passer une semaine ici, voilà une nouvelle qui ne t'enchantait absolument pas. cette chambre était plus que déprimante, mais si les médecins estimaient qu'il était important de te garder sous étroite observation, alors qu'il en soit ainsi. de toute évidence, tu ne pouvais pas partir comme ça. t'étais comme prisonnière de cette chambre blanche et sans vie. sans nouvelles de toni, tu commençais clairement à t'imaginer au pire. après avoir toqué à la porte, une infirmière entra dans ta chambre, te demandant si tu acceptais d'avoir de la visite. surprise d'avoir déjà quelqu'un pour toi à une heure aussi tardive, tu acceptas, te demandant bien de qui il pouvait s'agir. tu te redressas quelque peu, et sentis un énorme sentiment de soulagement lorsque tu vis toni pénétrer dans ta piaule, en fauteuil roulant. l'infirmière vous laissa tout les deux. des larmes de joie coulèrent le long de tes joues. tu t'étais clairement faite à l'idée qu'il n'avait pas réussis à s'en sortir. mais il était là. tout autant amoché que toi, mais il était. en chair et en os. tu haussas quelque peu les épaules lorsque le jeune homme te demandait comment est-ce que tu allais. les lèvres tremblantes, tu lui répondis d'une petite voix. « bof bof pour dire vrai. » tu tendis faiblement ta main pour prendre la sienne, soudainement rassurée par ce tendre et doux contact. « je m'en veux terriblement, j'ai cru que tu ne t'en étais pas sortis, » soufflas-tu, te remontant lentement de tes émotions. tout cela commençait à faire beaucoup. en peu de temps, tu avais vécu le décès de ton père, et voilà que tu te retrouvais enfermée dans un hôpital pour sept jours, après avoir fait un affreux accident de voiture. « les médecins ont dit que j'avais eu de la chance d'en sortir vivante, » grimaças-tu. même toi, tu n'arrivais pas à croire que tu avais survécu à un tel accident. « et toi, comment ça se fait que tu es en fauteuil roulant ? » lui demandas-tu, une lueur d'inquiétude dans la voix. tu espérais fortement qu'il ne finirait pas tétraplégique.
Je me suis fait plein de scénarios improbables dans ma tête pendant ses deux longues heures abominables. Je m'étais mis en tête que je ne reverrai probablement plus Ruby. Ça m'a foutu les larmes aux yeux dans ma chambre angoissante avant de crier comme un putois sur l'infirmière. Ce sont dans les moments comme celui que je suis en train de vivre que je me rends compte à quel point je suis piqué d'elle. À quel point elle est devenue indispensable en très peu de temps. L'infirmière m'avoue que Ruby accepte de me voir. Je ne sais pas encore si l'infirmière lui a donné mon prénom. En tout cas, je pénètre dans la chambre en fauteuil roulant avec un immense sourire dessiné sur mes lèvres malgré la tristesse dans mes yeux. Il y a encore quelques heures, je pensais que j'allais y passer que ma vie allait se terminer de cette manière-là. J'entends ma petite-amie qu'elle allait moyennement bien. Je peux que la comprendre étant donnée ce qu'on vient de subir. Je prends sa main dans la mienne en lui caressant la paume avec mon pouce. « Tu n'as pas à t'en vouloir ... je suis un homme tenace, on ne se débarrasse pas de moi aussi facilement. Tu vas devoir me supporter pendant des années encore. » dis-je en essayant de la rassurer du mieux que je peux. Je n'ai jamais été réellement doué dans ce domaine. « je suis heureux de te voir devant mes yeux ce soir. » soufflais-je en lui embrassant la main avec difficulté. « J'ai plusieurs hématomes dans le dos, il préfère que je ne force pas trop pendant deux jours. Alors, l'infirmière a trouvé que c'était plus judicieux que je te rends visite comme ça. »
