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'til the smoke clears out (teddy)

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( 'cause sometimes you just feel tired, you feel weak and when you feel weak you feel like you want to just give up. but you gotta search within you, you gotta find that inner strength and just pull that shit out of you and get that motivation to not give up and not be a quitter, no matter how bad you want to just fall flat on your face and collapse. )


En te réveillant ce matin, l'esprit encore embrumé par les rêves d'une nuit agitée, tu as pris la décision farfelue de quitter la ville pour passer ton nouvel an en solitaire, près de l'océan. Un coup de fil plus tard, tu avais réservé une maison en bord de plage, à moins de deux heures de route de chez toi si tu en croyais Google Maps. Nouvel an a toujours été un véritable clavaire pour toi. Il y a cette injonction à devoir passer la plus incroyable soirée de l'année le 31 décembre, comme si tout le monde avait réellement envie de faire la fête ce soir là. C'est la soirée qu'on organise le plus en avance, et qui s'avère également la plus décevante. Toi, t'as pas envie qu'on te dise quand il faut t'amuser, tu veux pas te sentir obligée de faire quelque chose ce soir là, parce que tout le monde le fait autour de toi. Et pour t'éviter les invitations ou les questions trop indiscrètes, tu optes pour l'exil. Toi, une bouteille de Clos d'Ambonnay et une vue sur un océan déchaîné. Que demander de plus ? Tu prépares alors un petit sac pour trois jours et prends même la décision de laisser ton ordinateur et ton téléphone portable à l'appartement. Tu as besoin de déconnecter, d'être seule, puis il faut avouer que tu as horreur des messages de buon anno provenant de l'intégralité de ton répertoire. Lorsque tu es finalement prête, tu descends jusqu'au garage sous-terrain où tu retrouves ta Portofino, cadeau de départ de tes parents pour ton entrée à Harvard. Oh comme tu aurais voulu détester cette voiture, à cause de tout ce qu'elle représente. Tu aurais aimé pouvoir la refuser sans en ressentir le moindre regret, mais c'était impossible. Sa carrosserie flamboyante, ses courbes parfaites, son ronronnement sous tes semelles. La belle italienne t'avait charmée au premier regard et tu n'as simplement pas su t'en défaire. Tu te laisses glisser sur ses sièges de cuir, caresses une énième fois le volant, avant de finalement prendre la route direction l'océan. La belle te guide sans embûches jusqu'à l'extérieur de la ville, mais tu sens que quelque chose ne va pas alors que tu montes progressivement dans les tours. Tu as l'habitude de rouler dans des modèles particulièrement bien entretenus alors tu ne remarques pas tout de suite que ton pneu a crevé, et c'est lorsque tu commences à t'orienter vers le décor que tu décides de t'arrêter en urgence. Heureusement pour toi, plus de frayeur que de mal. Tu sors du véhicule, constates le dégât, et décides de contacter une remorque, lorsque tu réalises que tu as laissé ton téléphone chez toi. « Che merda. » que tu jures dans ta langue maternelle. Tu jettes un oeil par dessus ton épaule et scrutes l'horizon. Ton seul espoir est que quelqu'un d'autre passe par ici et te vienne en aide. Bonne année.
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( 'cause sometimes you just feel tired, you feel weak and when you feel weak you feel like you want to just give up. but you gotta search within you, you gotta find that inner strength and just pull that shit out of you and get that motivation to not give up and not be a quitter, no matter how bad you want to just fall flat on your face and collapse. )


