avoues je te manquais trop - MADOAN

avoues je te manquais trop

feat. @maddox tenenbaum & the black wolf

au boulot comme d'hab'. un peu de mauvais poil au réveil puisque que jax a profité de ma nuit pour bouffer une de mes paires de chaussures l'enfoiré. il a pas aimé que je ne le sorte pas en rentrant cette nuit mais à vrai dire j'étais cassé. après le boulot avec les collègues on a pris une cuite et.. fin bref on connait la suite. du coup vengeance! mais bon je l'aime quand même. bref, mon service commence gentiment, les premiers clients du début de soirée, tranquille quoi. moi j'suis du soir, de la nuit, sans doute parce que je gère très bien les fortes têtes et sers sans frais supplémentaires de vigile bonus. mais bon ça me va. sauf que ce soir c'est pas une soirée comme les autres puisque maddox décide de se pointer à l'improviste. tiens tiens, voilà qui est intéressant. sourire en coin, je sers un client tout en la regardant approcher du coin de l’œil. ça fait un petit moment que je ne l'ai pas vu. attendons de voir.

J'étais d'une humeur de chien. Une humeur fracassante. En mode Mad Max. Le première mec qui me touche ou me dit un truc déplacé, j'vous jure, il se prend mon poing dans la gueule avant le devoir dégager au plus vite. J'entre d'un pas déterminée, j'suis prête à niquer tout le monde. En réalité, je ne travaille pas aujourd'hui. C'est pas mon jour. Mais, j'viens de me prendre la tête toute seule avec Theo et comme j'ai dit que je devais aller au boulot et que je suis une femme de parole, m'y voilà. Le Nirvana, c'est devenu mon antre. Je l'aime ce club. Toutes les filles sont nues, mais en vérité, on a juste l'impression d'avoir un pouvoir machiavélique sur les hommes. Cela faisait un an que je bossais ici et un peu plus à chaque fois, quand mes talons passaient l'entrée, j'me sentais confiante, presque sexy - alors que c'était loin d'être gagné de base. Je passais derrière le bar sans même calculer Roan. Il est tout seul. En même temps, quand on voit la masse qu'il est, il n'y a pas la place pour quelqu'un d'autre. Perso, j'suis petite, tout l'inverse alors ça va passer. Je file dans le local pour poser mon sac et mon manteau. Je tire sur ma robe moulante vers le bas puis le haut, juste histoire qu'elle soit plus décolletée et plus courte et je ressors sans même dire bonjour à l'ours déjà présent. On a baisé une fois, ça date, j'suis en couple, on a pas besoin de parler. Point barre.

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feat. @maddox tenenbaum & the black wolf

je ne dis rien, la vois s'avancer d'un pas ferme, passer le comptoir sans un mot pour foncer direct à l'arrière. en voilà une qui a passé une sale journée on dirait. je continue de nettoyer, servant deux trois personnes entre deux quand elle revient, commençant à travailler sans un mot. clairement elle a un problème. pas qu'on se parle souvent, j'crois même qu'elle m'évite à vrai dire mais là elle tire la gueule ça se voit. alors je lui dis en rangeant quelques verres sur un plateau "c'est moi où il y en a une qui est de mauvais poil ce soir?" la regardant du coin de l’œil avant de d'ajouter "j'savais pas que tu bossais aijourd'hui." où alors c'est un changement de dernière minute.

Je ne suis pas d'humeur et que fonce en direction de la réserve du bar pour y semer mes affaires comme à mon habitude. Je ne jette même pas un regard à Roan qui est déjà présent, ni même à la clientèle. J'espère me faire discrète jusqu'ici en réalité. Je reviens derrière le bar quand je suis prête et je me mets à travailler dans le plus grand des silences, sourire forcé aux lèvres. « c'est moi où il y en a une qui est de mauvais poil ce soir? » Je haussais les épaules et je croise enfin de regard de monsieur muscles. « Ouais, c'est pas le moment de me chercher » que je lui réponds. Même de lui, je pourrais en arriver à bout. On avait peut-être des physique complètement opposés, je n'avais pas peur de lui, loin de là. « j'savais pas que tu bossais aujourd'hui. » Ah oui. « Je ne travaillais pas aujourd'hui. J'me suis pris la tête avec mon petit ami et je lui ai dit que je filais au travail. Je suis une femme de parole, j'aime pas mentir » Je ne sais même pas le faire en réalité, alors... me voilà.

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ce silence de mort... sa façon de marcher, son regard. clairement tout chez elle indique qu'elle a la rage. j'connais que trop bien ce sentiment m'voyez. alors ouais je joue les curieux, tente de voir ce qui peut bien la mettre dans cet état et elle hausse les épaules pour me répondre limite froidement qu'il faut pas la chercher. je souris en coin "m'ouais. on verra ça.", si j'veux la chercher? j'ai encore rien fait faut qu'elle se modère. par contre ça pourrait venir si elle continue sur cette lancée car autant ça part d'une bonne intention là, autant ça peut vite devenir de la pure provocation bien volontaire pour lui faire péter un plomb. d'ailleurs qu'est ce qu'elle fou là? j'étais tranquille de base, bon content de la voir ok mais si c'pour supporter son humeur de chien alors qu'elle est même pas sensé être là? non merci. et là? elle m'dit qu'elle a sorti l'excuse du j'vais bosser à son mec pour mettre fun à une prise de tête mais en venant vraiment bosser quoi. j'arque à nouveau un sourcil d'un sourire en coin "t'es sérieuse?" ouais ok j'ai envie d'me moquer là mais bon, non je prends sur moi "et il s'est passé quoi pour que t'es envie de venir ici un jour de repos?" ouais clairement si j'peux profiter de ma liberté moi en général j'me fais pas prier.

Dire que j'étais de mauvaise humeur était un euphémisme. Clairement, j'avais les boules. J'étais au travail alors que de base, je ne travaillais même pas ce soir. Je n'étais tellement pas d'humeur que j'entrais dans les liens avec un regard froid et une mine fermée. Surtout, que personne n'ose me parler. J'étais capable de partir au quart de tour et d'envoyer péter tout le monde. Évidemment, c'était sans compter que Roan travailler ce soir et s'occuper du bar comme il avait l'habitude de le faire. Autant vous dire que pour un tas de muscles comme lui, j'étais une crotte de nez à côté et bien sûr, mon regard noir ne lui faisait ni chaud, ni froid. « m'ouais. on verra ça. » C'était tout vu. Je n'étais vraiment pas d'humeur et s'il me cherche, j'lui en mets plein la gueule gratuitement. Détends-toi la moule Maddox. Tu es ridicule. Ouais. J'étais complètement ridicule. Je souffle un coup, me frotte le front et je m'explique au grand gaillard tout en me rendant compte à quel point c'était pathétique. « t'es sérieuse? » Je grimace. Ouais, j'le suis. C'est ridicule, je sais. Qu'il n'en rajoute pas une couche. « et il s'est passé quoi pour que t'es envie de venir ici un jour de repos? » J'hausse encore les épaules. « Être ici, ça permet de ne pas penser à rien d'autre. Ça permet d'être concentré sur ce que l'on fait... » Je me mettais au boulot d'ailleurs. Je servais quelques mecs et je revenais du côté de Roan. « Mon mec, il est... déjà amoureux. Genre vraiment tu vois... Imagine qu'on est au départ d'une course, il est déjà en train de faire un sprint que je suis encore à m'échauffer. C'est... flippant » J'avais la sensation que dans deux mois il me demandait en mariage. Well...

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