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arès & jonah
you're my favorite wine tonight
Premier noël sans le grand repas de famille interminable, les conversations à outrance, les éclats de rires, les regards inquiets de sa mère et les avertissements sévères de son père. Loin de lui l'époque où il déchirait les papiers cadeaux à la hâte, un sourire innocent sur les lèvres, où la bonne entente de tous faisait de ce moment quelque chose de particulier. Cette année il ne serait pas entouré de sa sœur, de son frère, de ses cousins et cousines, pas même de ses grands parents. Il n'aurait pas à supporter le calvaire d'une conversation lassante avec ceux qui savaient, les mots répétitifs, les conseils, les blablas futiles et sans grand intérêt. Noël serait différent et il ignorait encore sur quel plan il serait positionné, devra-t-il le ranger dans les nombreuses festivités raté ou serait-ce enfin une soirée réussie, posée, calme, comme il se l'imaginait depuis qu'il avait proposé à Arès de fêter ça ensemble ? Jonah ne se posait pas réellement de question, il avait été bien trop débordé pour ça. Entre deux vols, il avait dû trouver les cadeaux pour ses proches, ce qui en soit, un vingt-deux décembre, n'était pas un jeu d'enfant ; toujours le chic pour faire les choses à la dernière minute. Il avait dû appeler son banquier pour qu'il daigne débloquer son livret sur lequel ses parents avait placé une somme conséquente qu'ils continuaient de remplir dans le cas où leur progéniture daignerait vouloir s'élancer dans une carrière indépendante – cependant, il n'y touchait pas et gardait normalement ses économies pour voyager à travers le monde à peu près une bonne vingtaine de fois avant d'y laisser sa vie, or là, il était à découvert et le cadeau qu'il désirait faire à Arès s'élevait à un montant de quatre chiffre.
Ses méninges avaient longtemps ramées pour trouver une idée, un miracle, et il l'avait trouvé, certes, mais à l'autre bout de la planète. C'est à Séoul qu'il avait fait l'achat le plus coûteux de cette année, et soyons honnête, il en était particulièrement content. Chose qui l'avait moins fait rire, c'était d'emballer les cadeaux ; il avait beau avoir 194 de QI, une habilité à toute épreuve et un moral d'acier, le papier qu'il avait choisi, bien que joli, était un véritable calvaire et semblait déterminé à tester sa patience. Des grognements mécontents, des râles, des injures et un rouleau de scotch plus tard, sa boîte avait été rudement scellé sous un amas de tissu effet aluminium, inutile de préciser que son destinataire allait avoir du mal extirper ce qu'il contenait, c'était une certitude. Après s'être tué à la tâche, il était rapidement parti se doucher afin de se préparer – du moins, du mieux qu'il le pouvait. Jonah avait terriblement du mal à contenir ses émotions, bonnes comme mauvaises, notamment depuis qu'il avait dû se résoudre à réduire ses doses jusqu'à ne plus se droguer du tout ; le sevrage était une période affreusement sombre durant laquelle, il y a quelques années de ça, il avait déjà songé à lâcher totalement prise, or à l'heure d'aujourd'hui, il était né dans son esprit de multiples raisons de se battre, et ce soir, il allait passer la soirée avec l'une d'elles, ce qui au fond, le rendait quelque peu nerveux mais incontestablement heureux.
Dans son sac, tout était prêt ; de quoi préparer un truc cool, bouteilles de champagne comme du vin rouge, choisi avec l'expérience et l'avis du vendeur, son cadeau précieusement emballé, peut-être même avait-il glissé un bonnet de noël qu'il lui mettrait sur la tête une fois le dos tourné. En soit, il n'avait rien oublié, si ce n'était ce qu'il allait mettre. Il était probablement pire que sa sœur et n'hésitait pas à se mettre en retard lorsqu'il s'agissait de s'assurer d'être potable ; être indécis n'aidait pas vraiment cela dit. Il essayait un jean, puis un deuxième et les vêtements qu'il balançait par dessus son épaule commençait sincèrement à s'entasser les uns sur les autres pour former une jolie pile. Par chance, il avait fini par mettre la main sur un jean sombre auquel il accordait une chemise bien trop large pour lui ; noire comme l'était sa couleur favorite – qui n'en était pas une, on le sait tous, inutile d'insister. Du côté gauche de cette dernière, brodé de rouge au niveau du cœur, une seule phrase : « sorry santa, i fucked your wife ». D'une certaine manière, sa famille était chanceuse de ne pas l'avoir à leurs côtés pour les fêtes, leur grand-mère serait probablement tombée en syncope en voyant une telle chose, bien qu'elle adorait son petit fils, surtout pour son côté exagérément sans gêne et extraverti à souhait, ça la faisait beaucoup rire. Quoi qu'il en soit, il se rendait chez Arès, les bras chargés, délaissant derrière lui sa troupe d'animaux après les avoir tous bien nourris. Ce n'est qu'une mince demie-heure plus tard qu'il se retrouvait finalement devant la porte, cognant à celle-ci à l'aide de son pied afin qu'il vienne lui ouvrir et à l'occasion, lui porter secours ; « magne-toi d'ouvrir cette porte, c'est méga lourd ».
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A different Christmas.
