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( what is it that i'm running from ? my head is like a loaded gun. every thought is trapped inside this web i've spun. what the hell is wrong with me ? this isn't who i'm supposed to be, i feel more alon every day and just so far away. i know somethings got to change inside of me. )
L'approche du nouvel an est une période de l'année qui a le don de te déprimer. Tu n'es pas particulièrement adoratrice ou adepte de Noël, d'ailleurs tu n'es même pas rentrée en Italie pour le fêter avec ta famille, mais tu dois admettre que tu as un faible pour l'ambiance festive, les décorations, le soir qui arrive plus vite. Contrairement à la plupart des gens, tu affectionnes tout particulièrement l'automne et les premiers jours de l'hiver. Mais une fois arrivée à la fin du mois de décembre, l'angoisse te gagne. Tu réalises qu'il reste moins d'une semaine avant qu'une nouvelle année débute et tu désespères face au peu que tu as accomplis durant celle qui vient de se terminer. Puis qui dit nouvelle année, dit nouvelles résolutions, nouveaux projets, etc, sauf que toi, t'en as jamais vraiment. T'as toujours l'impression d'être à la traîne, en décalage avec les autres, comme s'ils étaient soudainement insufflés d'une nouvelle source d'énergie alors que toi t'es juste à la ramasse. A vrai dire, toute ta vie tu t'es laissée guidée par ta mère par les projets qu'elle a pour toi, et la seule fois où tu as fait preuve d'initiative en partant de la maison, tu l'as amèrement regretté. Et pour couronner le tout, ce sont les vacances, alors tu perds la discipline que tu avais instauré ces derniers temps grâce aux cours et tu te retrouves à dormir le jour et vivre la nuit. Plusieurs heures à vagabonder dans les rues de Cambridge et voilà que le ciel commence à s'éclaircir. Tu devines que le soleil ne va pas tarder à se lever, et tu hésites à aller te coucher. T'es drôlement fatiguée, mais observer les prémisses de la journée est un spectacle que tu n'as pas envie de rater, alors tu te diriges vers un point culminant de la ville, une petite colline sur laquelle tu t'installes à même l'herbe. Les yeux rivés vers l'horizons, tu scrutes l'arrivée des premiers rayons de l'astre matinal, un sourire aux lèvres, consolée par la quiétude du petit jour.
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