tu sais, je le contrôle pas forcément. cette jalousie maladive, cette paranoïa constante vis à vis de tout ce qui pourrait se trouver autour de toi. et je crois qu'en réalité, c'est parce que j'ai vécu trop de chose que je suis incapable maintenant de faire pleinement confiance à quelqu'un. j'dis pas par là que tu me feras subir la même chose, que tu me manqueras de respect et que tu m'écraseras à la première occasion mais.. je ne peux pas m'empêcher d'avoir cette part de doute. j'ai ce besoin de toujours vérifier que rien ne vient se mettre en travers de mon chemin pour la simple et bonne raison que je sais d'avance que je ne pourrais pas encaisser une nouvelle histoire tournant comme l'ancienne. « ouais » mais est-ce que je peux y croire moi à ça ? est-ce que je peux réellement croire que c'est une fin et que ça ne se reproduira pas ? parce que si elle revient, tu vas réagir comment toi ? est-ce que tu vas me jeter pour ce premier amour qu'elle représente pour toi ? j'ai le droit de douter autant et j'te jure eli, j'ai tellement pas envie de retomber dans quelque chose de tordu. j'voudrais pouvoir vivre les choses simplement, est-ce que c'est trop demander ? « tu crois qu'on va le signer toi ? » j'demande comme ça. j'chrche à savoir si tu te projettes, si c'est vraiment ce que tu veux, si t'imagines réellement quelque chose à long terme avec moi malgré tous les démons qui m'habitent quotidiennement. « promis, je bouge pas d'ici. » que je souffle alors que ton corps vient surplomber le mien sur ton lit. et j'souris. j'souris vraiment parce que je suis bien là. parce que j'ai l'impression d'exister un peu. d'exister à travers tes yeux. est-ce que c'est idiot ? j'sais pas. mais j'reviens chercher tes lèvres mes doigts se perdant dans tes cheveux en bataille.
j'comprends parfaitement le pourquoi du comment de sa jalousie, de son insécurité et le reste, fin... avec ce qu'elle a vécu, il y a largement de quoi ne plus avoir confiance en personne et c'est pourquoi je ne me braque pas, que j'ne le prends pas mal et que j'essaie simplement de lui expliquer et la rassurer « ouais » ce qui est loin d'être gagné mais... avec le temps, elle croira en moi, elle aura confiance et sera plus sereine face à mes relations avec le sexe opposé. je ne la tromperais pas, jamais, j'le promet et je saurais lui prouver. et de là je lui demande de vivre avec moi et ouais, même si ça m'inquiète, me fait un peu flipper? bah j'me dis que je préfère l'avoir ici, avec moi, plutôt que dans un nouvel appart'. je préfère l'avoir à mes côtés pour prendre soin d'elle. puis... on est déjà presque tout le temps ensemble alors ça ne ferait que renforcer la chose. comme ça... on saura si c'est fait pour marcher, ou pas. c'est là qu'elle me demande « tu crois qu'on va le signer toi ? », et je prends tout de même un tout bref instant pour y penser, imaginer la chose et je souris en coin à cette idée, caressant ses cheveux d'un "j'y crois oui, je l'espère en tout cas." moi j'le veux, elle... c'est encore à voir. mais moi? ouais, j'veux continuer en ce sens, après tout je m'y suis engagé. j'veux pas la voir partir, j'veux la garder avec moi c'est certain et enfin elle me sourit, un vrai et beau sourire, celui que j'aime tant voir sur son visage « promis, je bouge pas d'ici. » et elle vient m'embrasser et j'y réponds avec envie et passion, un peu comme pour sceller ce petit pacte, cette promesse qu'on se fait indirectement. ses doigts dans mes cheveux, mes mains qui commence à caresser sa peau, à glisser sous ses vêtements, fin bref... vous connaissez la chanson. et là j'me stop, fin doucement pour lui dire entre deux baisers "cam'... maintenant qu'on va vivre ensemble, fin qu'on va essayer. j'aimerais... que tout soit transparent entre nous, fin qu'on se dise tout et pour ça... il y a une histoire que j'aimerais te raconter." et là mon cœur accélère sous la pression rien que d'y penser "quelque chose que j'ai fais et... que j'regrette, quelque chose qui me hantera sûrement toute ma vie mais... j'tiens à ce que tu le sache avant tout." car j'peux pas te cacher un truc pareil, car tu m'as dis tous tes secrets ou presque et... j'me vois pas garder le pire des miens pour moi.
