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It's time to dance !

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Abi & Candy

It's time to dance. ♨




Aujourd'hui, le cours de danse avait été plutôt difficile. Le niveau était bien plus élevé par rapport à celui demandé pendant les cours que Candice avait à New-York. Là, elle avait affaire à des élèves aussi doués qu'elle si ce n'était pas meilleurs. Elle n'était plus la chouchoute du prof ni la première de classe qui montrait aux autres les pas pendant que ceux-ci bavaient sur sa technique. Candice avait vraiment bien transpiré après l'heure et demi qu'elle venait de passer. Et puis, elle avait été perturbée pendant le cours par une autre élève qui s'appelait Abigail. Elle avait l'air gentille et toute mimi avec ses boucles brunes. Pourquoi donc avait-elle perturbé la petite rousse ? Elle lui avait lancé des regards pendant le cours, ne cessant de la regarder dès que Candice avait le dos tourné. Ca ne plaisait pas vraiment à la jeune Eliot mais elle avait fait semblant de ne rien voir et s'était concentrée sur les pas de danses demandés. Elle préférait de loin faire l'autruche plutôt que de demander le pourquoi du comment à Abi. Ca non ! Elle n'oserait jamais et puis déjà qu'elle avait du mal avec les garçons alors si on y ajoutait les filles, elle péterait sans doute un câble ! *Non tu as du mal voir , tu te fais des films, arrête la psychose ma petite ! Comme si une fille s'intéresserait à toi hein ? Arrête de fumer du chocolat candy*.

La jeune femme se dépêcha de ranger ses affaires et de filer aux vestiaires avant que toutes les autres aient fini leur douche. Elle ne voulait pas avoir à se changer devant tout le monde et surtout pas Abi *on n'est jamais trop prudent !*. Elle se changea à la vitesse de l'éclair en mode wonderwoman. Elle n'avait jamais enfilé aussi vite son jean. Elle fourra tout dans son sac sans prendre le temps de plier correctement sa tenue de danse. Candice était sur le point de mettre son haut mais elle remarqua dans la glace que son maquillage avait coulé. En bonne perfectionniste qui se respecte, elle corrigea ça avec un peu d'eau et trois coups de mascara. Le problème étant qu'elle se trouvait toujours en soutien-gorge. Elle rangea sa trousse de maquillage dans son sac. Pas du tout affolée par le temps qui passait, elle brossa sa chevelure rousse avant de les attacher en queue de cheval haute. C'est au moment même où elle serrait l'élastique qu'elle entendit des pas en direction des vestiaires. Affolée et paniquée, elle attrapa son haut et le mis en deux temps trois mouvements afin de ne pas se retrouver à moitié nue devant une camarade même si c'était une fille. Candice était ultra pudique, ce qui posait un problème avant et après les cours de danse.

Malheureusement pour elle, elle aperçut la fille aux boucles brunes de son cours de danse classique entrer dans les vestiaires, toute confuse elle fit mine de regarder dans son sac.


© Méphi.







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Abigail & candice

Je n’arrivais pas à suivre le cours de danse. Je ne cessai de me tromper dans les pas à exécuter, perdue dans mes pensées. J’effleurai mes lèvres du bout des doigts, là où celles de Gwen s’étaient posées quelques jours auparavant. Mon cœur se mit à battre un peu plus vite qu’à l’habitude. C’était une sensation bizarre mais pas nouvelle. Je l’avais déjà ressentit auparavant, dans mon ancienne vie. Je regardai autour de moi, priant pour que personne ne remarque mon manque d’agilité et de grâce d’aujourd’hui. Je n’étais pas dans mon assiette. Je n’étais pas moi-même… Je n’étais pas celle que je voulais être. Je n’arrivais plus à faire la différence entre bien et mal. J’étais complètement perdue. Je continuais d’observer les autres filles autour de moi, inquiète du jugement qu’elles pourraient porter sur moi si elles venaient à apprendre ma différence, mon attirance pour les femmes… Mes yeux s’arrêtèrent sur une jolie rousse. Petite et svelte. Son visage était fin et parfaitement dessiné. Elle se retourna vers moi et mon cœur s’arrêta de battre l’espace d’un instant. Comment se faire surprendre en dix leçons par Abigail. Je me retournais vivement vers le professeur pour écouter ce moment de gêne intense. A ce moment précis, le fait d’être une souris pour me cacher dans un trou ne m’aurait pas dérangé. Je me sentais honteuse. Mal dans ma peau. Incomprise. Le peu de confiance que j’avais en moi venait de s’évanouir dans le néant. Je n’avais qu’une hâte : que le cours se termine pour que je puisse rentrer et m’écrouler sur mon lit. J’étais fatiguée. Exténuée. Je regardais le sol avec impatience. Le professeur frappa dans ses mains et nous remerciant de l’attention qu’on avait portée à son cours. Je soupirais de soulagement et me dirigeais vers ma bouteille d’eau vide pour la ramasser. Je jetais un regard autour de moi : l’inconnue au visage et au corps parfait n’était plus là. Elle avait été rapide. Voir même trop. C’en était même louche.

