►Le commencement. Aussi loin que je m’en souvienne ma vie n’a jamais été une partie de plaisir. Très loin du stéréotype de la famille parfaite, unit et heureuse, possédant une grande maison, une belle voiture, un grand jardin et, n’oublions pas le chien, haha. Ma famille, si je puis appeler cela une famille, ne remplissait même pas l’un de ses stupides critères. Ô, mais j’y avais crus. A l’âge où l’on n’est trop jeune pour comprendre, pour voir ce qu’il se passe réellement sous vos yeux. On croit bêtement et stupidement dans la naïveté de l’enfance, ce qu’on le veut nous faire croire. Mes parents et cela bien avant ma naissance, avaient une multitude de problèmes d’argent, avaient du mal à joindre les deux bouts et cela, malgré leur petit salaire respectif. Il faut dire qu’avec ma mère serveuse et mon père agent d’entretien, ils ne roulaient pas sur l’or. Mais vous savez, ils s’étaient aimés même passionnément et puis, après une erreur pousser par l’empressement de leur désir qui leur fit perdre tout idée de précaution. Ma mère tomba enceinte de moi. Ils n’étaient alors qu’au lycée. Celle-ci voulu tout d’abord avorter et faire comme-ci je n’avais jamais existé. Elle aurait du cette pauvre femme, cela lui aurait épargné bien des peines. Mais, amoureux l’un de l’autre, mon père fut heureux d’apprendre mon existence et convint ma mère de me garder. Ils quittèrent tout deux le lycée et trouvèrent un travail puis, un petit appartement à louer et économisèrent pour s’acheter une voiture en attendant ma venue. Bref, ils firent tout ce qu’il fallait faire pour être « responsable » et m’offrir un foyer décent, je suppose. Ils m’attendirent et je décidai de vouloir découvrir le monde un peu avant la date où j’aurais du logiquement pointer le bout de mon nez. Moi, déjà empressée de découvrir un monde dont je n’avais eut jusqu’à là que des échos, nichée dans le ventre rassurant de ma mère. Je pris donc de court celle-ci le 14 janvier 1989 (alors qu’elle rentrait de l’épicerie du coin) dans la cage d’escalier de l’immeuble où mon père et elle avaient emménagés il y a peu. Ma mère avait donc été prit de violentes contractions et n’avait pas tardé à perdre les eaux. Elle avait ensuite, finit par accoucher dans la cage d’escalier, avec l’aide de deux de ses voisines qui avaient été alertées par ses cris, pendant que les urgences, qu’une des voisines avait appelés étaient encore sur la route. Ma naissance, ne fut alors que le déclenchement de l’éclatement de leur bonheur et de la destruction de leur couple. J’allais à moi seule, devenir l’artisan de leur malheur. Inévitablement, ils étaient trop jeunes, bien trop jeunes pour m’avoir. Mon père, fut le premier à le réaliser après coup. L’attention que je demandais, son travail, les factures et toutes les responsabilités le dépassaient. Voulant retrouver sa vie de jeune homme insouciant et libre. Lâche, il décida de quitter ma mère m’abandonnant également. Ainsi, je ne connu jamais mon père et ma mère essaya tant bien que mal de m’élever seule. Celle-ci, anéantie, essaya donc se débrouiller seule, demandant à l’une de ses voisines de me garder, tandis qu’elle bossait comme serveuse. Essayant quelque fois de gratter quelques heures supplémentaires. Mais, très vite, sa douleur et son épuisement l’emporta, elle commença à tomber en dépression. Les antidépresseurs devinrent alors ses meilleurs amis, bien qu’elle continua à m’élever et à prendre soin de moi autant qu’elle le pouvait. Mais alors qu’elle avait été