It's not my fault | Quito

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{ It's not my fault }
crédit/ tumblr ✰ w/@Quito Lannister

Cette nuit je dors à la Winthrop ! Je préfère quand Phin vient dormir chez moi mais cette fois, monsieur à fait un caca nerveux pour que je vienne "occuper sa couche" comme il me l'a répété 20 fois dans la soirée, trop content de balancer cette phrase après avoir maté un livre entier de Kaamelott ! Je sors avec un enfant ! Je sors donc de l'hôpital, débarque à la WH. Son coloc n'étant pas là tout de suite, on fait notre petite affaire avant d'aller prendre une douche pour recommencer notre petite affaire. Des lapins ! En plus sexy. J'me couche donc dans son lit, côté mur parce qu'il ne veut pas que son coloc ait vue sur moi dans la nuit en se réveillant. Sauf que cette fois, c'est moi qui me réveille ! J'ai une faim de loup ! J'ai mangé en vitesse à l'hôpital, entre deux opérations et visiblement mon estomac en redemande encore. Alors je sors doucement du lit en essayant de ne réveiller personne. Les deux mecs ronflent comme des tracteurs. Je suis en culotte et t-shirt, j'attrape un pull à Phin et je l'enfile, il descend jusque sous mes fesses, ça ira pour une petite mission commando dans les cuisines. A cette heure là je dois être toute seule mais quand même, je vais pas rameuter la foule, je descends les escaliers à la lumière de mon iphone et je me dirige vers le petit cagibis où il garde tout ce qui est biscotte et nutella. La porte est entre-ouverte, retenue par une cale en bois et y a déjà de la lumière. La pièce elle est pas bien grande mais assez pour contenir 2 étagères. Je pose mon téléphone sur le comptoir de la cuisine et j'entre dans le cagibis.   « Y a quelqu'un ? » Je tire un peu plus sur le pull pour couvrir mes fesses parce que visiblement je suis pas toute seule et en reculant un peu, mon pied tape dans la cale en bois qui saute et la porte se referme sur moi. Aïe ! Mon pied ! J'attrape la poignée mais au moment d'essayer d'ouvrir la porte, impossible. Putain.. Me dites pas que la porte s'ouvre de l'extérieur mais pas de l'intérieur...

J'ai faim. Putain j'ai toujours faim moi, je suis un estomac sur pattes. C'est pas possible. Bon, on peut dire que c'est le sport, y'a un peu de ça. Bref, je me retourne dans mon lit, encore et encore en essayant de penser à autre chose mais j'ai une envie incroyable de manger du bon saucisson fumé. Et je sais où il se trouve, dans le cagibis/frigo, là où on met toutes nos réserves. C'est défendu d'y aller, mais moi, j'y vais quasi tous les soirs et personne ne m'attrape. Je voulais me retenir cette nuit mais c'est pas possible. Alors je descends en boxer et marcel, pas besoin de prendre un pull, je ne fais que passer... quelle réflexion idiote. J'allume discrètement la lampe dans la cuisine et je trouve le cagibis frais. Je mets une cale de bois pour ne pas fermer la porte et je cherche après ce dont j'ai besoin. Saucisson, saucisson ? Beh, qui a tout bouffé le saucisson ? Serait-ce moi ? Pas possible ! Je sursaute. J'entends une voix féminine juste derrière moi. Je pivote pour regarder la personne qui vient me prendre en flagrant délit et mes yeux manquent de sortir de leurs orbites lorsque la porte se reclaque. « NON ! » je ne sais pas ce qui me choque le plus, de tomber sur Hope les jambes nues ou qu'elle vient de nous enfermer pour la nuit dans cet énorme congélateur. Je la bouscule malgré moi pour atteindre la porte et j'essaye de la forcer par tous les moyens. « c'est pas possible ! tu n'as pas vu qu'il y avait une cale qui tenait la porte ? on est enfermé maintenant ! » je frappe du poing sur la porte fort bien solide puis je pose mon front contre celle-ci. Totalement désespéré. Super, on va mourir congelé. Je commence sérieusement à avoir froid. Je laisse échapper de la buée dès que j'expire et je me retourne vers elle. « ton téléphone... tu l'as avec toi ? » elle l'a toujours avec elle, c'est Hope quoi. Je le sais assez bien pour l'avoir fréquentée pendant un long moment. On était plutôt intime, proche, mais disons qu'on s'est lassé ? Même si, honnêtement, je pourrais jamais vraiment me lasser d'elle. Parce que c'est Hope et qu'elle a quand même laissé une trace dans ma vie.