moi j'aime bien les sensations que t'arrive à me procurer. j'me sens.. un peu plus vivante. même si c'est bref, même si c'est éphémère, je le ressent. et dans toute la noirceur de ma vie, je crois que j'ai besoin de cette lumière que tu m'apportes. vraiment. « t'es beaucoup trop amoureux de moi » que je plaisante à mi-voix mais.. ça me fait du bien ça aussi. parce qu'après pluton, j'ai réussi à me convaincre que personne ne pouvait réellement me vouloir, être amoureux de moi. puis t'as débarqué comme ça de nul part et je te jure que ça m'fous presque dans un autre monde parfois. peut être que je me suis trompée tu sais ? peut être que j'avais faux depuis le début. bien sûr qu'on a tous une âme soeur dans la vie mais sûrement que ce n'était pas lui. peut être qu'il était là juste pour me montrer que je méritais mieux que ça et que toi, tu me conviens bien mieux. en tout cas, j'ai envie d'y croire. j'y crois réellement. et je souffle un peu trop fort quand tes doigts glissent sous mes vêtement m'arrachant un frisson qui me parcoure l'échine. sauf que c'est ta voix qui vient de nouveau surplomber l'ambiance et j'ouvre les yeux, l'air interrogateur. « une histoire ? » t'es contre moi alors je le sens ton palpitant qui s’affole et ça ne me rassure pas. mh ? peut être que j'ai la fâcheuse manie à toujours voir le mal dans tout mais je t'avoue que tu fais rien pour me rassurer. « d'accord ?.. » je te jure, y a aucun de tes mots qui me rassurent en fait. je commence à me faire mille et un film dans ma tête à cet instant et j'sens que t'évite mon regard. wow, ça s'annonce vraiment très mal tout ça.
elle plaisante en me disant que j'suis vraiment trop in love d'elle et j'en ris légèrement, un sourire jusqu'aux oreilles qui ne veut plus s'effacer mais.. c'est pas faux, c'est sans doute bien vrai en effet. c'est mal? dangereux peut-être mais non, ce n'est pas un mal. tu me fascine, me donne chaud, me fait du bien... alors oui, je dois être amoureux de toi. et j'en deviens de plus en plus tactile c'est plus fort que moi. ta peau douce m'attire, comme tes lèvres et ton parfum... j'adore te toucher, te sentir, t'embrasser... j'veux tout de toi en vérité. et te sentir aimer ça, soupirer, moi ça m'fait frissonner. sauf qu'avant de partir sur une sorte de happy end... il y a une discussion que j'aimerais qu'on aborde. car tu m'as bien fait comprendre que tu avais des craintes, que tu aimais tout savoir, que tu veux avoir confiance et... pour cela, je pense que je dois te le dire à toi, te le raconter. ce qu'il s'est passé avec zoey. je prends surement un risque mais c'est pas pire que de te le cacher pas vrai..? et elle commence à se poser des question. je la regarde un instant, hésitant, mes doigts glissants toujours sur sa peau avant que je ne m'appuie sur mon coude à côté d'elle pour la regarder un instant. ça me met la pression... j'aime tellement pas en parler, rien que d'y penser ça m'fait mal. alors bon... j'inspire un grand coup et tâche de prendre sur moi malgré que je la vois qui commence à s'inquiéter et sûrement s'imaginer tout et n'importe quoi. et j'me mordille la lèvre inférieur, mon regard qui se perd un peu "il y a... 8 ans maintenant si je ne me trompe pas, que j'ai fais quelque chose d'horrible, quelque chose qui me prend encore aux tripes aujourd'hui et pour laquelle je ne serais jamais assez désolé." me redressant un peu car c'est dure de la regarder dans les yeux en disant un truc pareil "c'était avec zoey... à l'époque on était vraiment très proches, plus proche que jamais à vrai dire, elle était... ma meilleure amie, la fille que je préférais au monde et moi... moi j'étais sans doute un peu plus fou, un peu plus déluré et surtout beaucoup plus con qu'aujourd'hui." jouant nerveusement avec mes doigts comme d'hab' quand je suis stressé "je fréquentais pas forcément les bonnes personnes, je faisais sans doute trop la fête et... fin bref. une nuit je l'ai emmené à une grosse soirée avec moi. elle qui aimait pas trop ça, j'sais pas pourquoi mais cette fois là elle m'a suivit et... j'ai fini complètement torché, bourré comme jaja à tel point que j'me rappel plus de tout ce que j'ai bien pu faire ce soir là." et on y vient et j'ai peur de le dire mais "et quand on a été se coucher je... je crois qu'on s'est embrassé pour la première fois. elle avait cette lueur dans le regard ça je m'en souviens et... ça a commencé à devenir chaud, tu sais les préliminaires tout ça. et ça commençait à aller plus loin sauf que finalement elle en avait pas envie et moi j'ai pas écouté son non et... et elle ne m'a pas arrêté." et enfin je croisais son regard l'air coupable comme jamais "et c'est arrivé. alors qu'elle ne voulait pas." le regard brillant je tournais à nouveau les yeux honteux "elle ne m'a jamais pardonné et à vrai dire moi non plus. quand j'ai réalisé ce que j'ai fais je m'en suis voulu comme pas possible et je m'en veux encore au fond. c'est quelque chose que je ne pourrais jamais me pardonner." la regardant à nouveau "donc tu vois, j'suis pas un mec i bien que ça." et là j'comprendrais que j'te dégoute...