tout de même forte jusqu’à là, arrivée à mon adolescence, brisée et vivant dans les souvenirs. Venant également de se faire licencier, elle tomba alors réellement en dépression, ne faisant plus aucuns efforts pour moi. Elle avait abandonnée et passait ses journées à dormir et à se shooter aux antidépresseurs, telle une droguée, augmentant les doses. Impuissante, elle refusait de m’écouter et je ne pu rien faire pour elle à par la regarder se détruire. Au chômage, et n’ayant pas l’intention de rechercher du travail, elle ne payait plus les factures ni le loyer, le proprio nous menaça de nous virer plusieurs fois. Mais je réussis toujours à repousser l’échéance, il fallait à présent que je trouve un job pour ne pas nous retrouver la rue et que nous ayons également de quoi nous nourrir. J’en trouvai donc un comme serveuse, c’était le job le plus facile à dégoter. N’ayant que 16 ans, nos rôles s’échangèrent et je me mis à faire tourner le foyer et à prendre soin d’elle. Comme elle, l'avait fait pendant toutes ces années
►La Révélation A l’époque mes parents avaient emménagés dans un quartier nommé « Brixton ». Au départ très calme, parfait pour un jeune couple attendant un bébé. Mais, avec les années le quartier avait commencé à se dégrader et bientôt eut une très mauvaise réputation et devint un quartier chaud de Londres. Jusqu’à devenir un quartier dangereux et l’un des plus pauvres de la ville : violence, trafic en tout genre, prostitution. Je me mis à le détester, à détester cette situation, cette ambiance et cette foutue précarité. Ce sentiment d’injustice de rébellion naquit alors au creux de mon être. J’étais en colère, en colère contre mon père qui avait abandonné ma mère, en colère contre elle malgré tout. J’en voulais au monde entier. Et cette haine, forgea mon caractère de feu, je devins alors une vraie tête brulée et passait le plus clair de mon temps en dehors de chez moi, me mettant même à sécher les cours, préférant sortir, m’amuser, me droguer, boire, faire la fête. Me sentir vivante en quelque sorte. Faire tout ce que je voulais et ne penser à rien d’autre, pendant quelques heures, ne pas penser à ma mère, à mes responsabilités. Moi, je n’en n’avais pas voulu et elles me les avaient imposées. Je devenais égoïste pendant quelques heures, parce que je ne voulais plus voir ma mère pleurer, ressembler à un déchet humain. Je voulais tout simplement m’évader et m’échapper de tout cela. Oui, c’était du pur égoïsme et je l’assumais, je n’en pouvais plus de tout cela, il fallait que ça cesse, alors à par me foutre en l’air, ce qui entre nous me paraissait littéralement stupide, je ne voyais pas d’autres solutions que fuir. Malgré sa réputation mon quartier était réputé comme le centre de la création musicale. Mes nombreuses sorties nocturnes m’avaient donc amenée avec les années à plusieurs concerts dans mon quartier. Je développai vite un attrait considérable pour la musique et apprit à jouer du piano, de la guitare mais également et principalement du violon (mon instrument préféré et dont je tombai littéralement amoureuse) auprès de gens du quartier qui se réunissaient afin de faire de la musique. Je décidai alors d’entrer au conservatoire, tandis que j’essayai de me remettre à niveau concernant mes cours. Le violon avait le don d’adoucir quelque peu ma colère et de me transporter. Il me devient vite bénéfique pour moi et essentiel dans ma vie. J’économisai ensuite pendant des mois afin de m’en offrir un. Et puis, je le rencontra, lui.
