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Nous rentrons dans une période festive la plupart du temps, mais aussi la période que je déteste le plus dans l'année. La contradiction est bien visible chaque jour sur mon visage. Lorsque j'entends parler de Thanksgiving qui approche, du Black Friday de vendredi, de l'arrivée de Noël dans un peu plus d'un mois, j'ai le sourire aux lèvres, j'essaie de participer aux vives conversations qu'ont mes amis de Design Mode, même si, moi-même, je n'ai pas vraiment de projet pour les fêtes. Mais dès que je pose mon regard dehors, le sourire disparaît. Le soleil se couche bien trop tôt, le froid s'installe lentement mais durement dans la ville. A peine mes cours terminés, je dois traverser tout Harvard pour retourner à ma voiture, dans le froid, dans le noir, et ce n'est même pas pour rentrer chez moi, mais pour aller travailler. Travailler dans un bar qui se vide tout doucement de ses clients. Personne n'a envie de sortir lorsqu'il fait nuit à 18h et lorsqu'il fait 0°C à l'extérieur. Et surtout, avec les fêtes qui arrivent, la plupart des clients ont tendance à laisser moins de pourboire qu'en été. Oui c'est une véritable contradiction qui s'est installé en moi, et qui est davantage présente chaque jour. Je pense moi aussi aux fêtes et à mon manque d'argent pour faire plaisir à mes proches. Je pousse un léger soupire en poussant la porte menant à mon bar, peu de monde est présent, comme je pouvais m'en douter. Je passe très rapidement derrière le comptoir après avoir salué mes collègues et commence à travailler, évitant de regarder l'horloge et le moment irréversible où je pourrais retrouver ma chambre et mon lit pour une bonne nuit de sommeil. Les clients s'enchaînent, un léger pic d'activité vers 19h/20h. Nous sommes lundi et cela reste tout de même tranquille, me permettant de discuter de temps en temps avec les clients accoudés au comptoir.
@Gillian O. Johnson
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