toni était là, à tes côtés. en chair et en os. bon, il n'avait pas l'air en très grande forme, et tu espérais qu'il n'avait rien de grave, mais le savoir en vie te rassurait pleinement. pendant des heures et des heures tu avais été dans le doute concernant son état, et tu savais désormais que tout allait bien. ton corps entier se relâcha d'un seul coup, des larmes de joie coulant le long de tes joues. tu avais eu tellement peur. ayant perdu ton père récemment, tu n'aurais pas pu supporter de perdre toni. avec tes récentes expériences, tu te rendais compte à quel point la vie était fragile, capable de chavirer d'un claquement de doigt. prenant tendrement sa main, tu te sentis revivre. tout allait bien au final. vous n'étiez pas dans un bel état, mais vous étiez toujours là. depuis, avec un sourire béat accroché à vos lèvres. « ma pauvre clio n'empêche, qu'elle repose en paix, » grimaças-tu en te rappelant le débris qu'elle était devenu. merde, t'allais devoir t'acheter une nouvelle caisse. lançant un sourire rassuré à toni, tu étais totalement rassurée. « ouais j'avoue que c'était un test pour voir si t'étais à la hauteur pour rester avec moi, » plaisantas-tu amèrement, bien que tu aurais souhaité que cet accident ne soit jamais arrivé. tu lui demandas ce qu'il avait, curieuse de découvrir la raison pour laquelle il était dans un fauteuil roulant ce soir. tu grimaças quelque peu. « bah merde, » soupiras-tu. serrant sa main un petit plus fort, tu murmuras, un léger sourire aux lèvres. « on a produit un miracle en survivant à cet accident, je ne sais pas si tu arrives à t'en rendre compte. »
Maintenant que je vois ma copine sur ce lit d'hôpital, je suis vachement plus rassuré que tout à l'heure. Certes, elle ne semble pas être au meilleur de sa forme ce qui peut être compréhensible avec l'accident qu'on vient de vivre. Mais, le fait de la voir devant moi me fait sourire bêtement. C'est nerveux je pense bien. J'ai toujours la main de la demoiselle dans la mienne, je lui caresse la paume de sa main avec mon pouce en lui embrassant la main de temps en temps. Je commence seulement à réaliser la chance qu'on vient d'avoir. On a survécu à un accident de la route alors, que tout était là pour qu'on ne survive pas. C'est traumatisant en y repensant. « paix à son âme. » Je t'en rachèterais une, on prendra la mienne ou même le taxi. Pour l'instant je pense que je vais limiter mes trajets en voiture. Je ferai tout à pied pendant un laps de temps. « est-ce que j'ai relevé le test ? » J'ai besoin de l'entendre me dire oui. Que j'ai passé ce test avec brio. « c'est seulement le temps de deux jours. » Ensuite, je pourrais me remettre sur mes deux jambes comme convenu avec le médecin. J'ai besoin d'eux pour mes études et ma passion pour le basket. « je le réalise petit à petit ... or, je n'arrive toujours pas à y croire réellement. »
en y repensant, ta clio était totalement défoncée. ton cœur se serra doucement. tu n'étais pas du genre à avoir une valeur sentimentale matérielle, mais cette voiture comptait beaucoup pour toi. offerte par ton père lorsque tu avais été acceptée à harvard, elle était en quelque sorte un véritable souvenir de ton défunt père. un léger sourire se dessina sur tes lèvres lorsque toni déclara qu'elle reposerait en paix. « faudra que je m'en achète une nouvelle, » grimaças-tu. tu étais d'avance désespérée. les voitures, ce n'était absolument pas ton truc, et passer des heures et des heures à trouver ta future bagnole ne t'enchantait absolument pas. « mais bon, j'pense que je vais prendre le bus pendant un bail, » souris-tu amèrement. ouais, parce que même si tu faisais la fille forte, cet événement t'avait quelque peu choquée au point que tu allais mettre du temps avant de reprendre le volant sans aucune crainte. lui caressant tendrement la main, tu plongeas ton regard dans ses yeux, tellement heureuse de l'avoir à nouveau à tes côtés. « t'as relevé le défi avec bravoure, même si tu t'en sors mieux que moi, » grognas-tu en pointant du doigt tout les fils auxquels tu étais accrochée. toni allait donc pendant deux jours devoir utiliser ce fauteuil roulant. au moins, il allait pouvoir se balader, alors que tu allais devoir rester allongée dans ce lit plus que déprimant. « tu viendras me rendre visite une fois par heure avec ce beau fauteuil roulant, parce que je vais crever d'ennui ici, » soufflas-tu en scrutant les lieux d'un air désespéré. tu acquiesças lentement en entendant les dits de ton petit ami. il avait totalement raison. « franchement j'ai vu ma vie défiler, et c'est là que je me suis rendu compte qu'il fallait vivre pleinement, sans regrets et sans limites, » glissas-tu. tu te redressas avec difficulté, et te penchas vers toni pour poser tes lèvres contre les siennes. un baiser qui eu le don d'éradiquer toutes les émotions négatives qui t'ébranlaient depuis l'accident.
