(norelm) aftertaste

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{ One more kiss is all it takes
I'll leave you with the memory and the aftertaste }
crédit/ tumblr ✰ w/@wilhelm von rosenwald

Évidemment qu'il allait se réjouir de son nouveau statut de célibataire, elle n'avait aucun doute là-dessus. Surtout en vue de leur dernière tête-à-tête. Et c'est d'ailleurs la principale raison qui l'avait poussée à ne pas lui annoncer d'office. Outre le fait qu'elle avait besoin de temps et de pseudo réconfort auprès d'Agathe et Briséis, elle savait qu'annoncer la nouvelle à Wilhelm allait engendrer un nouveau départ dont elle ignorait si elle était prête. Elle ne savait pas de quel départ il s'agissait exactement, d'où son ignorance, mais savait que c'était le début de quelque chose, l’élément déclencheur de l'intrigue, la suite inévitable de leur baiser. Baiser dont elle avait également besoin de temps pour digérer, réaliser. Sauf que le temps s'écoule et elle ne pouvait pas jouer cette carte bien longtemps; prête ou pas prête, elle devait l'affronter. Elle n'allait pas facilement se faire oublier, et il ne l'avait effectivement pas oublié d'après ses messages. Et entre nous, il ne lui suffisait de rien de plus à Nora pour se retrouver bêtement avec un sourire niais aux lèvres et une détermination trouvée pour lui demander de venir chez lui. Encore. Ce n'était sans doute pas l'endroit le plus safe pour cette discussion et son bien mental mais son appartement était le seul endroit où ils pouvaient être tous les deux. Comme la dernière fois, elle frappa impatiente à la porte, toujours autant exaspérée par la lenteur qu'il pouvait mettre à ouvrir une saleté de porte et comme la dernière fois, elle ne se prit pas la tête avec des pseudos formules de politesse et attaqua directement, à peine la porte ouverte sur la figure de Wilhelm qui, avec sa simple présence, lui fit louper un battement de cœur. Bien. On commence bien Nora. « Qu'est-ce que tu ferais si je te disais que je suis maintenant célibataire ? »

Se réjouir ? Wilhelm avait bien sa petite idée sur ce qui était en train de se tramer dans la vie de la brune. Allez savoir pourquoi... mais ça le rendez nerveux cette histoire. Bien sûr, la mini tornade n'avait besoin d'aucune autorisation pour venir lui rendre visite. Elle était toujours la bienvenue à son appartement, peu importe l'heure à laquelle elle décidait de se pointer. Dans son stress, Wilhelm commença a placer et replacer tout ce qui se trouvait dans son appartement. Ça lui permettait de ranger encore et encore les lieux déjà parfaits. Il fallait simplement qu'il s'occupe l'esprit. Les mains aussi. Il tournait en rond, faisait les cent pas. Il embêtait bouledepoils. Il se faisait mordre par la tigresse. Se résignait. Rangeait à nouveau quelque chose qui l'était déjà. Putain, elle allait bouger son cul oui ou merde. Le pire dans cette histoire, c'est qu'il allait réussir à sembler des plus quand elle allait frapper à la porte. Ou presque... Parce que quand le moment fatidique arriva, il commençait de nouveau à tourner en rond, au bord de la panique. Souffle mon grand. Pourquoi il était dans tous ses états ? Parce qu'il n'avait jamais été à l'aise avec les relations amoureuses et que Nora était particulière à ses yeux. Il avait peur de la tournure des événements. Des conversations qui allaient arriver. Ouais, il avait peur, mais il le gardait pour lui. Face à la miss, il était de marbre, lui ouvrant pour laisser la tornade débouler sans passer par quatre chemins. Il refermait derrière elle, la laissant attaquer. « Qu'est-ce que tu ferais si je te disais que je suis maintenant célibataire ? » À son avis ? « Qu'est-ce que tu voudrais que je fasse ? » qu'il lui demande en retour alors qu'une étincelle vint illuminer son regard. Il commença à faire quelques pas vers elle, calmement. L'une de ses mains vint glisser dans le dos de la jeune femme alors qu'il soutenait son regard. Ses doigts s'arrêtaient au creux de ses reins pour finalement la presser contre lui. Son autre main, elle attrapait le menton de Nora-Blue. « Un bon ami aurait montré de la compassion » Il n'en avait pas. Lui, il préférait venir glisser ses lèvres sur les siennes. Sa main emportait les cheveux de la brune en arrière, s'arrêtant dans sa nuque. Il recommençait, mais cette fois, il l'embrassait comme si c'était la dernière fois, avec force. Peut-être que ce n'était pas ce qu'elle attendait ? Dans le cas contraire, elle lui avait montré la dernière fois qu'elle pouvait l'arrêter de manière violente, sans détour.

