towards the sun (chambrier)

Elle n’avait plus l’air de le regarder comme avant. Elle se foutait, en fait, de tout ce qu’il représentait. C’était comme ça, désormais. Il était devenu un étranger dans ses yeux et elle était heureuse. Ce n’était pas ce qu’il avait souhaité dès le départ ? Qu’elle refasse sa vie et qu’elle soit enfin en paix ? Quelque part, il y avait de la frustration qu’elle n’est pas patienté, mais c’était égoïste. Aujourd’hui, lui aussi avait traversé des épreuves. Différentes, mais douloureuses. Alors il soupirait presque quand elle voulut se barrer de la voiture et presque sauter de celle-ci en marche. Elle était de marbre, et c’était avec peine qu’il soupirait légèrement. « Pas de soucis, je lui dirais que tu l’embrasses. Elle seras contente. » Et il la regardait partir. Il ne l’avait même pas retenu, il avait juste arrêté de respirer le temps qu’elle quitte le véhicule. Le gars était payé par Louison et celle-ci avait quitté l’habitacle. C’était une situation à la fois bien trop étrange pour être cohérente, mais bien trop réelle pour être oublié. Louison avait raison malgré tout. C’était peut-être la meilleure des solutions de jouer les étrangers. Il ne l’aurait jamais souhaité parce que dieu sait à quel point il l’avait aimé, la française. Elle avait été son monde et son univers, sans perdre de sa superbe, elle était au contraire devenue une femme magnifique et quelqu’un de bien. Elle méritait qu’un homme la traite mieux que les derniers jours avant son départ de Paris la sublime. Il remerciait alors le chauffeur quand il se gara près du bloc de sa maison et il enfila sa veste, ses écouteurs, et il avança dans la nuit noire rejoindre une femme qui avait perdu la tête auprès d’une secte qui était en train de lui pomper toute son énergie. Mais d’abord, il sortit son téléphone pour envoyer un message à Louison, un truc tout simple, mais qu’elle comprendrait avoir ud sens.