knocking on heavens door | Ft Daniel

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{ knocking on heavens door }
crédit/ tumblr ✰ w/@Daniel Wright

Première soirée à la Quincy. Je dois prendre mes marques et m'habituer à ma nouvelle vie ici. Ma chambre chez Elijah me manque déjà, mon frère me manque aussi. Mais à 23 ans, je dois quand même apprendre a vivre sans lui.. Je l'ai que très rarement quitté, surtout depuis la mort de nos parents. J'ai toujours été à ses côtés, mais maintenant il est dans une confrérie et moi dans une autre. Je dois me débrouiller seule, au moins la semaine, jusqu'à ce que je retourne chez nous ce week-end. J'ai décidé d'être là, pour me sociabiliser un peu, rencontrer des gens.. Alors je commence d'abord par installer mes affaires, faire mon lit et puis je décide de prendre une douche. J'me rends dans la salle de bain commune, je fais ma petite affaire et je retourne dans ma chambre. J'suis en train de chantonner une chanson de Lady Gaga en rangeant mes affaires dans le placard quand j'entends frapper à la porte. Je suis toute seule dans ma chambre pour le moment. J'imagine que c'est une bonne idée, pour que je prenne le temps de me familiariser avec la confrérie. Toujours enroulée dans ma serviette, je termine de fermer la placard et de resserrer ma serviette autour de mon petit corps mouillé. « Oui, j'arrive ! » Que je balance d'une petite voix avant d'aller ouvrir la porte. J'me retrouve face à toi. T'es grand, brun, beau, charmant et moi je sors de la douche on dirait un petit rat mouillé. Il me faut quelques secondes avant de percuter et de me mettre à rougir comme une tomate. Oui je suis pas super à l'aise avec le sexe opposé, alors autant te dire que vu comme t'es beau, la conversation va pas être super intéressante. J'me racle la gorge avant de me forcer à sourire. Et a articuler aussi. « Euh..je.. mh..je..peux t'aider ? » Je réussis à bégayer tout ça, mais sans te regarder dans les yeux bien entendu.

Elle me saoulait. Elle me gonflait. Elle était là, dans MA chambre, à écouter SA musique. « Bordel, c’est quoi ton truc ? Tu connais pas la vraie musique ? » J’eus le droit à une grimace enfantine de la demoiselle qui partageait ma chambre, et cette dernière finit par céder et écouter son Ed Sheeran ou je ne sais quoi via un casque audio. Sauf qu’après quelques minutes, même le grésillement des écouteurs me gonfla. Nouveaux ronchonnements de ma part. Et Lunes m’envoyait son oreiller en pleine tronche. Le reste de la soirée fut à cette image, prises de tête sur prises de tête, jusqu’à ce que j’atteigne mes limites. « J’en peux plus, je vais faire un meurtre. » Tant pis, je battais en retraite. Je m’évadais de la pièce avant de commencer à envisager l’étouffement avec son oreiller. Je sortis dans le couloir, et allai frapper à la première porte sur ma droite. Jusqu’à présent, pas d’occupant, mais j’avais entendu un bruit de douche peu de temps avant, joie des cloisons peu isolantes du bâtiment, bref, je savais que la chambre venait d’accueillir quelqu’un. Mon sauveur. Je toquais à la porte et découvris… Ma sauveuse. Finalement. Une jolie voisine de palier en serviette. Accueil parfait. Et un sourire naquit aussitôt sur mes lèvres. Bonne pioche mon petit Dan c’est ton jour de chance finalement. « Je suis ton nouveau voisin de chambre. Laisse moi entrer, c’est une question de vie ou de mort.» lançai-je alors avec gravité.

