Daniel ☆ Espion en tout genre

C’est terminé depuis hier et depuis hier tu ressembles à rien en fait, tu as beau te dire que rien n’est réel, que tout va revenir mais les derniers messages de ton prince t’ont détruite. Alors oui, ce matin, tu n’as aucune envie d’aller en cours, encore moins d’être réellement sensible mais tu l’es quand même et ça n’ira pas en s’arrangeant, ça n’ira pas quoi qu’il arrive en soit. Alors tu t’habilles quand même dans l’espoir de tout oublier, d’oublier ce monde dans lequel tu étais depuis quelques mois. Tu enfiles ses lunettes de soleil même si c’est plus compliqué que ça et tu sors de chez toi avec ton vélo. Non aujourd’hui tu n’as pas dormi à la Cabot House mais bien avec Quito et Jakarta, ici, chez vous. D’ailleurs ton frère te suit de près, même si juste à côté de toi, il essaye encore de te protéger. C’est homme de couleur noir qui n’a rien avoir à un frère de sang, mais qui est ton frère de nom de famille. Tu n’es pas du genre à errer comme ça, sans âme ou autre, marchant à côté de ton vélo, en recherche d’un réconfort, mais à chaque fois qu’une berline passe à côté de toi, tu penses que c’est lui, tu crois que c’est lui. Mais rien n’y fait, ce n’est ni lui, ni personne que tu connais. Silencieuse, en pleine réflexion de plus tard, ton frère embrasse ton crâne et en profite pour te faire un câlin avant de s’éloigner de toi, tu baisses les yeux automatiquement, marchant vers la cafétéria dans l’espoir obtenir du réconfort dans un bon café chaud et parfait. D’ailleurs, à peine payé, tes lèvres sont heureuses de retrouver cette sensation et ce goût que tu adores tant, une drogue comme telle. Tu retrouves petit à petit un sourire, enfin jusqu’à ouvrir la porte et renverser ton café chaud sur la chemise de cet homme. Parce que cette semaine ne pouvait pas être aussi pourrie et dégueulasse que celle là en soit Mon dieu, je suis vraiment désolée lâche-tu en déposant ta serviette sur la chemise imbibée de café mais aussi tâchée finalement Je suis désolée, désolée .. pardon, je vous avais pas vu, merde de merde Non mais une parfaite idiote en soit, une vraie maladroite, bouffonne et idiote, non mais n’importe quoi, surtout avec le regard des gens autour de toi

@Daniel Wright

Mode espion on. Je prenais la mission très au sérieux. Abe allait mal. Si je pouvais rien qu'un petit truc pour que ça ne soit plus le cas... Bien sûr, des plans, magouilles et autres stratagèmes allaient l'occuper, et ça dieu sait que j'en avais en réserve, mon dernier en date avec le belge étant notre ruse pour faire renvoyer Megara du Drink. Bref... J'arrivais à l'adresse de la demoiselle et aperçus son vélo en arrivant devant le bâtiment, preuve que la brunette n'avait pas couché à la Cabot mais bien ici... Je sortais mon téléphone portable de ma poche, prêt à immortaliser si il le fallait un cliché compromettant, zieutant les fenêtres. Pas de silhouette de la demoiselle et d'un potentiel amant derrière les rideaux. Non la jeune femme sortit plusieurs minutes plus tard. Direction le campus. Y avait ce type qui la collait. Qui c'était ? J'en savait rien. Mais je les pris dans le champ de mon objectif, portable en mode appareil photo. Et je ne manquais pas de capturer en images le bisou et le câlin qui lui offrit.  Quelques photos floues plus tard, je la suivis de loin, distance de sécurité obligé pour ne pas me faire repérer. Elle était seule désormais. Elle entra dans le Starbucks, moi je patientais... ou plutôt je m'impatientais. Qu'est ce qu'elle fabriquait ?  Ça en était bien long pour s'acheter un café ? Et si elle avait un rencard à l'intérieur ?  Et si elle était en train de batifoler dans les toilettes de l'établissement ?  J'étais vraiment un espion en carton d'attendre à l'extérieur, j'aurais du la suivre. Me reprenant, je fonçai vers l'entrée, bien trop précipitamment. La porte s'ouvrit quand j'arrivais et le gobelet fumant de Phoenix finit sur ma chemise. "BORDEL ! !! " m'exclamai-je avec un énervement audible. J'étais pas fâché pour la chemise, en soit. J'avais du l'acheter 5 balles comme toutes mes affaires alors qu'importe... J'étais même pas furax à cause de ma boisson chaude qui venait d me brûler le torse, même si ça piquait un peu. Non , ce qui m'énervait le plus c'est que je venais de ne pas respecter LA consigne de rester loin de la jeune femme. Maintenant qu'on venait de se rencontrer de la sorte, je ne pouvais plus espérer la suivre discrètement... Regard sombre et air profondément contrarié, je ronchonnai : "C'est pas possible... Manquait plus que ça..."

