zogail ☾ be my salvation tonight w/ abigail parris — salem, décembre 2018 J'avais mal au cœur, comme jamais. Enfin si, comme le lendemain de ma soirée avec Elijah, huit ans auparavant. Alors ouais, j'étais... pas dans la période la plus simple de ma vie. Un cœur brisé, voilà ce que je devais me trainer actuellement et je n'avais aucune idée de comment le recoller. Une des solutions était Abigail. Mais je n'avais pas envie de l'utiliser, surtout quand je sais que son frère n'est pas forcément bien en ce moment. Seulement, je devais penser à moi avant de penser aux autres. Penser à mon propre bonheur plutôt que les autres. Je n'ai jamais cessé de faire ça et voilà le résultat : je ne suis plus personne, si ce n'est l'ombre de moi-même. Alors je tentais de stopper ça, ce cercle infernal qui ne cessait de me plonger plus bas que terre, qui ne cessait de me réduire à cette enveloppe vide, complètement bouffée par ses sentiments. Elle s'était creusé une place dans ma vie pour... rien. Je n'avais été que de passage, un amusement. Comment ses sentiments auraient pu être réels ? Cette simple pensée me poussait à me lever de mon lit pour courir dans la salle de bains pour aller vomir. Une nouvelle crise de larmes apparaissait alors et je mettais bien dix minutes à me calmer. Après m'être lavé les dents, après avoir pris une douche et que je m'étais regardée dans le mirroir, je finissais par envoyer un message à Abi. Tenter le tout pour le tout et... aviser par la suite. Ne plus penser aux autres, penser à moi. Moi et uniquement moi. Elle arrive, et j'étais prête. Je pouvais tenter de faire avancer les choses et... aviser par la suite encore une fois. Rangeant mes quelques affaires qui trainaient, j'attendais que mes parents m'indiquent sa présence en bas pour aller la chercher. Attrapant sa main, je l'attirais à l'étage pour l'enfermer avec moi dans ma chambre. A peine était-ce refermé que je capturais ses lèvres. Comme ça, comme on dit bonjour au facteur.
≈ ≈ ≈ { be my salvation tonight } crédit/ tumblr ✰ w/@Zoey Callahan
J'suis tranquillement dans le salon de mes parents, un paquet de chips sur mon bide encore plat pour le moment, les jambes allongés sur Elijah quand mon téléphone vibre. Je m'attends pas à ce que ce soit toi. T'es de mauvaise humeur dernièrement, et t'as de quoi. Laszlo et Phoebe ont remis le couvert. Je la comprends pas. Elle se sépare de lui parce qu'elle pense trop à toi et apparemment elle te trompe avec lui par la suite.. Je crois qu'elle vous aime tout les deux et qu'elle arrive pas à choisir. Elle a de la chance elle. J'me suis faite engrosser pourtant même pour ça j'ai pas des masses de choix. Bref, visiblement t'as plus envie d'être toute seule et je prends l'avion que demain pour rejoindre Phoebe. Alors j'accepte de venir te voir chez toi, je pense que t'as besoin de compagnie et de pas être toute seule même si tu l'es pas, c'est pas tes parents qui pourront comprendre tout ça. J'me lève d'un coup, j'me brosse les dents, un petit coup de peigne et de maquillage et je prends la voiture de mes parents pour venir jusque chez toi. Tes parents m'ouvrent, je leur fais la bise parce qu'ils me connaissent depuis que je suis haute comme trois pommes et j'te vois descendre les escaliers. T'as une sale tête ma Zo.. Allez, de la glace, un film et des mouchoirs pour te remettre un peu sur pied et ça ira mieux. T'attrapes ma main et tu me tires en haut et m'enferme dans ta chambre. Et là, là tu m'embrasses. Je reste un peu comme une conne. Je m'attendais pas à ça. Alors bah je garde les yeux ouverts mais j'te repousse pas. Mais je t'embrasse pas vraiment en retour. Enfin pas tout de suite. Je percute au bout d'un moment quand même et je t'embrasse doucement avant de poser mes mains sur tes épaules pour te faire reculer un peu. « Héé doucement. Moi aussi je suis contente de te voir. » Je souris un peu. « C'est comme ça que tu dis bonjour à tes amies maintenant ? » J'essaie d'en rire un peu. Parce que en vrai j'suis mal à l'aise. Je craque pour toi. C'est pas un secret. Mais j'ai plus trop envie d'être prise pour une conne, parce que notre quatuor de la mort là il devient compliqué et il craint. Je replace une mèche de tes cheveux derrière tes oreilles et j'te caresse doucement la joue.