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crédit/ tumblr ✰ w/@Daniel Wright

J’essaie de m’approprier ma nouvelle chambre. Après j’irais me sociabiliser dans le salon de la Quincy. Après une douche bien chaude, je traîne en serviette le temps de sécher un peu et de ranger mes affaires. Et c’est là que tu toques à ma porte. J’ouvre et la c’est le choc.T’es beau. T’es carrément beau et moi dans ces moment là, je perds complètement mes moyens. Je bug devant toi, la main sur la porte, l’autre contre ma poitrine pour tenir ma serviette. « Quoi ? De vie ou de mort ? » Je comprends pas trop. Comment ça peut être une question de vie ou de mort ? Je fronce les sourcils et puis je me rends compte que je suis vraiment en serviette de bain, dans l’encadrement de ma porte de chambre.. Je secoue la tête et je me pousse pour te laisser entrer tout de suite. « Euh.. je.. pardon. Pour l’accueil. Enfin pour l’accueil en serviette quoi. » Je me racle là-bas gorge. Putain mais je suis vraiment pas douée. C’est toi qui me rends nerveuse. Enfin dès que je suis face au sexe opposé je suis nerveuse. Et là quand je suis à moitié nue c’est encore pire. J’ai jamais été dans cette.. tenue devant un homme. C’est le premier, félicitation ! « Au fait, moi c’est Abigail. Mais tout le monde m’appelle Abi. » Je te tends la main. Plus stupide on trouve pas comme geste. On est en 2018, on se serre plus la main à part pour un dîner d’affaire. Je récupère donc ma main avant de passer pour une conne. T’es beau, t’es vraiment beau et moi je suis en serviette, le maquillage qui coule un peu et les cheveux tout mouillés ..

L’art de dramatiser. Pour un type qui avait véritablement frôlé la mort c’était beau. Mais mes oreilles étaient trop sensibles, ou Lunes trop horripilante, bref c’était véritablement vital pour moi de s’échapper de là bas, la chambre adjacente, la mienne, squattée par mon envahisseuse de coloc. « On tente de tuer mes oreilles à coup de Ed Sheeran. » annonçai-je alors avec un air grave avant que la brune ne se pousse finalement, en s’excusant pour l’accueil, en serviette. Mes yeux se perdirent sur ses courbes un instant, de trop longues secondes pour que cela passe inaperçu. Je passais donc la porte, entrant dans la pièce avant de me tourner vers mon hôte en la rassurant : « C’est moi qui m’excuse… Je te prends au saut de la douche. T’avais peut être pas fini d’ailleurs ? » Si elle veut y retourner et que je vienne lui frotter le dos, je me proposais tout de suite ? Elle me tendit la main en se présentant, récupérant presqu’aussitôt ses doigts, regrettant son geste, mais je m’emparai de ses phalanges avec amusement. Pas pour une poignée de main informelle mais pour un baise main, amusé du malaise évident de la jeune femme, joueur et toujours prêt à en rajouter davantage. « Daniel, enchanté de faire ta connaissance Abi… Alors tu veux me sauver pour la nuit ? J’ai nul part où aller sinon…» Petite moue désespérée pour finir de la convaincre de m’accepter entre ses murs.

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crédit/ tumblr ✰ w/@Daniel Wright

T'es beau. T'es vraiment trop beau et ça me perturbe trop. J'ai du mal à respirer, j'ai du mal à parler aussi sans bégayer. J'ai les mains moites, j'ai chaud, je sais plus où regarder. A L'AIIIIIIDE ! Aidez moi ! C'est vraiment chiant d'être comme ça bon sang. Je passe sûrement pour une idiote en plus, avec mon visage qui à sûrement dû tourner au rouge pivoine. J'te laisse entrer tout en me demandant encore comment ça peut être une question de vie ou de mort. Attends y a un tueur à la Quincy ? Ah non c'est juste Ed. « Bah moi, j'aime bien Ed Sheeran. » Ok j'me la ferme parce que tu m'a pas demandé mon avis en fait. « Mais promis j'en mettrais pas. » Le retour du sourire débile.  « Hein ? Euh..non. Enfin oui j'ai.. j'ai fini oui. » Puis même si c'était le cas, qu'est-ce que ça pourrait faire que j'ai pas terminé ? Tu serais pas venu m'ai.. OH MON DIEU ! Ce sourire sur ton visage c'est parce que tu pensais que tu pourrais venir m'aider à terminer ? Oh non. Oh non non non. Ça peut pas être ça. Déjà parce que je plais pas aux mecs moi. J'suis pas le genre de fille qui intéresse. Je suis pas très jolie, je suis trop coincée, je suis pas intéressante. J'me trompe forcément. J'me racle la gorge et j'hallucine quand tu prends ma main que je viens de retirer, pour me faire un baise main. Aaaaah mamaaaaan j'ai encore plus chaud. « Tu quoi ? Tu..tu veux dormir ici ? Ah.. oui bah oui.. je.. je vais.. je vais dormir ailleurs et te laisser le lit. » J'ai envie de me mettre une baffe quand je parle comme ça. Et j'te laisse mon lit parce que comme tu peux le remarquer y'a pas encore d'autre lit dans la pièce, j'ai pas encore de coloc. Et puis j'ai pas de matelas et tu vas pas dormir par terre donc je vais dormir ailleurs.  

