Oh no ! Not you again... || Tamsin & Alan

 Était-ce vraiment une bonne idée ? Je ne suis pas le plus grand fan de ce genre de soirée, celle où il y a tellement de monde que tu es obligé de pousser les gens pour te frayer un passage jusqu'à un verre remplis d'un alcool qui me fera oublier mes soucis de ces derniers jours. Je pensais vraiment que cet endroit serait mieux que la solitude de ma chambre à la Mather House ? Je me suis trompé sur toute la ligne...

Montant à l'étage, cherchant des chiottes pour vider tout cet alcool que j'ai ingurgité, je m'approche de ce qui semble être l'une des nombreuses salles de bain disponibles dans cette immense baraque. Moment que choisissent des imbéciles que je ne connais pas plus que ça, mais qui semble me connaitre en ce qui les concerne, pour me pousser dans cette salle de bain et bloquer la porte. Leurs voix traversant la porte pour me signifier qu'il y a une belle gonzesse pour moi, comme si c'était la première de mes préoccupations en ce moment. Forçant sur la poignée, je constate que la porte est bel et bien bloquée. Je soupire et me retourne et t'aperçois, toi, celle que je voyais de temps en temps le matin en me levant dans ma chambre partagée avec la rouquine.

"Salut Tamsin..."

Pas sûr que c'était la meilleure chose à dire, je me doute qu'elle ne doit pas m'apprécier des masses depuis que j'ai balancé ses infidélités à Scar'. 

 Une soirée, énième, je les compte même plus. Je les enchaine, je vois celles qui m'amusent le plus, celles qui comblent les trous, étant donné que j'ai perdu celle qui le faisait précédemment. Quelques danses, quelques verres, assez pour faire semblant de s'amuser. Le problème quand on a pris l'habitude de l'alcool, c'est que notre corps aussi, et du coup au final, il n'y a plus grand effet. Je m'éloigne un peu, monte à l'étage, cherche de quoi m'occuper. Il y a pas grand chose ici, j'aurais aimé trouvé mieux. Je déambule un peu, fouille ici et là, dans ma curiosité, je touche un truc, un truc plutôt dégueulasse d'ailleurs. Je fonce dans la première salle de bain que je trouve et me lave les mains. Il faut pas plus de temps pour être dérangée, des imbéciles qui lancent un autre gars dans la salle de bain où je suis. Génial, on est au lycée ou quoi ? "Salut Tamsin..." je me sèche les mains, souris comme d'un reflexe et me tourne vers lui. Le sourire s'efface presque aussi rapidement. Cette tête d'imbécile. Si mon enfer devait ressembler à quelque chose, ce serait ça. "On dirait que tes copains tiennent pas trop à ta vie." se pince les lèvres, souris en coin en haussant les épaules. Faut être stupide pour t'enfermer seul avec moi. Pour dire la vérité, même moi, je sais pas ce dont je suis capable.  

 J'en viendrais presque à lever les yeux au ciel pour demander au Tout-Puissant ce qui me vaut un tel châtiment. Sur toutes les personnes présente dans cette soirée, il faut que je tombe sur une des rares qui me déteste. Mais tu es quelqu'un de très bien éduqué Alan, tu décide donc de la saluer, sans le moindre sourire, il ne faut pas abusé non plus. Sa réponse ne te surprends guère, cinglante et une menace qu'elle ne prends même pas la peine de déguiser.

"Ce ne sont pas mes amis"

Je lui réponds dans un soupir, ignorant quasiment sa menace stupide. Parce que cette rancœur envers moi est tout aussi stupide que sa menace. Elle s'est mis elle-même dans cette merde. Avançant vers les éviers pour me laver les mains, je lui tourne le dos. Inconscience ? Peut-être oui, mais je préfère ouvrir la bouche pour lui dire: "On dirait que tu m'en veux encore Tamsin...". Ce n'est pas une question, je sais que c'est encore le cas...

J'en suis un peu amusée, aussi, je dois l'admettre. Ma vengeance était prête, ma guerre était déjà gagné d'avance, je sais que de la même manière dont il avait éloigné Scarlett de moi, j'avais éloigné autre chose de lui. Peut-être même plus important, mais est-ce que moi, ça m'importait ? Je m'en moquais réellement de savoir comment il vivait sa vie. Je le regarde à travers la vitre, m'assoit sur le bord de la baignore. "On dirait que tu m'en veux encore Tamsin...". Je souris et hausse les épaules, "Maintenant que c'est terminé, j'ai plus de raison de t'en vouloir tu sais." j'ai fais mes affaires, qu'apparamment tu n'a toujours pas découvert. "C'est juste que t'as mis le nez dans ce qui n'était pas tes affaires." t'avais pas à faire ça, je le sais. Chacun ses problèmes, et je m'en fous de ta soit-disant amitié avec ma rousse, t'a mis le nez où tu n'aurais pas dû. Cela dit, si ça t'amuse de briser des couples, sache que je vise plus haut. "Du coup j'ai un peu mis mon nez dans tes affaires." le regarde, ce sourire aux lèvres. C'est la seule chose qui me rassure, qui me permet de dormir la nuit. Tu crois avoir bien fait, tu viens juste de tirer un trait sur l'avenir qui t'attendait.