Notification d'invitation. Forcément. Le divorce n'avait pas été prononcé il y a si longtemps, et pourtant, c'est comme si personne n'était réellement au courant. Ou alors ils le savaient mais l'ignorait, espéraient encore que des bribes de sentiments soient présents. Ce n'était pas le cas. C'est pas possible de détruire quelqu'un, de se faire détruire et d'aimer encore malgré tout. De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas, et on ne se détestait pas, mais c'était plus pareil. On était devenus deux étrangers qui avaient vécus ensemble de longues années. Quelle joie, quand j'ai reçu cette invitation à fêter la nouvelle année. Un rapide coup d'oeil à la liste d'invité pour vérifier que oui, j'avais tout sauf envie d'y aller. Logan et Anna étaient des bons amis à nous, avant. Ils avaient cette superbe maison, trop grande pour eux, et deux enfants. Le petit couple parfait, c'est eux. Cette année, la couleur de la soirée était le blanc. Encore moins envie d'aller y faire un tour. J'ai commencé par appuyer sur le bouton "je ne sais pas", puis j'ai reçu un appel d'Anna. J'ai promis que je ferais en sorte de me libérer mais que ça risquait d'être compliqué. Mensonge, j'étais libre. Pourquoi mettre autant d'importance à commencer la nouvelle année avec certaines personnes ? Que ce soit avec eux ou devant mon canapé, la tête que j'ai restera la même, les liens que j'entretiens seront pareils. Je sais pas où ça va, ce genre de soirée. Qui a décidé qu'on devait le célébrer, déjà ? Surtout quand on prend en compte le fuseau horraire, on se rend bien compte que ce ne sont que des conneries. D'accord, je l'admet, j'ai craqué. J'ai pris les clefs de voiture et j'ai roulé. C'était assez loin, mais ça me faisait sortir, je changeais d'air. Un peu de musique en fond, les lèvres qui remuent au rythme des paroles, quelques lignes de basse en tapant sur le volant, quel meilleur moyen de passer le début de la soirée du nouvel an ? Les paysages défilent, le gps me guide, et je loupe une sortie. C'est pas grave, je continue la route le temps que la machine calcule le nouvel itinéraire. Appelons ça le destin, la chance, ou peut-être juste ma bonne étoile mais rapidement, face à moi, comme divine, apparaît une excuse. La plus belle excuse que j'aurai pu rêvé avoir. Je freine, baisse le son de la musique et me gare sur le côté, derrière la sublime voiture qui, tristement, ne roule plus. Je laisse mon contact allumé et sort de ma voiture, "Tout vas bien ?" j'essaie de voir le problème de la voiture, voir si ce n'est pas un accident grave, que personne ne soit blessé.


edit : j'me suis permise :heaart:
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Y a des jours comme ça, où tu as l'impression que, quoi que tu fasses, tout se passe mal. Puis parfois, ses jours se transforment en semaines, puis en mois. Toi, ça fait des années que c'est comme ça. T'as l'impression d'avoir le mauvais oeil, que ton karma ne te soutiens pas. C'est parce que t'es née du bon côté de l'hémisphère, dans la bonne famille que tu dois toujours payer de ta personne ? Parce que t'as une belle voiture, qu'elle doit crever juste sur la route de ton exil bien mérité ? T'as l'air con avec ta Ferrari sur le bord de la route, presque aussi con qu'il y a cinq ans quand tu t'es retrouvée abandonnée sur une aire d'autoroute. Depuis tout-à-l'heure, t'essayes de trouver une solution, mais faut admettre qu'il n'y a pas grand chose à faire, si ce n'est attendre. Il n'y a pas grand monde de passage dans le coin, et t'en viens à te dire que c'est peut-être pas plus mal. Hier encore, on a essayé de te voler ton bolide. Imaginez, une jeune femme seule au volant d'une Portofino en panne. Quelle cible plus facile lorsqu'on est à court d'argent après les fêtes de Noël. Tu surveilles donc l'horizon, priant pour tomber sur quelqu'un de bien intentionné, ou mieux encore, une patrouille de police. Le temps te semble long, surtout quand tu penses à cette maison que tu as loué en bord de plage. Au champagne dans ton coffre, au jacuzzi, à l'océan agité. T'es franchement frustrée à l'idée de devoir rester ici et c'est avec un grand soulagement que tu aperçois une voiture ralentir pour finalement s'arrêter derrière toi. Toi qui t'étais réinstallée à l'intérieur pour ne pas mourir de froid, tu sors pour accueillir la conductrice curieuse de ta situation. « Oui, j'ai juste crevé. Mais je n'ai pas pris mon téléphone portable, donc pas moyen de me faire dépanner ... » que tu expliques succinctement. T'as passé bien assez de temps sur le bord de cette route, tout ce que t'as envie, c'est de partir d'ici. « Est-ce que ça vous dérange si je vous emprunte le vôtre ? » tu finis par demander, un peu gênée de devoir dépendre de l'aide de quelqu'un. En général, tu te débrouilles toujours toute seule, même si l'argent aide beaucoup. Mais encore une fois, t'as juste pas le choix. « En tout cas c'est gentil de vous être arrêtée. Je suppose que vous devez être pressée. » que tu dis en faisant référence aux fêtes de fin d'années. En ce moment, chaque minute compte, que ce soit pour acheter des cadeaux de dernière minute, acheter à manger, ou tout simplement se rendre à une soirée.

HJ : je t'en prie, c'est un plaisir de te lire 'til the smoke clears out (teddy) 2109348208
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