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(ares) my hands are cold, my soul is sick

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Glacée, la vitre de l'arrêt de bus dans mon dos dénudé. J'ai les mains liées sur mes genoux agités, et l'hiver me mord les joues, rosies au fil des heures passées dans les rues de Boston. Je sais pas ce que je fous. Je sais pas ce que j'suis en train de foutre et je me dis que je ferai tout aussi bien de retourner dans mon appartement. En même temps, ça fait combien de temps ? Trop pour compter, trop même pour qu'il se souvienne probablement de la gamine qui s'est fait violer dans le coin d'un bar pourri. Mais j'sais pas pourquoi, j'ai commencé à le chercher. Dans ce quartier où je traîne la plupart du temps, dans ce quartier où, pour la première fois, il m'a dit que si j'avais besoin d'aide, si j'voulais m'assurer que ça se reproduise plus jamais, il pourrait me protéger. Mais ça existe pas, les personnes comme ça. Ca existe pas les types sympas dans "notre univers", même si ce soir là, il a cassé la gueule de cet homme qui a pas su se limiter aux règles qui lui étaient imposées. Alors j'me suis barré, en emportant avec moi rien d'autre que son nom en souvenir : Ares. Son nom et sa promesse de protection que j'ai préféré fuir. Alors pourquoi il voudrait m'laisser revenir ?

Je sais pas franchement ce que je fous là ce soir. Je me redresse du banc sur lequel j'étais assise, j'remonte ma veste sur mes épaules, je souffle dans mes mains en avançant encore dans la rue. Y a des types qui se battent devant un bar, je traverse la route, j'enfonce mes mains dans mes poches. J'entends même pas ce qu'ils disent, probablement des insultes. Un peu comme ce qu'il venait d'me dire, lui. Celui qui, quand il m'a embauchée, m'a promis qu'avec ma bouille de poupée, tout irait bien. Que tant que je suivais les directives qu'il me donnait, j'aurais jamais de problèmes, et de quoi vivre sans ma mère. Tout ça pour mieux me traiter de salope inutile parce que j'étais tombée malade. Pour la première fois en deux ans, je chopais un putain de rhume, et ça faisait de mois la connasse inutile. Et cette fois là déjà, quand il m'a dit que mon viol lui faisait une belle jambe et que j'avais probablement "lancé les mauvais signaux", ma conscience m'avait soufflé de partir. Mais non, parce que j'ai préféré le "confort" d'une situation familière, plutôt que l'inconnu.

Je m'arrête dans la bordure d'une ruelle, et j'expire. « Merde. » que je marmonne d'une voix tremblante avec que d'une pression de deux doigts sur les coins de mes yeux verts, je retiens des larmes parasites. Respire, Carson. Respire. Sauf que quand je retire ma main de devant mon visage, j'le vois lui. Et je fonds en larmes, sans même savoir pourquoi, comme une gosse un peu trop usée par la vie.

@Ares Raad (ares) my hands are cold, my soul is sick 2109348208
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I NEED YOU. DON'T LEAVE ME.
J’ai toujours merdé. Tu comprends ça ? J’ai toujours été le gars qui pensait savoir mieux gérer sa vie que les autres, j’ai toujours été la grande gueule, toujours celui qui agit sans penser. Mais quand je me vois, dans cette ruelle. Quand je m’imagine aux yeux des gens. Je me dis que je suis simplement un homme paumé, qui ne sait pas où il va, ni comment y aller. J’ai juste envie de me barrer, de prendre quelques affaires et de m’en aller.
Loin, sans lendemain.
Sans me dire que tout ira bien.
Que cette fois, je n’ai plus rien à craindre.
