(callison) ✰ falling seems so easy

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{ falling seems so easy }
crédit/ tumblr ✰ w/"CALLUM"

J’suis en retard. Noël approche et les cadeaux n’ont pas encore été faits. Je n'ai pas le temps de surfer sur Internet, vraiment pas le temps. Je me connais, l’indécision dont je suis victime va être terrible. Les achats sur la toile, c’est trop une perte de temps pour moi. Trop de choix. Trop de publicités mensongères. Ça pue l’arnaque et les heures perdues à fouiller sur les sites, non merci. Je préfère largement constituer mes emplettes en réel, dans des magasins qui existent et qui diffusent des musiques assourdissantes. Ainsi, après mon dernier cours de la journée, je me dirige vers le centre commercial. Le trajet s’est effectué en bus et comment dire, j’ai les boules. J’ai une suspension de permis et une voiture décédée à la fourrière. Je hais les transports en commun, bordel, qu’est-ce que je déteste ça. Enfin déposée, j’entre dans le temple de la consommation. Je dégaine ma liste pré-établie pour ma famille et je crée un ordre par lequel commencer. Damn, je dois aussi trouver un présent bien pourri pour un Mather lors de notre rencontre before Christmas. Pour Pluton, ce sera au coup de coeur et à l’idée de génie. Bref, m’avançant dans le hall, j’effleure un sapin de Noël monumental, mais mon écharpe se prend dans les branches. Je tire un peu, ne captant pas vraiment pourquoi on me retient vers l’arrière et badaboum ! L’arbre se couche sur moi. Le bruit des boules de Noël qui rebondit sur le sol se fait entendre. Un cri strident sort de ma gorge. Petit gabarit que je suis, je me fais emporter sous le conifère. « Au secoooours !! » Bordel, je n'étais pas seule quand ça s’est produit, je viens de me foutre la honte comme jaja. Quelqu'un va venir m'aider ou non ? Ça pique cette merde et ce n'est pas avec ma main dépassant de l'arbre que je vais pouvoir gagner en oxygène. « Gros con de merde, aïe, raaaah » #rplibre

Virée au centre commercial en cette fin d’après-midi pour faire tes derniers achats de Noël. Pour la première fois depuis ton arrivée aux états-unis, tu ne retournerais pas en Ecosse pour les fêtes. Non, tu passerais Noël à Boston avec ta petite famille. Ton premier Noël avec ta fille, c’était immanquable à tes yeux. Pour la première fois ta vie tu te rends au rayon jouets qui se retrouvé décuplé par cette période de l’année. Un vrai labyrinthe ce truc. Des poupées, des cuisines, des voitures, des légos.. Tu te rends compte que tu ignores complètement les jouets préférés de ta fille qui s’amuse surtout à colorier ces derniers temps. Tu craques finalement pour une poupée Harry Potter – fallait commencer dès le plus jeune âge, non ? – et une peluche du Niffleur des animaux fantastiques. Parfait, elle ne pourrait qu’être heureuse en découvrant ça sous le sapin le matin de Noël. Tu payes tes achats et rejoints l’immense galerie en quête d’un magasin plus propice pour trouver un cadeau pour Roxanne. Et tandis que tu passes près d’un énorme sapin aux décorations imposantes, celui-ci chancelle et s’écrase sur le sol de la galerie. Au secoooours !! Une petite main s’agite sous l’arbre, tu la remarque. Des petits doigts qui tentent de se dépatouiller de ce poids énorme. Ni une, ni deux, tu bondis près de l’arbre et tente de le dégager. Ca va là-dessous ? Gros con de merde, aïe, raaaah Arf, tes doigts se piquent aux épines synthétiques du sapin que tu parviens à dégager non sans mal. Attendez. Tu souffles un coup et passe un bras autour de sa taille – c’est son boob que tu viens de toucher ? Mince, tu voulais pas ! – et l’extirpe de là. Elle est pleine de poussière, pleine d’épines. Ce sapin n’était pas à vendre. tentes-tu d’ironiser avec un sourire en t’accroupissant à ses côtés. Rien de cassé ?

