jaspeandra ► After all this time, you're still my secret.

After all this time, you're still my secret.
After all this time, the parts I hide from him
still belong to you.
— with jaspeandra

Tu sais, nos peaux n'ont jamais marqué de la même manière. Ma résistance au froid est bien moins facile quand c'est toi qui impose la glace entre nous. Ta résistance au chaud à t'endance à te faire imploser, puis exploser, dans nos moments les plus intenses. Je sais même pas si on va réussir à gérer un peu de sang sur nos peaux. Un peu de sang, un peu de sentiment, affiché, là, aux yeux de tous, et pourtant tellement discret. J'ai l'impression que c'est nous, que toute cette métaphore, c'est nous. « Double sanction, génial. Toi, et Twilight. » Ce film, aussi, c'est nous. Je rigole, secoue la tête, "Oh arrête, reconnais que j'suis plus jolie que bella !" bon d'accord, peut-être pas. « J'demanderai à avoir une chambre dans le service palliatif, ils sont plus calmes et moins bavards. » explose de rire, "Ouais, à ta place quoi, parmis les tiens." souris en coin, sous-entends que les rides se creusent. L'âge te va bien, Jasper. Chanceux que tu es. « A force de regarder, elle va peut-être finir par choisir Jacob. » hausse les épaules, "C'est pas elle qui a réellement choisi, c'est l'opinion publique." les histoires marchent moins bien si elle choisi le meilleur ami. Au final, je sais même pas pourquoi ce film c'est le notre, on l'a peut-être trop vu, trop rigolé dessus. On s'est trop aimé, devant, quand il n'était que bruit de fond pour nos ébats, pour nos débats. Entre dans le salon, "Alors, t'es prêt ?" est-ce que tu le veux vraiment ? Pour faire marche arrière, c'est maintenant.

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— with jaspeandra

J'le couvrirai de métal, quand il brûlera, quand j'aurai besoin d'oublier ce qu'on est. J'm'y réchaufferai, quand tu seras ailleurs, quand tu nous oublieras un peu. On s'en rappellera, quand on s'oubliera. Quand les vies nous sépareront ; parce qu'elles finiront par le faire. J'crois qu'on essaye juste de retarder un peu les choses, en les gravant dans une roche de chair. On se dit que comme ça, on s'perdra jamais. J'sais pas comment on fait pour être toujours aussi naifs. "Oh arrête, reconnais que j'suis plus jolie que bella !" Hausse les épaules, perplexe. « Bella est nettement la moins charismatique du trio. » J'dirais pas ça de toi, dans le notre. Enfin, c'est plutôt un duo avec moi qui gravite autour comme un con, quand on y pense. Et j'ai même pas les abdos de Jacob, quelle arnaque. "Ouais, à ta place quoi, parmi les tiens." Te tiens pas la porte, pour t'apprendre la politesse avec les anciens. « Ecoutez-la, à se prendre encore pour une jeune demoiselle. » Le sourire en coin, railleur. « T'as deux gosses, t'es clairement une daronne maintenant. » Désolé, j'suis le plus jeune des deux, si on regarde mon quotidien. Même si t'as des gouts d'ado, avec ce film. Il est mauvais, mais c'est un peu le nôtre. Si j'avais su qu'il serait prémonitoire, pendant qu'il tournait en bande son de nos soupires, j'crois que ça m'aurait un peu coupé l'envie. "Alors, t'es prêt ?" Maintenant que j'suis assis, que je remonte ma chemise, que j'enlève ma montre, que je dévoile ma peau vierge à l'experte. « Prêt. » Ca va piquer qu'il dit. « Ah non ça v.. » Attendez la suite : « aaaaaa. » Qu'il se raidit un peu, la grimace aux lèvres. C'est pas le premier point. C'est quand il repasse dessus, quand il insiste. « Franchement, une vraie partie de plaisir. » Tu te magnes de faire ce foutu point ? Il est assez noir là, j't'assure.