Mais ça serait égoïste, tu ne trouves pas ? Aller, je sais. Ô oui, je sais tes pensées. Petite connasse de conscience. Je sais que tu me tournes le dos, parce que tu as honte de moi, je sais que tu pleures parce que tu me supportes plus. Mais qu’est-ce que j’ai fait ? J’ai rendu malheureux des gens, j’ai failli tué quelqu’un, j’ai perdu des personnes. Attends, attends. Tu crois que je n’ai rien fait de bon dans ma vie ? Et si tu avais raison ? Je ricane, seul dans cette rue. On me prendrait pour un fou, si on me voyait. Je roule ma cigarette, je la coince entre mes chaires masculines en laissant la fumée blanchâtre valser devant mes iris. Je me surprends à fermer les yeux, à calmer mes névroses. À faire taire les démons qui s’agitent en moi. Mes traits redeviennent doucement comme à leurs habitudes. Mes yeux se posent sur les passants, me demandant quelle genre de vie pouvaient-ils avoir. Une femme riche, qui se sent seule dans sa demeure avec cinq chambres, qui trompe son marie qui n’est jamais là, qui n’aime pas les gosses, qui fait du sport. Je secoue la tête de gauche à droite, me décollant du mur dont j’étais appuyé depuis un bon moment. Je sais, que je dois rentrer, que je ne dois pas vraiment traîner dehors. Pas maintenant, pas quand on me recherche activement. Je mords l’intérieur de ma joue, je jette le clope à mes pieds en l’écrasant du bout de ma chaussure. Et dès le mouvement, mon regard se lève, il atterrit sur ton visage. Tes traits de petite fille perdue, tes yeux humides, cette bouche qui tremble. Tout me revient en tête. Cet homme, que j’ai tabassé, ce prénom chuchoté, des mots annoncés, te dire que je pouvais te protéger. Tu étais partie, en me laissant ton visage dans le coin de ma tête, et depuis, je ne cesse de me demander comme tu allais. Mon cœur tambourine violemment contre ma cage thoracique, je reste sans bouger.
Une, deux, trois secondes.
Et soudainement, je m’approche. Ma main glisse sur l’arrière de ton crâne, je t’incite à t’accoler contre moi. Parce que j’ai pas envie de savoir qu’un autre t’a blessé, j’ai pas envie de t’imaginer brisé. Mon autre bras, t’encercle. Et je te serre.
Serre-moi, serre-moi jusqu’à t’étouffer de moi, laisse-moi supporter les choses que tu as supportée. Laisse-moi retirer ce poids que tu entraînes sur tes épaules. Je sens ton parfum glisser sous mes narines, ce besoin de te montrer que cette fois, tout va bien aller. « Je suis là. Je ne bouge pas. » Ma voix s’éteint dans la nuit. Comme une promesse que je comptais tenir.
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J'ai le coeur qui cogne, le coeur qui saigne, la trahison dans les veines, et pourtant cette petite voix qui me répète "je t'avais prévenu". J'le savais que je courais à ma perte, je savais depuis le début qu'il en avait rien à foutre, qu'à le première occasion, qu'au moindre faux pas, il allait me rappeler ce que j'suis : moins que rien, une salope, un corps bon à baiser, à jeter, à payer. J'ai mal au coeur, les mains gelées, et j'sais pas si je continue à le chercher, ou si j'ai juste ni la force ni le courage de retourner m'enfermer avec mes démons dans mon appartement. Pourtant t'as fini par être là. En face de moi. Comme si à force de l'espérer, t'étais apparu, sorti de nulle part. Je m'immobilise, comme glacée, sans savoir si j'veux courir en avant, si j'veux partir et reculer. C'est le chaos dans ma tête, c'est le chaos dans mon âme, et quand tu t'avance, y a ce hoquet qui m'échappe, ces larmes chaudes qui glissent sur mes joues froides, qui me rappellent que peut-être que j'ai un coeur, quand je cherche bien. Peut-être que les émotions, que la douleur, c'est pas que pour les autres. Et y a ce tressaut que j'ai quand ta main qui passe derrière ma tête, ce mouvement en arrière, automatique, que t'ignores pour mieux venir me prendre dans tes bras. J'reste d'abord immobile, un sanglot bloqué dans ma gorge, le regard fixe. Puis les paupières se ferment, et la machine se remet en marche. Ma main qui s'accroche, se crispe autour de ta veste, mon nez qui se cache contre toi, mes larmes qui coulent sans s'arrêter, mes sanglots qui percent la nuit. Tu portes le nom de la destruction, et pourtant, pourtant dans ton étreinte je trouve le réconfort d'un refuge, d'un abri pour la nuit quand il fait trop froid, quand il fait trop sombre. T'es là, tu bouges pas, et pourtant ces mots là ils font que je m'agrippe un peu plus fort, un peu plus ferme. « J'suis désolée... » Désolée de pas avoir écouté la dernière fois. Désolée de débarquer comme ça, de montrer ma faiblesse comme ça. Désolée d'être qu'une gamine au fond, un peu perdue, larguée au milieu de cette foutue rue, contre toi. « T'as dit... t'as dit que toi, tu me protégerais. » Que je rappelle, parce que je sais que tu t'en souviens. J'l'ai vu dans tes yeux, que tu te souvenais de moi. Je recule, je balaie mes larmes, mais y en a d'autres qui viennent, inlassablement. « Fais le. J't'en prie. » Fais le, sors moi de ce sentiment d'abandon qu me bouffe depuis des heures. J'ai jamais été si misérable. Et pourtant, j'ai toujours su que j'étais rien.
