(FB) I'll find somedy like you ‡ Duncan

C'est suffisamment rare pour le souligner mais aujourd'hui, tu es heureuse. De vieilles retrouvailles, il n'y a que ça qui puisse te réchauffer le cœur à ce point. Avoir été déracinée de l'Irlande alors que tu comptais seulement dix années au compteur a été une chose difficile. Terrible. Ta terre natale te manque bien souvent mais sur le sol américain, tu as su développer de nouvelles amitiés. Elles sont rares mais précieuses. Voilà maintenant trois années que tu as laissé les murs de l'internat pour ceux  de la Eliot House de l'université de Harvard. Ici, tu as cette sensation d'être à ta place. Parmi l'élite de ce monde. Aujourd'hui, tu retrouves Duncan. Tu te souviens de ce tourment qui le saissait à cette époque, de cette tragédié familiale qui remuait son sang. Le chaos d'une famille, ça te connaît Deirdre puisque tu ne peux que contempler cette absence criante entre tes phalanges pales. Alors, tout ça vous a rapproché. La vie vous a éloigné ensuite mais vous avez toujours gardé ce contact et aujourd'hui, il revient vers toi. Ce frère que tu n'as jamais eu. Vous vous êtes donnés rendez-vous aux abords de la Charles River et tu reconnais sa silhouette de dos mais tu as tout de même le doute. Il est si grand maintenant. T'as l'impression que tu as laissé un enfant pour retrouver un homme. « Duncan ? » Que tu demandes de ta voix douce, le sourire aux lèvres. Il se retourne et c'est bien lui que tu contemples. Tes bras se posent naturellement autour de son cou. T'es heureuse, toi la froide et impassible Deirdre. T'es heureuse de revoir ce visage passé et désormais présent.

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w/ deirdre m. wheelan  — boston, septembre 2013
La rentrée à Harvard, autant dire que c'était quelque chose. De toute évidence, c'était la meilleure université du monde et je me sentais chanceux de mettre les pieds sur le campus, de me compter parmi tous les étudiants d'ici. Est-ce que j'allais trouver ma place ? Bien sûr. Certes, il fallait pas oublier que Bleach était ici et qu'elle risquerait de me faire la misère, avalant toujours pas le fait que notre père soit coupable des crimes qui lui sont reprochés. Cependant, j'avais appris que je n'étais pas seul ici non plus. De mon côté, j'avais Deirdre. Étudiant depuis quelques années ici aussi, elle allait pouvoir me donner les bases pour bien m'intégrer ici et possiblement m'aiguiller sur certaines choses à savoir. Ici, c'était pas l'école privée de maman et papa, c'était Harvard. J'avais hâte de voir celle qui était bien plus une sœur pour moi que mon actuelle sœur qui s'entête à me renier. Debout face à la rivière qui entourait la ville, j'observais Cambridge d'où j'étais tout en gardant mes mains dans mes poches. Jusqu'à finalement entendre cette voix si distinctive, celle de Deirdre. Un sourire nait sur mon visage, automatiquement. Je me retourne, et elle est là, souriante et radieuse. « En chair et en os » Mon sourire s'agrandit alors tandis que je lui rends son étreinte, mes bras entourant son corps frêle. « J'ai l'impression que ça fait une éternité... Comment vas-tu depuis le temps ? » Certes, on communiquait malgré tout mais c'était différent. Là, on était en face à face, plus de faux semblants, plus de mensonges à travers des mots cachés. Elle était là, dans ma vie, et on allait plus se lâcher.

T'as cette sensation étrange de vivre un ultime paradoxe. La confrontation au temps passé et l'impression de l'avoir vu pour la dernière fois seulement hier. Alors, oui tu te jettes à son cou et aussi semble heureux de te retrouver. Vous n'étiez que des prémices d'adulte la dernière fois que vous vous êtes contemplés pour de vrai. « Un vrai homme maintenant. » Que tu t'amuses en lui renvoyant son sourire. T'avais cette impression qu'il manquait quelque chose à ton bonheur parfait d'élite étudiante, et maintenant tu sais que tout sera plus doux avec Duncan à tes côtés. « ça va, j'ai bien pris mes marques ici et je vais t'aider à te sentir à l'aise toi aussi. Tu vas voir c'est le meilleur endroit au monde. » Après l'Irlande naturellement, mais tu ne pensais pas y être confrontée de nouveau un jour alors Boston ça ressemblait au meilleur endroit. « Bon et toi, heureux d'être ici ? » Tu te demandais si sa véritable sœur l'avait également suivi aussi, tu savais que les chose étaient loin d'être faciles entre eux, scindés par la prise de partie familiale, mais tu savais aussi que l'un comme l'autre ne manquaient pas d'ambition.