Grimace en apprenant que brunette en serviette comptait elle aussi parmi les groupies de ce cher Ed, j’en aurais presque fait un petit mouvement de recul, et forcément devant ma réaction la demoiselle s’empressa d’annoncer qu’elle épargnerait mes oreilles. « Sauvé. » Et pour ce qui en était de la douche, elle bégaya un peu à ma question, hésitante, avant de me faire savoir qu’elle avait fini. « Dommage… » ajoutai-je alors devant son expression médusée et ses joues rosies, histoire d’alimenter un peu plus les interprétations qu’elle devait se faire de mon sourire, de ma question… Joueur. Amusé. Et le baise main ensuite en rajouta une couche. Je demandais donc l’asile pour la nuit chez mademoiselle, demande qui la scotcha encore davantage. Elle acceptait néanmoins, butant sur les mots, et finissant par annoncer qu’elle irait ailleurs, qu’elle me laissait son lit. « Attends… Non, je ne veux pas te mettre dehors. C’est ta chambre. » Mon regard se posa sur l’unique lit dans la pièce, et je suggérais, je l’espère avec un air innocent bien que la tenue toujours composée d’une simple serviette qui habillait la jeune femme me donnait des idées plutôt salaces. « On peut partager le lit ? Je me ferais tout petit. Promis je tirerais pas la couette. » enchainai-je avant d’ajouter un super argument : « Tu sais, ici, à la quincy, on est une grande famille, on partage tout. » .

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crédit/ tumblr ✰ w/@Daniel Wright

Je les vois bien tes regards sur moi. Tu te rinces l'oeil. Y a pleins de sentiments qui se mélange en moi. L'incompréhension parce que je vois pas trop pourquoi tu me reluquerais alors que je suis pas sexy du tout. La gêne, parce que j'ai pas l'habitude qu'on me regarde comme ça alors ça me gêne que tu me regardes comme ça en serviette. Et puis je crois que au fond de moi y a un peu de joie. Je suis un peu flattée de sentir ton regard sur les courbes de mon corps. Tu me troubles encore plus quand tu me dis que c'est bien dommage que j'ai déjà terminé ma douche. Ouais j'ai pas rêvé c'était une invitation. Wow attends trop de truc d'un coup j'ai pas l'habitude moi .. Puis alors quand tu me demandes si tu peux rester dormir ici, c'est la cerise sur le gâteau, je vais faire un arrêt cardiaque là. Imagine le tracé d'un électrocardiogramme de mon coeur quand tu me dis qu'on peut partager le lit. Je regarde ce fameux lit et je commence à me dire que c'est complètement fou. Je décide d'aller à la Quincy pour me décoincer et c'est comme si quelqu'un m'avait entendu en envoyant un mec hyper sexy dans ma chambre pour me pousser à perturber un peu mes habitudes. Je tente de contrôler ma respiration et sans même te regarder, je réponds vite, pour pas changer d'avis au dernier moment à cause de cette timidité à la con. « D'accord. » Ouuuf j'ai réussis. Je l'ai dis. Je baisse les yeux sur mes pieds et je percute à nouveau que je suis en serviette. « Mh par contre, est-ce que tu peux te tourner s'il te plait. » Ouais je voudrais bien me mettre en pyjama. J'attrape un bas de pyjama et un t-shirt ample et j'attends que tu te tournes pour me changer. Et je souris toute seule à ce qui semblerait être ton argument imparable La Quincy c'est une grande famille. Mais oui.

