fin de journée (Avalon)

Un service de plus qui se termine, je nettoie le bar, replaçant chaque verres à sa place après les avoir nettoyer. Je n'ai qu'une hâte, retrouver mon lit. Je suis épuisée, crevée. Je baille toutes les dix secondes et lutte pour garder les yeux ouverts.  Mon collègue me fait signe qu'il va partir, qu'il a terminé sa soirée et qu'il n'a pas le temps de fermer avec moi, enfoiré. Tu me laisses donc fermer seule ? Je saurais me venger la prochaine fois, pas de soucis. Le problème c'est qu'au lieu de lui dire c'que je pense, je lui adresse un petit sourire, retournant à l'essuyage de mes verres. Trop gentille, ça me porte toujours défaut. J'te vois ensuite, tu passes devant le bar. Toi aussi on te laisse finir seule ? Demandais-je tout en te regardant, la mine boudeuse. J'suis vraiment dégoûtée mais au final, c'est un mal pour un bien. J'me retrouve seule avec toi, je t'apprécie beaucoup. Je t'admire même. Ta façon de danser, te trémousser, je t'ai toujours envié et tu l'sais. Moi j'suis même pas capable d'enlever mon haut devant un mec sans avoir l'air ridicule. Ouais nan, danser de manière sexy c'est vraiment pas pour moi. J'suis pas douée pour ça. Je pose mon torchon et me baisse pour atteindre la chaine hifi, je monte le son de la musique, cette dernière venant résonner entre les murs de la structure. Je monte sur le bar avec difficulté, je manque de glisser, ce con a dû nettoyer le comptoir avant de partir. Une fois sur le bar, j'me met à bouger, de façon plutôt ridicule, trop mécanique, pas du tout sensuel. Show privé pour toi bébé. Dis-je en riant, faisant bouger ma tignasse dans tous les sens. Ok, la fatigue me fait vraiment faire des trucs bizarres..

Avalon n'aurait pas fini son "service" sans passer un moment avec sa collègue préférée, Victoire. Avec cette serveuse, cela avait tout de suite accroché, tant et si bien qu'en la voyant bâiller aux corneilles, un sourire amusé s'empara aussitôt des lèvres de la pétillante métisse, qui passait justement près du bar. Comme d'hab' ! Tu sais bien que les mecs sont bons à rien, les meufs font tout le taff, la preuve... fit-elle d'un air faussement cyniquement même si, derrière ses propos, une large part de vérité demeurait. Mais sa partner in crime mit bientôt la musique à fond dans le bar avant de monter sur ce dernier, lui offrant un déhanché d'anthologie. Si la jeune espagnole était restée bras croisés jusqu'ici, elle ne résista pas à monter à son tour sur ledit comptoir. Hey la classe ! Attends j'te rejoins ! s'exclama-t-elle pour venir danser sans filtre, un peu n'importe comment, afin d'évacuer la tension de la journée. Allez bouge-moi ce cul, il demande que ça babyyyy ! éclata-t-elle de rire.