 Elle est vicieuse cette fille, et je ne parle pas du sport de chambre. C'est son regard, on sent que au fond d'elle, cette fille n'est pas nette. J'ai toujours eu un doute, mais depuis que je l'ai balancé, je vois bien qu'elle me déteste. Me lavant les mains, je l'entends me dire que j'ai mis mon nez ou il ne le fallait pas, je relève les yeux et fixe son reflet dans le miroir avant de lui répondre:

"Oh arrête Tamsin ! Tu t'es mis das ce merdier toute seule !"

Ce n'est pas parce que je suis enfermé avec la jeune femme que je vais changer d'avis. Ce que j'ai fait, je l'ai fais pour la rouquine que tu n'arrêtais pas de prendre pour une conne, tu devrais avoir honte de toi et assumer plutôt que de jouer la belle. Par contre, je me retourne instantanément suite à tes mots, me demandant ce que tu as bien pu fouiner dans mes affaires. Je ne suis pas le mec le plus intéréssant du monde tu sais, ma vie est surement très ennuyeuse même.

"Qu'est ce que t'as fait Tamsin ?"

Alan, c'est pas que je le déteste. Disons que j'avais appris à faire avec son visage, à force de le voir. Depuis peu, il me sortait par les yeux. Même en peinture, j'avais du mal. Enfin en photo, plutôt. Même à travers le miroir, ça me fait mal de le voir. Encore plus depuis qu'il s'est mêlé à mes affaires. "Oh arrête Tamsin ! Tu t'es mis dans ce merdier toute seule !" rigole et secoue la tête, "et j't'ai pas demandé de t'ajouter à ce merdier." c'est pas grave, je retourne la pareille. Je rends la monnaie de la pièce comme je peux, je me vange avec ce que j'ai, et sur toi Alan, c'est à dire peu. J'ai eu du mal à trouver, j'ai du chercher, et puis je suppose que j'y suis arrivée. Ou plutôt, je me suis bien débrouillée. "Qu'est ce que t'as fait Tamsin ?" le regarde, lui sourit et hausse les épaules, "tu l'découvrira bien vite." le regarde, presque hautaine d'avoir une information que tu n'a pas. "Un peu comme moi, tu sais, j'l'ai découvert sur le coup !" souris grand, lui offre un regard complice, "c'est comme ça qu'on a les meilleures surprises." n'est-ce pas ? celle de perdre un être cher, celle de ne pas aller au bout de nos envies. Un sentiment que tu connaîtra bientôt, t'en fais pas.

 C'est ça Tamsin, continue de te dire que tu n'as rien fait de mal, mais les pleurs que j'ai entendus à travers la porte de la rouquine le soir où je lui ai appris tes conneries, ces pleurs là n'étaient pas du cinéma. Tu lui a brisé le cœur à ma p'tite rouquine que j'aime détester et je te prierais de ne pas tout me mettre sur le dos, de ne pas faire comme si c'est moi qui avait déclenché tout ça. Je me retourne, et brunette joue les mystérieuse avec ce sourire et ce ton hautain qui donne envie de lui foutre une claque dans la gueule. "T'as vraiment un pète au casque toi...", dis-je, consterné par ce petit jeu stupide auquel elle joue. Qu'est ce que je vais découvrir Tamsin ? Jusqu'où es-tu allée pour te venger du mec qui a "soi-disant" fourrer son nez dans tes affaires ? Appuyant mes fesses sur l'évier, je ne me démonte pas et lui envoie ces mots à la figure: "Tu crois pas que tu ferais mieux d'assumer tes erreurs au lieu de me les mettre sur le dos Tamsin ? La rouquemoute était heureuse avec toi, je le voyais dans ses yeux quand elle me parlait de toi. Mais tu n'as pas pu t'empêcher d'aller foutre ta langue dans la bouche d'une autre alors tu peux t'en prendre qu'à toi-même.". Je lui offre le même sourire exagéré, on ne s'aime pas tous les deux, et ce n'est clairement pas ce soir que cela changera.