Tu étais un boulet, un sérieux boulet inintéressant en plus, au vue de l’énorme tâche violente qu’il avait sur sa chemise.Surtout si en plus, c’était un Eliot, Abélard allait en entendre parler pendant ses années. Ta meuf frappe l’autre gars à un enterrement et elle me fout son café sur ma chemise Une honte sans date de retour mon dieu, un suicide collectif et violent en soit en fait. Enfin un suicide individuel surtout mais bon ce n’est qu’un détail pourrit. Mais bon, tu n’avais plus à t’occuper de lui si ? Tu n’aimais pas les gens qui osaient te juger ou autre et tu avais appris à maîtriser cela pendant votre temps ensemble. Mais maintenant c’était différent, parce que tu n’étais plus du tout avec lui en fait. A son exclamation, tu as su que c’était une journée de merde mais là c’était le pompom. Tu finis par t’excuser plusieurs fois voir même trop de fois en fait, face à l'énorme tâche que tu as réalisé sur sa chemise, merde de merde putain. Il va te tuer Je suis sincèrement désolée, je vous jure que j'ai vraiment pas fait exprès .. Je suis désolée, désolée .. t'es obligé. Tu déposes la serviette remplie de café sur sa chemise, sauf que ça marche pas, ça marcherait jamais, alors t'en prend d'autre, t'es vraiment un boulet. Mais quand tu vois la tâche, tu t'en veux fortement, t'es un boulet maladroit mais personne ne peut t'en vouloir avec la tête que tu as si ? Je peux vous la laver, la changer, n'importe quoi, je suis désolée, je ne voulais pas vous foncer dessus .. tu ramasses même le gobelet avant de regarder par terre pour commencer à essuyer par terre. Bah ouais, tu sers dans un restaurant, tu sais ce que c'est cette tâche de café, ça va durer 100 ans et ça va pue la caféine pendant 20 ans voir plus.. Et personnellement, tu as horreur de ça

Et la voilà qui se confondait en excuse devant mon agacement. Peut être qu’elle pensait que j’étais fâché à cause de la tâche, surement, elle ne comprenait pas que c’était surtout après moi même que j’en avais. Parce qu’Abe m’avait dit de ne me tenir loin d’elle, mais de l’espionner, consignescontradictoire.com, et que je venais de faillir à mes deux missions. Maintenant pour l’espionner, ça allait être coton vu qu’elle connaissait ma face, et pour ce qui était de me tenir loin, on en était loin puisqu’elle baladait actuellement ses mains sur ma chemise, étalant le café plus qu’autre chose dans la manœuvre. « Stop me touche pas… » grognai-je en reculant. Manquerait plus qu’Abe ailla s’imaginer que sa copine, ex copine, m’avait peloté ou je ne sais quoi. « Je suis allergique au café. Je vais faire une réaction si tu continues d’étaler ça comme ça. » mensonge. Mais fallait juste qu’elle arrête de me toucher. « Ca partira pas au lavage, elle est fichue… » ronchonnai-je en zieutant le tissu imbibé de liquide marron alors que la miss se baissait et jouait les employées en nettoyant le sol pour réparer sa bourde. « T’en fais pas pour ma chemise, t’auras qu’à m’en payer une autre… Bon c’est de la soie, elle vaut 500 balles, mais ça se trouve facilement… » Ha oui, là, je retrouvais un peu le sourire. Bah quoi, autant tourner l’incident à mon avantage non ?

