flash me | ft. zach

Ma journée de cours se terminait. Nous étions un vendredi et donc cela voulait signifier que le week end venait de commencer. Même si j’adore les études, je ne peux pas dire que je crache sur les fins de semaine. Je suis comme tout le monde et j’adore avoir du temps à moi, autre que les cours. Je me trouvais donc dans le grand hall de l’université, prête à sortir pour rentrer chez moi. Quand je vis avancer vers moi Zachary. Je soufflais et tentais de regarder par terre, pour l’éviter. Espérant qu’il ne venait pas vers moi, mais vers une autre personne. Mais avant même que je puisse dire « ouf », je percutais une personne. Je levais ma tête : c’était lui. « Ah salut, Zachary. » N’allez pas penser que je ne l’apprécie pas. Disons que je suis mitigée à son sujet. D’un côté, je le trouve gentil, amusant. Mais de l’autre côté, je le trouve encore immature et pas assez studieux à mon goût. Pourtant il a de très bonnes capacités. Et puis, je ne sais pas. Mais j’ai l’impression qu’il fait exprès de m’énerver, de me pousser à bout. « Tu viens voir qui ? Elisa l’étudiante comme toi, ou Elisa celle qui t’aide avec tes cours ? » Je n’allais pas dire que j’étais sa professeure, bien que je lui donne des cours du soir. Je suis loin d’être une professeure. Je préférais clarifier le statut que j’allais avoir, maintenant. Soit on parlait des cours, soit pas du tout. Je suis comme ça, j’ai du mal à mélanger les deux.

@ZACHARY KNYAZEV

La Elisa à l’université et celle à l’extérieur n’est pas du tout la même. Même si au fond je reste la même personne, avec les mêmes convictions, les gens ont tendance à être surpris lorsqu’ils me voient à l’extérieur du campus. En même temps, à l’université, j’ai tendance à montrer un côté de ma personnalité qui est très introvertie. Les gens pensent très souvent que je suis une coincée et qui bossent tous les soirs. Bon, d’un côté c’est ce que je fais très souvent. Mais je sors aussi, avec mes amis. J’en ai peu, mais ils me suffisent. Quand j’ai le temps, je dois m’occuper de mes deux chaines youtube et cela prend énormément de temps : entre les tournages, les montages des vidéos et puis tout ce qui est la communication qui s’en suit. Je dois être présente sur les différents réseaux sociaux. Mes abonnés m’apprécient pour cela, alors ce n’est pas maintenant que je vais m’arrêter. Alors lorsque je sors des cours et que le week end s’annonce, je suis heureuse, tout en pensant déjà à tout mon programme du week end. Par exemple, à cet instant, je pensais à tous les travaux que je devais rendre, plus les cas pratiques sur lesquels je devais travailler pour les donner à mes camarades tels que Zachary. Les vidéos que je devais poster. Je poste tous les lundis, ainsi les week end j’ai le temps de les travailler. Et enfin je devais voir pour ma tenue de la soirée d’Halloween dans laquelle on m’avait invitée.

Tout cela pour vous dire que je n’étais pas étonnée de voir que Zachary me prenait vraiment pour une coincée, qui ne sait pas s’amuser. En même temps, au vu de notre relation, je ne peux pas me permettre de trop m’amuser, sinon tout le travail que j’ai déjà pu faire avec lui ne vaudra plus rien. « C’est gentil Zachary, mais je sais m’amuser. » Je savais très bien qu’il ne me croirait pas, en même temps toutes les personnes qui sont vraiment coincées disent tout ça. « Et je n’ai pas le temps pour tes bêtises. J’ai du travail. » Bon ok, je n’aurais pas du terminer ma phrase ainsi. Ca n’irait pas en ma faveur. D’ailleurs, je vis le jeune homme relever les yeux au ciel. A l’instant, je savais ce qu’il devait penser « mais quelle coincée du cul, elle va travailler un vendredi soir » Et au fond, ça ne me dérangeait pas plus que cela.