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Pourquoi moi ? La malédiction Chamberlain est de retour ? L’arbre pèse sur mon squelette. À plat ventre, j’essaie de gober un peu d’air par le feuillage clairsemé au-dessus de moi. Une guirlande me barre la vue. J’appelle à l’aide, simple réflexe de survie. J’compte sur notre humanité, que quelqu’un ait pitié de mes cris. J’suis bloquée, impossible de ramper, j’ai le tronc sur la colonne et j’peux pas attraper mon sac à main. Les secondes paraissent durer une éternité. La panique prend la forme d’injures. J’voulais juste acheter quelques cadeaux, pas me faire attaquer par un sapin de Noël mécontent de se faire pisser dessus par les clochards. J’entends un peu d’agitation autour. Super, j’dois déjà être sur Youtube ou dans la story d’un connard sur Insta. Tout à coup, une voix masculine arrive bien plus près que tout le brouhaha que je perçois. J’remue mes doigts et pousse une petite plainte ridicule « Ça pourrait aller mieux » Du mouvement. Le conifère est pris d’assaut. La voix est toujours présente, extrêmement rassurante et calme. Je respire plus facilement jusqu’à ce qu’un bras qui m’est inconnu s’enroule à moi et qu’une main effleure mon sein. Ouais, là, mon souffle se coupe. Je sais, j’vais pas me plaindre du pelotage gratuit, le gars est en train de me sauver. Yes, mon corps est enfin dégagé du poids de l’arbre. Sur les genoux, je rouspète en constatant l’état de mon manteau, sans pour autant oser découvrir mon héros du jour. « Je le sais bien ! Il est tombé amoureux de moi et il a voulu directement passer aux choses sérieuses. Quel obsédé ! » Je rigole, vaut mieux rire que pleurer, surtout pour si peu quoi. J’époussette ensuite mon vêtement pleins d’épines et de paillettes. Puis tu t’accroupis et je ne peux plus éviter de t’ignorer. Mon regard se relève sur ton visage et wow. Je n’ai jamais vu une tronche aussi .. atypique ? C’est le mot ouais. Cheveux de feu. Yeux émeraude. Taches de rousseurs implantées dans l’épiderme. Je me perds sur tous les détails de ta frimousse avant de produire quelques sons « Tout va bien. Je suis invincible, mais absolument maladroite. Je m’appelle Louison Chamberlain, enchantée » Je te tends instantanément ma main, le tout clouée au sol, à la vue de tous les clients entrant dans le centre. « Et moi, à qui ai-je l’honneur ? » À un écossais si j’me base sur les statistiques des rouquins, mais ce ne sont pas tes origines qui m’intéressent tout de suite. Décline ton identité. J’veux mettre un prénom sur cette face singulière. Peu à peu, mes prunelles se détachent ensuite de ta frimousse pour rencontrer quelques sacs derrière toi « La chance, vous avez déjà fait vos courses .. »

C’est ce qui s’appelle se prendre… tu cherches une expression qui comporte le mot sapin mais tu ne trouves rien. Merde, t’étais pourtant persuadé qu’il existait une expression du même style que « tomber dans les pommes » ou encore « se prendre une porte ». Mais rien, arf. Peu importe, tu files au secours de la minette au sapin en essayant de la sortir de là tant bien que mal. Je le sais bien ! Il est tombé amoureux de moi et il a voulu directement passer aux choses sérieuses. Quel obsédé ! Elle a de l’humour, c’est déjà ça. Oh, tu connais nombre de femmes qui se seraient mises dans des états pas possibles et t’aurais gueulé dessus avant de ramasser leurs affaires et partir comme si de rien n’était. Tu secoues la tête en claquant la langue contre ton palais, amusé. Certains arbres manquent cruellement de civisme, tout se perd de nos jours. Un sourire qui s’étire sur tes lèvres tandis que tu scannes rapidement son corps à la recherche de la moindre blessure ou quoi qu’est-ce encore tandis que tu t’assures que tout est ok de son côté. Tout va bien. Je suis invincible, mais absolument maladroite. Je m’appelle Louison Chamberlain, enchantée. Sa petite main qui appelait au secours se tends vers toi et tu la saisie. Et moi, à qui ai-je l’honneur ? Callum Fraser, de même. Autour de vous, ça s’agite. La sécurité arrive pour déterminer une sorte de périmètre de sécurité le temps que du personnel s’occupe de remettre cet arbre amoureux sur pieds. Toi, tu regarde la demoiselle qui te fait face. Un visage pâle, des cheveux blonds, des lèvres parfaitement dessinées. Ouais, elle est jolie et tu comprends que cet arbre en ai voulu plus, le coquin. La chance, vous avez déjà fait vos courses… Tu jettes un coup d’œil au sac derrière toi qui contient les cadeaux pour Jane. Que le début, malheureusement. Je déteste faire les magasins. Tu grimaces. La cohue des boutiques te donnait parfois le vertige, surtout en cette période de fêtes. Tu évites toujours les centres commerciaux en décembre, préférant faire tes achats dans ta petite Ecosse lorsque tu rentrais. Achats de dernières minutes, comme d’hab. Tu te redresse et tends ta main à Louison pour l’aider à se relever. Oh. Tu attrapes une guirlande qui s’était enroulée autour de sa jambe et la laisse tomber sur le sol. Il me reste le cadeau pour ma petite amie à trouver et je n’ai aucune idée de quoi lui offrir. soupires-tu en regardant rapidement les boutiques autour de vous.

