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{ thunderclouds }
crédit/ tumblr ✰ w/@"pluton"
Si je récapitule, d’un, ça ne vaut pas grand chose de penser à moi et de deux, t’es blasé d’être encore avec moi ? J’ai bien fait de m’arracher les poumons pour te rejoindre. Ma soirée est grandiose. Et ouais, t’es avec moi depuis la fête des morts, j’sais pas comment je dois le prendre étant donné le fiasco que c’était. C’est par dépit ? Est-ce que tu préférerais t’en aller ? J’pense que je dois juste me dire que Pluton, il n’est pas toujours habile avec les mots. Il les utilise mal alors qu’il veut en faire son métier, c’est fou. Y a clairement du progrès à faire sur ce point. Mais, je ne désespère pas. Au contraire. Je t’aime pour ta maladresse et je pourrais encore faire ce témoignage maintes et maintes fois. « Sans hésiter. T’es une de mes plus belles histoires, que tu le veuilles ou non. C'est peut-être la seule que je retiendrais avant de mourir d’ailleurs.. » Qui sait ? Tout est une question de volonté, de complicité, de courage et de beaucoup d’amour. Ça se cultive tout ça, comme un joli petit potager. Il faut s’adapter aux saisons, aux bouleversements, aux difficultés qui barreront ou freineront notre route, mais c’est possible. Dans tous les cas, j’ai vraisemblablement pu récupérer ton sourire et c’est tout ce qui m’importe. Seul hic, tu ajoutes une dernière question, une question à laquelle je ne peux me dérober. Je mens jamais, je ne contourne pas la vérité, c’est impossible pour moi. Par conséquent, je donne l’ultime prénom pour refermer cette conversation tumultueuse et .. Tu te casses. Tu décolles plus vite qu’un Boeing. J’bafouille sur ma chaise pour essayer de te faire rester, mais t’es déjà loin. Récupérant alors mon téléphone, je le glisse dans mon sac à main et je te poursuis jusqu’à l’extérieur. Arrivant à ta hauteur, je fixe l’avenue devant nous, puis je reporte mon attention sur ton profil. C’est quoi ce poison coincé entre tes lèvres-là ? C’est de ma faute. « Tu voulais dire ‘on rentre séparément ? » Tu veux plus voir ma tronche ? Je dois me préparer à une nuit à la Mather ? Ou une nuit dans notre lit alors que tu seras dans le tien à la Dunster ? Parce que je peux tout simplement pas accepter moi. J’ai fantasmé sur ton retour dès que tu m’as quitté pour la Suisse. C’était pas censé se passer comme ça. Pas du tout. Me plaçant alors face à toi, je retire ta cigarette de ta bouche et je l’apporte près de mon poignet dénudé. La chaleur qui s’en dégage brûle déjà ma peau. Je vais charger. Cendrier de chair, je cogne la clope sur mon épiderme, cherchant à me faire souffrir pour mes fautes, pour la souffrance que j’occasionne chez toi. Deux larmes tombent parallèlement le long de mes joues. Mon coeur s’active. La cigarette flambe toujours cette connasse, j’y suis pas allée assez fort, mais ma semelle finit par l’éteindre. Crève. « Tu étais là, tu me parlais, sans arrêt. Tu me parasitais. Tu m’as hanté quoique je fasse, avec n’importe lequel d’entre eux. Je.. Je veux qu’on rentre chez nous. Je veux qu’on rentre chez Pluton et Louison.. »
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