@ZACHARY KNYAZEV

Et s’il continue à ne pas me croire, je suis prête à lui montrer ma chaine youtube. Dessus, on peut bien le voir que je suis une fêtarde quand il le faut. Cela m’a valu quelques remarques de mes parents d’ailleurs. De temps en temps, j’oublie qu’ils regardent mes vidéos. Et ils le font encore maintenant. Sauf qu’à l’heure d’aujourd’hui, ils n’ont plus grand-chose à dire sur ce que je peux faire. Même si au fond, je sais qu’ils regardent seulement pour voir l’image que je renvoie. Et même si des fois cela ne me plait pas d’entendre leurs réflexions, sur le long terme, je suis plutôt contente d’avoir eu ces commentaires de leur part. Mais non, je n’allais pas lui montrer. Non pas que ce soit un secret, mais qui est –il pour moi, pour que je lui montre une chose telle que celle-ci ? « Oh rassures-toi, je sais déjà comment tu t’amuses. » Je le regardais et lui lançais un petit sourire. Oui, j’étais sur le point de le cataloguer. « Tu dois être de ces mecs qui boivent comme un trou et qui aguichent n’importe quelles filles. » Malheureusement c’est souvent ça avec les beaux gosses de son genre. J’ai beau être mitigée sur sa personnalité, concernant sa beauté, je ne le suis pas du tout. Et c’est surement une des causes pour laquelle je préfère rester très professionnelle avec lui. Je ne veux pas me faire avoir avec son charme et son beau regard. Et pour le moment, ça marche. Seulement, si je le suis ce soir, tout risque de changer. Mais lorsqu’il me dit qu’il allait rester sage tout le long du prochain cours, cela me fit réfléchir. Et si je pouvais en tirer profit, de cette soirée en sa compagnie ? Je l’écoutais encore une fois tenter de me persuader. Je sortis alors une feuille, un stylo et me mit à écrire quelque chose. « Moi, Zachary Knyazev, promet d’être sérieux à tous les prochains cours avec Elisa Cordero de La Vega, de l’écouter et de faire tout ce qu’elle me demanderait de faire concernant les cours. A la condition qu’elle me suive, ce soir, le 26/10/2018. » Je lis de nouveau avant de donner le papier à Zachary. « Tiens, signes ça et je te suis ce soir. » Je comptais bien profiter de ce moment pour dresser encore un peu plus Zachary, et être sûr qu’il ne m’embêterait plus durant tous nos prochains cours. Lorsque je vis son regard, je rajoutais « A prendre ou à laisser. » Et oui, tu as voulu jouer. Comme j’ai pu lui dire un peu plus tôt, je sais m’amuser. Je pense qu’il ne s’imagine même pas quel genre de fille je peux être. Je risque de le choquer, mais peu importe car s’il signe ce papier, il sera obligé d’être sérieux durant nos cours. En fin de compte, nous serions tous les deux gagnants. J’espérais juste qu’il ne rajoute rien à cet accord. Car évidemment il pouvait le faire, mais je préférais ne rien dire. Je ne veux pas que ça se retourne contre moi.

@ZACHARY KNYAZEV

Je juge surement sans savoir. Mais je l’assume. Nous ne sommes que l’image que nous renvoyons. Par exemple, Zachary pensait que je n’étais qu’une coincée, mais seulement parce que je renvoyais cette image. Il était déçu tant pis pour lui. La prochaine fois, il fera plus attention à l’image qu’il renvoi à ses prétendantes. Non pas que je me voie comme une prétendante. Loin de là. Justement, je ne me vois seulement comme une fille qui veut aider ses jeunes camarades à avoir de bonnes notes aux examens. Le reste de son temps, il fait ce qu’il veut. Et je suis bien placée pour dire ce genre de choses. Etant bisexuelle, j’aime sortir et terminer une soirée bien accompagnée, que ce soit avec un homme ou une femme. Contrairement à Zachary, je sais faire la part des choses. « La prochaine fois tu feras attention à l’image que tu renvoies. » Et là je parlais comme une grande sœur, ou une professeure, ou encore une maman. Je ne savais pas trop comment il le prendrait. Mais c’est exactement ce que mes parents auraient pu me dire.

En l’écoutant, je relus mon petit contrat. Mhh, qu’est-ce que je pouvais bien rajouter à cela ? « Une sortie une fois par mois avec Zachary ? »  Bien évidemment je le faisais déjà, mais si c’est vraiment ce qu’il voulait… J’écrivis cela sur le soit disant contrat et le lui rendit. « Ça te va comme ça ? » Je ne savais pas si ça allait lui aller… Apparemment il faisait son compliqué, tout comme moi.  Cela faisait tout de même un quart d’heure que l’on négociait ce soit disant contrat. Tout cela pour une soirée… Quels imbéciles faisions-nous. « Evidemment, c’est bon toute l’année… et puis plus, si tu décides de ma garder l’année prochaine et encore l’année d’après… » Alors là je ne savais plus ce que je disais… en effet, je m’engageais sur une année entière… voire plus ! Et j’aurais beau prier… Je savais très bien qu’il ne pourrait qu’accepter.


@ZACHARY KNYAZEV