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vimila → you lost the fire where the smoke is

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you lost the fire where the smoke is // @Victor Multrier ※※※ j’sais pas pourquoi je fonctionne comme ça. c’est juste.. comme ça ? dès que la lame entre en contact avec ma peau, j’ai l’impression de me libérer un peu. comme si le sang qui coule sur mes cuisses était une sorte d’exutoire tu vois ? c’est comme si c’était une manière de faire sortir le mal qui me ronge et même si c’est abstrait, même si c’est efficace seulement pour quelques minutes, au moins ça fonctionne et je me contente de ça. j’fais une première entaille et j’souffle alors que j’entends ta voix qui s’élève. ça vole dans la pièce. la table qui valse, le cendrier qui s’crash. j’sais pas si j’réagis pas ou si j’suis juste trop longue à la détente mais dans un cas comme l’autre, j’ai l’impression d’être absente. puis t’es face à moi et je cligne des yeux alors que ta main chute sur la lame. j’cligne encore et cette fois, c’est dans ma tête que tu frappes. ça tourne encore plus vite dans ma tête, j’me sens mal et je lâche prise. j’hurle. « BAH TIRES TOI ALORS. » j’te demande pas d’être là de toute façon. et ta main ensanglantée, tu la colles elle aussi sur moi me barbouillant de peinture de guerre sauf que putain, ça m’fout encore plus en rogne. « si t’as pas envie de voir, tu dégages. » et j’sais bien qu’on a l’air de deux dingue mais j’m’en fous. j’te pousse et j’me relève tant bien que mal pour t’envoyer un coup de pieds. et je m’en fous si ça fait mal, c’toi qui me frappe toujours le premier. « va t’faire foutre ok. va juste te faire foutre. »
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Ca l’foutait en rage, Victor. Même pas six mois qu’il la connaissait, et il pouvait pas s’imaginer la voir disparaitre de ce monde. Bas les couilles des gens qui la connaissaient depuis des années, il était prioritaire, c’est tout. Et putain, il éprouvait une haine vorace envers les gens qui lui avaient fait suffisamment de mal pour qu’elle finisse dans cet état. Parce qu’il a beau l’insulter toute la journée, lui dire qu’elle sert à rien, qu’elle est vilaine, qu’elle mérite juste de vivre sous les ponts, s’il le pensait réellement, il resterait pas là. Puis elle se relève, rapidement pendant qu’il tente d’arrêter le saignement avec son autre main mais rien n’arrête la petite veine ouverte sur cette peau fine. Elle lui donne un coup de pied dans les côtes et il se plie un peu en accusant le coup dans un cri étouffé. « Putain, ça fait mal Cam ! » Il met sa main ensanglanté sur le côté de son corps et il se relève lui aussi comme il peut pour aller à la cuisine et se passer la main sous l’eau. Il récupère un torchon qu’il enroule autour de sa main. Au final, c’était une égratignure un peu violente. Il revient vers Cam et lui attrape le bras de force. Il appuie, il sert. Elle doit avoir mal, peut-être même un bleu. Il ne dit rien, il sert les dents. Putain, il a la rage. Il va dans la salle de bain, il allume l’eau, et avec toute la force de ses bras il la pousse dans la cabine pour qu’elle aille sous l’eau froide. « C’est bon, t’es calmé ? » Il la rejoint, pour prendre une douche froide et redescendre rapidement de son trip à la con. « J’te l’dis, les petits enculés qui t’poussent à faire ça, le jour où tu te décideras à me donner les noms, j’leur fais la peau. »  Et qu'importe qui connaissait Victor, elle savait pertinemment Cam qu'il en était capable.

@Camila Wildingham
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you lost the fire where the smoke is // @Victor Multrier ※※※ ça te fais mal ? rien à foutre. tu le cherches. je te rappelle que t’as été le premier à me foutre un coup. j’crois que la plupart du temps, j’suis rien d’autre que ton punching ball et putain, ça me saoule. j’suis pas la nana sur qui tu peux décharger tout ce qui te gêne. dans quel monde j’deviens battu ? t’es même pas mon mec, t’es complètement cramé pour me foutre sur la tronche jour après jour. ou alors c’est moi qui le suis pour te laisser revenir tout le temps. et j’souffle, m’appuie sur le mur derrière moi essayant de contrôler la violence dans mon cerveau. ça bouillonne là haut, ça tambourine et j’peux plus. mais tu reviens à la charge, prends mon bras en otage. « p’tain mais lâche moi ! » tu me fais mal là. et j’sais que le dire ça changera rien. tu t’en fous de me faire mal. ça t’arrête pas. tu tires et me traîne sur ton passage alors que je fais mon maximum pour me dégager. rien à faire, je valdingue sous la douche que t’allumes sans plus attendre sous mes cris de protestation. « c’est froid, tu fais chier ! » mais j’suis redescendu là, t’en fais pas. j’ai mes cheveux trempés qui me collent au visage et toi qui est beaucoup trop près, toujours aussi en colère. « une chance que j’sois pas assez bavarde pour balancer alors » que j’rétorque d’un sourire mesquin. puis y a trop de gens de toute façon, y a tout le monde qui me les brisent, tout le monde qui m’usent. j’suis usée, fatiguée, abîmée, tout ce que tu veux. et tu pourrais aller niquer tous les gens qui m’ont blessée que ça changerait rien, le résultat chez moi serait toujours identique. « pourquoi tu m’laisses pas ? » seule. me faire mal. pourquoi t’es toujours là avec trois insultes et deux coups à prétendre que tu te soucies de moi ? « tu pourras pas me sauver éternellement » je souffle et ferme les yeux. c’est ça le truc. vous vous évertuez à me sauver mais y a un jour ou y aura personne pour m’empêcher de couler définitivement.
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En fait, il sait pas pourquoi il fait ça, Victor. Il l’apprécie même pas Camila, il la trouve hautaine, énervante au possible, pleine de problèmes qu’il n’a pas envie de voir étaler. Elle le frappe autant qu’il lui rends les coups, c’est comme ça. Ils se disputent tout le temps, mais ils reviennent à la charge. C’est épuisant. Puis il reste là, parce que c’est écrit. Il sait pas qu’il n’y a rien qui le retient, qu’il pourrait fuir loin de ses troubles. Il a une vie sans personne autour de lui Victor, et Camila, elle, elle est entourée de gens qui la brisent. Elle est toxique pour lui. Mais lui, il est aussi tordu qu’elle, et il la fait plonger avec lui. Alors peut-être qu’au fond, c’est réciproque. Il s’assoit dans la douche, l’eau coulant sur sa tête, ses cheveux se plaquant contre lui, l’eau dans les yeux et dans la bouche. Il attend que Camila fasse de même et il pose sa tête contre la vitre de la cabine qu’il ferme derrière eux. « Arrête tes conneries. » Il ferme les yeux. Ca y est, l’effet est en train de passer. Plus par la douche qu’il vient de se forcer à prendre plutôt que par son sang qui s’évacue dans tout son corps pour dégager la drogue. Il arrête l’eau et reste plus qu’eux deux, sans bruit. « Viens on sort ce soir. » Il était sérieux. Il avait envie de sortir, de prendre l’air, de faire quelque chose de nouveau. Il fallait juste qu’il se sèche et se prépare. Cam aussi. Mais là, il n’arrivait pas à bouger. Il était trop près d’elle, mais cette proximité était étrangement familière et là, comme ça, il avait l’impression d’être à la maison pendant quelques secondes.

