Il avait l’habitude d’occuper de lui, tout seul. Son appartement était nickel, quoiqu’un peu sombre, ce qui reflétait parfaitement ce qu’il ressentait ces derniers jours. « Fais comme chez toi. » Et il la laissa faire ce qu’elle voulait. Alors il alla s’asseoir dans la cuisine. Il avait besoin d’un verre. C’était trop, trop d’émotion. Il envoyait un message à Alexis pour lui dire qu’il était rentré, qu’il passerait la voir demain, qu’il s’excusait d’être parti mais qu’il devait s’occuper de Jane. Puis il alluma la lumière de la hotte, laissant la pénombre l’envelopper complètement. Il sortit un verre, du whisky, et il se servit un petit verre, tout simple, juste assez pour désaltérer ce qu’il avait vécu. Et il s’assit enfin. Ses épaules se relâchaient, son corps se détendait. Et ses larmes coulaient. Toutes seules. Voilà. Voilà qu’il craquait. Mais il n’était plus tout seul, il ne pouvait hurler. Alors il s’approcha de la fenêtre, le plus éloigné possible de la chambre de Jane, et il murmura à son téléphone. « Doc, c’est Caleb. J’ai besoin d’un rendez-vous demain. Je passerais vers 14h, j’ai pas le temps avant. Il s’est passé des trucs. » Et il raccrocha après avoir laissé son message. Il se contenta de boire son verre, sans plus de folie. Rien qu’un verre. Et il soupira.

@roxanne l. bates
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Caleb se charge de tout, j'en suis incapable. Je me suis pas lavée, toujours couverte de suie, de sang, de mort. "Fais comme chez toi." Je hoche la tête, ôte mes baskets, m'assieds sur le matelas qu'il met à ma disposition. Il disparaît passé le cadre de la porte, je lance d'abord un regard vers son ombre qui s'éloigne et puis je m'allonge sur le dos, le regard qui se perd sur les irrégularités du plafond. Si je le regarde assez intensément, mes yeux y perceront peut-être un trou, un gouffre, un vide. Un vide qui viendrait me happer, moi je me laisserais faire, je plongerais toute entière. Errer pour toujours dans le néant. J'ai la tête glacée, tant mieux, je réfléchis pas. Incapable de me rejouer la scène. Incapable de revoir le visage de Callum, comme si l'horreur censurait ma mémoire. Je suis capable de rien alors je me contente de fixer le plafond. Sans fermer mes yeux, jamais, à m'en sécher la rétine. Une heure passe peut-être. Ou deux. J'ai pas vraiment de notion du temps, je le laisse couler sur moi, sans broncher. Une heure, peut-être deux. Et je craque. Peut-être une image qui a réussi à se frayer un chemin jusqu'à ma tête. Une pensée furtive dans ce crâne vide. Je sais pas exactement ce qui déclenche tout ça. Mais je pleure. Je fonds en larmes. D'abord des larmes, par centaine, qui coulent le long de ma joue. Mon visage trempé en quelques secondes. Je me relève, appuyée sur mes bras. Je suis obligée, allongée, je me noie. Ma respiration se fait difficile, je halète tant bien que mal, j'ai l'impression de suffoquer. Et les larmes coulent toujours. Et je gémis, je tremble. Tremble de partout, Parkinson. Et de mes lèvres finit par s'échapper un râle, une plainte, un cri. Un appel au secours. Qui perce les murs de l'appart. Je me recroqueville, passe ma main sur mon visage, dans mes cheveux. Une grimace de douleur tord mon visage trempé, trempé par le sang, la boue et la poussière. Par l'effroyable détresse de mes larmes salées.