zogail ☾ be my salvation tonight w/ abigail parris — salem, décembre 2018 Trop d'impulsivité, trop de.. trop. J'en pouvais plus, j'étais bien trop remplie de sentiments contradictoire, avec une envie certaine de tout faire exploser, mais je ne savais pas quoi faire. Je voulais faire de nouveau pencher la balance de mon côté mais de toute évidence, ça ne servirait à rien. Elle ne m'aime pas, ne m'a jamais aimé. Elle n'avait que des mots pour me faire craquer encore plus pour elle, me faire tomber amoureuse encore une fois pour mieux me briser par la suite. J'ai pleuré, énormément. Beaucoup trop d'ailleurs pour un corps comme le mien. J'arrive toujours pas à comprendre comment les choses ont pu se dérouler ainsi. Laszlo voulait réparer les choses et j'étais presque prête à faire un effort. Et voilà qu'il remet le couvert avec Phoebe... Il n'y a pas pire égoïste que lui et je ne comprends même pas comment j'ai pu le considérer une seule seconde comme mon meilleur ami. Il n'était que belles paroles et faux sur toute la ligne. Opportuniste. C'était un putain d'hypocrite opportuniste. Dans le fond, Phoebe est pareille. Qui se ressemble s'assemble. Des beaux parleurs hypocrites. Sur un coup de colère et d'impulsivité, j'avais contacté Abi pour qu'elle m'aide à faire taire la rage en moi et... peut-être que je n'aurais pas du faire ça, que c'était une erreur. Mais elle était à Salem, à quelques maisons de moi. Voisins, voilà ce qu'on était depuis que j'avais huit ans. Et maintenant, elle était une amante. Je suis dégueulasse moi aussi de faire ça. Mais quand elle débarquait, je l'attirais dans ma chambre et je l'embrassais, un baiser qu'elle ne me rendait pas. Quelle conne sérieux. Je suis vraiment idiote de penser que je pouvais faire ce que je voulais sans récolter les conséquences. « Je... désolée. Vraiment je... » Je soufflais avant de m'éloigner et de m'installer sur le pouf, histoire de lui laisser le lit et instaurer une distance de sécurité. « T'as passé un bon réveillon de Noël ? » Je me demandais même comment Eli allait depuis la dernière fois... Mais valait mieux éviter de penser à lui alors que je venais d'embrasser sa sœur.
