It's time to apoligize || ft. Julia

Julia & Valentin

Tout allait tellement mieux. C'était bientôt Noël, bientôt la nouvelle année, et tout allait à merveille. J'avais une nouvelle vie parfaire, avec des amis super, l'amour de ma vie que j'avais enfin retrouvé et avec qui je vais pouvoir passer les années suivantes. J'espère pas moins, et juste beaucoup plus. Et les cours, je n'avais vraiment pas à me plaindre. Enfin, je commence à en avoir un peu marre du sport, et j'aimerai mieux me plonger à fond dans l'astronomie. Je verrai bien l'année prochaine ce que je décide de faire. J'inverserai sûrement ma majeure et ma mineure. Mais pour l'heure, j'allais bientôt avoir justement cours d'astronomie. C'est fou comme ça me passionne, presque autant que le sport.

J'ai cours dans l'un des amphithéâtres qui orne cette grande université. Il y a beaucoup de monde, presque à chaque seconde. Mais parfois, il n'y a pas un chat. Aujourd'hui, et dans cette partie de l'université, il n'y a pas trop de monde. C'est normal, c'est la veille des vacances, et presque tout le monde est déjà rentré auprès de sa famille. Moi, ma famille, c'est avec Sateen, et Natalina évidemment, qui m'a fait la belle surprise d'être venue me rejoindre ici même. Rien n'aurait pu me faire plus plaisir.

Je m'étais bien habitué à cet immense endroit. Ça me changeait bien de Miami. Mais c'était pas plus mal. Je me suis donc appuyé contre le mur, à côté de l'amphithéâtre, attendant que ça soit l'heure. Oui, je suis en avance. Et c'est là qu'une tête blonde passe devant moi. Une jeune fille qui m'avait abordé lors d'une soirée. Une fille qui m'avait tellement rappelé Sateen, qu'à l'époque je l'ai très mal pris, et je l'ai envoyé balader. Je n'ai jamais eu l'occasion de m'excuser. Alors c'était peut-être le moment. Pas une seconde de plus, je la rattrape, la coupe dans son chemin, arbore un sourire et lui dit :

- Hey attend la miss ! ... Tu te souviens de moi ?

Ouais si elle ne s'en souvenais pas, j'allais me faire passer pour un gros dragueur bien nul.

Julia laissa échapper un grognement alors que ses yeux s’ouvraient difficilement. Ils se refermèrent d’ailleurs aussitôt, aveuglé par la clarté qui régnait dans la pièce. Un, deux, trois, nouvel essai. Oui, c’était déjà mieux. La jeune femme se redressa dans son lit et grimaça, posant une main sur son crâne douloureux. Visiblement elle avait un peu trop abusé sur l’alcool hier soir, son mal de tête typique d’une gueule de bois était là pour le lui rappeler. Mais malgré cela elle ne regrettait rien. Cela lui avait fait du bien de se vider la tête durant une soirée, de s’amuser, de ne penser à rien. Et puis c’était les vacances demain, donc elle aurait tout le temps de récupérer.

Par contre, un cri de stupeur lui échappa lorsqu’elle vit l’heure. 9h45, déjà. Ses cours commençaient à 10h donc il y avait un problème là. Elle qui mettait environ une heure pour se préparer d’habitude, il allait falloir qu’elle accélère fortement aujourd’hui. Elle sauta presque de son lit et descendit dans la salle de bain pour s’asperger le visage d’eau. Un passage éclair sous la douche en même temps qu’elle se brossait les dents, elle prit les premiers vêtements qui lui passèrent sous la main, donna un coup de brosse dans ses cheveux pour finalement décider qu’il valait mieux les attacher et après un maquillage express destiné à effacer les dernières traces de fatigue sur son visage elle attrapa son sac et s’empressa de sortir de sa chambre et de refermer derrière elle. Elle quitta le bâtiment des Cabot en toute hâte et en quelques minutes à peine elle était arrivée devant l’amphithéâtre dans lequel se déroulait son cours de design de mode. Heureusement pour elle, le prof arrivait à peine, elle put donc rentrer ni vu ni connu avec ses camarades. Quoi que, à voir comment elle était essoufflé on comprenait aisément qu’elle avait couru pour arriver là.

Son heure de cours passa à une vitesse folle, à tel point qu’elle se retrouva vraiment surprise lorsque la cloche retentit. La jeune femme récupéra ses affaires et sortit de l’amphi, souhaitant désormais rentrer chez les Cabot afin de prendre une veste. Dans sa précipitation elle l’avait oublié et il ne faisait vraiment pas un temps à ne pas avoir de veste dehors. Elle marchait sans vraiment faire attention à qui se trouvait autour d’elle lorsqu’un jeune homme se planta devant elle un sourire plaqué sur le visage.

Hey attend la miss ! ... Tu te souviens de moi ? demanda-t-il.

Julia fronça les sourcils : elle fut tout d’abord tenté de répondre « non, pas du tout », mais elle prit tout de même le temps d’observer le jeune homme durant quelques instants, juste au cas où. Et c’est là qu’elle se souvint. Bien sûr qu’elle se rappelait de lui, au vue de la manière dont il l’avait traité elle ne pouvait pas l’oublier. C’était il y a deux mois environs, elle était venu en compagnie de sa mère pour visiter la ville et en avait profité pour faire la fête durant un soir. Il était là lui aussi, et lorsqu’elle était allé l’aborder parce qu’il était tout seul il l’avait méchamment envoyé balader. Julia était repartie mais elle n’avait jamais compris ce comportement. Qui sait, peut-être allait-elle le pouvoir désormais ?

« Salut ! Oui oui je me rappelle de toi… Hum… Valentin c’est ça ? demanda-t-elle après quelques secondes d’hésitations. »

La rencontrer à l'époque m'avait fait du mal. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle m'avait méchamment rappelé la fille qui m'avait brisé le coeur à l'époque, et la raison pour laquelle j'étais venu à Cambridge. Mais maintenant que je l'avais retrouvé et que je n'allais plus jamais la quitter même après avoir entendu tous ces plus noirs secrets. Alors en tombant sur la jeune femme qui me l'avait rappelé et à qui j'avais mal parlé, autant aller s'excuser. Mais autant savoir si elle se rappelait de moi ou non. Voilà pourquoi je me suis planté devant elle pour la saluer et savoir si elle se souviendrait de moi ou non. Elle me regarda bizarrement au début, puis elle eut une sorte de révélation. Et quand elle prononça mon prénom j'en fus ravi !

- Oui c'est ça ! Et hum ... La joie redescendit aussi vite qu'elle était apparue. Je me sentais un peu gêné du coup. Normal. J'aime pas quand j'ai été désagréable pour aucune raison apparente. Je voulais m'excuser. Je n'ai pas été très agréable la dernière fois ...

Je me mis à me passer la main dans mes cheveux avec toujours ce petit air gêné. J'avais mon regard planté dans le sien, attendant la moindre réaction. En espérant que mon charme italien ne me fasse pas défaut pour tout de suite. Heureusement j'avais bien dormi et j'étais méga en forme, donc au moins je ne ressemble pas à un zombi, c'est un bon début. Et je ne crois pas avoir été malpoli, même si la stopper dans son élan est un acte un peu déplacé. Mais elle ne semblait pas lui en vouloir pour ça (a). Si vraiment elle ressemble autant à Sateen, elle ne lui en voudrait pas. Par contre, elle risquait de vouloir des explications. Et là, il allait se retrouver encore un peu plus bête. Tant pis, il l'avait cherché, c'était de sa faute à lui, donc il lui dirait tout ce qu'elle voudrait savoir.