Enjoy every day as if it was your last day
On n'est pas tous conscient de la chance que l'on a d'être naît au bon endroit, au bon moment, dans la bonne famille -enfin je dis ça, pour les personnes de mon rang-. Personnellement, j'ai toujours eu conscience de la chance que j'avais pu avoir d'être née avec deux parents qui m'aimaient, un grand frère -Thomas- toujours prêt à me taquiner, certes, mais aussi à me protéger. Et j'ai rapidement compris également que j'avais eu beaucoup de chance, le 6 mai 1992, d'être née dans une famille avec un compte en banque très fourni. Oui .. L'argent, vous comprendrez très vite que j'aime l'argent, tout ce qui peut avoir de la valeur m'intéresse. Certains me penseront matérialiste ou d'autres utiliseront des mots moins convenables, mais cela ne me dérange pas. J'aime que l'on parle de moi, en bien ou en mal, cela m'importe peu.
Mais de toute manière, toutes les personnes -ou presque- que je fréquentais, fréquente et fréquenterais pensent comme moi. Je suis née dans un monde très... aisé. Avec mon père PDG d'une start-up très prometteuse de la Silicon Valley, une mère avocate fédérale réputée, j'avais tout pour m'inscrire parfaitement dans le monde de la jeunesse dorée de San Francisco. Et sincèrement, je ne me voyais pas vivre avec des personnes d'un niveau de vie ... plus bas. Car oui, j'ai toujours vécu comme une petite princesse et cela n'est pas prêt de changer. Mes parents ont veillé à ce que je ne manque de rien, et ils ont fait attention à ce que je ne côtoie que des gens de rang social homologue.
Mes amies de San Francisco ? Je les connais depuis ma naissance. On a été à la maternelle ensemble, et ainsi de suite jusqu'à la terminale. On a grandi ensemble, on a fait nos premières bêtises ensemble, on a dévalisé les boutiques de plusieurs mégalopoles de la mode ensemble... Bref, on a tout fait ensemble, et ce, depuis toujours. Enfin presque. Pendant une unique année, je me suis faite écartée de force par mes parents de mes amies, du modèle américain, de ma vie habituelle. On m'a envoyée en Suisse.
Life is all about facing the unknown
Vous voulez savoir pourquoi ? Où exactement ? A l'internat "Le Rosey", un des pensionnats internationaux les plus réputés du monde occidental. Mes parents, me voyant glisser dans l'obscurité, abusant peut être un peu trop de fêtes, d'alcool et de tout ce qui va avec, avaient souhaité me donner un coup de bride, me remettre sur le droit chemin. Et quoi de mieux pour cela que de m'envoyer dans un internat reconnu, sévère, où je rencontrerais des élèves studieux, exemplaires, des fils et filles de, des héritiers du monde entiers, qui sauraient à coup sûr me montrer la voie à suivre ? Je m'étais fermement opposée à mon départ. Hors de question de me faire déporter en Europe, dans ce pays qui devait faire un quart de la taille de l'Ohio, et avec trois magasins à tout casser dans les environs du pensionnat. Mais mes parents ne faiblirent pas, et, contre mon gré, je fus envoyée dans les Alpes, pour finir ma scolarité. Deux années qui s'annonçaient infernales.
Et elles le furent. Mais pas dans le sens que mes parents l'avaient imaginé, pas comme je ne l'aurais cru.
En effet, une fois passés les premiers jours dans une chambre partagée, avec uniforme, trois repas collectifs par jours, l'internat commença à paraître de plus en plus...intéressant. Si je ne débarquais que l'année de ma première, beaucoup de mes camarades étaient à l'internat depuis qu'ils avaient douze ans. Ce qui leur avait donc laissé plusieurs années pour apprendre à détourner toute les règles, connaitre le campus de 30 hectares et ses quinze bâtiments sur le bout des doigts. Et il s'avéra que, sous leur jour travailleur, finalement, les étudiants de l'internat étaient, sinon pire, tout autant dépravé que mes amis de San Francisco. Inutile de dire que les expériences faites pendant mon unique année en Suisse furent assez enrichissantes. J'avais en réalité presque pris goût à l'internat, et aux libertés qu'ils offraient, de part de l'éloignement de mes parents, et les encadrements laxistes, tant que notre façade respectable était conservée.