Je sortis de la salle de danse pour me diriger vers les vestiaires. Je rentrais dans la pièce et me retrouva nez à nez avec celle que j’avais remarqué quelques minutes plus tôt. Nous étions seules, à l’abri des regards. Des pensées quelque peu malsaines me traversèrent l’esprit mais je préférais ne pas en tenir compte. Mes joues rougirent et je détournais le regard, me dirigeant vers mon sac, posé sur un banc. Je ne savais pas quoi dire et je n’osais pas engager la conversation. Le silence était la meilleure solution à cette situation un peu gênante. Je retirais mon tee-shirt et mon jogging de danse et je me retournais pour enfiler mon jean quand mon regard croisa l’étiquette du tee-shirt de la jolie rousse. Mon cœur se serra instantanément et mes joues rougirent un peu plus. « Je… euh… - Je ne connaissais pas son prénom ce qui n’arrangeait en rien ma gêne. – Pardonne moi de te dérange mais ton tee-shirt est à l’envers, je crois. » Des images me traversèrent l’esprit à nouveau et je laissais échapper un soupir imperceptible. Je fixais le dos de la jeune fille, toujours en sous-vêtements, attendant qu’elle se manifeste.
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Abi & Candy

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Candy ne voulait surtout pas croiser le regard de la brunette. Elle ne savait pas trop pourquoi d'ailleurs, c'était un peu stupide puisqu'elle n'était pas attirée par les femmes. En même temps, elle ne pouvait pas savoir, la belle n'était jamais sorti avec personne ce qui incluait les hommes mais également les femmes. Elle ne s'était jamais posée la question car elle n'avait tout simplement pas envisagé le fait qu'elle puisse également aimer les femmes ou n'aimer qu'elles d'ailleurs. Elle secoua la tête préférant ne pas penser à de telles choses qui l'embrouilleraient plus qu'autre chose ! A force de trop réfléchir sur la question de son orientation sexuelle, Candice n'entendit pas tout de suite les pas en direction des vestiaires. Elle eut tout juste le temps d'enfiler son haut *ouf juste à temps, sauvée !*, enfin c'est ce qu'elle pensait car dans sa précipitation, elle avait mis son tee shirt à l'envers ...

A peine avait-elle aperçut la fille de son cours de danse, que déjà Candy se hâte de ranger ses affaires et de faire semblant d'être occupée. La belle brune ne lui adressa pas la parole ce qui convenait parfaitement à la jeune femme. Il régnait un silence mortel dans les vestiaires et il semblait y avoir comme un malaise entre les deux jeunes femmes. Candice eut le malheur de tourner la tête une seule fois et elle aperçut sa camarade en sous vêtements, ce qui la gêna profondément au point de la faire rougir comme une tomate bien mûre. Elle reprit son maquillage, essayant de ne pas regarder derrière elle ayant trop peur de croiser une nouvelle fois le regard de la brunette. Mais elle fut coupée par sa coéquipière de danse « Je… euh Pardonne moi de te dérange mais ton tee-shirt est à l’envers, je crois. ». Candice crut d'abord à une ruse de la jeune femme pour la déconcentrer et lui parler. Elle ne releva pas la remarque au début puis se décida ,au bout de quelques secondes, à quand même vérifier. Et là, ce fut le drame ! *elle avait raison, flûte !!*. Confuse, elle s'excusa et remercia la jeune femme « Oh effectivement, je suis blonde ma parole, merci beaucoup euh ... ? Tu t'appelles ? ». Candice ne savait pas trop où se mettre et préféra attendre que la miss est le dos tourné pour se changer « Tu peux euh te tourner s'il te plait .. ? ». Candy espérait qu'elle voudrait bien le faire surtout que la nudité ou autre n'avait pas l'air de la déranger car elle lui parlait en soutien-gorge ce qui obligeait la petite rousse à regarder ailleurs.