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w/ deirdre m. wheelan  — boston, septembre 2013
Le retour du passé, au présent. C'était une sensation délicieuse que de me retrouver de nouveau face à cette fille qui a été plus qu'un soutien lors de la pire période de ma vie. Perdre un père, perdre une sœur, c'était pas forcément le plus facile. Alors elle avait été là, elle a été une épaule sur laquelle j'avais pu me reposer et maintenant, je me retrouve à l'avoir de nouveau dans ma vie après une pause bien trop conséquente à mon goût. « Et tu es une ravissante jeune femme, éblouissante à souhait. » Parce qu'elle aurait pu être à mon goût si je n'avais pas cette approche fraternelle avec elle. Elle était comme une grande sœur et je ne voulais pas risquer de mettre ça en cause par une simple envie de plaisirs charnels. J'esquissais alors un sourire à ses mots, bien heureux de voir qu'elle avait pu tâter le terrain avant que je ne débarque. Les tricks, je les voulais dès maintenant. Bon, je sais pertinemment que j'allais devoir vivre dans un dortoir commun à tous les étudiants de première année, et j'étais pas forcément friand de l'expérience, mais je n'avais pas le choix. Si elle avait réussi à survivre à ça, j'allais réussir aussi. « Je te crois, même si j'émets une réserve. On verra à la fin de l'année si je suis du même avis » Après tout, je préférais me fier à mon propre instinct plutôt que de suivre aveuglément l'avis de quelqu'un, comme j'ai pu le faire à plusieurs reprises avec ma mère. « Heureux, excité. J'ai l'impression d'avoir réussi à terminer une course infernale. Même si c'est le début de la véritable course à présent » Celle de la réussite, de l'ambition. Il fallait que je termine mes études en tant que major de promo. C'était pas chose simple, mais j'allais réussir, j'en étais certain. « J'exige que tu me montres tous les bons plans, les recoins à connaître pour vivre l'expérience de la meilleure façon. Sois mon guide personnel Deirdre »

HJ : désolée du temps de réponse

Il y a de ces personnes avec qui on a l'illusion que les années ne passent pas. Pourtant vos apparences diffèrent mais le dialogue est facile entre vous. Comme il l'a toujours été. Tu ne sais pas pourquoi tu as pris Duncan sous ton aile. Sans doute que cette maltraitance imposée par cette famille scindée, ça t'a rappelé un peu l'absence de la tienne, et puis le temps a fait le reste et vous avez désormais une réelle complicité. T'es heureuse de pouvoir le compter parmi tes proches et désormais physiquement. Toutes ces années, t'es restée loin de lui et maintenant vous allez pouvoir vous voir fréquemment. « Merci merci. » Que tu rétorques avec un sourire et une petite révérence. L'un comme l'autre n'avez pas à être jaloux de vos apparences. Il faut être honnête, la nature vous a plutôt gâté et Duncan aurait tout à fait pu être un homme à ton goût si tu ne le voyais pas comme un frère. « Tu verras, je suis certaine que ce sera le cas. C'est difficile, exigeant, faut donner le meilleur de soi mais on est avec les meilleurs. » Mais tu étais une ambitieuse et lui aussi, alors tu ne doutais pas une seule seconde qu'il trouve sa place dans ce monde. Tu lui demandes d'ailleurs comment il se sent et ça te fait sourire parce qu'après des années de préparation intense, il a l'impression d'arriver au bout de quelque chose pour en commencer une autre. « Tu as le rythme, le tout sera de le garder. » Les tentations étaient nombreuses pourtant mais tu avais su tenir bon et tu t'évertueras à ce qu'il le fasse également de son côté. Le but étant de trouver un certain équilibre aux choses. Il se repose sur toi pour tout lui montrer et c'est sans doute stupide, mais tu es fière de tout lui montrer. « Sois tranquille, je vais tout t'apprendre Duncan. Il n'y a pas de secret pour moi ici et je suis un excellent professeur. » Tu avais cette chance d'appartenir à l'élite, de compter parmi les influents et tu comptais bien que ça lui profite.

