bobamsin ≈ let's start living dangerously

28/08/2014

bobamsin ≈
let's start living dangerously

Les gens comme ça, c'est particulier. J'ai l'impression que j'le connais depuis des années. C'est comme cette amitié qu'on veut pas ruiné, hors là, elle a même pas commencé. La relation est nouvelle, rien n'est défini, et pourtant j'me vois protéger ça comme si j'protégeais ma nouvelle vie. Est-ce qu'une épreuve peut autant rapprocher autant deux personnes ? Alors je panique, je me recule, j'agis comme si de rien. Un peu maladroitement, probablement. Il se redresse, arrange son oreiller. "Tu comptes vraiment continuer à m'appeler Bob ?" Je rigole un peu et hoche la tête. Oui, je compte continuer. Longtemps encore, peut-être. "Pars, si tu veux." la vérité, c'est que je sais pas ce que je veux. J'ai jamais sû. Je veux tout, tout le temps, tout de suite. Je repose mes yeux vers lui, de nouveau, une petite moue. Je suis plus sûre de moi, avec toi. ça me pose problème, parce que tu vois, moi je suis la fille qui sait où elle va. D'ordinaire, c'est moi qui ne suit que confiance, qui gère ses gestes, les prévoit, en fait des calculs, transforme ma vie en un algorithme, regarde tous les endroits, vérifie les possibilités, imagine les débouchées. Avec toi, j'y arrive pas. ça m'pose même soucis, j'crois. Je le regarde, laisse quelques secondes passer et offre un sourire. En réalité, j'en ai envie. J'en ai vraiment envie. Je soupire, plutôt contre moi qu'autre chose, et je m'approche de nouveau, plus rapidement, prenant appuie sur son torse, glissant mes mains sur son visage, l'encadrant, et approchant mes lèvres. Je l'embrasse, pas vraiment timidement, non. Je sais pas comment, j'arrive à me sentir proche de ce type, et si demain je m'en rends compte qu'on a rien en commun et que c'était une erreur, alors soit. J'aurais fais une erreur. Je choisi les remords.

Lun 14 Jan 2019 - 22:38

bobamsin ≈
let's start living dangerously

Je la regarde, et je me sens bien. J'ai même l'impression que je ressens moins la douleur de ma blessure en sa présence. C'est peut-être juste le fait qu'elle m'occupe l'esprit, je sais pas. Non, ça a l'air d'être autre chose. Elle se redresse, s'éloigne, fuis mon regard. Je pense qu'elle a peur de le faire, franchir le pas. La raison ? Je ne peux la connaitre, vu que je ne connais cette fille que très peu finalement. Et pourtant, on a déjà partagé plus de choses que je n'en ai jamais partagé avec d'autres personnes dans ma vie. Je ne la quitte pas du regard. Je lui propose de partir, si elle en a envie. Moi, j'veux pas. Je veux qu'elle reste à mes côtés. Je n'lui dirai pas, par fierté. Parce que j'suis pas à l'aise avec ce genre de trucs, surtout. Je calcule jamais rien, je pense jamais aux conséquences. En général, j'agis, et j'verrais bien les répercussions. Le pire, c'est que je me fiche des répercussions en général. Mais elle, j'veux pas la perdre. Elle est dans un coin de ma tête maintenant. Elle est ptêt même dans un coin de mon cœur. Mais c'est flou, beaucoup trop flou. Car mon cœur, c'est bien l'endroit de mon corps que je connais le moins bien. Celui qui ne fonctionne pas normalement. Il a jamais été brisé, il a jamais eu besoin d'être réparé. Elle se tourne finalement, plonge son regard dans le mien. J'peux lire l'hésitation dans ses yeux. Mais ce que je vois le plus, c'est l'envie. Y'a certainement la même lueur dans mon regard, d'ailleurs. Elle se rapproche, plus rapidement, pose ses lèvres sur les miennes. Je ferme les yeux, prolonge tendrement. Ma main se glisse dans sa nuque, j'la tire vers moi pour la sentir encore plus proche. J'ai besoin de la sentir tout contre moi pendant ce baiser. Il dure quelques temps, plusieurs secondes. On se laisse aller, et on verra bien ce qui se passe après. Le baiser se termine, j'ouvre les yeux de nouveau, souris légèrement, naturellement. "Tu m'as dit que tu t'appelais comment déjà ?" Je lâche un petit rire. J'ai envie de détendre le moment, ne pas le rendre trop sacré. Pas plus qu'il ne l'est. Je n'veux pas qu'elle se sente dans une place qui n'est pas la sienne. Car elle y est clairement, là, à sa place.