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Il était posé dans son lit, le regard au plafond avec une incapacité à son dormir. Il avait envoyé un message à Alexis, à nouveau, et à Ares. Ce dernier n’avait pas pu répondre, mais il avait reçu un sms car il faisait partie des trois personnes à contacter en cas d’urgence. Ares était dans le coma, il irait lui rendre visite après le rendez-vous avec son psychiatre. Il était juste vêtu d’un simple jogging, et il se frottait le crâne, oubliant qu’il n’avait plus un poil sur le crâne. Il réfléchissait à toutes les possiblités qu’il avait, suite à cet attentat. Roxanne chez lui, c’était loin d’être une bonne idée. Elle était cette douceur que le monde avait besoin pour survivre, elle avait cepetit clin d’œil dans le regard pour que le courant des eaux continue d’avancer, elle était un soleil au milieu de limbes de son désespoir. Et même si là, elle était en train de creuser sa propre tombe par sa détresse, Caleb ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’elle serait toujours la première femme qu’il a aimé, et qu’il aimerait toujours. Il sentait ses yeux tomber, à l’imagination de ce que sa vie aurait été s’il n’avait pas levé la main sur Roxanne. Et son cri se mit à défoncer les murs de l’appartement. Caleb se levait en trombe, cavalant rapidement jusqu’à la chambre deJane, et ouvrant la porte sans même taper. Etrangement, Jane dormait encore, et il voyait Roxanne dans un état de transe, c’était absoluement effrayant. Il la vola dans la chambre, serrant ses bras autour d’elle pour la soulever et la sortir de l’antre de sa fille, afin de ne pas perturber son sommeil après cette soirée dramatique. Et il avait à peine eu le temps de fermer la porte de la chambre que Roxanne s’écroula. Juste à temps que Caleb la rattrape et la serre. Elle se débat, veut le repousser, mais Caleb ne cède pas. « J’te tiens, j’te tiens… » Il laissa se décharger. Elle avait tous les droits, sur lui. Pas par culpabilité. Parce qu’elle était la reine de son univers. Depuis le premier jour où il avait posé les yeux sur elle.

@roxanne l. bates
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Peut-être que si je glapis assez fort, un Dieu quelconque en haut en aura marre, me lancera le foudre dessus pour me faire taire. Je rejoindrai Callum plus tôt que prévu. Je me débats contre le vide, prise par l'angoisse, le chagrin. C'est horrible, ça me brûle le ventre. Et je pleure et je crie. La porte de la chambre claque contre le mur, le pas lourd de Caleb qui débarque en trombe. Ses deux bras m'encerclent, je veux pas qu'on me touche, laisse moi Caleb, laisse moi. Il me tire hors de la chambre. "Nooon ! Nooon !" Un râle étouffé, une plainte qui se mêle à des sanglots que je peux pas ravaler. Il referme la porte derrière nous, je tombe. Je me laisse tomber. Me rattrape pas, je resterai contre la porte. Je suis une putain de loque, laisse moi. Ses deux mains m'empoignent de nouveau, il me porte, je lutte, bats des jambes. Je rassemble les quelques forces que j'ai en moi, ce qu'il me reste de vivant. Je me tortille contre son torse, mes pieds frappent ses jambes, je lui envoie un coup de crâne dans la mâchoire. Le diable qui veut sortir de sa cage. "J’te tiens, j’te tiens…" Je pleure et je me débats. Peut-être que je vais lui faire mal, intentionnellement. J'irais presque jusqu'à mordre ses bras, à écorcher sa peau jusquau sang. J'en peux plus d'être celle qui souffre, je veux faire souffrir moi aussi. Une putain de haine contre ce monde qui me laisse toujours croire que j'ai enfin trouvé le bonheur suprême pour mieux me traîner dans la boue, pour me faire plonger. Il veut que je me fracasse, ce monde. La rage au ventre, je m'agite comme je peux mais il tient bon. Une effusion de violence, il tient bon. Et je m'agite, et je m'essouffle, et je m'épuise. Je finis comme une poupée de chiffon, molle dans ses bras. Mon dos s'affaisse, je pose mes mains sur ses bras, laisse mes doigts glisser sur sa peau. Je fonds en larmes. Sans bruit cette fois-ci. La bulle de rage a explosé, laisse place à un chagrin atroce. La colère fait moins mal que le manque. Caleb desserre son emprise autour de moi. Doucement, je fais pivoter mon corps jusqu'à lui faire face et je plaque mes bras sur ses omoplates. Je serre sa peau brûlante contre la mienne, plaque mon visage contre son torse. Je le serre, le serre. Une ancre à laquelle je me retiens de toutes mes forces pour pas m'échouer au beau milieu du néant. "J'ai tellement mal..." Je souffle entre deux sanglots. Des larmes de crocodile roulent sur sa chemise.