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J’ai toujours eu peur pour toi, depuis la dernière fois. Je me souviens encore de ton visage, ou même celui de l’homme en question. J’ai toujours été surpris de la violence qu’un homme pouvait faire subir à une femme, et à quel point, il est difficile de pouvoir s’en échapper. Dans le fond, mon père a toujours été un gars qui battait ma mère en cachette, pour qu’elle ramène bien plus d’argents, et qu’il puisse aller le déposant quand bon lui semblait. Ca a toujours été un gros enfoiré de première, même avec moi. Même avec ses propres enfants. Suis-je pareil ? Dans le fond, j’aimerais être persuadé d’être totalement différent de cette personne, mais ma conscience me hurle dessus en me refilant chaque souvenirs de moi, hurlant auprès d’une femme, insultant. Sans jamais poser la main sur quiconque, c’était toujours une limite à ne pas franchir. Mais on dit bien que les mots sont bien plus féroces qu’un acte, tu ne penses pas ? Et maintenant, quand je te tiens dans mes bras, j’ai envie que tu saches que je ne vais pas disparaître, que tu ne seras jamais mal traité, et que tu seras toujours surveillé. Je te relâche, enfouissant mes mains dans mes poches en sortant une cigarette que je cale entre mes chaires. La fumée valse devant nos visages, je peine à relever le regard vers toi, mais je m’oblige à le faire. Pour garder cette image de toi, pour sans doute, comparer le maintenant, au futur. « Je choisi les clients. Tu choisis la somme que tu veux recevoir. Les habits que tu veux porter. Et si tu ne veux pas, tu ne le feras pas. » Peut-être qu’on devrait parler de tout ceci au chaud. Je laisse glisser ma veste en cuir sur mes bras, en venant la poser sur tes épaules fébriles. « Si tu ne veux pas coucher, tu ne couches pas. Tu n’auras jamais un rendez-vous sans que je te parle du client en question. Et si ce client est irrespectueux, tu me le dis. Je m’en charge. » Je ne tue jamais personne, j’ai assez de pouvoir comme ça pour mettre du respect entre moi et quelqu’un, et si ce n’est pas le cas, j’utilise quelques informations bien cherchées. Je pose doucement ma main sur le sommet de ta colonne vertébrale, je m’assure de jeter quelques regards sur les recoins de la ruelle, avant de t’inviter à marcher en direction d’un café dont je connais le personnel. Faut dire, que malgré le fait que je tienne quelques filles, mes boulots, je ne peux me résoudre à dépenser énormément, surtout en vue de la situation merdique dans laquelle je vis actuellement. « Il va falloir que tu me parles de ton ancien patron. Il faut que tu me dises ce qu’il a fait. » Et pourquoi il l’a fait. En pénétrant le lieux, je tire une chaise d’une table ronde afin que tu t’y installes, prenant place face à ta personne. Une serveuse arriva rapidement, tournant mes iris sur elle. « Un whisky Gwen. » Et je me tourne vers toi, demandant ce que tu voulais.