Tu finis par entendre sa réponse. Il ne veut pas être toucher, tu as compris, tu arrêtes, tu t’en veux en fait. Parce que c’est pas ton habitude d’être aussi maladroite. A quoi que finalement, t’es du genre, méga maladroite putain et là c’est le comble du comble, t’es un boulet c’est officiel. Sauf qu’il te sort qu’il est allergique au café et tu le regardes bizarre, il se fout de ta gueule non ? C’est pas possible d’être allergique Excusez moi c’était pas mon intention. Mais vous êtes réellement allergique ? Vous pouvez pas l’être c’est pas possible Ouais voilà, c’est E.T. allergique au café, le décès le plus énorme et le plus drôle : réaction allergique au café. Mon dieu tu aurais pu rire comme ça. Tu finis par froncer les sourcils à sa remarque sur le café Ca part au lavage, il faut que vous mettiez votre chemise à tremper dans de l’eau chaude avec de l’anti tâche et ensuite vous vous occupez de frotter légèrement. Ca partira, en connaissance de cause tu ajoutes un petit sourire à cette remarque avant de pincer tes lèvres et tu en profites même pour passer ta main dans tes cheveux avant de nettoyer la tâche rapidement que tu as mis sur le sol pour te relever De la soie ? Euh .. Il se fout de ta gueule, au touché c’était ni de la soie, ni du kashmir les gars. Tu finis par froncer les sourcils Je n’ai pas 500 dollars désolée, mais je peux vous payer un café petit sourire, tu tentes quand même, un café, un thé, un chocolat peu importe en fait. C’est qu’une boisson chaude.

J’avais réagi en mode un peu excessif, juste parce qu’elle essayait de réparer sa boulette, mais y’avait la règle number one d’Abe : ne pas la toucher, ce qui incluait donc aussi qu’elle ne me touche pas, alors oui j’avais un peu paniqué quand elle avait commencé à étaler ses serviettes en papier sur moi pour essuyer. Sauf que pour pas avoir l’air d’un excité agressif, je lançai le truc de l’allergie au café. « Bah si je peux… » répliquai-je, sur un ton vexé d’enfant de maternelle. « D’abord j’ai un mot de mon toubib à la maison qui l’explique. » Note pour moi même, demander un faux certif à Beth pour qu’elle me déclare allergique au café. Et quand je partais dans une constatation larmoyante de la fin de vie de ma chemise, mademoiselle fée du logis se lançait dans une explication du procédé pour récuper le tissu. « Sauf que le café sera imprégné, avec mon allergie trop risqué de la reporter. » Pratique l’allergie en fait. Et comme ça, hop hop, je négocie une nouvelle chemise. En soie. A 500 balles. Tant qu’à fait. Echec, elle avait pas trop de blé, juste de quoi me payer un café. Haussement d’épaules. Réponse irréfléchie : « Oui, bah on va se contenter de ça. Mais c’est toi qui fera le truc avec le trempage et tout, parce que moi je maitrise pas. » C’était déjà tellement une corvée de m’occuper de mon linge tout seul. Mes copains pressings et nettoyages à sec me manquaient énormément. Sauf que, je réalisais que ma réponse était pas plausible : « Par contre, pas un café hein, je veux pas mourir. Paie moi un thé. » Les racines anglaises. Ancrées en moi à jamais.

En vrai t’y crois pas, le café c’est toute ta vie, comment une personne peut être allergique à ta raison de vivre ? C’est pas possible ou c’est pas très sain en soit. Tu finis par hocher la tête doucement à ses paroles alors qu’il t’assure de la chose mais bon, tu trouves ça bizarre. Tu finis par retirer tes mains avant de hocher la tête doucement D’accord très bien mais c’est pas la peine non .. Ajoutes-tu alors que tu enlèves réellement tes mains, on ne sait jamais après tout et puis à force de constater ça doit être la différence des gens non ? Mais bien sur quand tu baisses les yeux instant, il en profite ce con pour te rappeler qu’il est allergique au café, mais c’est trop gros pour y croire. Parce que t’es pas idiote, tu veux pas non plus lui manquer de respect parce qu’il te dit qu’il est allergique parce que c’est peut-être vrai mais bon, on ne sait jamais les malades mentaux qui peuvent présents sur le sol américain. Bien sur après l’explication, il te raquette, le con, tu le savais et toi, t’es pas 500 dollars sur toi, tu dois même pas avoir ça sur ton compte et encore en fait, tu finis par lui proposer un café et il accepte. Tu passes ta main dans tes cheveux pour sourire doucement Si vous voulez oui, je peux le faire. Parce que tu vas pas le laisser faire, il a l’air d’avoir deux mains gauches avec les vêtements. Tu tournes les yeux vers la serveuse pour lui demander un café et un thé. Ouais le thé c’est pas trop délire mais tu souris doucement Et voilà Prononces-tu en souriant pour lui tendre le gobelet écolo avec le thé chaud à l’intérieur. Et tu pris ton café dans l’autre main, l’éloignant de lui quand même, on ne sait jamais après tout.