28/08/2014

bobamsin ≈
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Je me sens ailleurs. Comme dans une bulle, un autre monde. Plus rien n'existe, autour, comme d'une autre réalité. C'est fou, j'en oublie tout. Il y a juste nous, là, maintenant. Juste lui, juste moi. Quelques fils qui se baladent sur mon bras, quelques bruits de pas dans les couloirs, autrement, rien d'autre. J'en profite, je me glisse sur lui, j'occupe cet instant d'un baiser, juste par envie, juste de pulsion. J'ai toujours écouter mes envies, j'ai que trop peu pensé au reste. Il m'approche de lui, prolonge, et à la fin, c'est juste moi, souriant contre ses lèvres à sa phrase ; "Tu m'as dit que tu t'appelais comment déjà ?" Je ris un peu, "Patrick." je plonge mes yeux dans les siens, "Bob et Patrick. J'sens déjà qu'on va devenir culte." toi l'éponge, moi l'étoile. T'a même déjà ton premier trou, tu mérite complètement le nom de Bob, maintenant encore plus qu'avant. Je délire complètement. "On pourrait même aller chasser du papillon..." souris de nouveau en le regardant, amusée de mes débilités, glissant une main dans ses cheveux pour les remettre en arrière. J'ai même oublié qu'il était blessé, je sais même pas si j'lui fais mal, j'en ai aucune idée.

Mar 15 Jan 2019 - 3:58

bobamsin ≈
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J'ai envie que le temps s'arrête. D'un coup, j'suis même pas pressé de quitter l'hôpital. Hors d'ici, on sera hors de notre bulle. J'ai peur qu'elle éclate. J'suis un mec différent avec elle. Je me laisse aller. J'ai envie de l'embrasser. Vraiment. J'crois même que j'ai jamais senti mon cœur battre aussi vite qu'au moment où ses lèvres se sont approchées des miennes. Pour une fois que j'embrasse une fille et que c'est cet organe là qui en a envie. Le baiser est tendre, langoureux, différent. Différent, mais en bien. En mieux, même. Il se termine trop vite à mon goût, pourtant c'est moi qui y met fin. Je décide de lancer une petite connerie, pour pas qu'on se retrouve à se regarder dans le blanc des yeux comme deux abrutis. "Patrick." Je souris. Sa fameuse répartie. "Bob et Patrick. J'sens déjà qu'on va devenir culte. On pourrait même aller chasser du papillon..." D'accord. Là, elle part loin. C'est peut-être mon baiser qui l'a désorienté un peu. Un sourire à cette pensée, je hoche finalement la tête. "Ce ne sont pas plutôt des méduses qu'ils chassent ?" De souvenir c'est ça. Sous l'eau, ça fait sens. En vrai, on s'en fous, on va pas se mettre à débattre là dessus. Je la regarde avec ce sourire qui ne me quitte pas, me mord la lèvre. Je pose ma main sur son avant-bras pour la tirer de nouveau vers moi, et l'embrasser. J'y vais encore plus franchement que la première fois.

