need help (maxine)

Les clés de sa voiture dans la main, Rafael hésite. Il se demande si c'est une bonne idée, s'il va y arriver cette fois ou non. Parfois ça marche, et parfois non. Faut croire que son cerveau n'est d'accord qu'une fois sur deux pour conduire sans être en panique. Mais l'accident date de plusieurs mois maintenant, il est totalement remis, il a repris sa vie en main, il n'a plus de raison d'avoir ce blocage idiot. Alors c'est en soupirant que Rafael quitte son appartement, prêt à aller faire un petit tour dans le centre de Boston. Il n'a rien de particulier à faire, il veut juste conduire comme il l'a toujours fait ses dernières années. Quelques minutes plus tard, il se retrouve les mains sur le volant à parcourir les rues de Boston. Tout se passe bien, jusqu'à ce qu'une personne sortant de nul part passe devant sa voiture. Heureusement, il a freiné à temps, la personne n'a rien du tout et elle continue son chemin tranquillement. Mais pas lui, qui gare la voiture sur le côté le plus rapidement possible avant d'éteindre le contact. Avant, ce genre de situation allait simplement l'énerver, mais maintenant ça le met direct dans un état de panique. Putain de merde qu'il se dit à lui-même, tapant sur le volant. N'ayant pas tellement envie de passer la nuit dans sa voiture, il attrape son téléphone et réfléchit à la personne qu'il pourrait appeler. Celle qui ne le jugera pas, qui ne se moquera pas de lui. Et Maxine arrive presque comme une évidence dans son esprit. Un appel, une discussion rapide où il lui demande de venir en lui indiquant où il est, sans rien dire de plus. Il est pathétique.

Maxine sentait qu'elle sombrait. Doucement. Sûrement. C'était la première fois qu'une rupture lui faisait aussi mal. Elle s'était décidée à aller jusqu'au bout parce qu'elle en avait marre de réfléchir, de planifier sa vie. Est-ce-qu'elle regrettait ? Non, mais ça faisait quand même bien trop mal. Alors, Max, elle était allongée sur le canapé de son salon, regardant le premier truc qu'elle trouvait à la télé. Elle était seule dans ce si grand appartement. La solitude ne lui avait jamais fait autant mal. Et puis son téléphone sonna. Elle s'avança pour l'attraper. C'était Rafael. Elle n'hésita pas et décrocha. Ce fut une discussion rapide. Il lui avait demandé de venir tout en lui indiquant où il se trouvait. Maxine n'hésita pas une nouvelle fois et se bougea le popotin pour rejoindre son ami. Elle attrapa sa veste, mit ses chaussures et finit par quitter l'appartement sombre, se hâtant. Maxine avait légèrement perdu la notion du temps et s'étonna presque qu'il faisait nuit dehors. Et finalement, elle aperçut Rafael. Ou plutôt d'abord sa voiture, puis lui. Et elle comprit pourquoi il l'avait appelée. Elle vint tapoter la vitre du conducteur pour qu'il l'abaisse. « salut beau gosse, je vous amène quelque part ? » lui dit-elle, souriant doucement. Elle ne ferait aucun commentaire en plus. Rafael devait déjà se sentir mal, elle n'irait pas rajouter une couche. Surtout que ce n'était clairement pas son genre.