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Je sais pas exactement pourquoi je craque maintenant, ici, ce soir, devant toi que j'ai vu qu'une seule fois. Peut-être que c'est une accumulation, la goutte d'eau qui fait déborder le vase, la douleur à laquelle, pour une fois, je m'étais pas préparé. Je passe mon temps à jouer les plus fortes, à contrer les monstres autour de moi avec une éternelle nonchalance, mais combien de temps pouvais-je tenir comme ça ? Pas éternellement. Juste une fois, je voulais m'autoriser à céder, à chuter, à perdre pied quelques secondes, les larmes qui roulent sur mes joues, ta prise autour de moi, tes mots qui commencent, déjà, à poser plus de libertés que je n'en ai jamais eu dans ma vie. Je chasse mes larmes d'un revers de la main, le regard baissé, j'me contente de hocher la tête, docilement. Le poids de ta veste atterri sur mes épaules, m'arrache un bref sursaut. J'ai pas l'habitude qu'on fasse attention à moi. Pas sans vouloir mieux me blesser par derrière, me planter un couteau entre les côtes, briser la lame dans mes ténèbres. Et pourtant t'es là, à continuer de plier les règles selon mes besoins. Parce que j'vois pas pourquoi tu serais si cool autrement, j'vois pas pourquoi tout serait si simple. Je secoue la tête, haut, bas, encore. J'encaisse tout sans piper un mot, la gorge encore trop serrée par des sanglots que j'arrive plus à laisser s'échapper. D'une pression contre mon dos, on avance, on s'écarte du froid, on rejoint un café où j'ai déjà été, quelques fois. Je laisse tomber mon corps sur une chaise, le regard sombre posé sur le bois de la table, les bras croisés, le maquillage qu'a trop coulé. Je lève à peine les yeux vers la serveuse, pour mieux secouer la tête, la laisser repartir sans que j'aie rien commandé. « Il a rien fait de... grave. » Je suppose. Je sais pas. Est-ce que c'est normal de banaliser des insultes, de banaliser son comportement envers moi ? Je frissonne, je tousse, j'me souviens de la fièvre qui a démarré tout ça. « Il est juste... pas du genre tolérant. Pas du genre à accepter qu'une de "ses filles" soit malade. » Un rire. Jaune. Qui passe comme des lames de rasoir pour filtrer au travers de mes lèvres. J'ai les mains serrées l'une contre l'autre, la gorge en feu, la tête qui tourne. « Apparemment, les salopes devraient être capables de satisfaire le client, même comme ça. » Comme si j'pouvais être désirable dans mon état.
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Je n’aime pas écouter ce genre de chose, ça me bloque, ça me fou la rage, et j’ai du mal à tout contenir. Je suis comme une bombe, à la limite d’exploser. Mais je ne fais rien, sans doute parce que ma conscience me hurle d’être plus malin. D’agir doucement, de comprendre d’abord, de t’écouter me dire qu’il t’a insultée, rabaissée. Qu’il n’est pas apte à t’avoir sous son aile, que c’est rien d’autre un petit minable sans couille. Je regarde la serveuse m’emporter ma boisson alcoolisée, je la remercie dans un faible sourire qui disparaît aussitôt. Je reporte mon attention sur toi, passant mes articulations sur la courbe de ma mâchoire. « Tu n’appartiens à personne. » Commençais-je. « Ni à moi, ni à lui, à personne. Et personne n’a le droit de t’insulter, ou même de t’humiliée parce que tu es malade. » Je m’empare de mon verre, faisant tournoyer le contenu en fixant longuement cette couleur. Je sais que si je bois, je ne vais pas m’arrêter. Mais j’ai pas envie de me poser plus de questions. Pas maintenant. « Tu n’es pas une salope. Je t’interdis de dire ça. Tu ne te résumes pas à un physique. » Même si tu es belle, même si tu es magnifique. Je me penche en avant, j’observe tes mains serrées l’une contre l’autre, tu as peur, ou bien tu as froid. Les deux me fond arquer un sourcil. « Je fais un contrat avec chaque femme qui veut bosser avec moi. Et ton intelligence compte bien plus que ton apparence. Il y a beaucoup d’hommes qui cherchent à avoir des discussions simplement autour d’un verre. Alors oui, le verre coûte sans doute un bras, et qu’il te paye pour ça. Mais c’est bien gratifiant, que tu oublies même que tu es payée à la fin. » J’ai jamais voulu travailler dans la saleté. Et jamais, je ferais ça à celles qui bossent sous mon aile. Je redresse mes iris clairs en direction de ton faciès. J’observe cette mine abattue, sous cette grippe qui te prends à la gorge. « Tu devrais aller te reposer, j’ai une chambre si tu le souhaites. Le temps que tu reprennes un peu, et les médicaments, ne t’en fais pas pour ça, j’ai aussi. » Alors certes, tu savais tout autant que moi, que c’était des médicaments que j’ai réussi à prendre. Je m’adosse contre la chaise, je viens boire une grande gorgée de whisky. Pas une grimace, juste le sensation de chaud qui dégouline le long de ma gorge. Je détourne le regard sur les alentours, les gens. Des filles, des gars. Je me dis que jamais j’aurais une vie normale. Même si je le voudrais au fond. « Tu signeras le contrat qui nous liera les deux. On pourra parler des choses, si tu veux ou non faire, tu es libre de te maintenir à de simples discussions. » J’enfilais ma main libre dans ma poche, sortant mon téléphone pour te le tendre, histoire que tu inscrives ton numéro dedans, que je puisse te contacter dès un besoin.  
