On n'avait pas besoin de parler... [Gabriel]

La journée avait bien commencé, je ne voyais pas pourquoi elle se terminerait mal. Je m’étais levée du bon pied, avais mangé avec Sateen, avait passé encore du temps avec Calvin, un des profs d’Harvard dont j’aurais beaucoup aimé suivre les cours malgré que le russe n’était pas trop mon fort. Les cours n’avaient pas été nombreux ce matin-là et grâce à cela j’avais pu occuper mon temps libre pour une nouvelle action caritative. Chacun de ces évènements me déstressait et me rendait le sourire. Savoir que nous pouvions aider de nouvelles personnes me motivait encore plus tous les jours.

A mon grand contentement, nos stands étaient bien occupés et ça me réchauffait le cœur de voir que nous n’étions pas les seules à nous préoccuper des autres. Très vite, nous récoltâmes assez d’argent, et beaucoup de vêtements ainsi que des jouets plus ou moins en bonne état. Le temps passait vite et je ne le vit pas défiler. Rapidement, nos cartons se remplirent et je dus en ramener beaucoup dans le 4x4 pour en amener de nouveau. Sur le chemin du retour, mon regard parcouru l’endroit avant de ne repérer un jeune homme assez près de la foule, mais seul. Il arborait un style qui me fit rappeler ceux des jeunes de Paris ce qui me fit sourire. Il était rare de repenser à mon pays natal en observant quelqu’un d’ici.

Mais, il n’était peut-être pas d’ici justement. Mes doutes me donnèrent l’envie de le rencontrer d’autant plus qu’il était seul et que je n’aimais pas trop voir ça. M’approchant de lui, le carton vide toujours sous un bras, je lui présentai ma main droite, tout sourire.

-Salut, tu es venu nous aider ? Je m’appelle Ambre, enchantée.

Je m’attendais à une réponse, mais lorsque nos regards se croisèrent vraiment et s’attardèrent l’un dans l’autre, rien ne vint.

(Invité)

On n'avait pas besoin de parler...
Ft. Ambre & Gabriel

Je n’avais jamais douté qu’un simple geste pouvait réchauffer les cœurs et c’est pourquoi depuis tout petit je m’étais lancé dans les actions caritatives. J’aimais plus que tout au monde me donner aux autres, les rendre heureux, leur apporter un peu de chaleur dans leur vie. Quand je faisais ce genre de chose je me sentais vivant, libre, serein. C’était ma drogue à moi. Une drogue saine mais une drogue quand même car même si j’étais overbooké et que j’avais la flemme immense, je le faisais. Par exemple aujourd’hui je devais en faire une organisée par ma confrérie seulement j’avais une dissertation sur la danse au moyen-âge à rendre pour le lendemain et je ne l’avais même pas commencé. Ceci me prit alors une majeure partie de ma journée et j’avais peur d’arrivée en retard là-bas. Et c’était d’ailleurs le cas, enfin c’était soit je finissais et j’étais en retard soit je laissais et j’étais à l’heure. Même si ce n’était vraiment pas sérieux, je décidai de repousser cette dissertation pour le soir même. Je courus vers le lieu de rendez-vous pour l’action et aida à tous mettre en place et à sortir les cartons qui nous aideraient à recevoir les dons des gentils donateurs. Une fois sur place et que l’heure annonçait était arrivée, les premiers dons tombaient dans nos cartons. Plus les minutes défilaient et plus les gens arrivaient. J’étais heureux que cette collecte ait autant de succès, le monde n’était pas aussi égoïste qu’on le laissait croire. Un sourire aux lèvres, j’aidais surtout à remplacer les cartons remplis. Ne pouvant pas parler, il m’était difficile de rester là et de répondre aux questions des gens. Je pris une grande bouffée d’air et souleva un carton pour aller le mettre avec les autres déjà remplis. J’étais seul même si je connaissais du monde, j’avais parlé par-ci par-là avec des amis mais avec ce monde, tout le monde était overbooké ! Les stands étaient assiégés par les personnes passant par là et voulant se renseigne voir faire un don. Je déposai le carton dans le 4x4 et retournai vers les stands quand une jeune femme m’interpela et me tendit la main. J’avais l’impression de la connaître, peut-être l’avais-je déjà croisé lors de ces actions ? Ou pas. -Salut, tu es venu nous aider ? Je m’appelle Ambre, enchantée. . Un long silence s’en suivit. Je cherchai mon bloc-notes dans ma poche pour lui répondre mais je l’avais, comme un débile, oublié au stand. Heureusement je pensais qu’elle avait compris lorsque nos regards s’étaient croisés. Dans le mien on pouvait sans doute y lire de l’embarras. Heureusement pour moi, je trouvai quand même mon stylo dans ma poche de ma veste et je décidai alors de lui écrire sur mon bras avant de lui avoir serré sa main tendue. « Je m’appelle Gabriel, enchanté de même. Je suis muet, navré de ne pas pouvoir te répondre d’une meilleure façon… Je suis des Quincy d’Harvard et donc j’aide un peu à toutes les actions comme ça !». Je n’étais pas vraiment surpris qu’elle ne m’ait jamais croisé puisqu’en général, les actions des Quincy avaient des francs succès. Je cherchai un peu de place sur mon bras. « Normalement j’écris sur un bloc-notes mais je l’ai oublié à mon stand, si tu veux attends-moi ici, je reviens ou sinon accompagne moi. C’est comme tu veux !». Après lui avoir tendu mon bras une deuxième fois, je la regardai et lui sourit, attendant sa réponse.