Stressée ? Elle devait l'être inconsciemment pour sentir sa cage thoracique se bloquer à un mètre de sa porte. Elle avait toutes les raisons de l'être après tout, ce n'était pas une simple visite de courtoisie ou de squattage comme elle avait l'habitude de le faire en débarquant chez lui; ce n'était pas une simple annonce anodine non plus, censée aboutir sur une simple soirée entre amis pour oublier son ex. Nope. Et quand bien même il ignorait la réelle raison de sa venue chez lui, elle savait qu'il s'en doutait. Pas besoin d'être un génie pour le deviner, c'était loin d'être imprévisible; l'inverse l'aurait plutôt été, rester avec Quito alors qu'il s'était passé ça avec Wilhelm la dernière fois aka une des raisons qui justifiait grandement son stress et son appréhension soit dit en passant. Elle avait réellement retenu son souffle, jusqu'au bout, et n'a repris une respiration normale seulement lorsqu'elle finit son annonce, ou plutôt sa question, de but en blanc. Du moins, respiration normale durant une seconde et demi, le temps qu'elle reprenne un pseudo souffle parce qu'en attendant la réponse de Wilhelm, elle se figea encore une fois, bloqua entièrement. L'illumination dans le regard du Mather la détendit légèrement avant qu'une onde de panique l'envahisse encore une fois lorsqu'il rétorqua à sa question par une question - évidemment - et fit un pas vers elle. « Je- je.. » Son bégaiement se noya aussi rapidement alors qu'il passa une main derrière elle pour la tirer à lui. Respire Nora, respire et cligne des yeux. Pourquoi c'était aussi difficile maintenant pour son corps de fonctionner basiquement ? Respire putain, respire. Comment on fait pour respirer déjà ? Un bon ami aurait montré de la compassion. Un fin sourire lui apparut et par réflexe, son regard longea sur les lèvres de Wilhelm, désireuse. Et elle aurait dû être prête, son cerveau aurait dû être paré et son corps aurait dû être préparé, parce qu'après tout, c'était une scénario qu'elle avait imaginé maintes et maintes fois dans son esprit en venant ici et dont elle désirait à cet instant. Sauf qu'apparemment elle sous-estimait énormément les effets qu'il pouvait lui produire; parce qu'une fois qu'il l'embrassa, pour la deuxième fois, elle sentit ses genoux faillir. S'il ne la tenait pas, elle aurait clairement flanché. Est-ce que c'était ce qu'elle voulait qu'il fasse ? Sans aucun doute. Après avoir tenté de reprendre de la constance, c'est d'ailleurs ce qu'elle lui fit comprendre en répondant chaleureusement au baiser et passant à son tour, ses mains dans ses cheveux. « Wilhelm ? » Elle s'arrêta quelques instants, haletante, les yeux fermés, refusant en fait d'ouvrir les yeux de peur que ce soit un.. rêve ? Par sécurité, elle s'avançait alors une fois pour déposer un autre baiser plus doux et une deuxième fois pour un autre moins doux, pressant. Elle l'avait appelé aussi parce qu'elle avait beaucoup de choses à dire, énormément. Sa tête lui chuchotait milles et milles questions sur tout ça, et elle savait qu'elle devait lui demander, lui parler. Sauf qu'elle était pas sûre d'avoir envie de ça, parler, elle avait envie d'autre chose. « Tu peux mieux faire que ça. » Elle avait envie de le provoquer, de retrouver ses lèvres, de le déshabiller. C'est ce qu'elle fit, dans ce même ordre. Et s'il n'était pas d'accord, il pouvait toujours aller récupérer son tee-shirt maintenant envolé à l'autre bout de la pièce.  