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w/ deirdre m. wheelan  — boston, septembre 2013
C'était la délivrance. Venir ici, connaitre déjà des gens. Après tout, j'avais déjà Philip et Miles qui étaient déjà présents sur le campus. Et puis il y avait Deirdre. Cette relation si unique et particulière. Sûrement une des seules filles que je n'ai pas tenté de mettre dans mon lit. Enfin, une des seuls jolies filles. Parce que toutes celles aux visages déformés par une difformité quelconque ne m'intéressaient pas. Non, je n'étais attiré que par la beauté de la nature, la beauté extérieure. « Je serai le meilleur, aucun doute là-dessus. » J'avais toujours eu une volonté de réussir, d'être le meilleur dans mon domaine. J'avais opté pour la médecine oui, parce que ma mère avait pris ce chemin et que malgré tout ce qui s'est passé dans ma famille ces dernières années, elle restait un modèle pour moi. « Aucun répit, c'est ce que t'es en train de me dire ? » Le pire dans tout ça, c'est que je suis dans le pire domaine qui soit. Celui qui demandait un investissement constant, qui demandait aucune relâche. Ça allait être compliqué, oui, pas facile du tout. Mais j'ose croire que c'est dans mon sang tout ça et qu'un jour, en regardant en arrière, je serai fier de ce que j'aurais accompli. Et puis, je voulais surtout vivre mon expérience étudiante à fond, comme elle l'avait déjà commencé et qu'elle continuerait, avec moi à ses côtés. Je voulais rien rater des meilleurs bons plans, ceux qui sont destinés à l'Elite surtout. On sait aussi bien elle que moi que c'était comme ça qu'on s'amuserait réellement. Sourire sur les lèvres, je m'empressais alors de lui demander « On commence par où du coup ? »

Tu lui expliques cette exigence qu'impose Harvard, la stimulation et l'élévation qui en découlent aussi. Mais tu n'a aucun doute, il le sait déjà parfaitement. D'ailleurs sa réponse t'arrache un sourire satisfait. « On sera deux dans ce cas. » Et heureusement que vous n'étudiez pas le même domaine parce que l'ambition vous anime tous les deux. Etre au sommet exige un travail acharné, de la stratégie et de bonnes relations aussi. Il faut être le meilleur sur tous les plans. « Oui, parfaitement. » Aucun répit. C'est tout à fait le terme en fait. Mais tu es décidé à lui faciliter au maximum la chose. « D'ailleurs, tu comptes rejoindre une confrérie ? » Car c'était une part non négligeable de la vie étudiante à Harvard. Tu savais son esprit libre, mais sait-on jamais. Peut-être qu'il y songeait. « Le mieux c'est que je te montre les bâtiments, ceux de médecine et ceux de l'administration, sans oublier la bibliothèque. Et après les lieux plus officieux de la vie étudiante. » C'était déjà un vaste programme, mais tu avais hâte de tout lui montrer et de lui expliquer en chemin . Tu l'observais, tu avais l'impression que ça faisait une éternité et que c'était hier en même temps. « Ta sœur est arrivée elle aussi ? » Parce qu'ils n'étaient plus d'accord mais il t'avait dit qu'elle avait choisi la même université et peut-être que les choses finiraient par s'apaiser entre eux.

