STORY OF MY LIFE
please tell us more
Mon enfance je l'ai passée dans le monde fabuleux de Disney et des Bisounours. Entre "ce rêve bleu" et "il en faut peu pour être heureux", et le fait que pour mes parents j'étais une bénédiction.... On peut dire que j'ai grandit dans un cadre parfait. Dans cette famille il n'a jamais jamais manqué de rien : amour, temps, présence, argent.... J'ai tout eu, et j'ai toujours tout d'ailleurs. A la différence de beaucoup de gosses de riches comme moi, mes parents ne pouvaient pas avoir d'enfant et m'ont adopté. Alors ils n'ont pas pris de gouvernantes, ou de domestiques pour s'occuper de moi. Ils m'ont emmené au parc, m'ont lu des histoires, et ont joué avec moi.
Quand j'étais petite je ne posais pas de questions sur mes vrais parents. Je m'imaginais des choses sur eux, tantôt que mon père était un astronaute, et que ma mère était une espèce de médecin héro qui sauvait des vies. Je ne savais pas pourquoi il m'avait abandonnée à ma cause. J'ai appris que bien plus tard qu'en fait je n'avais pas de père déclaré en temps que tel. Mes parents le savait depuis longtemps mais il n'avait jamais voulu m'avoué cela quand j'étais enfant pour ne pas me blesser.
C'était quand j'étais petite que j'ai rencontré la seule autre personne que je considère comme ma famille dans ce bas monde. Ma meilleure amie. C'était au country club, celui où je vais depuis le jardin d'enfants. Je l'ai vu, étrangère, toute petite et j'ai décidé que si je n'avais pas de petite soeur, ça serait elle.
J'ai grandit. J'ai compris que la vie ce n'était pas aussi simple qu'on me l'avait fait croire. Les gens vont, et viennent, il n'y a que peu de gens qui restent longtemps. Il y a la mort, froide et réelle aussi. Ca je l'ai appris quand un ami très cher est décédé dans un accident de voiture. Pendant plusieurs mois ça ne tournait plus rond, mais j'ai appris qu'avec le temps certaines blessures guérissent. Je me suis un temps beaucoup réfugié dans le travail à l'école, encore aujourd'hui c'est ce que je fais quand tout va mal, je fonce à tête baissée dans les cours. Ca occupe, ça change l'esprit et m'éloigne de la réalité difficile.
D'ailleurs, même si j'en fais parti, le monde de mes parents ne m'a jamais attiré. Je m'en suis rendu compte quand j'ai participé à mon premier bal de débutante. Ma présentation dans le monde". Ils étaient tous très fiers lorsque que je suis apparue au bras de mon cavalier : "Miss Rose Hope Mercer, fille de Elizabeth et Christophe Mercer accompagnée par Hamilton Jake." C'était lui mon amoureux du moment, je portais une magnifique robe Chanel, déjà conseillée par ma meilleure amie. C'était lui aussi ma première fois. Qui l'eut cru ? Je suis restée un moment avec lui, peut être quelque chose comme 1 an et demi, mais vous comprenez bien qu'à 16 ans c'est déjà beaucoup. Ce n'est pas comme si j'avais collectionné les garçons de toute façon. Je ne suis pas une grande fêtarde, pour rencontrer des gens, surtout des garçons, ça limite forcément. Enfin je ne suis pas une ermite pour autant. Des copains j'en ai eu... Cependant il ne fallait pas se mettre entre moi et mes études, ou entre moi et les miens. C'est quelque chose que je n'ai jamais accepté, j'ai mes priorités pour tout. Donc oui, je ne suis pas prête à tout sacrifiée pour l'amour d'un homme, bien au contraire.
Et en plus j'ai réussi à intégré l'université que j'ai toujours voulu : Harvard. Avec l'impression de marcher dans les pas de ma famille, de faire leur fierté, d'avoir leur approbation. Nous avons tous pleuré le jour où mes parents et grand parents m'ont déposé devant ma chambre étudiante. Si le choix de la fac ne s'est jamais posé celui de mes études était libre, et j'ai eu la chance de choisir. Je ne ferais pas médecine comme mon père, il était clair que les sciences n'étaient pas pour moi... Mais l'histoire oui. Si ça n'avait pas été cet amour de ce qui s'est passé sur terre, ça aurait été l'art qui est ma deuxième passion. Cependant ça restera toujours au second plan parce que je suis bien incapable de produire la moindre oeuvre d'art, et je ne joue d'aucun instrument. Ca ne m'a pas empêché de travailler dans une galerie cependant, je suis surtout une grande admiratrice du mouvement impressionniste en France.... Un voyage à Paris leur a d'ailleurs été entière dévoué.
A Harvard j'ai appris beaucoup de choses sur moi. Mon opiniâtreté quand il s'agit de défendre mes idées, ce besoin de travailler pour contrer la solitude des études, mon attachement à ma famille, et le fait qu'il soit possible que je n'aime pas seulement les garçons, mais aussi les filles.
Mais si vous le voulez bien, commençons par la famille. Au moment où j'ai envisagé de prendre contact avec ma mère biologique, j'ai appris qu'elle était décédée d'un cancer. Ce fut un vrai choc pour moi, car avec elle, est mort tout ce que je pourrais jamais savoir de ma vraie famille. Alors j'ai décidé qu'il fallait que je me fasse une raison. Je ne saurais jamais d'où je viens, et ma vraie famille serait à jamais les Mercer. J'ai mis du temps à faire mon deuil de cette mère. Pourtant je ne l'ai jamais connu. Je ne suis pas passée à travers cette épreuve seule, mais ça a été une période étrange. Comme dans une bulle.
Pour l'autre sujet "brûlant". Le fait que je sois attirée par les filles, je n'en ai parlé à personne. Je m'en suis rendue compte au détour d'une soirée, et elle n'était pas arrosée, je n'étais pas ivre, ce n'était pas une erreur comme on peut en faire quant on a trop bu. C'est arrivé c'est tout. Pourquoi je n'en ai pas parlé ? Je ne sais pas, j'ai peur qu'on me juge. Je n'ai pas retenté l'expérience, je n'ai même jamais été réellement avec une fille, pourtant après cette nuit là j'ai la certitude qu'elles m'attirent. Comment en parler ? A mes parents ? Ca semble difficile... A ma meilleure amie ? J'ai peur que notre lien ne se rompt si jamais je lui en parle, qu'elle finisse par avoir peur de moi.