Ils y étaient enfin. Cette fois, il n'y avait plus de petit ami dans les parages pour lui barrer le chemin. Il avait réussi à s'en débarrasser avec le temps et il en était bien heureux, quoi que quelque peu nerveux désormais que la nouvelle tombait pour de vrai. Elle n'avait rien à faire avec un bouffon pareil, mais ça ce n'était que l'humble avis de Wilhelm, assez égoïste pour penser qu'elle avait tout intérêt à être dans ses bras plutôt que celui d'un autre. À sa question, il répondait pas une question. Une habitude entre les deux. « Je- je.. » Il avait un petit rictus amusé le jeune allemand, content de lui faire cet effet et sachant très bien qu'en continuant d'avancer dans sa direction, son état allait empirer. Lui, ça lui donnait de l’assurance et toute trace de nervosité avait disparu. Il était à deux doigts de faire ce dont il avait envie sans se manger une gifle au passage. Il venait caler sa main dans le dos de la jeune femme, au creux de ses reins et il pressait son corps contre le sien pour la sentir tout contre lui. Elle le regardait avec un air ahuri et sa tête valait le détour. Il n'avait aucune compassion à propos de sa rupture. Il n'était même pas désolé. Comment pourrait-il l'être alors que la dernière fois, il avait sauté sur elle pour l'embrasser alors que la demoiselle était censée être fidèle à un autre que lui. Ses lèvres se posaient sur celles de Nora pour la seconde fois et il prenait déjà goût à cet effet que ça lui procurait dans son estomac. Il la tenait fermant contre lui pour ne plus qu'elle lui échappe et il profitait qu'elle réponde à ce baiser pour le faire durer et décupler son intensité. « Wilhelm ? » Wilhelm n'avait pas envie de parler et il allait tout faire pour occuper son esprit d'une autre façon. Il lui laissait le temps de respirer, bien que ses lèvres soit toujours en train de crasser les siennes, dans l'attente d'un nouveau feu vert. Qu'elle ne mette pas trop longtemps non plus. Si le premier baiser qu'elle lui offrait était doux, le deuxième réanimait son envie en réveillant la flamme du désir. Aujourd'hui, plus que jamais, il avait envie d'elle et de passer le cap qu'ils n'avaient jamais passé. « Tu peux mieux faire que ça. » Un sourire joueur et vainqueur animait aussitôt ses lèvres. Il descendait ses mains sous les cuisses de la jeune femme après que cette dernière lui ait retiré son t-shirt pour la soulever et l'emmener en direction de la chambre. Il aurait pu la poser n'importe où ailleurs, mais un peu de confort n'était pas du luxe. Il l'allongeait sur le lit, s’immisçant entre ses jambes et attrapait le bas de son haut pour le relever doucement. Sans perdre de temps, il commençait à embrasser son ventre et il remontait en même temps que le tissu. Il devait s'imprégner de son corps, le connaitre par cœur. Le marquer. Si jusqu'ici elle avait pu batifoler avec d'autres, désormais, c'était fini ça. Nora lui appartenait.

Il peinait à reprendre son souffle. Mais aussi, à lui laisser un peu d'espace. Il ne pouvait s'empêcher de rester contre elle, à caresser ses cheveux, déposer des baisers sur sa peau tiède et humide. Comme d'habitude, il n'avait pas envie de parler. De toute façon, aucun mot ne pourrait expliquer à quel point il se sentait merveilleusement bien. Doucement, il vint se caler dans son dos, un bras servant d'oreiller à la jeune femme, l'autre entourant sa taille, caressait sa peau. Son visage quant à lui venait se perdre dans la chevelure de Nora. C'était paisible. Le calme avant la tempête.