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Abigail & candice

J’étais honteuse, gênée. Le silence qui avait suivit ma remarque était plus que pesant. A nouveau, je ne savais plus où me mettre. Je continuais de fixer l’étiquette de son tee-shirt, perdue dans mes pensées. Je me sentais mal à l’aise. La jolie rousse vérifia si mes dires étaient vrais. Je n’avais pas l’habitude de mentir. Elle devait se méprendre sur mes attentions. « Oh effectivement, je suis blonde ma parole, merci beaucoup euh ... ? Tu t'appelles ? » J’esquissai un sourire, heureuse de ne plus être la seule à parler. Elle avait une jolie voix : douce et agréable à l’oreille. Alors que j’allais lui répondre, elle parla à nouveau. « Tu peux euh te tourner s'il te plait .. ? » Je sentais dans sa voix une confusion dont je ne connaissais pas la cause. Était-ce moi ? Se méprenait-elle sur le regard que je lui avais adressé lors du cours de danse ? C’était le fruit du hasard, voilà tout. Je me retournai pour admirer le mur afin qu’elle puisse se changer sans avoir peur que je la viole. Des frissons parcoururent ma peau et je fermai les yeux pour éviter d’imaginer quelque chose de malsain, quelque chose contraire à mes croyances. Je me saisis de mon tee-shirt pour l’enfiler ne faisant pas attention à mon iPhone posé dessus. Celui-ci s’envola tel un oiseau et s’écrasa sur le sol, derrière moi, tel un Boeing 780. Paniquée, je me retournai pour ramasser l’objet et je me retrouvai nez à nez avec la jolie rousse, en soutien-gorge.

J’étais rouge comme une tomate, mon cœur venait de s’arrêter de battre tandis que j’étais figée devant la jeune fille, mon iPhone dans les mains. Elle tenait son tee-shirt qu’elle tentait, quelques secondes auparavant, de remettre à l’endroit. Je déglutis. Mon cœur martelait ma poitrine. Je ne savais pas où poser mon regard. Je n’avais pas grand choix : affronter son regard, sourire puis m’enfuir en courant sans prendre le temps de m’habiller ou me retourner, m’habiller et m’enfuir en courant. Je ne savais pas quoi choisir. Elle semblait aussi gênée que moi ce qui augmenta le niveau de honte. Ma maladresse m’avait rattrapée. L’envie soudaine de me frapper me traversa l’esprit mais je risquais de passer pour une folle. Si ce n’était pas déjà le cas. A la place, je me mis à bafouer des excuses. « Je suis vraiment désolée… - Je soupirai, regardant mes pieds. Doucement, je relevais la tête pour lui faire face, mon regard s’arrêta quelques instants sur sa poitrine avant de croiser son magnifique visage. – Je suis maladroite. C’est un de mes nombreux… » J’arrêtais de parler, n’osant plus rien dire. Je m’étais rapprochée d’elle. Beaucoup trop rapprochée d’elle, nos corps n’étant plus qu’à quelques centimètres. La situation devenant vraiment gênante et étrange. Ce n’était pas correct. Ce n’était pas bien. Tout était de la faute à Gwen et à son baiser, son stupide baiser. Elle m’avait retourné la tête, elle avait dérangé mes pensées d’habitude si bien organisées. J’étais hétérosexuelle. Pas lesbienne.
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Candice fut soulagée quand la brunette ,qui ne lui avait pas dévoilé son prénom, se retourna face au mur. Elle pourrait enfin changer le sens de son haut sans craindre d'être, d'être quoi au juste ? Regardée ? Observée ? Matée par une fille ? Candice ne savait pas vraiment pourquoi elle avait insisté pour qu'elle se retourne surtout que sa camarade l'aurait sûrement fait de toute façon pour se changer. La rousse commençait à se demander pourquoi elle réagissait comme ça ? Certes elle était pudique mais ça s'était pour les douches communes mais elle avait toujours réussit à se changer dans les vestiaires en compagnie d'autres filles, ça ne l'avait jamais plus dérangée que cela. Elle le faisait en vitesse mais le faisait quand même. Elle était perturbée par cette fille, elle n'aimait pas son regard sur elle et n'aurait pas su dire pourquoi. Elle ne l'aimait pas point. Candice arrêta de rêvasser pour enfin s'habiller correctement. Elle retira son haut et commença à le retourner afin de se le mettre à l'endroit cette fois ci. Candice vit à ses pieds un téléphone qui avait atterri subitement et qui semblait venir des affaires de la brune. Celle-ci se précipita vers son Ipod et se retrouva nez à nez avec Candice, toutes les deux encore en soutien-gorge. La rousse était rouge de chez rouge et ne pouvait pas bouger du tout. Elle était comme une statue, figée, paralysée par le malaise et la tension qui régnait dans les vestiaires. Candice avala sa salive tout en regardant le mur d'en face. Elle ne savait pas quoi faire se retourner et tourner le dos à sa camarade mais cela ne serait pas poli du tout ou bien prendre son tee shirt et le mettre sur sa poitrine comme pour faire bouclier. Après plusieurs minutes de silence intense, la brunette se mit à parler « Je suis vraiment désolée…Je suis maladroite. C’est un de mes nombreux… ». Elles se trouvaient désormais qu'à quelques centimètres l'une de l'autre, se regardant dans les yeux mais Candice était extrêmement mal à l'aise, ne sachant pas quoi faire du tout mais alors vraiment pas. La rousse se rapprocha un peu plus puis se baissa, ramassa le portable de la brune et le lui tendit "T'inquiète pas moi aussi je suis maladroite ! La preuve avec mon haut ! J'espère qu'il n'est pas trop cassé !". Elle lui fit un sourire essayant de contenir son malaise.

