AMELIA ROBINSON ► Lyndsy Fonseca

Chapitre un : enfance new-yorkaise
Née à New-York il y a maintenant vingt-six ans, j’y ai grandi pour mon plus grand bonheur. J’ai grandi avec mes deux parents et mon petit frère qui est arrivé deux ans après moi. Je me suis toujours bien entendue avec mon petit frère, nous avons une relation très fusionnelle, très protectrice l’un envers l’autre. J’ai été dans des écoles privées tout le long de ma scolarité, mes parents ont préféré nous mettre dans des écoles privées pour qu’on puisse intégré les grandes écoles américaines. Mes parents ont fait leurs études à Harvard et ils ont toujours dit qu’ils seraient fiers de voir leurs enfants intégrer cette école de prestige. Je n’ai jamais vraiment aimé l’ambiance des écoles privées, le fait qu’il y ait besoin d’une « élite », que tout le monde soit en compétition, c’est très peu pour moi sauf quand il s’agit du sport. J’ai fait du basket depuis mon plus jeune âge, je suis grande donc c’était pour moi une évidence. J’ai toujours été très battante lors des matchs et j’ai réussi à mener mon équipe lors du collège à la victoire au championnat. Ma plus grande fierté.

Chapitre deux : adolescence perturbée
J’ai fini avec brio le collège, première de ma promo, des bonnes notes partout et un avenir qui s’ouvrait à moi dans l’université de mon choix. Selon mes professeurs, j’aurai le choix de rentrer dans toutes les universités de l’Ivy League grâce à mon dossier en béton. J’ai continué le basket pendant mes études et j’aimais toujours autant ça. Mes notes étaient toujours au top, ma réputation je m’en foutais complètement, les gens pouvaient bien penser ce qu’ils voulaient, je ne changerai pas pour eux. Mon frère suivait le même chemin, premier de promo et capitaine de l’équipe de foot. Quand j’ai eu dix-huit ans, mes parents sont venus nous chercher un soir en sortant du lycée, le chemin se passait bien jusqu’à ce qu’une voiture leur grille la priorité et les percute de plein fouet. Je n’oublierai jamais cette scène, ma mère – bien qu’elle soit attachée – est passée à travers le pare-brise, mon père lui s’est éclaté la tête contre le volant. Mon frère et moi nous avons simplement été envoyés contre les sièges qui étaient devant nous, on est sortis de la voiture et ce fut la pire scène dont j’ai été témoin. Ma mère était inconsciente par terre, je me suis approchée d’elle sans faire attention aux morceaux de verre qui s’étaient implantés dans mon bras, elle ne respirait plus, je me suis mise à la masser en hurlant de toutes mes forces que quelqu’un appelle les secours. Mon père quand à lui était encore conscient mais était très perturbé et saignait au niveau du front. Malgré mes efforts, ma mère est morte sous mes yeux, je n’arrivais pas à le croire. Mon père lui s’est retrouvé hospitalisé et s’est dégradé rapidement jusqu’à être mis en coma artificiel. Du haut de mes dix-huit ans, j’ai dû prendre une décision, les médecins nous ont annoncé que notre père n’allait jamais se réveiller ou que s’il se réveillait, ça serait comme un « légume ». C’est après beaucoup de questions et de réflexion que nous avons décidé de débrancher notre père. Deuxième plus grosse épreuve difficile de mon existence. Ces moments ont permis à mon frère et moi de nous rapprocher d’autant plus.

Chapitre trois : Harvard
Après avoir enterré nos parents, j’ai redoublé d’efforts pour finir mon année et passé les SATs pour rentrer à Harvard. J’ai reçu avec l’héritage de mes parents une belle somme d’argent qui allait nous permettre à mon frère et moi de faire les études qu’on voulait sans forcément se retrouver sans pouvoir payer. J’ai finalement été acceptée à Harvard mais aussi à Yale. J’ai dû faire un choix et ce choix s’est naturellement porté sur Harvard, en mémoire de mes parents qui avaient fait leurs études là bas. J’ai intégré cette magnifique université il y a maintenant neuf ans, je suis en dernière année pour devenir chirurgienne. Ça fait longtemps que j’ai envie de faire ce métier et je me tournerai beaucoup plus vers la chirurgie d’urgence, je persiste à me rassurer en me disant que j’ai fait ce qu’il fallait par rapport à ma mère et que ce n’est pas de ma faute si elle est morte. J’ai toujours aimé aider les gens et j’ai aussi toujours aimé les travaux très minutieux donc quoi de mieux que d’exercer – à mes yeux – le plus beau métier de la planète ? Je me sens plutôt bien sur le campus d’Harvard, j’ai de bons amis et mon frère m’a rejoint peu de temps après moi dans cette université de prestige. Je sais que si mes parents nous voit, ils sont heureux de voir que leurs enfants s’en sortent bien.