Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityThe worst day of our life {Celeste&Effy}


The worst day of our life {Celeste&Effy}

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La douleur est insupportable. Elle se trouve partout. Tête, jambes, bras, poignets, chevilles... Je n'arrive pas à la distinguer clairement, mais elle est présente, en masse. Dans un premier temps, je ne ressens qu'elle. Elle me tue, elle m'obsède... je ne comprends pas pourquoi elle est là. Je fouille dans mes souvenirs mais ma tête me fait trop mal pour penser. Je ne comprends pas.
J'ouvre les yeux avec un gémissement parce que même ce simple geste est une douleur. Il fait noir, je ne sais pas où je suis. Je ne reconnais rien, pas même un bout de mur. Que de la noirceur avec, simplement, un rayon de soleil qui filtre à travers un bout de fenêtre cassé. Où suis-je ? Un bruit sourd se fait entendre et m'oppresse. Je me rends compte que c'est mon propre battement de cœur, lourd, rapide et qui me vrille les tympans.
Je tousse et quelque chose sort de ma bouche. Un liquide que je ne vois pas, sombre, mais que j'identifie à du sang. Un nouveau râle sort de ma bouche et je regarde autour de moi. Mes poignets sont ligotés ensemble par un lien en plastique très serré, ainsi que des chaînes qui me relient à une poutre en bois massive. Je fronce les sourcils, ne comprend pas. Pourquoi ? Je cauchemarde ? Probablement. Je ferme très fort les yeux et tente de me réveiller. En vain. Ce n'est pas un cauchemar. C'est la réalité.
Mes yeux s'embuent de larmes alors que je comprends que je suis dans une situation horrible, je ne sais même pas pourquoi. Pourquoi ? Pourquoi moi ? Je sursaute alors en entendant un bruit à côté de moi, un gémissement. Dans la pénombre, je distingue une autre silhouette, féminine. Je tente de m'adapter au noir qui m'entoure.
Où suis-je ?
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Je me réveille petit à petit mais je me sens pleine de courbatures, des douleurs au niveau du thorax ainsi qu’à la tête. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait mais je n’arrivais pas à ouvrir mes yeux ni même à bouger mes bras. Je me sentais engourdie et très fatiguée. Je bougeais très lentement ma tête en avant mais la seule chose que je pouvais laisser passer était un petit râle de douleur. Mon souffle était très faible car à chaque fois que mon ventre se gonflait j’avais d’énorme douleurs et je n’arrivais plus à me souvenir ce qu’il s’était passé.

Les secondes passaient très lentement mais après avoir lutté durant un petit moment j’arrivais enfin à ouvrir mes yeux et je sentais un liquide couler le long de mon visage. Je montais ma main afin de toucher ce liquide et je posais ma main sous mon nez avant de souffler. Je saignais et je ne savais pas comment j’avais réussi à me faire mal. Mes mains étaient libres mais je ne pouvais pas bouger mes pieds… J’avais l’impression d’avoir des poids accroché à mes pieds qui étaient nus. Voici la raison pour laquelle j’avais froid en plus d’avoir des douleurs de partout. Je tournais mon visage avant de voir une ombre non loin de moi mais je n’arrivais pas à découvrir qui se trouvait à mes côtés. Était-ce une bonne ou une mauvaise personne ? « Qui êtes-vous ? » lui demandais-je avant d’essayer de bouger mais à chaque fois que j’essayais un râle de douleur se faufilait entre mes lèvres.


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J'entends du bruit et je ne sais pas d'où ça vient. La pièce fait des échos et tantôt j'ai l'impression que c'est sur ma gauche, tantôt sur ma droite. Je commence de plus en plus à penser que je ne suis pas seule et cela me fait encore plus peur. Qui peut se cacher dans le noir pour faire peur à une fille comme moi hein ? Qui ? Je ne suis personne ! Ni une nana qui couche partout, ni une sainte nitouche. Je n'ai eu de relation avec personne de réellement important dans la politique ou la mafia ou que sais-je... Je suis la fille la plus plate que je connaisse, sérieusement ! Même mon métier est ennuyant à mourir. Alors quoi hein ? Pourquoi moi ? J'ai fait quoi à ce putain de monde pour finir dans ce trou obscur ? Je ne sais pas si je dois être furieuse ou terrifiée mais pour le moment, c'est la deuxième option qui prime.

Quand j'entends une voix émettre pas loin de moi, je sursaute et me mets à pleurer comme si on s'apprêtait à me découper en morceaux. Je finis par comprendre que c'est une voix de femme et qu'elle semble souffrir, vu ses râles identiques aux miens. Je refoule mes larmes, tentant d'avoir une voix claire mais c'est difficile. Je suis morte de peur.