pourquoi est-ce qu’il faut à chaque fois qu’il y ait un élément qui vienne perturber le tout ? non mais parce que y en a déjà assez avec moi et mes crises pour que tu en rajoutes une couche derrière. j’pensais que.. tout allait bien ? j’veux dire, t’avais réussi à me rassurer, à éviter que la grenade se dégoupille mais non. t’attendais que le moment devienne soft pour me donner l’impression que cette fois, c’était à ton tour de jeter une bombe. tes doigts continuent de glisser le long de ma peau et je souffle un coup, posant mes yeux dans les tiens après que tu te sois mis en position pour visiblement balancer ce que t’as sur le coeur. est-ce que je dois avoir peur ? j’ai bien l’impression que oui et clairement, ça me plie le ventre mais je tente de garder la face pour t’écouter le plus calmement possible. tes premiers mots, ils appuient déjà sur le fait que visiblement, c’est grave et je t’avoue que sur le coup, je ne sais plus vraiment quoi en penser. quelque chose d’horrible ? qu’est-ce que tu as pu faire de si horrible que ça elijah ? parce que quand je te regarde, quand je prends en compte ce que je sais de toi je ne vois rien d’autre qu’un être humain formidable et j’ai dû mal à imaginer que tu ai pu être autre chose que ça. puis c’est le prénom de zoey qui sort et je fronce les sourcils. mh ? quoi ? t’as été marié avec ? non mais parce que si c’est ça, je pourrais juste te faire un high five quoi. et en y réfléchissant bien, je me doute qu’au final je dois être totalement à côté de la plaque. tu parles du caractère que tu pouvais avoir avant, de ta façon d’agir et je t’avoue que j’ai un peu du mal à cerner où est-ce que tu veux en venir mais t’as gagné, ta toute mon attention là. j’le sens grave mal en vrai quand tu enchaînes sur une soirée. bourré au point de ne te souvenir de rien ? ça me rappelle moi il y a quelques semaines tiens. peut être qu’au final, on est pas si différent ? mais j’vois que tu te tends, je lis dans tes yeux que t’as du mal à sortir le reste et encore une fois, j’ai l’impression que je suis très loin du compte. bref, y a un moment torride qui s’ajoute et je suis pas certaine d’avoir envie d’entendre ça. puis c’est de pire en pire et j’crois que ça se voit à mon visage qui se décompose. je pourrais même jurer que je deviens livide en fait. t’es sérieusement en train de dire ce que je crois que t’es en train de dire ? « tu.. tu.. » wow. j’crois que là, j’ai besoin que tu me sortes la caméra caché parce que je vais sérieusement tourner de l’oeil. « t’es en train de me dire que tu.. l’as violé ? » parce que moi, j’ai arrêté de capter quand t’as dis, elle a dit non et j’ai continué. je suis.. ah. non. que mon mec soit un violeur, ça, je l’avais pas vu venir en fait. « j..je.. » j’ai l’impression de phaser complètement en fait là.
lui raconter tout ça c'est... vraiment la pire chose au monde pour moi, la plus difficile du moins. parler de mon horrible erreur, devoir la regarder dans les yeux après ça... assumer... la voir me juger et imaginer tout un tas de choses. clairement, j'ai horreur de ce moment mais... elle veut tout savoir, que j'sois transparent alors il faut passer par là, quitte à tout détruire si elle ne passe pas au dessus. et quand j'vois son regard je m'inquiète, j'en ai le cardio' qui double voir triple de vitesse. et ouais, j'me décompose littéralement devant elle tellement j'le vis mal et son regard là... il me fait peur. peur pour la suite surtout. elle sait plus quoi dire, jusqu'à réussir à le dire... à me poser LA question qui fait mal et... me mordant fort la lèvre inférieur, baissant les yeux je hoche doucement la tête l'air plus triste que jamais. j'ai honte, vraiment honte, j'pourrais jamais être fier d'un truc pareil et j'comprends pas les mecs qui font ça de le plein gré, volontairement et à plusieurs reprises. c'est juste horrible. elle ne s'est pas débattu, m'a simplement dit non sur le coup mais ça reste un non, elle ne voulait pas et c'est arrivé malgré tout, qu'elle me repousse ou pas. le regard dans le vide je finis par ajouter doucement "elle aurait dû me repousser... si elle avait fait ça ne serait jamais arrivé." j'en suis sûr et certain, j'me serais arrêté, j'suis pas comme ça, je... non je l'aurais pas forcé comme ça. et j'ose la regarder à nouveau "tu m'déteste maintenant..?" ou du moins j'te dégoute? tu peux le dire j'comprendrais.
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