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Faut vraiment que j'arrête de manger la nuit. Déjà c'est pas super conseillé mais en plus ça évite de croiser des gens qu'on pensait plus jamais revoir. Parce que quand je me retrouve face à toi dans le la remise, je bug littéralement. Je nous enferme et je bug. Je m'attendais pas à te voir, alors quand ton visage m'apparait de derrière l'étagère, j'ai un mouvement de recule qui me fait déplacer la cale en bois et qui nous enferme. Et au moment où j'entends la porte se refermer, je sais que je suis dans la merde. Mais genre vraiment. Toi tu me bouscules et automatiquement ça débloque un truc en moi. Mon système de défense. « Héééé ! On bouscule pas les gens comme ça ! Le pardon c'est pour les chiens ? » Ouais l'attaque c'est la meilleur défense. Enfin c'est ce que j'ai appris en grandissement et que la Eliot m'a aidé à perfectionner. « Non j'avais pas vu, tu te doutes bien que sinon j'aurais fait plus attention ! » J'suis pas une vrai blonde, tu vas te détendre. Tu frappes du poing contre la porte et moi je sursaute. Woah, j'me rappelais pas que t'étais violent un peu. J'me rends soudain compte que c'est pas qu'un cagibis en fait, c'est une sorte de pièce réfrigéré. Oh putain. On est enfermé dans un frigo ?! Non non non non ! Je cherche automatiquement mon portable dans mes poches sauf que .. bah j'ai pas de poche. J'ai même pas de pantalon. J'me souviens avoir posé mon téléphone sur la table de la cuisine et je prends ma tête entre mes mains. « Il est de l'autre côté de la porte. Sur la table. Putain ! » J'suis deg. Non seulement parce que je suis enfermée dans une pièce ou ça caille sa maman mais aussi parce que accessoirement, je suis enfermée avec un de mes ex. Ca c'est pourtant pas mal finit entre nous. Pas du tout même. Ca c'est juste terminé parce que .. bah parce que c'était la vie quoi. Mais entre nous c'était tellement intense, attractif, physique. Et si je pensais que ça se tasserait, quand je tourne les yeux vers toi et que je croise ton regard, j'me rends compte que c'est jamais vraiment parti.. T'es hot Quito, tu l'a toujours été. Mais c'est plus le moment de l'être là, y'a mon mec juste au dessus. Putain d'ailleurs il peut pas se rendre compte que je suis pas là ? Tu parles, il doit ronfler comme un porc ouais. « J'imagine que la pièce est insonorisé aussi et que crier ça servirait à rien ? » Bah ouais sinon c'est pas drôle.