►Jim Jim jouait de la guitare ce jour-là, lorsque j’arrivai au conservatoire. Je ne pus alors m’empêcher de l’admirer jouer, je ne savais s’il était un habitué et que je ne l’avais jamais remarqué. Ou si c’était la première fois qu’il venait, ce qui expliquerait pourquoi je ne l’avais jamais vue ici. Je m’étais ensuite attardée sur son visage, puis sur ses tatouages que je pouvais admirer sur ses mains et sur son bras, avant de continuer à l'observer jouer.Les jours passèrent et je ne pouvais m’empêcher de lui jeter des regards, intriguée mais aussi parce qu’il me plaisait. Jusqu’à ce que nous commencions à faire connaissance. Alors, petit à petit, je tombai littéralement et follement amoureuse de lui et, ce fut également son cas. Nous nous mimes à sortir ensemble. Et pour la première fois de ma vie, je me surpris à être heureuse. Il me rendait heureuse, nous étions lui et moi sur la même longueur d’onde. Nous sortions, faisions la fête ensemble, nous écoutions jouer mutuellement sans nous lasser ou alors débattions sur des courants musical ou des groupes. Il était mon rêve éveillée, mais parfois l’aimer en devenait presque douloureux. Parce que je savais, une chose, je l’aimais à en crever. Et puis, c’est arrivé, lui et moi faisions pourtant toujours attention sur ce point, mais ce que je redoutai tant, arriva. Je ne m’étais doutée de rien jusqu’à ce que comme la plupart des femmes dans ce cas là, le découvre par le biais de leur médecin ou alors en étant pris de cour. Pour moi, ce fut le medecin. Voilà donc quelque temps que je me sentais pas au top de ma forme j'avais donc décidé d'aller voir le médecin. Lorsque celui-ci m'annonça que j'étais enceinte. J'avais tout d'abord paniquée et pensée que le médecin devait faire une erreur. Car, si cela avait été le cas je l'aurais vue, j'aurais reconnu les symptômes et puis Jim et moi avions toujours été prudent. Pourtant, ce fut le cas, la vérité fut comme une gifle : J’étais enceinte et était en plein déni de grossesse. Bien sûr, je désirais immédiatement avorter sans en parler à Jim. J’étais top jeune je ne me sentais pas prête à être mère, je n’avais rien d’une mère et j’avais déjà assez d'ennuis comme cela. Mais, par dessus tout, je redoutais que Jim ne veuille le garder et comme mon père qu’il finisse par m'abandonner, moi, et le bébé. Mais, le medecin m’annonça que je ne pouvais plus avorter, il était trop tard pour. Alors, je pris la décision la plus déchirante de ma vie et la plus horrible, je décida de quitter Jim, ne rien lui dire et de faire adopter ce bébé.
►Le déchirure Rompre avec Jim fut la chose la plus horrible et douloureuse qu'il m'ait été donné de faire dans toute ma vie. J'en pleura pendant des jours et essaya de calmer autant que je pouvais la souffrance qui me transperçait le cœur et me déchirait la poitrine. Prendre la décision d'abandonner mon bébé fut encore pire, lui dire adieu, me brisa littéralement et vins comme m'achever. Je choisis donc rapidement mais consciencieusement une famille pour mon bébé. Je voulais le meilleur pour lui et pas ce que moi j’avais vécu. Je l’avais fait rapidement car plus le temps passait et plus je savais que la séparation serait difficile. Car, j’aimais déjà mon petit boue de chou et quelques fois lorsque je le tenais dans mes bras, la pensée de le garder près de moi m'effleurait l'esprit. Cependant, je me faisais violence pour la chasser aussi vite que celle-ci était arrivée afin de ne pas la laisser s'installer. Non, il ne fallait pas que je sois faible. Je ne pouvais pas le garder, il méritait mieux. J'avais décidé de donner à mon fils, le deuxième prénom de son père : Raphaël. J'adorais ce prénom mais par- dessus tout je voulais qu' il garde une trace de nous. Même si, jamais il ne saurait, que moi et Jim existions et qu'il était né de notre amour. Ce qui était bien mieux pour lui. Mais peut être qu’un jour il voudrait nous retrouver après avoir apprit son adoption. Je l’espérais tellement en mon fort intérieur que cela en devenant douloureux et stupide. N'étant pas passée pour toute une paperasse administrative d’adoption ( ce qui aurait pris des semaines) Chose, qui ne m’arrangeait pas ni la famille. Kristen et Josh, le couple d'Américain qui vivaient depuis quelques année en Angleterre et qui avait adopté mon fils, me firent seulement signer quelques papiers, étant avocate Kristen s’était en quelque sorte occupée de