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Abigail & candice

J’étais hétérosexuelle. Pas lesbienne. Je n’étais pas de celles qui préféraient les filles aux garçons. C’était un pêché. Alors pourquoi est-ce que mon cœur battait de manière irrégulière face à une jolie fille comme elle ? Lorsqu’elle se rapprocha un peu plus de moi pour se baisser et ramasser mon portable, je sentis mon cœur s’arrêter de battre l’espace de quelques instants. Mes joues rougirent d’avantage, des frissons parcoururent mon corps tout entier. L’image de ses lèvres contre les miennes ma traversa l’esprit. Je ne pensais plus à Dieu, je n’arrivais plus à faire la différence entre bien et mal. C’est comme si tout allait de travers et que j’étais incapable de contrôler la situation. Je n’aimais pas perdre le contrôle de moi-même. Et pourtant, face à elle comme face à Gwen, j’étais incapable de résister à la tentation. Le meilleur moyen de résister à la tentation n’est-il pas d’y céder ? Non. C’était inconcevable. C’était prohibé. Je n’avais pas le droit de faire une telle chose. Gwen était une erreur, voilà tout. J’avais eu un moment d’égarement. Sous l’effet de l’alcool, j’avais cédé à ses caprices, à ses caresses, à son baiser. Je n’aurais pas du. Je le regrettais et pourtant, lorsque j’y pensais, mon cœur s’accélérait subitement. Comme en présence de la jolie rousse. Plusieurs choix s’offraient à moi. L’un deux me faisait particulièrement envie mais il n’était pas raisonnable. L’autre l’était mais je ne voulais pas. J’étais incapable de me concentrer, incapable de réfléchir sur l’attitude à adopter. Elle me troublait et je n’en connaissais pas la raison. C’est comme si tout mon corps entier n’obéissait plus qu’à mon cœur, comme si mon cerveau avait renoncé, abandonnant la bataille et peut-être même la guerre. Toutes mes convictions s’étaient envolées et j’étais impuissante face à tout cela, impuissante…