Elle allait me mettre à la porte. Assurément. Elle était déjà rouge pivoine rien qu’à l’idée d’être en serviette devant moi, elle butait sur les mots, elle n’avait forcément aucune envie que je fasse intrusion chez elle, surtout vu la façon joueuse que j’avais d’en rajouter, m’amusant de son malaise. Mais finalement, mes arguments semblèrent la toucher. C’est à un ‘d’accord’ surprenant auquel j’eus le droit. Sourire amusé d’avance devant cette nuit qui s’annonçait finalement prometteuse et divertissante, la demoiselle ne put pas apercevoir mon amusement puisqu’elle avait les yeux baissés. Elle me réclamait alors de me retourner. « Oui bien sûr, excuse mes manières… » soufflai-je en lui tournant le dos, zieutant discrètement quand même le miroir un peu plus loin. « T’as pas de petit ami Abi ? Je ne suis pas un gars à ennuis, je ne voudrais pas m’attirer d’histoire en squattant ton lit ce soir. » Surtout pas envie qu’un espèce de molosse vienne me casser le nez parce que je m’étais amusé à déménager chez la voisine le temps d’une nuit.

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{ knocking on heavens door }
crédit/ tumblr ✰ w/@Daniel Wright

Je réalise pas vraiment dans quoi je m’embarque. Je viens d’accepter de dormir dans le même lit qu’un inconnu. Si ça se trouve c’est même pas un Quincy ou même un étudiant. C’est un tueur en série et je suis sa prochaine victime. Et quand on découvriras mon corps, sans trace d’effraction, on se dira que j’étais une vraie traînée alors que c’est tout le contraire .. je soupire avant de te demander de te retourner. Ouais je vais quand même pas me déshabiller devant toi. J’enfile mon pantalon sous la serviette mais je retire celle ci pour mettre mon t-shirt. 5 secondes avec les nichons a l’air, même si tu es de dos, qui me font bizarre. Pendant ce temps là, tu me demandes si j’ai un mec.. j’en ai eu un une fois. Ouais. Et il est mort. T’inquiètes pas, je vais pas te le dire et te faire peur. « N..non » faut vraiment que j’arrête de bégayer comme une idiote, il va croire que je suis bègue après. J’ai envie de faire un peu d’humour en te disant que j’ai une copine mais tu vas t’imaginer des choses coquines après. Oh quoi que, ça peut être drôle. « J’ai une copine. » voilà je pose ça là. Et j’me marre toute seule en te tapant sur l’épaule pour que tu puisses te retourner. J’suis habillée.
« et toi ? » un mec aussi beau que toi à forcément une petite amie, c’est pas possible !

Dos à la demoiselle, à sa demande, obéissant en grand gentleman, mais essayant de zieuter son reflet discrétos en grand pervers, je la questionnais sur un potentiel mec. Aucune envie de me faire amocher le pif. Mais la brune m’apprit ne pas avoir de petit ami. Avant que je n’aies pu faire un quelconque commentaire sur cette information, elle en ajoutait une autre : une copine. Elle avait une copine. « Oh… » C’était vrai ? Ou juste un moyen de s’assurer que je ne tenterais aucune approche ? Impossible de le savoir en fait, ma rencontre avec brunette était trop récente pour que je parvienne à lire le mensonge ou la vérité dans ses yeux. Je me retournai vers elle en sentant ses doigts sur mon épaule, et j’eus le droit à la même question. Alors, joueur, et histoire qu’elle n’aille pas me cataloguer d’homophobe, et peut être aussi pour qu’elle soit pleinement, et faussement, rassurée sur mes intentions nobles et chastes, je lançai à mon tour en réponse à sa question : « J’ai un copain. » On va pouvoir se ploter toute la nuit sans ambiguïté comme ça non ?