(
what's a heart supposed to do, with the hole the size of you ? wish i could undo the pain but my heart can't catch a break, i think about you every single day @Romeo Chamberlain )
retrouver les bras d'un amour perdu, se sentir à nouveau en confiance, aimé et protégé. est-ce que c'était ça les sensations que Romeo parvenait à me faire ressentir à chaque fois qu'il daignait poser les mains sur moi ? une vague de chaleur envahissait mon corps de part en part, un sentiment confortable me disait que tout allait bien et que tout irait bien en sa compagnie. on devait parler certes mais là encore je savais qu'on resterait dans le pacifisme des choses, qu'on allait enfin remballer nos gamineries pour devenir deux adultes sérieux afin de mettre au clair leur relation un peu trop étrange, un peu trop tirée par les cheveux. si je devais désigner présentement Romeo d'une seule et unique phrase je dirais qu'il était l'amour de ma vie. mon Clyde, mon Jack et tant d'autre personnage fictif qui n'allait que de paire avec leur belle demoiselle aux caractères parfois bien trempés. et voilà que sa première confession fut de m'avouer que je lui manquais et non pas que physiquement mais que j'avais laissé un trou béant moi aussi dans sa poitrine. j'avais eu beau tourné et retourné sa phrase dans ma tête, le résultat était le même. on était royalement les deux jeunes les plus cons de Boston. c'était évident qu'on s'aimait et s'était d'autant plus évident qu'on tenait l'un à l'autre mais, est-ce que cet amour était judicieux ? est-ce que Romeo ne méritait pas simplement de profiter de sa vie, de son jeune âge pour s'amuser, conquérir tout les cœurs qui puissent traverser son chemin pour ensuite les piétiner ? est-ce que moi et ma mentalité un peu trop traditionnelle je n'étais juste voué à me poser avec quelqu'un, avoir une relation sérieuse voire même peut-être fonder une famille avant avoir atteint le quart de siècle ? toutes ses questions me trottaient dans le crâne comme le tic-tac assourdissant d'une vieille horloge. un long soupir franchit la barrière de mes lèvres. une caresse, un soupir, front contre front nous étions là à simplement profiter de la présence de l'autre sans oser aller plus loin et je pense que c'était plus judicieux ainsi. "tu me manques aussi Romeo Valentin Song Chamberlain." soufflais-je contre son visage avant d'avouer par la suite. "sincèrement..." parce que même si amoureusement parlant lui et moi ça ne marchait pas, il me manquait par sa présence dans ma vie. il était peut-être l'habitude de couper les ponts avec ses exs mais pas moi, j'avais besoin d'eux d'une manière ou d'une autre et Romeo avait prit une trop grande importance dans le cours de mon histoire que le laisser filer sans même lui courir après était absurde. et on venait à se mettre sur le dos, ne cherchant pas plus à se donner des envies qu'on avait un peu trop l'habitude d'avoir par le passé. néanmoins, je venais tout de même à attraper sa main dans la mienne, comme pour le rassurer, lui dire qu'il pouvait se confier si c'était ce qu'il souhaitait ? qu'il serait pardonné même si l'issue finale ne serait pas celle qu'il attendait ? et j'observais ce plafond d'un blanc nacré des plus lisses, l'air perdu. a sa révélation, je venais à simplement tourner la tête, joue contre le matelas, regard fixé sur lui. "je savais déjà pour Soo-Jin et toi..." dis-je juste avant de laisser mes doigts se serrer autour des siens, comme pour m'accrocher à un rêve qui était en train de se briser ? "j'imagine... peut-être qu'on se méprend depuis le début et qu'au final toi et moi... on s'attire autant qu'on doit se repousser ? ou peut-être que comme l'expansion de l'univers, on s'éloigne petit à petit l'un de l'autre parce que c'est simplement notre destin ?" je tournais légèrement sur le côté avant de forcer le français à pencher la tête sur le côté. "je veux être honnête avec toi. depuis qu'on à, rompu ? je me suis rapproché d'autres personnes, d'un garçon surtout et je m'entend vraiment bien avec lui. mais... même si il doit se passer quelque chose entre nous, il peut-être jamais la totalité de mon cœur pour lui tout seul à cause de toi. parce que... je t'aime et que même si j'essaye tant bien que mal de t'arracher de là, j'y arrive pas. je suis faible. dès que t'es dans les parages j'en perds mes moyens et, ça serait te mentir que de ne pas te dire que j'ai déjà imaginé plus qu'un simple couple avec toi ou que j'aimerai avoir la possibilité de remonter dans le temps et tout changer pour voir comment aurait été ma vie avec toi, si ça en valait le coup ou non." et je laissais mon pouce glisser sur sa joue pensivement. "sois mon Romeo, juste ce weekend, fais moi penser que j'vais regretter ce que je veux te dire." qu'on devrait tout arrêter.