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Elle avait besoin de décharger. C’était dévastateur, et jamais il ne ressentirait pareil douleur, il ne l’espérait pas. Elle cherchait à le briser physiquement, il encaissait. Il ne devait pas lâcher, même si son corps lui faisait mal, même s’il était ankylosé, il n’avait pas le droit d’être le plus faible quand elle était en train d’ouvrir le brèche vers sa dépression. Il la connaissait bien, cette rengaine des petits bonhommes en noirs qui venaient s’infiltrer dans le cerveau pour y tâcher de mauvaises pensées. Il la vivait au quotidien. Mais ce qu’elle était en train d’expérimenter, c’était comme une brûlure qui ne cessait d’être présente, à jamais dans ancré dans chaque organe de sa peau. Puis elle finit par accepter, elle lâchait prise elle aussi, elle acceptait que Caleb soit, le temps d’un instant, un petit pilier, peut-être faible, peut-être pas le bon, mais quelqu’un qui la porte. Il la laissait tâcher son tee-shirt de ses larmes, et ils restèrent là, par terre, sur le plancher froid de l’appartement de Caleb, qui posait son menton sur la tête de Roxanne, sans parler, sans dire un mot. Qu’est ce qu’il pouvait dire qui pouvait être apaisant pour elle ? Elle venait de voir l’horreur et il faudrait des mois avant que de la lumière transperce à nouveau ses yeux. Il avait le cœur brisé depuis tant d’année maintenant qu’il n’arrivait pas à comprendre comment retrouver de la joie de vivre après tout ça. Bien sûr qu’Alexis avait été la morphine dans ses plaies, et qu’elle était toujours la femme qu’il voyait dans ses rêves, mais ce que Roxanne avait, c’était tout le reste. Et la voir trembler, dans cet état-là, c’était foutrement douloureux. Est-ce qu’elle s’en remettrait un jour ? Alors il ne bougeait pas, ne tremblait pas, n’était pas déstabilisé pour qu’elle ne le soit pas, elle. Et une heure passait. Puis deux. S’était-elle endormie ? il n’en savait rien. Il s’en foutait. Il resterait comme ça la nuit entière pour qu’elle cherche un peu de repos.

@roxanne l. bates
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Je me réfugie dans ses bras mais je suis à l'abri nulle part. Je pourrai jamais me protéger contre cette douleur dans le ventre, me défendre contre cette peine atroce qui me cogne les tempes. Je pleure pour tout chasser mais le chagrin ne part pas. Il s'est glissé dans mes cheveux, colle à ma peau. Mais alors que je me sens terriblement impuissante, plongeant dans une abîme infinie, je pleure, je ne peux plus faire que ça. Et je tremble. Dans les bras de Caleb. Ma tête se pose sur ses avant-bras et progressivement, ma respiration se calme, mes joues sèchent. Je suis fatiguée, épuisée comme un chien. Mes larmes se sont infiltrées jusqu'à mon crâne, ma tête se noie. Je ferme les yeux, cale ma respiration sur celle de Caleb alors que ma tête suit le mouvement de son buste. Inspire... Expire... Je m'endors. Un sommeil sans rêves. Un gros trou noir. Peut-être qu'à terme c'est à ça que ressemblera ma vie. Plus de peine, rien qu'un gouffre. [...] Des pleurs m'arrachent au sommeil. Jane s'est réveillée. Je lève ma tête, croise le regard de Caleb. J'ai un mouvement de recul, me dégage de ses bras. Je sens encore sa peau contre la mienne. Je sais pas si j'en ai envie. "Elle est debout..." Je souffle en me passant une main lourde sur le visage. J'ai une migraine terrible, ça bourdonne dans mon cerveau. Je plisse les sourcils et péniblement, je me lève. Jane débarque dans le salon, toute apeurée, et court vers nous, mal assurée sur ses petites jambes. "Zé peur du noiiiir." Elle pleure, elle pleure. J'ouvre mes bras, sa tête se pose sur mon épaule, secouée de sanglots. Je passe une main rassurante dans ses cheveux. "Je suis là ma puce, je suis là." Je la serre contre moi, la serre très fort. J'ai peur de la perdre elle aussi, maintenant que je sais que la vie peut m'arracher ceux que j'aime aussi facilement. "Il est pas là Callum ?" Je recule ma tête, regarde Jane dans les yeux. Son regard implorant. Je crois qu'elle sait, elle a compris ce qui est arrivé à la fête foraine. Mais elle a l'espoir des enfants.