On se crie dessus, car dans un moment de panique, c'est le seul réflexe qu'on peut avoir. Je suis peut-être trop méchant envers elle, mais elle vient de nous enfermer. Je ne dis pas qu'on va d'office crever de froid... Enfin, j'espère pas. Hope ou quelqu'un d'autre, j'aurais eu totalement le même comportement, et elle ne manque pas de me le faire remarquer. Quoi ? J'allais pas te sauter de joie dans les bras en disant ' oh trop coool tu nous as enfermé pour toute la nuit ' en lançant des pétales de rose. Nope, ça ne marche pas comme ça. Je suis de tempérament très calme, c'est rare quand on entend le son de ma voix quand je m'énerve, mais là, j'ai vrillé d'un seul coup. Alors qu'en fait mon gars, faut pas s'énerver, faut se calmer, c'est la meilleure façon de trouver une solution. « pardon mais... tu m'as fait peur. » elle m'a foutue une sacrée trouille ouais. Je regarde la rousse d'un air désolé, j'arrête de frapper sur la porte et j'hésite à cogner ma tête contre le mur quand elle me dit qu'elle n'a pas son portable. Normal, qui de nos jours se lèvent en pleine nuit avec son portable dans sa poche ? Réfléchis, ne t'emballe pas. « honnêtement, j'vois pas trop ce qu'on peut faire, à part... attendre. » je frissonne, j'ai froid. Je lève les yeux au ciel, je m'appuie contre le mur et je soupire. J'me sens con en slip, avec ce froid qui me gèle les bijoux de famille. Tu me prêtes ton pull stp ? Je peux pas lui demander une chose pareille, je vais rester là comme un grand garçon et prier pour ne pas mourir congelé. « au moins, on peut mal de mourir de faim. » que je dis en souriant, blague à part, blague de nul mais blague quand même. J'essaye de détendre l'atmosphère. Et comme si tout n'était pas déjà compliqué comme ça, la lampe s'éteint. Fuck ! Surement un automatisme pour ne pas que la lampe reste allumée quand le cagibi est fermé. Ou quand il n'y a personne dedans. Hélas, il y a quelqu'un et on est dans le noir complet. Je sens l'ambiance de panique remonter d'une traite. « Bouge pas, je viens près de toi, c'est juste une petite panne, ça va revenir. » cette fois-ci, je l'engueule pas, j'essaye juste de la rassurer. Je tends mes mains pour essayer de me repérer dans le noir et je touche le corps de la rousse. « C'est moi, c'est juste moi. » et c'est naturellement que je viens la prendre dans les bras. Elle aussi tremble, elle aussi va être congelée dans pas longtemps. Putain, je m'attendais pas à crever comme ça.

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La tension, elle commence déjà à monter. J'aime pas être enfermée dans des pièces. Ça me rappelle quand mon ex fiancés m'a enfermé dans la salle de bain pour me tabasser. Les endroits clos ça me rappelle que ce jour là j'étais bloquée. J'suis pas vraiment claustrophobe mais disons que j'aime contrôler le fait de pouvoir ouvrir ou non une porte. Et là je peux pas ou enfin plus. Et j'aime pas du tout ça. Toi non plus apparemment. Ça te tends aussi, je peux le sentir de la où je suis. Tu tapes dans la porte, avec un peu de chance quelqu'un entendra. Mais rien. Tu t'excuses, je me calme. « C'est pas grave. Je suis désolée pour la porte.. » C'est pas ma faute, enfin pas vraiment. Mais je suis quand même désolée. J'aurais préféré qu'on se retrouve dans d'autres circonstances. Enfin en fait non, depuis que je suis avec Phin, je suis heureuse avec lui, j'aurais pas préféré pas te revoir en fait, c'est méchant mais c'est réaliste. Parce que tu crées en moi un désir presque indécent. Je tire encore un peu sur le pull avant de me laisser glisser le long de l'étagère et de m'assoir par terre quand tu me dis que notre seule option, c'est d'attendre que quelqu'un se lève et vienne ouvrir la porte. Tu me dis qu'au moins on peut pas mourir de faim et ça me fait rire malgré tout. C'est ta blague et le désespoir qui me font rire. Je pourrais être au chaud avec Phin au lit et au lieu de ça je me pèle le cul dans un cagibis avec la tentation ultime. Et puis comme si ça suffisait pas, la lumière s'éteint.. J'me mets à gesticuler des bras en me disant que ça doit être un détecteur de mouvement mais rien. Ok super, je suis enfermée dans une petite pièce froide, dans le noir avec un ex. Karma is a bitch ! Toi t'essaies de me rassurer, t'es protecteur comme d'habitude, comme avant.. Non fait pas ça, te rapproches pas trop Quito, pitié. Et là c'est le drame. Je sens tes bras musclés envelopper mon petit corps et un frisson me parcours. C'est pas le froid de la pièce c'est la peau de ton bras qui frôle celle de mon cou. Heureusement tu me vois pas mais je lève les yeux au ciel et je me mords la lèvre. Je me détache de toi assez rapidement, prétextant que je suis mal assise. Je commence à enlever mon pull, le bon côté c'est que tu me vois pas en débardeur sans soutif.. Putain je dois pointer des seins ! J'me râcle la gorge et je te tends le pull dans le noir à tâtons. C'est en sentant ta barbe que je comprends que je t'ai mis un coup dans la tronche. « Merde pardon ! Tiens mets le pull, on va se le partager comme ça un de nous deux ne mourra pas de froid. J'ai pas envie qu'on m'accuse d'avoir fait comme dans le titanic et d'avoir laissé Jack mourir. » Je ris et puis je m'arrête direct. « Rassure moi, t'as vu le film ? Je t'ai pas spoilé ? » Si c'est le cas, tu crains quand même un peu hein !