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Ouais, j'appartiens à personne. Peut-être pas à moi-même, au fond. Je garde les yeux baissés sur la table, je t'écoute, j'encaisse, mais j'accepte pas. Je sais pas, elle est où l'arnaque ? C'est quoi le détail qui va faire s'effondrer le chateau de cartes ? Where's the catch, the "But" ? J'attends, mais y a rien qui vient. Je hausse une épaule, je mord ma lèvre inférieure, au sang. Le goût metallique, j'arrête pas, je fronce juste les sourcils. Si je me résume pas qu'à mon physique, à quoi d'autre alors ? Peut-être au chaos qui m'entoure, qui me bouffe, qui laisse plus rien. Je hoche la tête, je hausse une épaule. « Ouais. » Je suis perplexe, dubitative, mais j'encaisse. Les mains serrées l'une contre l'autre, j'ai pas peur, j'ai juste les nerfs à fleur de peau. J'suis en colère, je suis triste, j'ai la rage et le désespoir qui s'entremêlent. Et je déteste ces émotions, je les hais, j'les méprise. T'es là, en train de me broder le même tableau que lui la première fois qu'il m'a recruté. Mais toi t'as cette conviction en plus dans la voix, qui me donne presque envie d'y croire. De croire qu'on me paie pas juste pour mon faciès de poupée, mais aussi pour mon répondant, pour ma curiosité. « Peut-être.. j'en sais rien. » Je sais plus rien, à l'heure actuelle, et j'suis trop éreintée pour penser de façon cohérente et claire. Je lève les yeux, pour constater que t'es là, ton verre entre les doigts, à m'observer. A détailler combien je suis brisée. Demain ça ira mieux, sans doute. Mais ce soir... Ce soir y a que des morceaux à recoller. Je secoue la tête, je force un sourire, tout en me massant la tempe endolorie. « Ca va, j'ai un appartement. Je devrais m'en sortir. » J'aime pas devoir quoique ce soit aux autres, et j'pense que toi, je t'en dois déjà trop. Je soupire et je suis la trajectoire du liquide ambré qui glisse, disparaît du verre, disparaît dans ta gorge. En silence, je prends le téléphone que tu me tends, j'y apose mon numéro, signe de mon nom. Carson. Le nom que j'ai jamais donné, que j'ai toujours gardé, par méfiance, par habitude envers les étrangers. Je retourne le mobile, il glisse du bout de mes doigts sur la table, retour à l'envoyeur. « Merci. » Je lève les yeux vers toi, les nerfs relâchés, la fatigue qui suinte par tous mes pores. Comme si la tension m'abandonnait au fil de tes mots. « Pour la dernière fois, aussi. » A l'époque, j'avais la gorge trop serrée par les larmes pour dire quoique ce soit. Je m'étais juste évaporée dans la nuit.