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J'me presse pour venir chez toi parce que je sais à quel point t'es mal. Phoebe elle t'as trahi, déçu, Laszlo on en parle même pas. Et j'ai pas envie que tu sois toute seule à ruminer J'suis ton amie avant tout, avant autre chose, avant cette fameuse nuit qu'on a passé toutes les deux. J'y pense souvent, j'ai souvent envie de recommencer, mais t'es mal et c'est d'une amie dont t'as besoin. C'est pour ça que quand tu me ramènes dans ta chambre et que tu colle tes lèvres contre les miennes, j'te repousse gentiment. J'ai d'abord envie qu'on parle, que tu mettes des mots sur ce qui va pas avant de t'embrasser. Parce que je compte le faire, je compte te consoler. « Non t'excuses pas Zo. C'est juste que je m'y attendais pas. Ça veut pas dire que je veux pas. » Tu t'assois sur le pouf, moi sur ton lit, face à toi. T'enfuies pas, c'est pas grave. « Oui, c'était bien. Ca fait du bien de rentrer à Salem. Et toi ? » Bon j'te passe le moment où j'me suis fait démonter la gueule par mes parents quand je leur ai annoncé que j'étais enceinte d'un inconnu qui m'a fourré sans protection alors que j'étais soule et droguée à la cocaïne.. C'est simple, j'ai plus le droit de sortir.. Même s'ils peuvent pas contrôler ce que je fais à Boston. Mais toi j'espère que tu as passé de bonnes fêtes malgré la dernière connerie de Phoebe avec Laszlo. J'ose pas t'en parler, ni prononcer leur noms. Je veux pas te faire de mal ou en rajoute rune couche. Alors j'te regarde simplement avec tout la tendresse dont je suis capable. Et puis j'me penche vers toi, j'attrape ta main et j'te tire vers moi, pour que tu viennes t'assoir sur le lit à côté de moi. Je sais pas ce que tu tentes de faire en t'asseyant à l'autre bout de la pièce mais je suis pas venue ici pour regarder l'air triste qu'il y a sur ton visage. J'suis venue pour tenter de le faire disparaitre, au moins le temps d'une soirée. Je farfouille dans mon sac. « Avant que j'oublie, tiens, c'est pour toi. » J'te tends un petit paquet cadeau carré. « Joyeux noël Zoey. » Moi je t'oublie pas, je pense à toi.
zogail ☾ be my salvation tonight w/ abigail parris — salem, décembre 2018 Je voulais juste tout éteindre, éteindre mes sentiments, mes rancoeurs et surtout ma colère. Mais rien n'y faisait, tout était là. Tous les soirs, je finissais par pleurer dans mon lit, le cœur brisé tandis que d'autres étaient bien heureux. Quel genre de meilleur ami faisait ça ? Je veux dire, j'avais tout donné pour lui, sacrifié mon propre bonheur. Lui ? Il piétinait tout ça, sans le moindre remord. Il n'était pas gentil, il était égoïste et manipulateur. Tous les mots qu'il avait pu dire, c'était dans le simple but de réparer rapidement ce qu'il avait fait et voyant que j'étais hermétique, il avait préféré faire comme si ça ne comptait pas. Se battre ? Non, il était lâche. Lâche comme ses parents qui l'avaient abandonné et je le détestais. Plus que tout au monde. Elle aussi. Je crois qu'ils avaient atteint le même niveau qu'Elijah dans mon cœur, même si lui, je commençais petit à petit à céder. Peut-être que je devrais faire table rase du passé. Oublier ma peine et ma rancœur envers lui aussi.. Il montrait bien les efforts qu'il a fait et... ouais, je sais pas. En attendant, c'était Abi que j'avais appelé chez moi et qui se trouvait dans ma chambre. C'était elle que je venais d'embrasser et qui n'avait pas vraiment répondu à mon baiser. M'installant sur le pouf, intimant une distance de sécurité entre nous, je cherchais à en savoir un peu plus sur son réveillon de Noël. « Ça a été... mais ça fait longtemps que c'est pas vraiment idéal chez nous, c'est plus une obligation qu'autre chose » soufflais-je. Depuis la mort de Will, mes parents n'ont plus goût à rien, cherchant alors à combler ce vide qui est en eux, quitte à délaisser leurs deux enfants encore en vie. « Ils ont pris comment la grossesse ? Tu leur en as parlé ? » C'était quelque chose d'assez compliqué alors je savais pas trop si elle avait sauté le pas ou non. Mais au lieu de me répondre dans l'immédiat, elle attrapait ma main pour m'attirer vers elle sur le lit. Ok, je me pinçais les lèvres, retenant ma respiration, comme si le moindre mouvement pouvait tout faire capoter. « Un cadeau ? J'ai rien pour toi, t'aurais pas dû » soufflais-je avant de me retrouver avec une boite carrée dans les mains. Je fixais ce cadeau avant de délicatement retirer l'emballage, ne sachant pas trop à quoi m'attendre. Détournant le regard pour le poser sur elle, n'osant pas regarder ce que c'est. « C'est quoi...? »