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J'le fais pour pas qu'on oublie, pour pas qu'on s'oublient, quand ils passerons à l'attaque. Un peu comme pour nous protéger d'un mauvais sort, parce que je sais que ça arrivera. Je sais qu'un jour, tu t'éloignera. Nous ne faisons que des allers et retours dans la vie de l'un, dans celle de l'autre. On passe pour quelques paysages, on s'implante dans les plus beaux décors, on s'y perds même, parfois, et ainsi, on se créer de beaux souvenirs. On oublie vite les mauvais, les secrets, les interdits. Moi qui ne vient pas, toi qui m'oublie. « Bella est nettement la moins charismatique du trio. » grirmace un peu, j'aurais sincèrement préféré avoir un autre rôle, plus complet, plus intéressant. Alice me plait bien, sa vie est sans rebondissement, elle aide le trio, elle est juste du mauvais côté de la balance. « Ecoutez-la, à se prendre encore pour une jeune demoiselle. T'as deux gosses, t'es clairement une daronne maintenant. » je rigole et hausse les épaules, je prend la critique, ça me va. "Tu verrais mon corps, comme au premier jour !" je souris, taquine, j'ajoute rien de plus. Je suisplutôt fière finalement, d'avoir eu Riley. Je sais que ça peut me fermer des portes pour la suite, qu'être mère, ça aide pas réellement dans la gestion du temps, mais je pense que je peux m'en sortir. L'heure arrive, il retire sa montre, relève sa chemise, j'aurais aimé t'amener dans un piège et te faire tatouer une vilaine chose, faut croire que je t'aime trop pour ça, que la blague me parraît trop stupide pour la symbolique. « Prêt. » Je souris, m'installe à côté, regarde, « Ah non ça v.. aaaaaa. » je regarde Jasper, rigole, prend mon téléphone et immortalise. Toujours. L'album photo de quand on aura quatre-vingt ans se prépare maintenant. Je pose ma main sur son épaule, "heureusement que c'est tout petit." insiste sur le tout petit, approche sa bouche de l'oreille de l'homme pour lui dire ; "il parraît que c'est moins supporté par les vieux." je souris en coin, me redresse, en réalité, j'en ai aucune idée, mais je trouvais ça drôle à avancé. « Franchement, une vraie partie de plaisir. » je rigole en le regardant. "ça se voit, j'pense que j'aurais pas pu trouver mieux." je souris alors que les touches finales sont ajoutées, j'y passe aussi, et l'artiste se permet d'ajouter qu'il faudra faire une retouche bientôt. Je regarde Jasper, lui souris. Je suis vraiment contente, de ça. De ce nous, marqué sur un point. C'est pas notre finalité, en réalité, c'est plutôt le début. Parce que c'est nous, parce qu'on se perd et qu'on se retrouve toujours au même coin de la rue, prêts pour faire des nouvelles conneries, prêts à se battre, à en rire, à s'aimer. Bien plus que de raison, même. Mais tu vois, c'est toujours plus beau avec toi, à l'horizon.

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Peut-être qu'on aurait pas besoin de ça, de se l'écrire sur la chair de façon indélébile, si seulement on avait confiance en nos chemins. Si on avait pas peur qu'ils s'éloignent trop, parfois, tellement qu'on a du mal à voir celui de l'autre, que parfois, on est tellement loin, qu'on ne devient qu'un petit point, idem à celui sur ma peau désormais. Peut-être qu'on a besoin de se prouver qu'on est lié, surement même, que j'ai besoin que tu me graves, après avoir écrasé notre précédente marque. Peut-être qu'un jour, on se tellement étrangers, qu'il nous faudra ça, pour nous rappeler ce qu'on a été. Il aurait fallu nous marquer nos disputes, nos défaites, et nos plus belles alliances. On aurait recouvert un corps entier de nos bas, et de nos brillants hauts. On aurait fait un roman de nos répliques. "Tu verrais mon corps, comme au premier jour !" J'ai même pas de doute, Riley a eu la douceur de ne pas trop laisser son empreinte. « J'préfère garder mes souvenirs, j'aurai trop peur d'être déçu. » Qu'il relève, le sourire railleur aux lèvres. Comme si t'avais le choix Jasper. Enfin, t'oublies vite qu'elle a offert la vision de son corps nu, pas plus tard qu'aux dernières vacances. Et que t'es genre un mec super sage, que t'as regardé que d'un œil. "heureusement que c'est tout petit. il paraît que c'est moins supporté par les vieux.Les prunelles vrillent vers le haut, et lui arbore cet air consterné, par les propos féminins. Il essaye de rester stoïque, d'éviter que le point ne devienne un trait. "ça se voit, j'pense que j'aurais pas pu trouver mieux." Le mec dit qu'il faudra revenir, Jasper râle. « Une retouche pour un point ? J'peux pas juste dessiner dessus au feutre ? » Vu la tête que le tatoueur tire, ça veut dire non, j'suppose. « A toi maintenant ! » On lui a appliqué un espèce de pansement, sur lequel il passe ses doigts. Echangez vos places, et il glisse un léger : « J'commence à me dire que t'aimes un peu trop me faire souffrir. » Mais, si j'fais la liste, je mets ce point tout en bas de la liste. C'est presque indolore, comparé au reste. Et toi, tu dégages ton poignet, et le noir commence à gagner ta peau, à ton tour. Sur mes traits, un espèce de sourire se trace, relativement inconscient. Ouais, j'avais besoin de ça. J'avais besoin que tu me redonnes un peu de place. On a réussi à mettre un point à l'infini. Et mes doigts s'attaquent à ton côté, là sous la table, tentent la diversion. « Arrête de bouger ! » Qu'il gronde, le gamin.  