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Je suis peut-être pas un bon gars, mais je pense pas être le pire. Je sais que tu me fais pas confiance, et clairement, je peux le comprendre. Je suis pas ici pour te faire de la pub, pour te dire qu’avec moi, ça sera comme si tu étais dans un véritable boulot. C’est pas le cas, sinon tu serais serveuse dans un bar, ou même coiffeuse, ou j’en sais rien. Mais, je te regarde simplement. Je hausse les épaules quelques fois, je vois bien que t’es épuisée, je vois bien que t’as pas confiance, et je compte pas me tordre pour te prouver quoique ce soit. Pas à ce niveau, je sais que je suis correcte. « Enfin, tu verras bien. Ca sert à rien de te dire que c’est génial avec moi, parce que ça reste le même boulot. » Je regarde ailleurs. Grimaçant. Je n’aimais pas voir les femmes dans cette position, mais moi-même, je l’étais. Alors pourquoi avoir davantage de peine ? Je joue avec mon verre, arquant un sourcil lors de tes derniers mots. « Ne me remercie pas. C’est le minimum, je suis content que tu as pu te sauver, et je suis là, s’il compte revenir. » Parce que dans un sens, dès que tu auras signé le contrat, c’est pour établir quelque chose ensemble. Je me penche en avant, reprenant mon téléphone que je fourre dans ma poche avant. Tu avais sommeil, je regardais l’heure du coin de l’œil avant de faiblement sourire, bien que c’était plus un sourire fantôme qu’autre chose. « Tu devrais aller te reposer. Tentez de dormir, de prendre soin de toi comme tu veux. Devant une série, dans un bain avec un verre de vin. Qu’importe. » Moi, j’allais faire des trucs, je vais devoir me débrouiller pour te trouver des clients, bien que c’était assez facile, je dois l’admettre. « Tu m’enverras des photos de toi, que je puisse te montrer aux clients les plus offrants. » On pense toujours gagner un max quand on gère ce genre de truc, mais je suis pas celui qui prend la somme complète, je tente de faire vivre les filles au mieux, et de garantir un bon servir aux clients. C’est souvent pour ça que je me retrouve sans aucun putain d’argent sur mon compte. Mais j’ai pas à me plaindre, enfin, je dois juste serrer la ceinture avec quelques filles. « Je vais pas te déranger plus avec les formalités. Je suis juste là, si tu as envie de parler, même autre que pour le boulot. Boire un verre, ça me ferait aussi plaisir. » Puis je reprends, secouant la tête de gauche à droite. « Pour apprendre à te connaître. Toi, et pas celle que tu veux montrer. » Je me lève, je fais signe à la serveuse en tendant mon bras pour que tu m’accompagnes en dehors de l’établissement, sachant que tu n’allais pas tarder vu ton état. Sortant une clope que je cale entre mes lippes. « Je te raccompagne ? »  
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Peut-être que maintenant, les choses se passeront mieux, peut-être que tu fais partie des bons gars, si on peut dire ça comme ça dans notre milieu. Dans les vies chaotiques qu'on mène, dans lesquelles on baigne. Alors ouais, je verrais. J'peux pas savoir en un regard si tout ira bien, ou tout ira mal. Je hausse les épaules en guise de réponse. Tu m'apprends rien de plus que ce que je sais déjà. Mais quand même, merci. Merci d'avoir su me tendre la main pour m'empêcher de rester sur mes genoux. Pour me permettre de me relever, même si c'est pour rester dans l'ombre, j'ai quand même l'impression d'avoir trouvé un brin de lumière. « J'pense pas qu'il le fera. » Je hausse les épaules. J'espère pas. Qui vivra verra, je suis trop épuisée pour penser clairement. Pour savoir à quoi m'attendre après avoir pris un tel virage. Je veux juste... ne plus avoir ce poids constant sur les épaules. Pouvoir prendre un bain, regarder une série, comme tu dis. Là, je sais que je vais rentrer, et juste... dormir. Dormir et essayer d'oublier. Je recule ma chaise, te retourne un sourire, ou du moins une ébauche. « Je ferai ça demain sans faute. » Envoyer des photos. Vendre des traits de poupée au plus offrant, aux plus curieux. Et ça recommencera, encore et encore. Parfois, j'me demande ce que ça aurait donné, si j'étais restée au lycée, si j'avais fait de grandes études, si j'avais fait comme tous ces gens, qui étudient dans la plus grande université au monde, à deux pas. Mais j'suis pas là bas, et j'y serai jamais. Je me redresse, je remet ma veste, et tourne à nouveau les yeux vers toi, vers tes tentatives de parler, de m'encourager à aller vers toi. Je hoche la tête, encore une fois. Celle que j'veux montrer... c'est celle qui intéresse les autres, c'est aussi simple que ça. Mais je rentrerai pas dans les débats. « Ouais... pourquoi pas, si tu veux, un de ces jours. » Quand j'aurai plus l'impression qu'on m'arrache la gorge avec des lames de rasoir. Tu me rejoins, salue la serveuse, et rapidement, on rejoint le trottoir et l'air frais de Boston. J'enfonce mes mains dans mes poches, mon nez dans mon col. « ... je veux bien. » J'ai probablement de la fièvre, et j'avoue que pour une fois... j'ai un peu peur de rentrer seule. Rien qu'une fois, j'veux bien m'appuyer sur toi. Un peu plus, un peu moins... « J'habite à cinq minutes d'ici. » Dans ces quartiers pourris, oubliés par les touristes.