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w/ deirdre m. wheelan  — boston, septembre 2013
J'esquissais un sourire à ses mots, comme si c'était une évidence. Et oui, c'en était clairement une oui. Elle était douée, je le savais et moi, je faisais tout pour l'être également. Je me devais d'être au top dans mon domaine si je voulais me démarquer. Et j'allais y arriver, je le savais. Elle comme moi, on arrivera aux objectifs qu'on se fixe, sans aucun doute. J'allais devoir continuer à travailler d'arrache-pied mais ça ne me faisait pas peur, au contraire. J'étais prêt pour continuer sur cette lancée et elle semblait me confirmer que c'était la chose à faire. Ainsi soit-il. « Possiblement. J'attends déjà de voir ce que ça va donner et sûrement que je vais tenter une maison quand je me sentirai prêt » Après tout, je n'étais pas vraiment de ceux qui faisaient confiance facilement. Alors m'engager dans une maison, c'était un choix important et surtout réfléchi. « T'en as une à me conseiller ? » Après tout, si elle était dans une d'elle, possiblement que mon choix se portera sur elle, histoire de ne pas me retrouver seul. Mais en même temps, il s'agissait d'un choix qui me concernait alors à voir. C'était une décision à réfléchir pour de vrai. Un sourire naissait une nouvelle fois sur mes lèvres à ses mots sur le tour qu'elle m'offrait. « Parfait, ça me va » L'endroit était différent de New York, moins vivant j'ai l'impression, mais je me doute bien que la vie sera bien assez mouvementée. On était à Harvard, pas à un centre de vacances pour le troisième âge. « En effet. Dans un domaine plus littéraire. Je suppose qu'elle voulait éviter d'avoir à faire à moi ou notre mère » Parce que la situation était toujours délicate chez les Hansen. Et pas dans le meilleur sens du terme.

Tu es réellement heureuse que Duncan te retrouve ici. Enfin ce n'est pas toi qu'il retrouve mais bien son ambition qui l'a mené sur les bancs de Harvard mais tu es sincèrement heureuse qu'il croise de nouveau ta route. Il est une des personnes familières dans ton paysage, un de ces rares qui te rattache au passé et c'est toujours agréable d'avoir en quelque sorte des racines. Si tant est qu'on puisse les qualifier de la sorte. Tu souris à sa réponse et rétorque « Tu as raison, il faut prendre le temps de te familiariser avec tout ça. » Les repères étaient nombreux à prendre, les rites à apprivoiser. Comme on dit une chose à la fois. Tu marches accompagné du jeune homme jusqu'à ta voiture garée un peu plus bas. Tu ouvres le véhicule et monte côté conducteur tandis qu'il s'installe à tes côtés. Il te demande si tu as une confrérie à conseiller et tes billes se portent sur ses traits. « La seule et unique à te conseiller, la meilleure et la plus prestigieuse, la Eliot house. » Quoi d'autre ? Il faut toujours faire le choix de l'élite, toujours se hisser au sommet. Il t'informe ensuite que sa sœur est également arrivée mais que son option est littéraire, tu souris silencieusement. « Vous n'aurez pas de raison de vous croiser souvent alors. » Tu te veux rassurante, mais tout est possible à Harvard.

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w/ deirdre m. wheelan  — boston, septembre 2013
J'étais pas le genre de mecs à agir sur l'impulsivité quand il s'agissait de mes études ou de mon avenir. Au contraire, tout était calculé à la virgule près. Harvard, c'était prévu. Rejoindre Deirdre également. J'allais passer quatre années à préparer le concours d'entrée pour l'école de Médecine et ensuite, ce sera le moment de tout donner afin de pouvoir accéder à l'internat en hôpital et puis devenir médecin. Possiblement qu'en donnant tout, j'allais être directeur d'hôpital pour ma quarantième année. L'ambition me consumait et j'allais pas laisser tomber. Une maison à me conseiller du coup ? L'Eliot House. « Je suppose que tu es dedans ? » Un sourire en coin, je la connaissais quand même plutôt bien cette fille donc cette façon qu'elle avait d'en parler me laissait comprendre que j'étais sur le bon chemin. Et possiblement que pour cette raison, sa présence dedans, j'allais sûrement y aller. Pas tout de suite, j'allais devoir me concentrer sur mes études, mais possiblement par le futur. « Ouais, ça m'arrange plutôt bien. Je suis sûr que ses toutous l'ont suivie ici » Hardin. Zayn. Freya même possiblement. Ils n'allaient nul part sans elle et c'en était épuisant de les voir si envahissant. Jaloux ? Possible. C'était ma sœur, pas la leur. Mais ce qui est fait est fait et je n'avais plus vraiment de cartouches pour revenir en arrière. Alors je me contentais de profiter de la présence de Deirdre ici, pour tourner la page de ma famille désastreuse. « Je pense pas que j'arriverais à me défaire du désastre familial Hansen un jour » Je soupirais avant de sourire en la regardant. Dans le fond qu'importe. Tant qu'elle était là, c'était le principal.