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Je connais le caractère de la brunette, ça fait un moment que je la supporte maintenant. On me dira ‘mais si elle te gonfle, pourquoi tu continues à la supporter ?’ c’est une question pour laquelle je n’ai pas de réponse. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’Aurora me gonfle, mais oui elle est chiante. Elle n’est pas la seule nana, je crois que c’est inné chez elles, à moins d’être toute sage et toute perdue, dans ce cas elles n’ont – à mon sens – rien compris à la vie. « Depuis le temps que je te supporte, je sais que t’as tendance à sortir les griffes, mais pas encore que t’es passée aux morsures. » Je vais éviter de la comparer à une veuve noire, mais pas loin je crois. A travers l’objectif, j’ai un beau plan de la brunette, je crois que d’un côté totalement machiste et masculin, c’est ce que je préfère dans mon boulot. A côté de ça, ma passion va plus loin que photographier des nanas en petites tenues, mais c’est un des bons côtés de la photographie. J’en profite et je crois qu’elle met le paquet, je ne sais pas si c’est vraiment pour le shooting ou pour que moi je la remarque. Elle est ce genre de fille qui tente de nous allumer, nous les hommes, de manière subtile, à travers un shooting. « Quand vous avez six ans, c’est mignon, mais passé seize ans, ça craint un peu non ? » je lui adresse un sourire, j’ai pas besoin qu’on parle de moi à l’instant, on le fait déjà dans mon dos. Je lui montre un journal de potins qui raconte que de la merde. D’ailleurs, le gars sur la photo, c’est même pas moi, mais le titre dit tout le contraire « Tu vois, j’ai pas qu’on parle de moi ici, on le fait déjà ailleurs. Sauf que c’est un véritable torchon bourré de connerie. » Je montre le tatouage du gars sur le torse et prend quelques secondes pour retirer mon t-shirt et lui montrer que moi, je n’en possède pas. Je ne sais même pas qui est la blonde, même si j’ai une vague idée de ce que ce magazine a voulu faire passer comme message. Si on les écoute et si on lit l’article, je suis sur le point de me marier et pourtant, en ayant beaucoup voyagé, je n’ai jamais mis les pieds à Copacabana. Je sais que ça ne va pas durer, que c’est le temps de quelques mois parce que je viens de remporter un titre de champion. Je balance le magazine sur le bureau avec beaucoup de nonchalance et reprends mon appareil photo. « Par contre je demande à voir comment tu veux y remédier, ma belle » Je reste concentrer sur mes prises et sur les poses qu’elle fait tout en écoutant ses paroles. De temps en temps, je modifie l’intensité de l’éclairage « Oh non, je ne pense rien. Si c’est pas toi ce sera une autre, je ne m’en fais pas pour ça très chère » je relève mon regard vers elle et lui adresse un sourire satisfait. Néanmoins, je le prends moins bien lorsqu’elle me balance son sous-entendu. J’ai beau être ce genre de type à photographier de jolies filles, ou à parfois les retrouver dans mon lit après, je n’ai jamais profité de leur image, à aucun moment. Je ne garde aucun cliché tel un gros pervers comme elle semble le sous-entendre « Je n’ai aucun cliché. Une fois que j’ai refourgué les photos aux concernés, j’efface tout. Tes photos, je les ai là, mais dès que tu les auras récupérés, ou encore la marque pour laquelle tu poses, elles seront corbeillées et la corbeille sera elle-même vidée. Alors ouais, j’en profite peut-être un peu là pour me rincer l’œil, mais non, je ne vais pas m’astiquer le manche devant mon pc une fois rentré chez moi, si c’est ça que tu sous-entends » Là, elle m’a piqué dans mon orgueil de mec qui se respecte et qui respecte – un minimum – la gente féminine. Je la laisse partir pour se changer et je trie les clichés que j’ai pris. Les yeux fixés sur l’écran, je ne la remarque pas directement et ne lève les yeux uniquement lorsqu’elle me parle de son choix de maillot. Elle a opté pour un bikini couleur cher, le genre de bikini qui met ses formes en avant et qui laisse peu de place au suspens étant donné le peu de tissus « difficile de faire mieux que le naturel » oups, encore un compliment. Je prends mon appareil photo et commence à shooter plusieurs prises et rejoins l’écran pour y voir le résultat « Pas mal pour un bikini avec si peu de tissus. Heureusement que le photographe est très bon » je lui laisse la place derrière l’écran pour qu’elle puisse regarder à son aise alors que je change à nouveau le décor pour la prochaine demoiselle « Dans ce cas, ce sera dans mon studio à moi et pas ici et juste à deux, pas avec de grands curieux. Pas besoin de payer, cadeau. » encore une fois, je n’ai pas besoin d’argent, j’en ai plus qu’il n’en faut. Je lui adresse un léger sourire et fais quelques essais dans le vide pour tester la luminosité, l’éclairage etc. « par contre garde le pour toi, j’suis pas gentil comme ça avec tout le monde. »
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