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Je sais que tu ne le feras pas.
Mais je ne t’en veux pas.

Je te regarde du coin de l’œil, silencieux après cette discussion. Je me surprends à me demander comment tu allais, et pourquoi tu en étais arrivée là. Je ne sais rien de toi, absolument rien. Pourtant, on peut lire à quel point la tristesse anime tes iris, à quel point la fatigue prend de l’ampleur sur les traits de ton visage. Tu sembles épuisée, à bout. Est-ce que c’était pour cette soirée ? De cet homme qui s’est vengé sur toi ? J’enfonce mes phalanges dans mes poches, en débutant une marches lente en direction de ton appartement. Je fume, observant cette fumée dansant devant mon visage, l’odeur arrive sous mes narines, me donne cette sensation d’être protégé, mais bousculé, entraîné jour en jour jusqu’à ma mort. Tout est doux ce soir, c’est même étrange de ne pas croiser toutes les deux minutes des personnes lourdes de sens. Qui sont dans la nuit, en priant de vivre une vie totalement différente de celle de la journée. Je te scrute du regard, sans en faire trop, sans paraître pour le gars qui veut surprotéger. « Tu habites seule ? » C’était peut-être une question que je ne devrais pas poser, ou même, si. J’avais envie de le faire. Je cale la cigarette entre mon index et mon majeur. J’ai toujours eu du mal à voir une femme ainsi. Je me suis toujours dit que merde, une femme c’était un être tellement dévoué, qu’en te regardant, je voulais juste te secouer, te dire que ça va aller. Mais est-ce que ça sonnait faux ? Probablement. Parce que dans le genre de vie qu’on mène, rien ne va jamais. Ce sont juste des rêves qui ne se réalisent jamais. Mes lippes se pincent l’une contre l’autre. Je racle même ma gorge en tournant mon regard sur ton profil. Ton joli petit nez retroussé, tes lèvres d’une teinte qui annonçait le froid qui te possédait. J’aimerais pouvoir te poser des tas de questions, de savoir un peu sur toi, un peu sur le monde qui t’entoure. Savoir d’où elles viennent tes blessures, tes sourires. Mais je suis loin d’être dans la bonne position. Pas vrai ? On raconte jamais notre vie à celui qui peut la faire basculer. « Je rigole pas, quand je te disais vouloir te connaître. Je ne parlais pas de celle qui plaît, de ton visage de poupée. » Pourquoi je me justifie autant putain de merde ? D’habitude, j’accepte, je ferme ma bouche, j’hoche la tête d’en bas en haut, parce que la vie des filles ne m’intéresse pas, je veux dire, tant qu’elles sont bien, c’est le principal. Je soupire, écrasant ma cigarette du bout de ma chaussure. Avant de sortir mon téléphone et de guigner les quelques messages. « Enfin, oublie, c’est pas le soir. Prends un médicament et va dormir. Tu m’écriras quand tu seras au lit, juste pour que je puisse partir. » Parce que non, tu l’auras compris. Je compte pas dormir devant ton appartement, mais juste m’assurer que tu vas aller dormir, et prendre soin de toi.  
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