@Camila Wildingham
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you lost the fire where the smoke is // @Victor Multrier ※※※ et le jour où je coulerais définitivement, j’ose croire que ce sera la fin du massacre entier qu’est ma vie. puis toi, j’voudrais juste que tu dégages pour de bon. t’as rien à faire là et je t’aime même pas. ça me gonfle de te voir chez moi tout le temps. je déteste voir ton nom s’afficher sur mon téléphone et même là, tu m’saoules. tu vois, je t’aime juste pas. et tu t’assois dans la douche alors que je croise les bras sur ma poitrine avant de finalement capituler. en tailleur, à moitié en train de me noyer sous l’eau qui continue de tomber en trombe sur ma peau. « j’veux juste que ça s’arrête » combien de fois je l’ai répété ça ? que j’avais juste besoin de répit. que je voulais juste qu’on arrête de m’abîmer. mais quand c’est pas lui c’est un autre et je reste la poupée de chiffon qu’on se passe inlassablement sans se soucier des dommages que ça créer. j’ai mal moi victor, j’ai tellement mal que parfois, j’arrive même plus à en respirer. puis c’est le silence et je reste là, à faire glisser mes doigts sur les trop nombreuses cicatrices qui abîment mon épiderme. j’aurais jamais pensé finir comme ça. j’ai de la peine pour celle que j’avais pu être par le passé. et je relève les yeux vers toi. le calme après la tempête. « si tu veux » j’souffle un coup continuant à te fixer pendant quelques secondes. « y a une soirée au people’s republik » comme souvent en fait mais c’est l’endroit branché de boston. et j’me dis que peut être, avec la foule, on s’tapera un peu moins dessus. on s’oubliera quelques instants pour s’mettre à l’envers et on arrêtera de s’abîmer mutuellement. « allez, bouge de là » c'est trop bizarre d'être coincée avec toi dans un endroit aussi petit. j'me sens bizarre, j'aime pas ça. j'veux que tu bouges et que la sensation disparaisse. j'veux pas ressentir ça.
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Avec sa vie de merde là, elle est épuisante, envahissante. Elle a toujours un problème avec son ex là, celui qui l’a foutu enceinte. Tout le temps en train de chialer. Heureusement qu’elle a du fric, qu’elle paie souvent la came, putain. Il serait pas là sinon, Victor. Mensonge. Elle veut que tout s’arrête. S’il était le genre de gars à pousser les gens vers le haut, ça se saurait, non ? Il aurait aimé retrouver le Victor enfant, celui qui sourit tout le temps, celui qui peut lui redonner le smile, mais là, non. C’était une autre personne en face, et elle devait faire avec, tant pis. Il se relevait et attrapait, cette fois-ci plus doucement, le bras de Camila pour la relever et éviter qu’elle glisse en s’éclater le crâne contre le carrelage. Il sortit de la douche en trempant tout. Il n’avait pas répondu à ses suppliques de vouloir arrêter de vivre. Elle allait encore le dire le lendemain, et le sur-lendemain. Et il serait là pour l’entendre, il serait là pour encaisser, et il s’en foutait. Il était là pour ça. Il retira tous ses vêtements sauf son caleçon et il attrapa une serviette. « Tu comptes rester avec tes fringues mouillées comme ça ? » Elle fit de même après l’avoir insulté et ordonné de ne pas regarder. « Avec ton corps de vieille femme là… » Il se mit à rire bêtement et à se sécher le corps vigoureusement avec une serviette chaude. Il envoya une propre à Cam qui atterri dans sa tête et il se réchauffait enfin. Après l’héro, se défoncer la gueule à l’alcool semblait une bonne idée non ?

@Camila Wildingham

the end.
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