Tell me something boy. Aren’t you tired tryin' to fill that void? Or do you need more? Ain’t it hard keeping it so hardcore? I’m falling In all the good times I find myself longing for change And in the bad times, I fear myself.J’ai jamais aimé noël, j’ai jamais aimé voir ma famille, même si j’en ai clairement pas, j’ai jamais aimé la bouffe de noël, cette décoration à chier qu’on pouvait mettre dans nos appartements ou même à l’extérieur, j’ai jamais aimé la chaleur que pouvait dégager le feu d’une cheminée, ouvrir des cadeaux, décoré un sapin qu’on venait d’arracher dans une forêt, boire du vin chaud, boire du chocolat chaud, regarder des films de merdes en mangeant du bordel. En fait, j’ai toujours aimé ça, c’est juste que je préfère me persuader du contraire, me disant que j’ai jamais vécu ça de toute ma vie, depuis que je suis bébé limite, j’ai jamais eu de cadeau à noël, j’en refusais toujours, même venant de mes proches, parce que j’avais pas les moyens d’en offrir, et que pour moi, c’était clairement pas une bonne manière de faire. Je suis pas invité aux fêtes, parce que c’est pas le genre de fête où on invite son vendeur ou même un pote, c’est surtout une fête pour être en famille, et pour moi, cette belle famille, se résume avec un frère à l’autre bout du monde et des parents immondes que je ne connais plus, dont un qui est mort, il me semble. Ou peut-être les deux, mais ça, j’en suis même pas certain parce que j’ai même oublié leur putain de prénom. Je soupire, quand je lis les derniers messages que tu m’envoies, tu veux passer noël avec moi, enfin tu me l’as proposé, et je ne sais même pas pourquoi j’ai réussi à céder à ça, et j’ai accepté. Me voilà devant un sapin que j’ai loué, oui oui, j’ai bien dit louer. Le voisin d’en face qui s’est retrouvé dans la merde avec sa femme et ils ont désiré ne pas fêter cette année, pour moi, ça tombe relativement bien, pour eux, c’est une autre chanson. J’ai accroché quelques décorations, j’ai même foutu un chapeau sur le crâne, persuadé que ça pouvait bien m’aller, mais je fais toujours mauvais garçon. J’ai juste une chemise noire, avec un jean noir, des baskets blanches, ma barbe de quelques jours, parfumé, et un cadeau. Tu croyais que j’allais oublié, j’ai pris le reste de mes économies pour pouvoir te payer ça, je ne sais même pas tes goûts, et c’est pas un cadeau qui m’a coûté cher, parce que je ne pouvais pas, parce que tu étais le seul pour qui j’avais envie d’offrir quoique ce soit de concret aujourd’hui. Bien que je me dois d’offrir aussi à Sim, et à Hunter sans oublier ce con de Caleb qui est revenu il y a peu de temps dans ma vie. Je mordille ma lèvre, nerveux. Anxieux à l’idée de te voir.
Peut-être que tu fais ça parce que tu avais pitié, mais juste cette idée me faire grogner. Me met rapidement de mauvaise humeur. Putain, faut que j’arrête de penser à ça, c’est pas possible. Je secoue la tête de gauche à droite, allumant la téléphone, puis youtube pour mettre au fond une musique des plus douce. Je vais pas mettre des musiques de noël, tu m’en voudras pas. Sortant mon paquet de clopes, je m’en fume une en t’attendant patiemment. Je regarde dehors, la fenêtre est un peu ouverte, pour ne pas garder à l’intérieur cette fumée. Et quand tu toques, que tes mots traverses cette porte. Je ricane, je me dis que tu as du prendre de quoi manger, de quoi boire, et que tu devais être débordé. Je m’avance vers cette dernière, d’un mouvement, je t’ouvre. Tombant sur toi, ton visage, ta bouche que je meurs d’envie d’y déposer un baiser. Mais, je me décale. Haussant les épaules en creusant mes joues de l’intérieur. « Chier, je pensais que c’était papa noël version sexy. » Je te fais un petit clin d’œil, remarquant évidemment ta tenue, les quelques détails dessus. Je t’aide, déposant le tout à la cuisine en fronçant les sourcils en vue du paquet bien brillant. « C’est quoi ? » Je commence à devenir un gosse, je le sens. J’ai jamais ouvert de papier cadeau, mais ça, tu le sais pas, tu sais rien de tout ça, quoique, tu sais que je fête jamais. Ca doit être limite une évidence de voir à quel point je suis excité de voir ça. « J’ai pas oublié aussi, il est sous le sapin. Enfin, si c’est un sapin. Mais il est décoré, parce que je savais que t’allais tirer la tronche si tu voyais pas un sapin. » Je levais les yeux d’un air exagéré. Avant de m’approcher de toi, automatiquement. Je déposais ma main sur ton ventre, plaquant ma bouche contre la tienne, d’un mouvement léger, juste pour te dire que tu étais beau. « Bonjour, d’ailleurs. » On s’embrasse à chaque fois qu’on se voit, on se saute dessus à chaque fois qu’on se touche. Alors, autant garder les quelques trucs qui pourraient devenir un quotidien pour nous, enfin, je crois, j’en sais rien. Je pose le paquet sous le sapin, à côté du mien. Je me tourne vers toi, en jetant un rapide coup d’œil en direction de la cuisine. « Alors, pour manger, tu veux faire quoi ? J’ai pas grand-chose, mais on peut quand même faire un bon truc, j’imagine. » Je passe ma main derrière mon crâne, frottant mes cheveux avant de m’avancer vers le frigo. J’espère que tu avais vu l’effort au niveau de mes fringues, ça me faisait plaisir, c’était après tout, une soirée à marquer.
xx feat. xx
codage Lilie - icon chrysalis
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