(Invité)

Lun 14 Jan 2013 - 1:26

Le jeune homme détourna les yeux et observa autour de lui à la recherche de quelque chose. Je ne compris pas au début, mais au lieu de me vexer j'attendis qu'une chose ne se passe... Finalement, il attrapa un stylo et tout devint plus clair. Il écrit rapidement quelques mots sur son bras et Ambre se remercia de s'être montrée patiente.

Je m’appelle Gabriel, enchanté de même. Je suis muet, navré de ne pas pouvoir te répondre d’une meilleure façon… Je suis des Quincy d’Harvard et donc j’aide un peu à toutes les actions comme ça !

-Oh. C'est moi qui suis navrée, je ne savais pas. Alors tu es des Quincy ! Ça tombe bien, moi aussi. Je comprends parfaitement que tu aimes cela, lui dis je en souriant.

Ça m'étonnait. Il devait beaucoup participer à ce genre d'actions alors pourquoi ne l'avais pas déjà rencontré ? A moins qu'on ne se soit déjà croiser mais alors là, je ne m'en souvenais absolument pas. Il trouva un peu de place sur son avant bras pour écrire de nouveau :

Normalement j’écris sur un bloc-notes mais je l’ai oublié à mon stand, si tu veux attends-moi ici, je reviens ou sinon accompagne moi. C’est comme tu veux !

Je souris de nouveau en haussant les épaules.

-Bah attends, je t'accompagne. Allons-y !

Il se leva et se dirigea vers son stand, le suivis lentement. Je ne parlais pas durant le cour trajet de peur de gêner Gabriel puisqu'il n'avait pas encore son carnet. Mais quand il le tint en main, je fus soudainement pressée d'en savoir plus sur lui.

-Alors, tu es là depuis combien de temps ? C'est bizarre, je me rappelle pas t'avoir déjà vu... P't'être que depuis le début de l'année on a fait que se croiser avec quelque chose devant le visage...dis-je, perplexe.

Je le laissais écrire patiemment et commençais à marcher vers un grand arbre,décidant de prendre ma pause.

-Vous avez récolté beaucoup de choses ? De notre côté, on a rempli pas mal de cartons je suis contente !

(Invité)

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