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— with jaspeandra

Je vois ça comme une marque de nous. Une marque de notre force, de notre unité. Un simple point qui dit rien, qui définit tout, qui signifie nous. Un point, comme une marque d'appartenance, comme un signe qui nous unifie. C'est pas pour ne pas se perdre, ne plus se perdre, c'est pas pour qu'on se garde plus longtemps, c'est pas non plus parce qu'on s'éloigne, au contraire. On a jamais été aussi fort, on a jamais été plus présents. Ce geste, c'est surtout pour s'avoir, nous. Cette tâche, ce grain, il vieillira avec nous, quand on le verra, on pensera à tout ça. A ces souvenirs doux-amers, à ces sourires intermédiaires, entre deux relations, entre deux bâtements. J'ai des millions de raisons de prouver que c'est nous, mais trois mots suffiraient à le résumer. « J'préfère garder mes souvenirs, j'aurai trop peur d'être déçu. » Les yeux se lèvent et se plissent, presque piquée de la remarque. Est-ce qu'on a déjà réussi à se décevoir ? Tellement souvent en réalité que ce n'est même plus un risque désormais. « Une retouche pour un point ? J'peux pas juste dessiner dessus au feutre ? » Un petit rire s'échappe, comme moqueur. « A toi maintenant ! » Hôche la tête, les places s'échangent, je m'y met. « J'commence à me dire que t'aimes un peu trop me faire souffrir. » souris en coin, "Si tu savais." n'avait pas compris le sens caché qu'après avoir donné sa phrase. Je comprends toujours tout trop tard, c'est même plus une surprise. L'encre se fraye un chemin sur le poignet, tu sais c'qu'on peut tracer, avec un point ? Tout. Littérallement, tout. C'est le départ d'une nouvelle ligne, comme celle du sourire rieur qu'il arbore quand ses mains s'approchent, que ses doigts mordent la chair, sur le côté. Le corps se plie, le rire s'entends, « Arrête de bouger ! » rigole de nouveau en le regardant, essayant de garder le bras fixe. L'autre main attrape les doigts de Jasper, les gardant serrés contre les siens, "arrête !" qu'elle ordonne, le sourire en coin qui fait perdre toute crédibilité. "on jouera dehors." il est pire qu'un enfant. Est-ce qu'il est conscient que cette tâche restera à vie ? La main reste dans la main adverse, serrant plus fort pour pas qu'il revienne à la charge, serrant plus fort aussi, quand l'aiguille se fait plus profonde. Un point, le départ d'une nouvelle ligne. Un point, le renouveau d'une ancienne ligne, pas assez effacée pour être oubliée.

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— with jaspeandra

"Si tu savais." J'le sais, le corps le sait, chacun de mes organes, toute cette carcasse sait comme tu es capable de me faire souffrir, et il y en a encore quelques traces, un peu partout. C'est pas bien grave maintenant, aujourd'hui, à cet instant précis, c'est pas grave. Demain, peut-être plus. Quand le ciel est sombre, c'est les regrets, mais quand y a ton rire en fonds, y a que les bons. J'aurai envie de m'arracher la peau, quand tu me foutras à genou, où quand le passé viendra gratter un peu les cicatrices, juste pour voir si ça saigne encore. Un peu comme ce point, qui laisse une petite goutte contre le tissu du pansement. C'est jamais indolore, de t'avoir dans ma vie Leandra. Mais putain, on se sent vivant là non ? "arrête !" J'continuerai indéfiniment, si ça peut me permettre d'entendre ce son encore un peu. Mais tu captures mes doigts, et j'suis bien obligé de reconnaître ma défaite. Puis, j'ai pas spécialement envie que t'ai une espèce de ligne tremblante sur le poignet, censée nous représenter. Faudrait pas qu'on pense que j'suis celui qui sait, et toi celle qui hésite. "on jouera dehors." Ca fait sourire le tatoueur, j'le vois, du coin des lèvres. Il nous prend pour des gosses, et il estime qu'il a ouvert le pot pour rien, pour deux points ridicules. Il sait pas lui, ce qu'il y a derrière tout ça. Alors, l'Ellington sert les doigts féminins entre les siens, et les maintiens sur sa cuisse, la laissant lui broyer la main, quand ça la chante. On expose l'amitié, et on cache le reste, sous la table. Le tatouage se finit, et j'te laisse payer, parce que c'est ton cadeau après tout. On sort, et j’t’enlève, j’te ferai manger la neige, un peu. J’t’entrainerai vers la patinoire, j’te rappelerai que le rire est un bruit récurent, quand on est dans nos meilleurs jours. Qu'on sait aussi s'aimer correctement, des fois.

FIN