Le problème Alan, c'est que j'ai le monde du bout de mes doigts. Les failles, une fois trouvé, mettent peu de temps à céder. Je sais même pas si ce que j'ai fais te fera vraiment mal, en réalité. "T'as vraiment un pète au casque toi...", je le regard et rigole en haussant les épaules. J'ai appris qu'on était tous différents, qu'on pouvait être nous, que les gens jugeait facilement, alors peut-être que ça va pas bien, là haut, peut-être que j'ai un manque, un trop plein, j'en sais rien. En attendant, t'a fais parti intégrante de ma colère, t'a été celui qui a tiré les ficelles. Toi, tu dis que c'est pour son bien, moi j'pense que j'la rendais heureuse, même dans mes mensonges. "Tu crois pas que tu ferais mieux d'assumer tes erreurs au lieu de me les mettre sur le dos Tamsin ? La rouquemoute était heureuse avec toi, je le voyais dans ses yeux quand elle me parlait de toi. Mais tu n'as pas pu t'empêcher d'aller foutre ta langue dans la bouche d'une autre alors tu peux t'en prendre qu'à toi-même." je le reharde en souriant, j'ai pas de compte à te rendre, à toi. Tu peux dire ce que tu veux, t'es personne à mes yeux, tu le sera jamais. T'es rien qu'un pion dans son échiquier à elle. "Tu sais, Alan." qu'elle commence, le sourire aux lèvres, ignorant le message d'avant, "Je suis presque persuadée que les personnes avec un casier judiciaire peuvent pas être médecin." plonge les yeux dans les siens, souris en coin, "Change peut-être d'orientation avant qu'il soit trop tard ?" grimace un peu, hausse les épaules, commence à s'ennuyer. Le temps est long, quand on est enfermée.

 Le problème Tamsin, c'est que peu importe ce que je pourrais te dire, tu refuseras de te remettre en question. Quand on est infidèle, il faut en assumer les conséquences par la suite, et tu ne sembles pas assez courageuse pour le faire, mais ça ne m'étonnes pas vraiment... Il est plus facile de tout me mettre sur le dos, et si ça peut soulager tes frêles épaules, je le ferais pour toi et je viendrais à ta place réconforter la rouquine que tu as blessée. Sa langue de vipère se déclenche de nouveau et sur ce coup-là, je me rapproche d'elle, comprenant à quelle point elle peut être haineuse et jusqu'où elle est prête à aller pour une simple vengeance.

"Tu n'as pas fait ça Tamsin ?"

Ces études que je fais depuis mes 18 ans, c'était pour sauver ma mère de sa maladie. Et même s'il n'y a plus aucun espoir de la sauver dorénavant, je suis déterminé à soigner toutes les personnes qui ont la même maladie qu'elle, pour lui faire honneur. Si tu m'enlèves ça, tu me retires mon but dans la vie. Dis moi que tu n'es pas allée aussi loin ! Mais vu son sourire, j'ai bien peur que ce soit le cas.

C'est même pas ce que j'appelle une vengeance, parce que je lui en veux pas pour m'avoir vu, je pense juste que certaines choses devraient restés en internes. Au sein du couple, clairement. Mes erreurs, notamment. Je les assume, complètement, je sais les prendre sur mon dos. Là, Alan, t'a joué. Parce que c'est pas moi que t'es venu voir, t'a été la voir elle. Tu m'a pas laissé le temps de m'expliquer, tu m'a pas laissé l'occasion d'être celle qui lui annonce. Il a tout brisé depuis son trône, il s'est cru suppérieur parce que pour une fois, il pouvait briser quelque chose dans ses mains ? Voir le regard de la rousse se changer ? Si l'excuse c'était son bonheur, il serait venu me voir moi, pour que je le lui dise. Forcément, à mon tour, je lui montre ce que c'est. Ce que ça vaut, que d'être témoin de sa vie, plus l'acteur. "Tu n'as pas fait ça Tamsin ?" je le regarde, souris. "J'ai pas ajouté grand chose, un petit vol à l'étalage, il y a deux ans." avec une arme, mais le monde n'est que détails. "Tu devrais réfléchir avant d'agir." lui offre un sourire, "c'est assez fou, tout c'qu'on peut trouver sur Rain." je suis légère, normal, ce n'est pas moi, sous les menaces. Moi j'en rigole, je m'en amuse, de sa vie. Je m'en fous, aussi. Clairement. Hausse les épaules, prépare sa voix, se met à crier, "LES GAAAARS ! ouvreeeez, j'commence à avoir faaaaim !" ça creuse d'annoncer à quelqu'un son prochain enfer, dis donc. Ca te l'a fait à toi aussi, quand tu lui a dis ?