Elle me tendit mon portable. Je n’osais pas la prendre, de peur d’entrer en contact avec sa peau qui semblait si douce. Pourtant, je n’avais pas le choix. « T'inquiète pas moi aussi je suis maladroite ! La preuve avec mon haut ! J'espère qu'il n'est pas trop cassé ! » Un sourire éclaira son visage ainsi que la situation. Il était magnifique. Tout comme elle d’ailleurs. Elle me faisait de l’effet. Autant que Gwen. Je me sentais mal vis-à-vis de cette situation, je ne savais pas comment gérer les choses. J’étais entrain de me rendre compte que je n’étais pas celle que je prétendais être. Je ne voulais plus revivre la même chose. Je voulais être moi-même et plaire aux autres en même temps. Malheureusement, je ne pouvais pas avoir les deux. J’aurais voulu demander des conseils à cette inconnue mais j’étais incapable d’articuler quoi que ce soit. Je n’avais toujours pas repris mon portable. Je n’osais pas le faire. Pourtant il le fallait. Je pris mon portable dans sa main, priant pour ne pas la toucher, pour ne pas avoir de contact quelconque avec elle. Mes doigts frôlèrent sa paume. Je relevais la tête vers elle et nos regards se croisèrent à nouveau. Mon cœur se mit à battre un peu plus. On ne se quittait pas des yeux comme si on attendait que l’une de nous deux fasse le premier pas. La situation prenait une tournure vraiment très étrange et impossible d’en deviner l’issue. J’étais encore en sous-vêtement et elle en soutien gorge. Nos corps se touchaient presque, je sentais presque son ventre contre le mien. Nos visages se rapprochèrent. C’était une attirance mutuelle mais impossible de deviner sa provenance. Nos corps se touchaient désormais et nos lèvres n’étaient qu’à quelques millimètres. Elles se touchèrent et mon cœur s’arrêta de battre. J’avais du mal à croire ce qui était entrain de se passer. Mes pensées se bousculaient et impossible de les organiser… C’était comme si à nouveau, je n’étais plus moi-même. L’ancienne Abi refaisait doucement surface avec le temps. Je n’aimais pas ça. Mes parents n’aimeraient pas ça non plus si ils venaient à l’apprendre par je ne sais qui. Je me sentais mal. J’avais envie de vomir. De mourir. Je ne voulais pas, je ne voulais plus être comme ça et pourtant, aucune de nous deux ne stoppait le baiser. Je n’en avais pas le courage.

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Abi & Candy

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Candice restait là en train de bêtement sourire à une inconnue tout en lui tendant son téléphone. La brunette ne l'avait pas encore récupéré et elle se demandait ce qui la retenait tant. Au fond d'elle, elle avait bien une idée mais c'était impossible, impensable. Non, cette fille ne pouvait pas craquer sur elle, la pauvre fille sans aucune relation amoureuse, c'était inimaginable ! Candice n'avait jamais pensé à l'éventualité d'être lesbienne ou bisexuelle. Tout simplement parce que sa vie sentimentale était passée aux troisième plan depuis toujours. Ça avait été sa danse, ses cours en premier. Enfin elle se décida à récupérer son téléphone portable. Leurs mains se touchèrent, s'effleurèrent. Un étrange frisson parcourut le corps encore humide de Candice. Une sensation qui ne lui plaisait guère. Elle se sentait à la fois mal à l'aise et paralysée, elle aurait voulu courir à toute vitesse et sortir au plus vite des vestiaires mais elle n'y arrivait pas. Son regard croisa celui de sa camarade et leur corps s'étaient rapprochés jusqu'à se toucher. Naturellement leur lèvre firent de même et sans s'en apercevoir, Candice était en train d'embrasser une fille. Qui plus est, c'était son tout premier baiser, cela signifiait-il qu'elle était lesbienne ? Elle n'en savait rien mais pour le moment ça lui plaisait beaucoup et cela lui faisait peur, très peur. Elle n'aimait pas ça du tout mais ne pouvait rien contrôler. Sans vraiment savoir pourquoi, la rousse passa une main sur le visage de celle qu'elle embrassait. Elle avait arrêté de réfléchir, de se poser des questions. Puis sa raison reprit le dessus et elle stoppa net "Je euh c'était sympa mais je ne pense pas que ça soit pour moi vraiment désolé !". Elle remit son tee-shirt rapidement, fit un sourire à sa camarade dont elle ignorait encore le nom puis elle rangea ses affaires. Elle lui fit un bisous sur la joue et commença à sortir.

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HS : désolé de la taille c'est naze :/
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Abigail & candice

C’était naturel : notre rapprochement, le baiser. Nous n’avions rien précipité. Nous n’avions rien demandé. C’était de l’attirance, rien de plus. C’était agréable, ce n’était pas nouveau pour moi et pourtant, j’avais l’impression de découvrir quelque chose. Elle passa une main sur mon visage ce qui me fit frissonner. Je n’étais pas habituée à la douceur et encore moins à la tendresse. C’était sans doute la chose qui me manquait le plus avec les femmes. Mais c’était trop tard désormais. J’avais fait un choix. Sans doute le choix le plus idiot et le plus difficile de ma stupide existence. Je n’aurais jamais dû changer pour faire plaisir à mes parents et à mes camarades, à ceux qui prétendaient être mes amis. Et je n’aurais pas du changer pour elle, à cause d’elle, de celle qui m’avait brisé mon si petit et fragile cœur. Je me sentais idiote. J’étais entrain d’embrasser une fille que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam. Je n’avais fait que la croiser, lui sourire pour paraître bien dans ma peau, pour cacher mon mal-être et en quelques secondes, tout était devenu ambigu. Je n’étais plus moi-même ou plutôt, je n’étais plus la fille que je prétendais être. Cette hétéro aux principes, cette hétéro aux amis homophobes et à la fâcheuse tendance à coucher avec tout ce qui a un pénis. Plus le baiser et plus je prenais conscience que les hommes n’étaient pas fait pour moi, que ce que je voulais, c’était une relation passionnée et tendre avec une femme totalement différente de moi, une fille qui me complèterait et qui m’aimerait vraiment, qui ne me briserait pas le cœur comme elle. Une fille bien, une fille avec des défauts et des qualités, avec un cœur. C’était stupide de penser à ça alors que j’embrassais une autre fille.