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Je me suis peut-être foulée le poignet dans ma chute. Je le remue dans tous les sens. Je grimace. Je bouge ma petite articulation frêle alors que tu t’exprimes avec un vocabulaire qui ne pourra jamais sortir de ma bouche, excepté au palais de justice. « Civisme ? Wow. » Tu es aussi élégant que ton phrasé. Tu dégages beaucoup de classe et de charisme. Je t’imagine auprès de la Reine d’Angleterre, dans un joli costume, avec une épouse toute parfaite. Je délire. J’ai peut-être pris un sacré coup sur la tête. Les présentations se font assez rapidement. Louison, Callum. Callum ? Ça me fait penser à un mot extrait d’une formule magique. Ou une plante. Ou .. un médicament. C’est spécial. Atypique, encore. Tu sors d’où ? D’un pays enchanté ? Je me fais rire. Et tout à coup, le personnel du centre commercial accoure pour constater et sécuriser la zone frappée par ma maladresse. Mon regard balaie les alentours et percute les sacs autour de toi. La jalousie s’empare de moi. Tu sembles déjà en avoir fini avec les courses de Noël alors que l’aventure ne faisait que commencer pour moi. « À qui le dis-tu. Toute cette agitation soudaine me file la gerbe. » Mince, j’aurais essayé de parler aussi bien que toi, mais je n’y arrive pas. J’suis vulgaire. Je n’emploie pas de jolis mots, je n’excelle pas dans la bienséance. Fuck, je me suis mangée un sapin, j’ai le droit d’être déboussolée. Tu finis ensuite par te relever tout en m’aidant à en faire de même. Mon squelette se déboite et se ré-emboîte. Une guirlande enroulée à ma cheville me ramène sur le sol, mais tu l’as dénoue pour l’envoyer paître. Prends ça petit serpentin poilu ! « Merci .. » Le rouge aux joues, je m’agrippe à tes avants-bras pour retrouver une position plus verticale. « Ah euh .. Écoute, au point où j’en suis, je peux t’aider à chercher ? Comme tu peux le constater, j’ressemble à une fille, tu l’as même senti j’pense. Toucheur de sein ! » J’éclate de rire et nous décale hors du périmètre de sécurité installé. « Avant ça, je voudrais un petit descriptif de ta copine. Vous êtes ensemble depuis longtemps Cal…lum ? Si tu trouves que c'est déplacé, n'hésite pas à me le dire. » Oui, j’ai encore du mal avec ton prénom, mais ça va rentrer, promis.