"J-Je suis... Effy. J'sais pas ce que je fais là... On m'a attachée... vous êtes qui vous ???"
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Je saigne au niveau de la tempe et je ne comprends pas ce qu’il se passe ni même ce qu’il s’est passé pour que je me retrouve ici loin de tout. J’essaye de ne pas paniquer ni même de penser négativement mais cela devient difficile. Je bouge un peu ma tête pour essayer de comprendre ce qu’il m’arrive mais également pour savoir où j’avais mal. Que m’était-il arrivé ? En tournant mon visage j’aperçois une silhouette et je lui parle à mes risques et périls car je ne savais pas à qui j’ai affaire ni même si elle est victime comme moi. « Attachée...» On était dans la même situation elle et moi et ce n’était pas rassurant. Plus les secondes passaient et plus je paniquais mais j’essayais de ne pas trop le montrer car je ne voulais pas faire une crise de panique. « Céleste. Je pense qu’on est dans la même situation toi et moi. » Je la tutoyais sans même réfléchir car c’était une chose que je faisais assez facilement et si elle était contre, tant pis. « Tu..tu es ici depuis longtemps ? » J’avais perdu la notion du temps mais peut-être qu’elle avait des souvenirs elle.


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La personne me parle, elle me tutoie. Elle me donne son prénom et j'essaye de ne pas trop paniquer. Je ne sais pas qui c'est et je ne veux pas faire confiance trop tôt. J'ai vu de ces histoires à la TV avec des psychopathes vraiment tordus qui faisaient semblant d'être des victimes pour torturer encore plus leurs proies. Je ne veux pas être ce genre d'abruti...

"Je ne sais pas depuis combien de temps" je lui réponds, tentant de contrôler les tremblements de ma voix. Je ne suis pas dans un super état et plus je m'éveille, plus les douleurs sont tenaces. Pendue à mes poignets, mes articulations me font un mal de chien et j'ai totalement envie de craquer et de pleurer comme une madeleine. Pourtant, j'essaye d'être forte, au cas où on m'observe. Je ne veux pas, il ne faut pas que je craque si vite ! Peu importe les raisons qui font que je suis là, avec cette fille.

"Je viens juste de me réveiller. Je me souviens juste... j'étais sur un parking, j'allais... ou je venais de faire des courses je crois. Et c'est tout. Et toi ? Tu... sais pourquoi tu es là ?" Oui parce que je ne trouve aucune explication à tout ça !!
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Depuis quelques instants je sentais ma tête se mettre à tourner et je ne savais pas comment agir pour ne pas paniquer davantage alors j’allais essayer de prendre sur moi pour ne pas laisser m’envahir. « Tu ne te souviens plus ? » Merde! Moi non plus je ne me souvenais pas de grands choses et j’avais peur de devoir rester ici sans réponses ni même avec un minimum de confort. Cette situation était un vrai enfer et j’essayais tant bien que mal de réfléchir à une manière de nous en sortir. « Je ne me souviens de rien…. Je sais que j’étais devant ma voiture sur un parking très certainement. Je..tu..tu penses qu’on a été kidnappée ? » Pourquoi ? Personne n’avait la réponse à cette question visiblement et je fermais les yeux pour essayer de me remémorer tout ce qu’il s’était passé avant que j’ouvre mes yeux ici. « Tu te sens comment ? Tu as des douleurs ? » J’étais qu’une étudiante en médecine mais je voulais prendre quelques nouvelles d’elle pour essayer de l’aider dans son cauchemars...


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J'ai peur de répondre à cette question, parce que si j'y réponds... alors ça deviendra réel. Et je ne le veux pas. Je veux croire que c'est un mauvais cauchemar dont j'ai du mal à me réveiller, tout simplement. Je sens mon coeur qui palpite dans mes oreilles et ce n'est pas agréable. En plus, cette position me fait affreusement mal aux muscles. "Je crois..."

Bizarrement, elle me demande de mes nouvelles. Je commence peu à peu à croire qu'elle n'y est vraiment pour rien dans tout ça, mais j'essaye de rester lucide. "J'ai mal partout... Je crois que je saigne mais je ne sais pas où exactement. J'ai mal à la tête, ça me vrille. Et ça tire mes bras... Et toi ?" Je ne sais pas quoi dire d'autre. Je m'imagine qu'en entendant sa réponse, je saurais enfin si elle est comme moi, innocente dans cette histoire, ou si c'est elle qui a organisé tout ça. Par pur plaisir sadique ?
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J’essayais à plusieurs reprises de me pincer pour me rendre compte que c’était qu’un cauchemar mais malheureusement pour moi rien ne me ramenais à la réalité. J’étais bel et bien enfermé dans un endroit glauque que je ne connaissais pas. J’essayais de me concentrer sur mon souffle pour ne pas paniquer et j’écoutais Effy, cette jeune femme qui était à mes côtés et visiblement dans la même galère. « Je suis désolée… Est-ce que tu arriverais à bouger tes bras, tes mains ? Tu sens ton sang couler quelque part ? » Je ne pouvais rien faire d’où j’étais mais je voulais lui parler pour éviter qu’elle ne ferme les yeux et qu’elle s’endorme….voir pire. « J’ai un peu mal partout comme toi. Je saigne au niveau du haut du crâne, mes côtes me font atrocement mal et mes pieds aussi...»Je n’étais pas attachée au niveau des mains mais à cause de mes douleurs j’avais beaucoup de difficulté à me mouvoir.


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