Maintenant il fait tout noir, bordel de merde. Je suis pas à l'aise dans le noir, je déteste ça, même si j'ai vécu pas mal de temps dans la rue, le noir est synonyme de danger, c'est le moment où les prédateurs attaquent leur proie, c'est le moment où on est pas du tout en sécurité. Tout ce qu'il nous faut, c'est un peu de lumière. Limite, le froid, je peux m'y faire, mais rester toute la nuit sans rien voir, c'est pour me foutre une crise d'angoisse. Je retrouve Hope, tactilement et je la réconforte dans mes bras. C'est fou ce que ça fait du bien putain, j'ai un peu plus chaud et quand elle me repousse pour se lever, le froid revient de nouveau me frapper en plein fouet. Je ne sais pas ce qu'elle fout, je vois rien et je reçois une patate dans la tronche.  « aieuh ! fais attention. » mais je mets à rire, je frotte mon nez, puis je sens un vêtement qu'elle me donne dans les mains. Son pull. Non mais ça va pas ou quoi ? Je suis tellement protecteur avec les femmes, je peux mourir pour elles. « non garde-le, il pue le mec, je vais pas porter ça. » ça sent le déo axe à fond les ballons. C'est celui de son copain ? De son plan cul ? Je ne savais même pas qu'elle venait dormir à la winthrop house tiens. Puis soudain, je réalise. « attends, ça veut dire que... si tu as retiré ton pull, tu portes quoi en-dessous ? » je dis ça tout haut pour la mettre légèrement mal à l'aise mais on en rigole finalement. Elle connait bien mon humeur, ma manière de la provoquer. Je me mords la joue et je me rapproche d'elle. Elle = source de chaleur. Moi, je suis congelé. « Est-ce que je peux me recoller à toi ? Juste un câlin, tu me tenais chaud. » mais je te laisse remettre ton pull avant si tu veux, bien que corps contre corps, ça sera plus efficace. Merde, mais c'est quoi cette situation trop bizarre ? Je passe mes bras autour de sa taille et je niche mon nez froid dans le creux de sa nuque. Elle sent bon, vraiment bon. Un peu de douceur, ça réchauffe le cœur.