À qui le dis-tu. Toute cette agitation soudaine me file la gerbe. T’en dirait surement pas autant, pas à ce point là, mais c’était à peu près ça. C’était comme si les gens devenaient des bêtes féroces prêtes à s’arracher la dernière boîte de légo pour leur progéniture. Calmos les gars. Et les files d’attentes interminable en caisse, on en parle ? Et comme t’étais un champion dans le domaine, tu tombais toujours sur celle qui avait un problème. Bah ouais, sinon c’est pas drôle. Non vraiment, tu détestes faire les magasins. Ah euh .. Écoute, au point où j’en suis, je peux t’aider à chercher ? Comme tu peux le constater, j’ressemble à une fille, tu l’as même senti j’pense. Toucheur de sein ! Quoi ? Mais ce n’était même pas fait exprès, tu voulais juste la sortir de là, c’est tout. T’en était presque gêné, tes joues qui prennent une légère teinte rose. Vraiment. C’était hyper involontaire ! commences-tu en hochant la tête d’un air entendu, sourire aux lèvres. Et j’adorerais que tu m’aides, que tu m’donnes des idées au moins. T’allais pas lui piquer son temps non plus. Avant ça, je voudrais un petit descriptif de ta copine. Vous êtes ensemble depuis longtemps Cal…lum ? Si tu trouves que c'est déplacé, n'hésite pas à me le dire. Tu shootes doucement dans une grosse boule rouge qui s’était échappée du sapin et t’adosses à un pilier, tes sacs à la main. Un descriptif de Roxanne ? Elle est parfaite. T’allais passez pour le canard de service si tu sortais ça mais c’était la vérité, bordel. Non non, pas de soucis. Bon, c’est tout récent, ça fait à peine trois mois. Seulement, pourtant t’avais l’impression d’avoir été une éternité à ses côtés. C’est une fille géniale. Simple, mais géniale. Mais surtout simple. Débrouilles toi avec ça, tient. Décrire Roxanne c’était compliqué, t’avais que des mots tels que parfait, géniale, adorable, la meilleure, la plus belle.. merde, t’étais un type amoureux quoi ! Ca va pas t’aider, hein ? grimaces-tu en voyant le petit hochement de tête de Louison. J’pensais à un bijou à la base, mais elle en porte pas.. fausse route du coup j’ai l’impression. ris-tu en te passant une main dans les cheveux.

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Callum Fraser, sauveur de ces dames est roux, il a de beaux yeux verts et il est aussi en couple. Autre élément, il semble encore jouer à des jeux pour gosses de moins de dix ans. J’connais ce type de paquet, ça vient du magasin de jouets. J’dis rien. Je laisse passer, pour le moment. Trop de générosité en moi ou de curiosité, je me propose ensuite de te servir d’aide pour ton shopping. Bien entendu, avec le peu de timidité dont je dispose, je ne manque pas de relever la main baladeuse qui a touché mon sein. « Bien sûr ! » Je pouffe de rire et apprécie déjà l’effet que je peux avoir sur toi. Bah ouais, j’arrive à te foutre un poil mal à l’aise, j’adore moi. « Parfait, je pourrais aussi avoir besoin de toi pour les mâles qui m’entourent tu vois» Bref, première étape, obtenir un descriptif de ta petite-amie. J’veux cerner la demoiselle, histoire d’éviter le faux-pas. Nous éloignant d'abord de la zone saccagée par ma maladresse, je me plante ensuite devant toi en jetant un discret coup d’oeil à tes achats. Je ne m'étais pas trompée. Des jouets. Tu prends ensuite la parole et je relève mes prunelles indiscrètes vers ta frimousse constellée. Trois mois. C’est récent. Une fille géniale, simple et géniale. Qu’est-ce que je vais faire avec ça ? Moi aussi je suis .. pas simple et pas géniale. « Absolument pas, t’es sûr que t’es en couple au moins ? C’est pas une poupée gonflable hein ? » Tu émets ensuite ton idée de départ et j’approuve jusqu’à ce que tu reviennes sur tes pas. Bordel, quelle fille n’aime pas les bijoux ? « C’est peut-être le moment qu’elle commence à en porter non ? » J’écarquille mes grands yeux et gratte ma chevelure blonde me picotant à quelques centimètres de ma tempe. La faute au shampooing, je sentais qu’il était trop agressif celui-là. « Tu vas aussi me dire qu’elle ne met pas de parfum non ? » Donc, pas de passage chez Swarovski, ni chez Sephora. Il reste quoi ? « Elle s’appelle comment ? Comme si j’allais trouver l’inspiration avec son prénom .. Enfin, peut-être que j’ai une idée, mais ça impliquerait que tu sois une partie du cadeau .. » Mes yeux s’emplissent alors de malice et mon corps se met à remuer sur place. Louison, ce type est un inconnu, tu peux pas t’aventurer sur son intimité, ça va pas ou quoi !