Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityAnd if you feel you're sinking, I will jump right over into cold, cold water for you. -- Prof
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Je n'ai pas été assez rapide. A cause de l'alcool qui baigne dans mon sang sûrement. Pourtant, je cours rapidement, j'suis douée en sport, j'me bats contre les mecs mais là, j'me suis pris une raclée. Je ne devrais plus boire, je le sais bien pourtant. Mais à chaque fois, c'est pareil : mes démons reviennent me hanter et aide mon cerveau a passer du côté obscur. Boire, pour oublier. Cette soirée, elle était minable, vraiment, alors, j'ai préféré partir pas trop tard. Et ce con de mec qui m'a volé mon sac. J'avais du prendre mon air sérieux au téléphone, me concentrer pour parler à mon père, pour qu'il ne ressente pas mon malaise mais... je n'arrive rien à lui cacher. Et il me harcèle autant que le prof de littérature après avoir entendu mon cri au téléphone. J'veux savoir, qui est le meurtrier de Paris, et ce fichu bouquin est dans mon sac. J'erre, comme le fantôme que je suis depuis des mois maintenant. J'aurais pu appeler Ares, mais quelque chose me retient. Est ce cette histoire d'avoir tué un gamin ? Peut-être. Les sms avec le prof continuent, l'hôtel me vire du hall d'accueil. Un doigt d'honneur lancé à la va vite alors que je gueule en russe. J'ai trop bu, je les comprends. Pas de vagues à faire, pas de promesse de paiement, et ma sale dégaine d'alcoolique. Je marche dans la nuit, lui balance l'adresse même si l'idée qu'il me supplie m'a un peu réveillée. Ouais, se faire supplier par un prof, c'est plutôt cool nan ? Je m'assois par terre, me fais accoster par un groupe de mecs qui me proposent de fumer un joint avec eux. J'accepte, comme une fille perdue. Et y'a cette fontaine qui nous regarde faire nos conneries, elle nous appelle. Le prof ne peut pas comprendre, il est trop vieux. Mais cette boule de plaisir en moi, celle qui grossit pour que je me sente vivre, que je me sente exister encore un peu, elle bat dans mon ventre à ce moment précis. « Hey la blondinette, t'es pas cap' de v'nir dans l'eau avec moi ! » Je hausse les sourcils en tirant sur le joint. T'es sérieux toi ? J'me baigne pour le premier de l'an en Russie depuis ma plus tendre enfance alors là... J'oublie le prof qui ne va pas tarder, j'oublie mon portable posé au sol, j'oublie mes chaussures et mon jean moulant. En pull, je cours vers la fontaine, suivie par le garçon qui se déshabille en vitesse. J'enjambe le rebord et me laisser glacer la peau par la violence de l'eau qui retombe. Putain qu'elle est froide. Folie. Un léger cri se fait entendre alors que je serre les dents. Le garçon arrive lui aussi, et hurle sous l'effet de l'eau. Putain, putain, putain. Les cheveux mouillés collent sur mon visage alors que je sautille dans l'eau pour essayer de faire remonter la température de mon corps. Le bout des doigts et des orteils marbrés par la différence de température. Je glisse, et tombe les fesses dans l'eau. Je me laisse alors flotter à la surface de l'eau qui me portent jusqu'au rebord en pierre. J'suis presque bien là, au bord de l'hypothermie.

@HARRY P. DARCY
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Sitôt après le dernier message de Noé, je m'empresse de monter dans le taxi avant de lui indiquer l'adresse qu'elle m'a confié. Dans ma tête, des tas d'idées se bousculent. Et avec elles l'angoisse d'arriver sur les lieux d'un drame. Une fille, plusieurs garçons, ça ne fait jamais bon ménage, surtout à un âge aussi précaire. Les yeux dans le vague, admirant sans réellement les observer en détails les buildings qui disparaissent à une vitesse folle derrière la vitre, je m'engage inconsciemment à veiller davantage sur Noé. Elle me semblait parfois suivre une autre voie. Plus imprévisible, moins sage. Oh biensûr, elle était jeune et souhaitait profiter de la vie, ce qui était tout à fait normal. Mais de là à ce que ses actions aient des conséquences plus graves, y avait-elle seulement réfléchi ?

Dans un soupir, je songe aussi à mon statut car après tout, qu'étais-je de plus que son professeur ? Mon rôle n'était pas de la couver, pas plus que de la protéger ou même de la surveiller. Elle avait forcément des parents, des amis, des proches pour qui cette tâche devenait si naturelle aujourd'hui qu'ils ne s'inquiétaient peut-être même plus de ses frasques passagères. Je n'en savais rien. Force est de constater que sa passion pour la lecture mise à part, que j'avais apprise le premier jour de notre rencontre et ceux qui suivirent à la bibliothèque, je ne connaissais rien de Noé.

« Je reviens tout de suite, n'éteignez pas le moteur, merci. » réclamais-je au conducteur qui hocha la tête sans sourciller alors que le taxi venait de s'arrêter sur la place de la fontaine. De loin, je pouvas l'apercevoir en train de babiller dans l'eau, telle une enfant. Spectacle qui aurait été autrement plus adorable si ses vêtements désormais trempés ne lui collaient pas au corps au point de lui faire ressembler à l'une de ces poupées de nuit qu'aiment à provoquer certains hommes pour mieux les amener dans leurs couches. « Noé. » l'interpellai-je alors en lui tendant la main afin de l'aider à se hisser hors de la fontaine. « Viens, on rentre maintenant. »/ repris-je sans me soucier des jeunes loups qui nous guettaient tout autour.

@T. Noé Timchenko
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