CORA APPLEGATE ► Leighton Meester

Cora est née à New York dans un quartier ordinaire du Bronx. Son père était pompier, sa mère infirmière. Rien de glorieux, mais rien de malfamé non plus. Elle est une erreur, enfin, une heureuse surprise comme sa mère aime lui rappeler. Sa mère n’avait que 19 ans à sa naissance, alors que son père en avait que 21 ans, bien évidemment, Cora n’a jamais vraiment vécu dans le luxe. Quoiqu’elle n’ait jamais vraiment manquée de rien, mais elle n’a jamais été au zoo, ni au musée. Une enfance ennuyante, pour une jeune fille pourtant brillante et pleine de potentielle, mais qui vivait dans une famille qui peinait à joindre les deux bouts. Elle ne manquait certainement pas d’amour, mais l’amour malheureusement ça ne fait pas tout et manger des toasts au beurre de peanuts c’est bien, mais pas tous les jours de la semaine, du moins et de l’année.

Puis, cette enfance ennuyante se transforma en enfance tragique. Le 11 septembre 2001 fut difficile pour bien des gens, comme Cora et sa maman qui ont perdu cette journée leur père et leur mari respectivement. Un homme bien Miro Smith, un homme droit et fier qui est allé aider alors que la première tour s’était écroulée, qui essayait de sortir des gens des débris quand la deuxième s’effondra sur lui aussi. Cora et sa mère se retrouvèrent seules contre vents et marrées. Cora n’avait que 8 ans et devait se débrouiller seule régulièrement alors que sa mère se prenait un deuxième, un troisième chiffre à l’hôpital pour que Cora ait de quoi écrire à l’école et de quoi manger. Ce n’était certes plus ennuyant, mais ça n’avait rien à voir avec cette vie rêvée qu’avait Cora. Cette vie où elle pouvait porter de longues robes et manger tout ce qu’elle voulait sans avoir à se poser de question. Puis, cette infirmière d’un quartier ordinaire se retrouva avec un cancer du sein bien ordinaire… mais qui fut fatal. Du haut de son seize ans et demi, Cora se retrouvait bien seule, sans repère, sans famille proche, tout ce qu’elle avait pour elle c’était ses notes scolaires et sa participation à l’équipe de cheerleader. Elle était sans le sou et se retrouvait placée en foyer d’accueil…

Si Cora avait bien retenu quelque chose de ses parents c’était bien de se débrouiller avec ce qu’elle avait. Pas question de rester enfermé dans ces maisons avec des filles qu’elle ne connaissait pas et des chaperons plus que chiants, merci, mais non merci.  Cora est rapidement devenue une fugueuse régulière de la maison où elle était, sortant le jour pour l’école et ne revenant tout simplement pas. L’école étant importante, ils finissaient toujours par la retrouver à son plus grand dam. La belle brune avait réussi à se faire un job étudiant, puis finalement à ses 18 ans, elle choisit la voix facile pour l’argent : danser dans les clubs et les cabarets érotiques. Elle n’avait aucun nom, une pure inconnue, aucune université ne voudrait d’elle sans argent et sans réputation. Elle avait peut-être d’excellentes notes, mais pas le reste.  Puis, il faut avouer que la danse en sous-vêtement sexy ça paye pas mal bien, très bien même.

De fils en aiguille Cora c’est fait connaitre, de bar mal famé à cabarets propres, elle s’est rapidement taillé une place, pour si on veut le dire ainsi, une certaine éthique de travail. Cora tomba tout de même sous le charme d’une de ses spectatrices, la belle Mila. Une jeune femme aux belles courbes et aux conversations intéressantes. Cora a même rencontré les parents de la jeune femme, tout juste quelques mois après l’avoir rencontré. Des gens riches, très présents en technologie et Cora est encore tombée sous le charme, mais du père de son amante, Richard, quarante ans son aîné. Un homme brillant, qui l’allumait, qui venait la voir danser en cachette, dans le dos de sa fille, après tout il était célibataire, il pouvait bien faire ce qu’il voulait non ? Quelle ne fut pas la stupeur de Mila quand elle finit par découvrir son père avec sa copine, la différence d’âge, la tromperie, le tout fut pour Mila un choc absolu. Un an plus tard, elle devait assister au mariage de Cora et son père. Elle n’y croyait pas un mot à leur amour, qui pourtant, pour Cora était bien réel. Elle se fichait bien de l’image que ça avait, cette fille de 20 ans avec cet homme de 60. La fille paumée qui se trouve un bel homme riche, peu important pour Cora, elle était en amour, elle était bien.

Les portes ont commencé à s’ouvrir et bien que Cora eût été en amour, elle ne se plaignait pas de son nouveau statut d’Applegate. Elle fut finalemment acceptée à Harvard après avoir passer les SATS. Cora méritait clairement sa place avec ses scores de SAT qui ne laissait aucun doute sur ses capacités, son entretien qui avait été plus que bien et son essay sur la place de la femme dans les marchés masculins comme l'informatique avaient de quoi faire un dossier irrefusable. Cora avait clairement un talent particulier pour les affaires, l’argent, les études. En même temps de faire son bachelor elle se retrouvait à se partir une entreprise : une application de dating qui ne permet pas de voir les photos avant d’avoir fait un match basé sur la description. La belle brune eut un succès inestimé avec l’aide de son mari pour bâtir une campagne de lancement. Puis, encore une fois, les gens quittent la vie de Cora comme ils savent si bien le faire, ils perdent la vie. Richard est décédé d’un arrêt cardiaque soudain, laissant la moitié de sa fortune à Cora et l’autre moitié à diviser entre ses 3 enfants. Une explosion familiale à laquelle la nouvelle fortune de Cora survécut alors que Richard avait un testament blindé d’avocat pour assurer sa mise en place. Cora avait 24 ans, 4 ans de mariage derrière elle, orpheline et maintenant veuve. Elle était aussi soudainement aussi riche que Crésus. Mais c’est bien tout ce qu’elle a Cora, de l’argent, elle peut porter les longues robes auxquelles elle rêvait et manger tout ce qu’elle veut, elle a un diplôme et a décidé de continuer ses études en faisant un MBA, mais outre tout ça, elle est la fille dont on parle en mal, un gold digger. Elle est distante et s’attache peu, alors que de ses deux seuls amours un est mort et l’autre en était sa fille. Cora est entourée, les gens sont attirés par sa personnalité de lionne, un charisme enviable et hypnotisant, mais on lui donne aussi beaucoup de préjugés qui fait en sorte qu’on s’approche d’elle, qu’on rit, qu’on boit un verre, mais qu’on se méfit souvent. Peut-être à tort… ou pas.

Au bout du compte, Cora sa vie c’est Harvard, ses études qui lui semblaient impossibles qu’elle peut maintenant faire pour aller au bout de ses rêves d’être une femme forte, de défoncer toutes les limites, peu importe le coût ou le sacrifice.