« Si si j’insiste, vu que la confiance règne… » Je faisais mon offusqué qu’elle remette en question mon allergie imaginaire, et j’étais sûr de pouvoir réussir à soudoyer Beth. Et puis ça m’allait bien de parler de confiance quand j’étais en réalité là pour une seule et bonne raison : espionner la maladroite et faire mon rapport à mon BF. Bref, au passage j’essayais d’obtenir une nouvelle chemise, échec. J’aurais le droit à une lessive gratos, déjà, pas mal. Et finalement, j’acceptais le café qu’elle proposait de m’offrir, me ravisant ensuite pour un thé, english oblige et surtout parce que j’étais censé être allergique, j’avais failli l’oublier. La serveuse nous remit nos commandes, je regardais avec méfiance le gobelet de Phoenix. « Ca te dit qu’on se pose, t’as pas l’air très douée et je pense pas que je pourrais survivre à une nouvelle douche caféinée… »  Je repérai une table libre et allai m’y poser avec mon thé. « Je m’appelle Dan » me présentai-je alors, succinctement, histoire qu’elle ne fasse pas trop le rapprochement avec Abé. Fallait pas que j’éveille trop ses soupçons et qu’elle commence à trouver ça louche que je me trouve justement dans ses pattes après leur ‘séparation’.

Il insiste sur le fait de te montrer son certificat médial mais tu finis par sourire faiblement. D’accord .. Très bien, si vous voulez oui .. Tu trouves ça idiot mais si il insiste, tu n’avais pas besoin de ça pour le croire. T’es du genre un peu naive, enfin à un certain degré quand même. Mais tu récupères toutes les boissons chaudes et sa remarque te fait sourire faiblement et presque rire en fait Oui avec plaisir, pourquoi pas Ajouts-tu alors que tu t’assois en face de lui pour les présentations Et moi Phoenix .. Comme la constellation, la ville ou euh .. L’oiseau prononces-tu délicatement, comme si de rien était en fait, mais tu te sens conne, parce que les gens comprennent vite souvent en fait, mais pas cette fois, comme si tu avais eu ce besoin de te justifier finalement. Tu souffles au niveau du gobelet chaud et parfait pour ce temps dehors. Tu n’es pas trop du genre à faire des présentations et tout ce qui va avec alors tu penches la tête sur le côté Et donc vous travaillez dans le coin ? tu demandes après tout, il paraissait plus vieux que toi, bien plus vieux et tu avais ce visage d’enfant, faut pas oublier, donc il passait partout.

Par précaution, il serait plus sage de s’asseoir et la brunette accepta. Une fois installés un peu plus confortablement, et les risques d’une nouvelle douche de caféine s’éloignant, les présentations furent de mises. Je jouais ça succinctement, ne rêvant pas qu’elle fasse le rapprochement avec Abe. J’avais commencé à envahir son chez lui avec mes toiles les plus horribles de la collection, signées d’un gros Wright à chaque fois, si je commençais à décliner mon patronyme complet, elle n’était pas sotte elle allait comprendre. Et elle se présentait à son tour, me confiant son prénom sans se douter que je le connaissais déjà. « Très joli prénom. » Ca rime avec Manix ? Non, pas de blagues douteuses aujourd’hui. Je gardais mes commentaires discutables pour moi, et me contentais de répondre à sa question suivante : « Oui je travaille dans un bar par loin, comme serveur. » Plus pour longtemps, j’allais bientôt me faire virer mais ça je l’ignorais encore. « Et toi ? Tu fais quoi dans la vie ? » Après tout, une petite discussion pourrait mettre en lumière des points sensibles de sa vie, histoire que j’oriente un peu plus mon espionnage. Autant rendre l’incident profitable pour ma mission.