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A un moment donné, le sommeil vient emporter Roxanne qui cesse de pleurer pour respirer calmement contre Caleb. Il la garde dans ses bras, ne souhaitant pas la réveiller, alors ce qu’il fait, c’est que lentement, il se décale contre le mur pour s’appuyer dessus, et peut-être espérer lui aussi fermer les yeux. Mais est-ce facile ? Lui qui ne dort jamais, Roxanne le savait bien, de dormir dans ces conditions psychologiques ? Mais parfois, il pique du nez et sursaute. Il a peur de s’endormir et de fragiliser un peu plus Roxanne avec un cauchemar qu’elle ne veut pas vivre avec lui. Elle a sa propre peine à gérer, sa colère et sa rage. Elle n’a jamais voulu boxer avec lui. Elle a toujours eu raison de dire non. Mais là, peut-être que dans cette situation, c’était la bonne chose à faire ? De déverser tout ce dont on a dans les veines sur un ring qui accueillerait ses coups. Puis des petits pleurs se font entendre juste derrière le mur au bout de quelques heures. Il est six heures trente du matin, et voilà que Jane s’éveille après cette soirée et cette nuit qui restera dans les mémoires. Elle le regarde, avec ces yeux complètement perdus et part s’occuper de sa fille. La sienne ou celle de Roxanne ? Il n’y a plus rien de réaliste. Puis il l’entend parler. Depuis quand formule-t-elle des phrases comme ça ? Depuis quand est-elle aussi précoce ? Depuis qu’il ne faisait plus partie de sa vie. Alors il prenait sur lui, les coudes posés sur les genoux, assis sur le sol et le regard par terre. De quoi allait-il se mêler ? Tout lui faisait défaut. Tiens ? Elle n’appelle pas Callum, papa. Caleb, ta gueule putain. C’est pas le genre de pensée que tu dois avoir après son décès. Il secoue la tête, se donne même une tape du plat de la main sur la tempe et se relève. Caleb fouillait dans ses affaires pour trouver du lait et des petits gâteaux qu’il disposait sur la table. Il allait ensuite dans sa chambre pour ouvrir un petit placard où il planquait le réhausseur de chaise. Au cas où. Il venait l’installer sur une des chaises de sa table, et il s’approcha de la cafetière pour se faire couler un café. Deux même. Pour Roxanne aussi. Il ne savait pas comment agir, alors il laisserait son ex-femme mener la danse jusqu’à ce qu’il soit en mesure de prendre des décisions. Pour l’instant, il n’était qu’un toit et qu’une épaule. Rien de plus. Au moins, elle était capable de le toucher. Ca changerait quoi ? Rien du tout.

@roxanne l. bates
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Je caresse ses joues du bout de mes pouces. Le menton qui saute, les yeux qui s'embuent. Je me mords la lèvre, secoue la tête avec un sourire, fin une sorte de grimace qui me fend le visage. "Pas là, il est pas là." Un jour j'en dirai plus. Quand elle sera en âge de comprendre ce qui s'est vraiment passé. Je la sers dans mes bras, tapote son dos pour la calmer. Il fait encore nuit noire dehors mais des filets de la lumière criarde des lampadaires se glissent dans le séjour. Y a plus de raison d'avoir peur du noir. Je replace tendrement une de ses mèches rousses derrière son oreille et puis je me lève. Caleb bouge, bouge partout. Le paquet des biscuits qui crissent, la cafetière qui siffle. Il me donne le vertige, réveille une migraine, un marteau piqueur contre la tempe. Je me passe la main sur le crâne, glisse mes doigts sans force entre mes cheveux emmêlés. Je parle pas. J'arrive pas à parler. J'en ai pas envie. Et je me réveille, reprends conscience de tout, et je souffre. Je souffre tellement. Mon grand-père est mort à la mine, emporté par un coup de grisou quand ma mère avait dix ans. Mon père était emporté par la maladie alors que je n'avais pas cinq ans. Callum est... C'est peut-être la tragédie des filles Bates. Le cynisme du destin. Je m'avance péniblement jusqu'à la cuisine, laisse Jane dans le couloir, m'assieds sur un tabouret. Je laisse mes jambes pendre, mon regard se fixer. Se fixer sur Caleb. Je le regarde faire les cents pas, mes yeux sans vie le suivent, je dois faire peur.
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