tout je ne sais comment, mais moi ça m’arrangeait. Kristen accepta que je passe voir Raphaël comme bon me semblait, que je fasse en quelque sorte partie de sa vie, à condition de ne jamais lui relever qui j’étais. Cependant, je ne vins jamais, du moins, je ne me présenta jamais à eux, n'ayant pas le courage d'aller prendre mon fils dans les bras et de repartir sans lui. Je me contentais donc de m’arrêter en voiture dans la rue et de l’observer, sans pour autant aller le prendre dans mes bras cela aurait été trop difficile, vraiment trop. Cet acte l’était déjà, en étant comparable à une torture, c'était comme m’enfoncer un tisonnier brulant en plein cœur. Alors, j’enchainais les cigarettes, regardant mon petit garçon s’amuser dans la pelouse tout en chassant de mes joues, chaque larmes qui avait le malheur d'y faire son apparition. J’étais totalement masochiste, plus je venais et plus je souffrais. Les mois passèrent et on m'annonça qu’en vue de mes résultats scolaires excellent et de mon talent pour le violon une bourse m’était accordée afin d’entrer dans une grande université. Malgré mon fils, qui techniquement n'était même plus mon fils, mais celui d'autres personnes. Je ne pouvais laisser cette occasion passer. De plus, j'espérais que cela me ferait aller de l'avant et que j'arriverais enfin à oublier Jim et le fait que j'avais abandonnée mon bébé et, qu'il n'était à présent plus à moi. J’hésita un moment entre Yell ou Harvard, mais ce fut Yale qui l’emporta. Je décolla donc pour L’amérique, me disant que je ne pouvais laisser passer cette chance. Mais plus le temps passait et plus Jim et mon fils me manquait. Le changement de pays et L'université n'arrivèrent pas à dissiper tout cela de mon esprit. J'avais de plus en plus l’impression d’avoir fait la plus grosse erreur de ma vie en abandonnant mon fils et en me séparant de Jim sans rien lui dire pour notre fils. Je me sentais minable et il fallait que ça change. J'étais bien décidée à récupérer mon enfant et Jim également. Il fallait que je le mette au courant et que je sache s'il m'aimait encore et s'il pouvait me pardonner.
►Espoir Il fallait que je retrouve Jim. Je me mis donc à fouiller dans tous mes contacts susceptibles de me renseigner sur lui. Nous avions très peu d’amis en commun et Jim n’étais pas du genre à raconter sa vie à tout le monde mais je tenta quand même. Certaines personnes me répondirent qu’elle n’avait plus de nouvelles, d’autres me raccrochèrent au nez avant de m’insulter me reprochant de lui avoir fait ce que je lui avais fait. Et puis quelque unes m’informèrent qu’il avait obtenu une bourse afin d'entrer dans une Université en Amérique. Cependant, personnes ne réussit à me dire de quelle Université il s’agissait. Alors, déterminée à le retrouver, je me renseigna pendant des jours appelant des bureaux d’informations des universités, inventant des mensonges tout en me faisant passer pour ce que je n’étais pas afin de savoir dans quelle Université Jim étudiait. Je réussi enfin à savoir non sans difficultés qu’il était entrer à Harvard. Sans plus attendre je demanda à être transférée dans la même Université. Après tout je n'avais rien à perdre. Cependant, je voulais, et j’en étais certaine, récupérer mon fils. Je savais que cela n'allait pas être simple. Toutefois, cela ne m'effrayai pas. Je voulais récupérer mon fils quoi qu'il m'en coûte et, je finirais par le faire. J’appela donc au numéro que Kristen m’avait donné pour les joindre, mais je ne réussi à n’avoir personne. Frustrée et paniquée, me trouvant sur un autre continent je tenta plusieurs fois mais sans sucés. J’appela alors une amie à Londres, lui donna l’adresse et lui demanda d’aller vérifier sans poser de question si une famille avec un petit garçon en bas âge y résidait. Elle m’informa que la maison était à vendre. Chamboulée, je me demandais où ces gens avaient amené mon bébé. Mais principalement, comment allais-je faire pour les retrouver ? Les jours passèrent et je pensais de plus à plus à mettre toutes mes économies dans un détective privée. Ce que je fis. Il fit le voyage jusqu’en Angleterre et fit des recherches avant de m’indiquer que Kristen et Josh étaient retourner en Amérique. Et vivaient à présent par un miracle fou, dans le Massachusetts tout près de Cambridge. Je viens donc d'entrer à Harvard, bien décidée à retrouver Jim et à le reconquérir mais aussi à récupérer mon fils.