« Je euh c'était sympa mais je ne pense pas que ça soit pour moi vraiment désolé ! » dit-elle mettant fin au baiser.

Mon cœur se serra. Elle avait raison, c’était stupide. Subitement, toutes mes craintes, toutes mes peurs, mon mal-être et ses compagnes revinrent comme si de rien n’était. Je sentis les larmes monter mais je préférais me retenir. Elle remit son tee-shirt, déposa un rapide baiser sur ma joue et commença à s’en aller. Elle aussi, elle se mentait. Je n’avais pas envie d’écouter ma raison, j’avais envie d’être moi-même, au moins une fois dans ma stupide vie, dans ma vie de merde. Ouais, j’avais envie de montrer au monde entier, au moins une fois, que je n’étais pas la putain de garce que je prétendais être, que tout ça, que mon comportement était beaucoup plus profond que tout ce qu’ils pouvaient imaginer, que derrière mon masque, il se cachait autre chose, quelque chose qui pouvait effrayer n’importe qui. Je me retournais vers la jeune fille, un sourire aux lèvres. Je ne savais pas qui j’étais à ce moment précis. Est-ce que j’étais Abigail, l’adolescente de quinze ans avec des rêves plein la tête ou Abigail, la garce et la trainée de dix-huit ans ?

« Comment tu t’appelles ? » Dis-je en m’avançant vers elle, lui saisissant doucement le bras dans l’espoir de recevoir une réponse.


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Candice ne réalisait pas trop ce qui venait de se passer. Elle était perdue et avait préféré se dépêcher de s"habiller pour sortir au plus vite de ces vestiaires où la température avait sensiblement grimpé. Elle n'avait jamais aimé les filles plus que ça, n'y avait jamais fait attention. En même temps, elle n'avait pas fait attention aux mecs non plus. Elle ne savait plus quoi penser. Certes le baiser avait été cool, sympa mais non, au fond d'elle, elle savait qu'elle n'était pas amoureuse ou quoi. Elle ne pouvait ignorer que sa camarade était une très jolie fille même la personne la plus homophobe du monde ne pourrai le nier mais l'étincelle qu'apparemment on ressent n'était pas présente pour Candice. Subitement, elle s'en voulait d'avoir donné de faux espoirs à son amie. Elle ne voulait pas lui briser le cœur. Candy n'aimait pas la situation, surtout vis à vis de la brune qui elle semblait beaucoup aimer les filles. La rousse ne voulait pas la décevoir, elle ne voulait surtout pas lui faire croire qu'elle l'avait utilisée simplement pour connaître son orientation sexuelle. Ce n'était pas du tout ça. En réalité, sur l'instant, cela avait semblé naturel pour elle. Cela n'avait pas été désagréable loin de là mais sans plus. Une fois prête, elle commença à sortir mais la brune lui prit délicatement le bras Comment tu t’appelles ?. Elle se retourna vers elle avec un grand et chaleureux sourire Ah oui, je m'appelle Candice mais tout le monde m'appelle Candy comme les bonbons. Et toi ?. Elle s'était tournée ver sa camarade attendant sa réponse. Et euh tu sais, j'espère que je ne te vais pas trop te faire de peine mais pour ce qui s'est passé, c'était bien mais je me suis rendue compte que les filles ce n'était pas pour moi .. Je suis désolé vraiment, tu as l'air d'être quelqu'un de très gentille en plus; Candice n'était pas habituée à rembarrer les gens si on pouvait dire ça commme ça. Elle se sentait mal de dire tout cela à la brunette. Vraiment très mal.

© Méphi.


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