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Bon. La situation n'est pas si désastreuse. Au final, ça aurait pu être pire. J'aurais pu me retrouver avec mon pire ennemi. Ou alors me retrouver toute seule pendant les vacances de noël, alors que tout les Winthrop ou presque sont rentrés dans leur famille.. J'essaie vraiment de trouver un bon côté à cette situation mais j'ai un peu de mal. Comme toi tu as visiblement du mal à garder tes mains dans tes poches imaginaires. Parce que ouais je l'ai vu ton calbute moulant avant que la lumière ne s'éteigne. Tu te le gèle sûrement encore plus que moi. Alors dans un élan de bonne volonté et de générosité, je te tends mon pull. Enfin celui de Phin. Ce que tu ne manques pas de remarquer. « Oui, il pue le mec parce qu'il est à mon mec justement. Mais tu pourrais accepter de te réchauffer avec au lieu de faire ta tête de mule non ?! » Mais toi au lieu de simplement prendre le pull et me foutre sur ton putain de torse musclé et sexy, hm, tu préfères penser à autre chose. « Quit ! C'est pas le moment de demander ça. Et encore moins d'imaginer ce que je peux avoir en dessous. » t'es pas croyable, t'as pas changé. Toujours aussi porté sur la chose ! Enfin c'était pas pour me déplaire avant.. C'est toi qui m'a rendu nympho comme ça d'ailleurs ! Je ris quand même, parce que ça me fait rire de t'entendre me parler comme si on s'était jamais quitté. J'ai presque envie de répondre mais je veux pas que tu prennes ça comme une ouverture de ma part. Je suis en couple maintenant ! Je suis fidèle. Enfin je sus fidèle que si tu poses pas tes mains sur moi et c'est malheureusement ce que tu fais. Tu me demandes si tu peux me faire un câlin et j'ai même pas répondu que je sens tes qui s'insinuent autour de ma taille. Un autre frisson. Un troisième quand je sens la chaleur de ton souffle contre mon cou. « Je t'ai pas dit oui pour le câlin ! » J'ai pas dis non non plus. J'te laisse même faire. J'me mords la lèvre tout en essayant de contrôler ma respiration qui se saccade légèrement au contact de ta peau. Tu m'a toujours fait cet effet, m'exciter sans presque me toucher.. Mais c'est gênant là. Et à la fois tellement vital si je veux sortir d'ici vivante. Mais c'est bizarre, J'ai l'impression que le temps s'est arrêté et que toi et moi, on s'était vu hier. Je pense quand même à Phin. Comment je vais pouvoir lui raconter tout ça ? Est-ce que je dois le faire ? Parce que techniquement faire un câlin à quelqu'un pour se tenir chaud quand on risque de mourir d'hypothermie, c'est pardonnable hein ! « Sinon tu deviens quoi ? » Oui parce que quitte à rester coincés ici, autant prendre des nouvelles. C'est quand même assez curieux. On est dans le noir, on se voit pas, je suis dans tes bras et je te demande ce que tu deviens. Ma vie est quand même assez étrange faut le dire.

Je laisse parler mon instinct de survie, l'homme à l'état de nature. Mourir de froid ou me frotter à elle pour rester au chaud ? La réponse est vite trouvée. Je refuse de prendre son pull, enfin le pull de son mec, et je souris en coin. Son mec tiens. Un winthrop. Je me demande qui tiens. Est-ce que ça me fait chier ? Un peu, avant non mais là oui, car j'ai bien envie de me coller encore plus à elle. Je suis pas un connard, je respecte les gens en couple, mais pas quand je me gèle les couilles tu vois. Et puis, Hope... c'est Hope quoi. On a vécu un truc fort et son corps, je le connais par coeur, chaque endroit, chaque imperfection, chaque coin sensible. J'ai une bonne mémoire gestuelle. « ton mec mec ? ou ton mec, genre sexuellement parlant ? » je me mets à me foutre de sa gueule un peu. Car si tu veux, je peux devenir ton mec, là tout de suite, je suis sûr que ça restera gravé dans nos souvenirs. Des petites cochoneries dans le cagibis de la Winthrop House. Mémorable. Je me permets de me rapprocher d'elle, je la touche, je la caresse, et je viens respirer son parfum, un peu comme avant en fait. Comme si rien ne s'était arrêté entre nous. Et la miss, elle ne me repousse pas pour autant. « bah alors repousse moi, tu attends quoi ? » je veux pas qu'elle me prenne pour un forceur ou que sais-je, c'est juste un câlin darling. Mouais. Rester statique n'aide pas non plus, faut bouger, que les muscles se mettent en action pour nous réchauffer. Alors je me mets à caresser son dos, puis ses hanches. Et bon dieu comme ça me rappelle des souvenirs. « rien de spécial, je suis toujours le même. » il change pas le bon vieux Quito. Je glisse mon nez contre sa joue et je sens son souffle contre mes lèvres. « tu crois que ton mec serait d'accord de se réchauffer mutuellement pour ne pas te retrouver congelée demain matin ? » je suis cash. Je veux savoir si je dois me préparer à mourir d'une pneumonie ou si on peut se serrer les coudes pour... vivre ? Après bonjour les emmerdes mais eh, c'est ma ba du jour, protéger Hope ouaip.