Mais -car il y a toujours un mais- je n'accrochais pas trop au froid des Alpes. L'internat à quelques centaines de mètres d'altitude, très peu pour moi. Et puis, où étaient les magasins à dix minutes de voiture ? Certes, il était facile de prendre l'hélicoptère du père d'une de mes amies pour se rendre à Genève pour faire du shopping, ou encore retrouver l'aéroport pour aller à Paris ou à Londres pour le week-end, mais ce n'était pas pareil. Et puis malgré tout, il fallait respecter des règles, et c'était fatiguant de devoir toujours les transgresser. Bref, lorsque les vacances d'été arrivèrent, j'étais plus que ravie de retourner sur mon continent, pour retrouver ma famille, ma ville, mon soleil, ma plage, mes magasins. Car oui, même si je ne l'avouerais jamais de vive voix, mes parents et mon frère m'avaient quand même un peu manqué. Et j'espérais pouvoir persuader mon père de me laisser revenir habiter à San Francisco, pour que je puisse avoir mon diplôme américain, retrouver mes amies, ma vie d'avant. Et puis j'avais quand même brillé, et mon dossier d'internat restait immaculé. Il ne pouvait pas me le refuser. Et pourtant, ce n'est pas lui qui m'a accordé le droit de rester à San Francisco pour ma terminale, mais ma mère.
C'est fou comme ma mère et moi nous nous sommes très bien comprise lorsqu'il s'agissait de mon retour à San Francisco et c'était avec facilité que j'avais réussi à la persuader de me faire quitter cet internat. Et vous voulez connaître ma solution ? Faire du chantage à sa mère quand vous savez qu'elle n’a aucune autre possibilité si ce n'est que de répondre à vos moindres désirs. En effet, cette dernière a eu la délicatesse de tromper mon père sous mon nez et sans aucune discrétion. D'ailleurs elle continue d'avoir un amant à l'heure actuelle. Toutefois, lorsque j'ai découvert les infidélités de ma mère, je suis passée par plusieurs stades… sentimentaux va-t-on dire, à commencer par la haine bien évidemment. Puis après la haine, j'ai eu du dégoût pour ma mère avant d'enchaîner avec de la rancœur. Mais après cette « colère », j’ai agis intelligemment, comme à mon habitude. Obtenir ce que l’on veut c’est l’essentiel, la façon dont y parvient n’est qu’un détail, alors si je dois faire du chantage à ma mère, je le fais et ce avec beaucoup de plaisir.
I'm felling sexy and free. Like glitter's raining on me.
Et c’est ainsi que j’ai pris le premier avion direction la Californie, quittant mes amis de l’internat tout aussi délurés que moi. San Francisco, ma ville natale, m’avait manqué, son pont du Golden Gate m’avait manqué ainsi que sa Coit Tower et ses cable cars. Oui tout m’avait manqué, mes amis, ma villa et surtout ma place dans la société car oui comme vous devez vous en doutez, je suis très sélectif en ce qui concerne mon entourage et jusqu’à aujourd’hui, je n’ai choisis que de personnes qui pourront arriver à mon niveau un jour… enfin c’est ce que j’espère pour eux. Enfin bref, je m’égare un peu. Lors de mon retour, mes parents m’ont trouvé différente, c’est ce qu’ils attendaient au début que je change, mais pas dans le sens qu’ils voulaient. J’avais changé, de la petite peste pourrie gâté par ses parents, je passais à la bitch riche qui enchaîne les conquêtes comme elles changent de chaussures et ce au grand désespoir de mes parents.
Ah mes conquêtes parlons-en tiens ! J'ai toujours été une fille désirée et désirable. Sous mes airs angéliques, je savais plaire avec une certaine facilité je dois l'avouer et chaque homme que je voulais, je l'avais. Les hommes étaient une sorte de jouet pour moi. J'aimais séduire et passais d'excellentes soirée avec eux. Et soyons honnêtes, ils passaient d'excellentes soirées aussi. C'était pour eux un honneur de m'avoir et je n'allais pas voir n'importe qui. Je dois l'avouer, les coureurs de jupons ou les hommes ayant la carrure d'un rugbyman étaient mes préférés pour me faire passer du bons temps. Cependant, il était indéniable de dire que je préférais le challenge que je trouvais chez les hommes en couple. J'avais un petit penchant pour les défis, séduire les hommes déjà pris était donc ce que je préférais le plus.
Mais ce que pensait mes parents m'était égal, surtout vis à vis de ma vie amoureuse, je m’aimais plus qu’avant, j’avais une plus grande confiance en moi, j’avais plus envie de m’amuser et surtout enfreindre les règles qui m’étaient imposées. Durant ma Terminale, j’avais réalisé un nombre incalculable de folies et je n’étais pas prête à m’arrêter en si bon chemin. Mes années universitaires s’annonçaient tout aussi bien et quoi de mieux que l’une des plus prestigieuse université « Harvard » pour étudier ? Enfin, inutile de dire que c'est aussi le campus réputé très... animé qui m'a attiré. Et puis l'équipe de foot américain de l'université est très réputée, ça sera donc intéressant de voir ce qu'elle vaut sur d'autres... terrains, va-t-on dire.
Les portes d’Harvard s’ouvraient à moi et j'avais hâte de pouvoir m'imposer dans cette université.