Je suis attristé de la perte de la voiture de ma copine, je ne sais pas qui lui avait offert. Cela semblait être un cadeau sentimental à sa manière de m'en parler. J'ai même une boule qui se forme dans ma gorge, je ne sais pas quoi lui dire à part que sa voiture puisse reposer en paix. « je t'aiderai si tu veux bien. » dis-je avec un petit sourire aux lèvres. On peut attendre un peu si tu veux bien avant de choisir la voiture parfaite pour elle. Puisque je suis vacciné par celle-ci jusqu'à un bon moment. « je ferai tout à pied de mon côté. » annonçai-je en poussant un petit rire avant de grimacer en cause de la douleur. Je vais avoir besoin d'un bon moment avant d'avoir à nouveau confiance aux voitures. Je vais devoir prendre sur moi pour surmonter cette crainte, je le sais bien. « le principal pour moi ce que tu sois encore vivante ! » ces mots viennent de mon coeur, je te dis ce que je pense. je suis soulagé de savoir que je pourrais vivre encore un bout de temps avec toi, de partager ta vie. « promis je viendrai te rendre visite, je te ramènerai même une connerie à manger différent grâce à la machine au fond du couloir. » déclarai-je en lui embrassant la main. « c'est une belle philosophie de vie mon cœur. » C'est la première fois que je me permets de la nommer de la sorte, j'ai peur que tu me stoppes de suite, mais j'ai voulu tenter. Je viens à presser mes lèvres contre les tiennes quand tu m'embrasses. Tu me fais oublier tout ce qu'on vient de vivre il y a deux heures, mon cœur se met à battre de toute vitesse.
un doux sourire se dessina sur tes lèvres lorsque toni déclara qu'il t'aiderait pour ta nouvelle voiture. cela te faisait vraiment plaisir de voir qu'il s'impliquait autant pour toi. c'était bien la première personne qui se comportait de la sorte à ton égard depuis un certain temps. « tu m'aideras à la choisir, mais j'veux pas que tu te ruines pour moi toni, » souris-tu, préférant largement qu'il garde son argent pour lui bien que son intention te faisait énormément plaisir. pendant un un long moment, tu allais utiliser le bus, qui était sûrement plus sûr étant donné votre horrible accident. toni te fit sourire à nouveau. « ouais j'avoue que la marche à pied c'est quand même le moyen de transport le plus sécurisé, » rigolas-tu doucement, absorbée par le tendre regard de toni. tu lui déclaras que tu voulais absolument qu'il vienne te rendre visite régulièrement pendant vos quelques jours à l'hôpital. tu ne tiendrais pas à devoir passer une semaine entière toute seule dans cette chambre sans vie. « si tu veux marquer encore plus des mois, trouve-moi des mikados et là je serai conquise, » plaisantas-tu. tu avais entendu dire que la nourriture des hôpitaux n'étaient pas géniales, ce qui te faisait penser que tu n'allais sûrement pas bien manger pendant un certain temps. tes joues rosirent légèrement lorsque toni t'appela mon cœur, preuve d'affection dont tu n'avais absolument pas l'habitude. tu vins alors l'embrasser avec difficulté, les membres totalement endoloris. « j'pense que je vais pas tarder à dormir, j'suis vraiment vidée d'énergie là, » grimaças-tu, te demandant si tu arriverais à passer une bonne nuit avec toutes ses blessures.
Je me sens concerné quand elle me parle de sa voiture. C'est la moindre des choses que je puisse l'aider à choisir sa prochaine. Je veux vraiment m'impliquer dans sa vie, lui montrer que je suis attentionné envers elle. « on partagera si tu préfères. » Comme cela elle aura l'impression d'avoir participé et moi j'aurais mis ma pierre a l'édifice. Je lui avoue même que je ferai tout à pied désormais, c'est une sage décision quand tu entends la phrase de Ruby résonnait dans cette chambre triste à souhait. Ensuite, la discussion dérive sur le fait qu'elle me demande de lui rendre visite le plus régulièrement possible pour éviter qu'elle s'ennuie ici entre ses quatre murs. « j'en prends note, merci de l'info. » soufflais-je avec un sourire sur mes lèvres. Il arrive l'instant tant redouté. Je la surnomme mon cœur, c'est sorti tout seul, naturellement. Il faut dire que j'avais des doutes sur la réaction de ma copine, mais quand je vois ses joues rougirent et qu'elle m'embrasse malgré les difficultés. Toutes tes craintes s'envolent en un instant. Comme d'un claquement de doigt. « je m'en vais, je te laisse te reposer. je reviens demain, essaie de passer une bonne nuit mon cœur. » je prends possession de ses lèvres une dernière fois avant d'appeler une infirmière qu'elle puisse me reconduire dans ma chambre. Je lance un dernier regard en direction de Ruby avant d'entrer de nouveau dans ma chambre. Je m'allonge dessus avec l'aide de l'infirmière. J'ai dû mettre une heure et demie avant de réussir à m'endormir pour le reste de la soirée.