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@Cosmo Cavalero
depuis que tu étais venu ici, à Boston, vous étiez tout le temps ensemble. Cosmo. ton meilleur pote. celui que t'as connu de la plus simple des manières, et la plus bizarre également. on va pas se mentir, hein. il était rapidement devenu ton pote, puis ton meilleur ami. ensemble dans les bons moments, ensemble dans les moments de galères. galères irréparables pour certaines, drôles pour d'autres. comme très souvent, vous traînez ensemble, le jour, la nuit. là c'était la nuit, enfin la fin de la nuit même vue l'heure qu'il était. dans deux heures à peine, les premiers effets du soleil ne devraient pas tarder de se montrer. certaines personnes traînaient dans la rue aussi, certains étaient aussi bourrés et défoncés que vous, d'autres travaillaient ou aller rejoindre leur travail. t'étais pas dans ton bar là Ernesto, tu avais quitté Cambridge pour Boston et pour un autre lieu. lieu qui avait dû vous supporter toute la soirée. vous et vos verres qui se vidaient rapidement. vous et votre franc-parler. vous et vos rigolades incessantes, frappant les oreilles des autres habitués de ces lieux. "tout est flou bro" tu étais bourré aussi, c'était normal. l'une des dernières cuites de cette année 2018. ouais, parce que d'ici quelques jours une nouvelle année commencerait. que d'ici quelques jours tu passeras tes journées et tes nuits avec ta blonde, Clary, fêtant la nouvelle année comme il se doit. "j'ai envie de remonter l'temps et d'refaire ce qu'on faisait avant" et pourquoi pas le refaire actuellement, tout simplement ? "pas toi ?" ton regard croisait le sien. tu lui souriais. ouais t'avais envie de faire des choses. ce genre de choses illégales que sobre, sans doute, tu ne le ferais pas. tu savais que Cosmo pensait comme toi. qu'il faisait pleins de choses comme toi. vous n'étiez pas bff pour rien. "cap ou pas cap mon frère ?" dit oui, on en a besoin tous les deux, tu le sais autant que moi. nous avons qu'une vie, profitons-en amplement.
(Invité)
Combien de verres on a bu ce soir ? Combien de whisky sans glace ont glissés jusqu'à nous le long du comptoir ? Trop, juste trop comme toujours. Suffisamment en tout cas pour nous faire sourire plus en une soirée qu'on pourrait le faire sobre en une semaine. Mais c'est nous ça, sans limite, libres; ça a toujours été nous depuis que j'ai l'âge de sortir. Ernesto fait parti du décor de presque tous mes souvenirs à Milan, des meilleurs comme des pires. J'ai pas la réputation d'être un mec chaleureux, sociable. J'suis juste l'enfoiré, le petit fils de pute qui vide les poches de tous ceux ont le malheur de croiser ma route. Sauf avec lui. Calabrese, c'est le frère que j'ai pas eu, mais que j'ai choisi et depuis nos retrouvailles à Boston, rien n'a changé comme si le temps n'avait eu aucun effet sur notre amitié. C'est peut-être ça qu'on a fêté ce soir, pour la énième fois -C'est parce qu'ils ont tous une sale gueule gros que je lui réponds en vidant mon dernier verre avant de le faire claquer contre le bois laqué du comptoir. Remonter le temps ? J'suis pas du genre à regarder en arrière, jamais. J'avance tête baissée, je fonce dans l'avenir avec les dommages que ça engendre, les fêlures dans l'âme aussi mais là, la proposition est trop tentante. Dix en arrière, on était les rois de notre quartier et on refaisait le Monde sur les toits de l'Italie. Aujourd'hui, on est encore là. Je le connais par cœur ce regard, j'ai même le temps de voir une légère flamme danser dans ses prunelles et machinalement mon sourire en coin répond au sien, c'est déjà une réponse. - Cap frérot.. Toujours cap ! Des putain de gamins, quinze ans à tout casser, ivres morts à des milliers de kilomètres de leurs racines. - Fino alla morte que je lâche en m'appuyant sur son épaule pour le côté complice et surtout pour ne pas me casser la gueule en pivotant sur mon tabouret. Je balaie le bar du regard. Qui ? Quelle victime ? J'hausse un sourcil. Toi là-bas. - Tu vois la nana au fond.. ? La brune avec la robe blanche avec son mec. 100 balles si t'as son numéro ! 
