STORY OF MY LIFE
please tell us more
"Allez y, pousser madame, la tête se présente, c'est parfait, vous avez bientôt finit, allez y !" Je peux entendre cette voix qui m'est inconnu retentir dans la pièce, mais je ne vois rien, je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas ce que je suis, la seule chose que je sais est qu'on m'enlève de mon habitat pour me faire sortir, m'emmener ailleurs. Je ne comprends pas ce que ces phrases veulent dire, je ne sais pas d'où vient ce son si étrange, mais, ce qui est sûr, c'est que quelque chose est là pour me déloger, et j'vais pas me laisser faire si facilement... Je sent que j'arrive à faire bouger des trucs autour de moi, des choses qui ont l'air de faire partie de moi. Peut-être que j'pourrais m'en servir... Mais, comment ça marche ? Je vois ces membres bouger, mais, tout est noir, je ne vois rien... Déjà là, vous comprenez que dès mon premier souffle j'étais prêt à tout niquer et à faire chier les gens que j'allais rencontrer. C'est un peu l'histoire de ma vie, une façon de décrire comment je suis. Un emmerdeur, un petit con, un enculé de base. Je sais, beaucoup pourrait dire la même chose, qu'ils ne sont pas gentil, que c'est des méchants de films ou je ne sais quelle connerie du genre. Mais pour mon cas, c'est vraiment vrai. Je vais vous expliquez tout ça, vous parlez un peu de moi, vous faire comprendre ce qu'est ma vie, vous racontez mon histoire, sans pouvoir vous promettre que vous allez aimer, que vous allez me demander une deuxième partie. Non, j'ai pas la vie la plus folle, j'ai pas grand chose à raconter, je dois en taire pas mal d'ailleurs, pour éviter de m'apporter des problèmes et me retrouver avec les fédéraux sur le cul. Ouais, ma vie, c'est pas une belle histoire, c'est pas un bouquin avec des fées et des princesses, bas les couilles de tout ça, pas le temps pour ces conneries...
Je suis un Santi, fils unique de monsieur et madame, est-ce qu'ils ont eu envie d'avoir un autre enfant ? Surement. Pourquoi il n'en on pas eu ? Pas le temps vu leurs activités qui sont loin d'être légal. Et surtout, pour qu'il soit comme moi ? Qu'on charge les servantes de son occupation ? Non merci. une fois, pas deux. Gamin, j'ai toujours été ce petit con prétentieux qui pouvait tout avoir quand il en avait envie. Je pense que ça vient du faire que mes parents ne m'ont jamais donné tout l'amour et l'affection dont j'avais besoin. Je sais, ça fait faible de sortir ça comme ça, sans aucune préparation, mais c'est la vérité. Ils ont préféré me combler de cadeau, enfin, ma mère, pour combler ce manque, et mon père lui... Je ne sais même pas par ou commencer en fait. Les seuls fois où j'avais un contact avec lui, il essayait de m'élever à la dur. De me forger pour que je sois comme lui. Et le pire, c'est qu'il a réussi le con, il a fait de moi un enculé de première, marchant sur ces traces, pendant longtemps il est resté mon modèle malgré cette distance qu'il pouvait y avoir entre nous. Pendant longtemps, je voulais faire comme lui. Jamais ma famille ne m'a caché cette partie sombre dans laquelle ils trainaient, non, dès mon plus jeune âge, on m'a montré, on m'a expliqué ce qu'on faisait, quand on était un Santi. On m'a expliqué qu'on était pas des gens bien pour le peuple extérieur, qu'on était les méchants, ceux qui tuent, ceux qui brûlent, qui volent, qu'on faisait parti de la mafia et que jamais on ne pourrait s'en défaire. Qu'on devait en être fier, qu'on devait honorer ce statut quoi qu'il arrive. Mais en grandissant, je me suis posé quelques questions, comme tout adolescent normal j'ai envie de dire. Je me suis demandé ou était le bien, ou était le mal, mais vous savez, quand vous êtes formaté à quelque chose, il est dur de s'en défaire, c'est plus compliqué que ce que l'on veut bien croire. C'est triste d'en arriver là, de se dire qu'on a aucune morale, qu'on est bon qu'à faire le mal, mais au final, c'est comme ça, que voulez vous y faire ? Je suis né dans cette famille, je crèverais dans cette famille. Alors j'ai du l'accepté, et honnêtement, j'ai pas trop eu de mal, j'ai toujours été éduqué comme ça, à être ce genre de personne, ce petit con prétentieux, celui qui dirige, qui dit quoi faire, le mec qui n'a peur de rien et qui ne se laisse pas faire. Le genre de personne qui méprise les autres, et qui résout chaque problème à coup de tête. Italien, macho... Mauvais garçon.
Sauf que voilà, un jour, ça a changé, un jour, mon père ainsi que ces frères ont décidé de m'envoyer loin de chez moi, loin de notre villa familiale. Ils avaient besoin de quelqu'un de confiance à Boston, quelqu'un sur qui ils pourraient compter, une personne qui allait pouvoir travailler là bas sans attirer la curiosité, qui allait pouvoir se fondre dans la masse et échanger avec les autres membres de la mafia sans qu'on puisse se douter de quoi que ça soit. Oh les gars, moi je veux pas partir, allez vous faire enculer je bouge pas je suis bien ici. Enfin, c'est ce que j'aurais voulu dire, c'est ce que j'aurais aimé dire, sauf que ce n'est pas ce qui est sorti... Un simple "pourquoi?" et rien d'autres. Une explication de mon père, un câlin à ma mère, chose assez rare au sein de notre famille au passage, et j'étais dans l'avion direction Boston. Je n'ai rien eu à faire, rien eu à préparer, tout était déjà fait pour mon arriver. Un accueil digne d'un prince, voiturier, appartement tout frais payé et toutes les conneries du genre. Les seules demandes ? Réussir mon entrée à Harvard et gérer une boite de nuit, l'autre mec était tombé pour une autre affaire. Moi ? Gérer des écervelé qui dansent comme des clochards ? Putain, autant me faire gérer un bordel, je vais avoir envie de toutes les baiser si elles sont bonnes. Mais non, le travail c'est le travail. Je peux pas. Enfin, si, je peux, c'est moi le patron, j'aurais de compter à rendre à personne. Non, j'ai pas le droit, c'est pas professionnel, et puis c'est des putes merde. Ouais mais, si elles sont bonnes ? Si c'est pas des vieilles ? Non non non et non je suis le gérant pas un client. Après on dit que c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures non ? Putain non, j'ai dit non Alexios. Ah oui, est-ce que je vous ai dit que parfois, j'avais quelques problèmes ? Qu'ils m'arrivaient d'être légèrement dérangé ? J'sais pas si je suis bipolaire ou une merde du genre, j'ai jamais consulté de psy, mais par moment, il m'arrive de disjoncter complètement, vous êtes prévenu...
Bref, vous en savez un peu plus sur moi, vous savez pourquoi j'ai choisi Harvard, que si j'ai choisi le droit, c'est purement stratégique, que je n'étais pas fait pour être ici, mais que la vie en a décidé autrement. Enfin, plus mon père que la vie. Mais voilà, ça va faire bientôt deux ans que je suis ici, et disons que je m'en suis plutôt bien sorti, j'ai tous mes membres, tous mes doigts, pas trop de marque de bagarres, j'suis plutôt fier de ce que j'arrive à faire ici, pourvu que ça dure...