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« Mon mec mec. » C'est super bizarre de dire ça. En plus j'ai limite l'impression de devoir m'excuser. Alors que pas du tout. J'ai un mec, on est heureux, toi t'es du passé et voilà quoi. Mais j'ai l'impression que tu souris fort dans le noir, tu dois être en train de te foutre de ma gueule en fait. « Ça t'amuses de me poser des questions qui me mettent mal à l'aise hein ? » Ça me fait un peur dire aussi. « Et toi alors ? Toujours seul avec tes dix doigts ? » T'étais assez porté sur le sexe, j'me rends compte que ça a pas trop changé. Surtout quand tes mains glissent le long de mes hanches et que ton souffle réchauffe le creux de mon cou. Dans le silence le plus totale, je me mords la lèvre pour éviter de laisser échapper un soupire. J'ai envie de te crier d'arrêter mais ça sort pas. Et tu me le fais bien savoir en me demandant ce que j'attends pour te dire d'arrêter. « C'est uniquement pour se réchauffer ! » Pour éviter toute tentation je remets le pull de Phin sur moi, tant pis pour toi, tu resteras en marcel. Je sens une partie de ton visage entrer en contact avec ma joue, le souffle de ta respiration vient s'écraser contre mes lèvres et je comprends assez vite que ta bouche est proche de la mienne. Je bouge plus. Je suis paralysée par le froid et par ce que t'es en train de faire. « Ca dépend ce que t'appelle se réchauffer mutuellement. » Et puis d'un coup j'me lève. Je peux pas rester comme ça et prendre le risque de quoi que ce soit. Je tâtonne comme je peux et puis je te tends la main, dans le vide, mais comme je vois pas grand chose, j'imagine que je te tends la main. « C'est pas en restant assis sur le carrelage qu'on va se réchauffer en tout ças ! » allez on va sauter, bouger, marcher. Mais par pitié, me touche pas, parce que je peux pas être tentée.

Ah, donc ça semble sérieux. J'imagine qu'elle l'aime. Est-ce qu'elle m'a aimé comme elle l'aime ? Je ne pense pas. Personne ne tombe amoureux de moi. Et je ferais bien de plus ressentir quoi que ce soit pour une fille car lorsque j'ai ouvert mon coeur à Nora, elle m'a largué. Je me sens piégé, elle me renvoie la question et je fais une grimace qu'elle ne peut pas voir. « toujours seul, à penser à toi, en utilisant mes dix doigts. » que je suis con putain. Elle sait que je blague, donc ouais, t'as tout pigé, ça m'amuse de te mettre mal à l'aise. Mais je peux pas parler de Nora, la blessure est encore trop fraîche et rien que d'y penser maintenant, j'ai un trou qui se creuse un peu plus. Y'a Nova aussi, Nova avec qui je ne sais même pas ce qu'on est. On ne sera jamais rien, vu qu'elle va épouser un prince. Je suis condamné à regarder les femmes de ma vie faire leur vie avec un autre. Personne veut de l'enfant Quito. Et c'est peut-être pas plus mal, ça m'éviterait d'avoir mal à nouveau. « mouais, à d'autres, ça te plait, et ça te brûle la conscience, car si t'avais pas ton mec qui pieute à l'étage, tu serais déjà en train d'hurler mon prénom. » faut ? je me trompe ? pas du tout. Hope s'écarte de mes filets en se levant. C'est vrai que le carrelage est froid. Debout, ça ne change pas tellement grand chose. La miss plaque ses doigts sur mes abdos - sans faire exprès - et je lui attrape la main. « arrête de paniquer, il fait noir ici, personne ne nous entend et nous verra si on se... réchauffe. » je tire sur son bras pour qu'elle se colle contre moi et je l'emprisonne contre une étagère pleine de bouffe. Pas brusquement, avec des gestes doux. « on va juste se réchauffer les mains. » mes lèvres frôlent les siennes sans pour autant l'embrasser. Ses doigts, toujours entre les miens, je les fais glisser le long de mon ventre jusqu'à mon caleçon. Et sans la prévenir, je dépose sa main sur mon paquet, qui se réveille petit à petit, qui est plus chaud que les autres parties de mon corps, et du sien.