28/08/2014

bobamsin ≈
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Je sais pas l'expliquer, c'est doux, dans ses yeux. C'est beau, je m'y sens même un peu chez moi. Je m'y sens bien. J'ai pas envie qu'on sorte, j'ai pas envie que quelqu'un entre. J'ai juste envie que ça reste comme ça, pendant encore longtemps. Je sais que dehors, ça sera différent. Je le sens. Ce baiser, c'est surtout pour en profiter. Pendant qu'on est là, pendant qu'on le peut encore. Ce sera différent, à coup sûr, une fois dehors. Je me dis même qu'après, on se reverra peut-être pas, que nos vies reprendrons, comme si on s'était jamais croisé, comme deux étrangers. "Ce ne sont pas plutôt des méduses qu'ils chassent ?" Je plisse les yeux, grimace un peu. "Peut-être, ouais.." maintenant qu'il le dit, les papillons sous l'eau, ça a pas l'air cohérent. Les éponges non plus, mais déjà un peu plus. J'arrive pas à penser, quand il me regarde comme ça. C'est pour ça les méduses et les papillons. Je me perds, je me reconnais plus, c'est un monde alterné, différé, qu'est-ce qui se passe ? Comme pour que j'arrête de penser, il me tire vers lui, m'embrasse de nouveau. Je souris pendant la chute, prolonge quand nos lèvres se touchent. Et encore. Et encore. Et quand il cesse je recommence, et quand j'arrête il reprend. J'ai l'impression qu'on fait ça pendant des heures, qu'on arrête pas, qu'on sait pas dire stop. Que je sais pas entendre, même si il essaie de dire quelque chose. Je l'empêche, à chaque fois, l'embrassant de nouveau, riant contre ses lèvres de temps en temps. Où on va, comme ça ? Ma prochaine erreur, certainement. La sienne, peut-être. Je sais pas faire, ces jeux-là. Je joue le temps d'une soirée, d'un moment, je suis pas de celle qui prenne leur temps. J'ai essayé d'avoir une vraie relation et je l'ai ruiné. Je me donne pas plus de six mois avant de regarder ailleurs, quand je dis six mois, c'est même plus probable que ce soit des semaines. Je sais pas être sérieuse, je sais pas être amoureuse. Pourtant, je sens que je m'accroche, et je vois la chute qui m'attends, je vois surtout la sienne. C'est pas que j'aime pas m'attacher, c'est que j'aime pas qu'on s'attache à moi. Alors je fais court, je met des termes. Je sais que ce coeur ne tiendra pas une vie, je sais que j'ai pas d'avenir ici, j'ai pas envie d'en faire des desseins, j'ai pas envie d'imaginer. Plus encore, j'ai pas envie que quelqu'un d'autre s'y imagine. Je suis celle qui passe dans une vie, pas celle qui s'y arrête. "okay.." qu'elle murmure contre ses lèvres, j'ai pas envie de ruiner l'instant, mais j'pense que de toute façon, ça arrivera. Par l'infirmière, pour les soins, le repas, la vérification, un truc comme ça. "normalement j'embrasse jamais avant le troisième rendez-vous.." Tamsin la sainte ? C'est bien nouveau. Mensonge, que la conscience crie. "Tu pourrais même avoir quarante ans et des enfants.." comme si ça dérangeait. C'est pas une bague qui l'arrête, encore moins la notion quelconque d'un couple, aussi bien d'un côté comme de l'autre. "et surtout.." les yeux s'abaissent à la taille, sur le point de parler, de sortir une énième connerie, mais c'est autre chose qui attire l'oeil. Du rouge. Les sourcils se froncent, la demoiselle se redresse, "..ta plaie saigne." ça a pas cicatrisé, c'est fragile, même le pansement retient pas l'éboulement. Je tends la main vers le bouton pour appeler l'infirmière en question, je saurais même pas dire si c'est normal.

Mer 16 Jan 2019 - 16:31

bobamsin ≈
let's start living dangerously

J'sais pas ce qui m'arrive. Je ne me reconnais plus. C'est peut-être le fait que j'ai frôlé la mort, j'en sais rien. Toujours est-il que je la regarde différemment. J'pense que j'ai jamais posé un tel regard sur une nana. Pourtant, je les aime les femmes. Et elle, je ne la connais pas. Je connais son prénom, c'est tout. Je sais pas ce qu'elle fait dans la vie, si elle a des frères et sœurs, d'où elle vient... Rien du tout. Et pourtant, j'en ai pas besoin. J'ai pas besoin de savoir tout ça pour m'être accroché à elle. En quelques heures, juste comme ça. "Peut-être, ouais.." Je souris légèrement. Oui, ce sont des méduses. Mais on s'en fiche. Mon regard est pénétrant, comme si j'essayais de comprendre à quoi elle pense rien qu'en la regardant dans les yeux. Puis, je viens chercher le contact avec ses lèvres à nouveau. Je crois bien que je pourrais passer des heures à juste la regarder et l'embrasser. Quelque chose qui d'habitude me fait chier au bout de cinq minutes. Quelqu'un d'autre dans cette chambre, je lui aurai surement demandé de repartir, de laisser me reposer. Mais pas elle. Je la tiens contre moi, comme pour l'empêcher de m'échapper. J'sens que si je la lâche, elle va s'envoler. Ça finira par arriver, et ça sera pour le mieux. J'ai pas le droit de tomber sous le charme, de toute façon. Je me suis interdit ça il y a bien longtemps. Là, j'veux juste profiter de cet instant. "okay.. normalement j'embrasse jamais avant le troisième rendez-vous.." Je ris légèrement. "Et bien là tu as fait fort, y'en a même pas eu un seul." Sauf si on peut compter le fait de se fait tirer dessus et cette rencontre à l'hôpital comme des rendez-vous. "Tu pourrais même avoir quarante ans et des enfants.. et surtout.. ta plaie saigne." J'hausse les sourcils, mon regard se baisse sur ma blessure. "Et merde.." Je relève les yeux vers Tamsin, qui était déjà en train d'appuyer sur le bouton pour appeler l'infirmière. "Tu ferais peut-être mieux de retourner dans ta chambre. Je suis pas sûr qu'ils apprécient que tu sois là." Hors de sa chambre, et en plus dans la mienne. C'est déjà le bordel dans l'hosto. Je passe ma main dans sa nuque pour venir chercher ses lèvres pour un énième baiser. J'ai peur que ce soit le dernier, alors je l'apprécie encore plus que tous les autres.

28/08/2014

bobamsin ≈
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On vit le moment et tant pis si demain c'est plus pareil. C'est le risque. Tant pis si on partage plus le même air, le tout restera un mystère. Ca aura été beau le temps que ça a duré, une soirée, une journée, à peine. Le tout dans la plus grande légèreté, calé entre deux blagues, entre deux références nazes. "Et bien là tu as fait fort, y'en a même pas eu un seul." je souris et hoche la tête. Je ne me rends pas compte de la gravité de la chose, je me dis pas que quand moi je suis là sourire, d'autres pleurent leur proches. Je ne pense pas à ceux avec des dégâts irréversible, à ceux qui ont été à première ligne, je ne m'en remet pas, de la chance que j'ai eu. Peut-être grâce à lui et peut-être pas. Je suis entrée dans un monde et j'ai comme l'impression qu'il est temps d'en sortir. "Et merde.." Je sais, c'est jamais beau de finir le moment, mais la santé appelle. "Tu ferais peut-être mieux de retourner dans ta chambre. Je suis pas sûr qu'ils apprécient que tu sois là." Je me pince la lèvre et hoche la tête. Je me suis déjà fait engueulée plus d'une fois. J'y arrive pas, à être coincée dans une chambre. Je sors, je vais, je viens. Je suis cette patiente, plus dans les couloirs que dans sa propre chambre. J'ère entre les services. C'est peut-être pour ça qu'ils veulent me jeter assez vite. Sa main se cale dans ma nuque, m'approche vers lui, accroche mes lèvres. Je souris contre ses lèvres et le prolonge. Cet homme devrait être interdit. D'exister, d'exercer, d'embrasser. Je m'en veux déjà même, d'y sentir un attachement sans même le connaître. Le baiser est long, langoureux, comme un dernier. Mes lèvres se détachent, je souris, murmure ; "essaie de pas t'faire l'infirmière." je souris en coin, descends du lit, reprends ma perfusion et sors de la chambre comme si de rien. Est-ce que j'y reviendrais ? Possiblement, oui. Plutôt même, très certainement.

E N D

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