(N&Q) do you love me ?

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crédit/ tumblr ✰ w/@quito lannister

Il n'y avait pas de doute, ce n'était pas la réponse qu'il avait espéré à son message. Rétorquer sur les strings de guerre. A une déclaration. Parce que oui, c'était une putain de déclaration. Et pour sa défense, ce n'était clairement pas non plus un message qu'elle avait envisagé avec ce début de conversation. Est-ce que tu es bien avec moi ? Déjà là, elle avait bloqué pour sa réponse et avait tenté de trouver une solution pour dévier ça, ne pas en parler par sms. Mais il était malin, plus malin qu'elle et avait fait tout l'inverse de ce qu'elle avait souhaité : oublier la question. Eviter, oublier, dévier, fuir c'était la spécialité de Nora-Blue, elle n'allait pas s'en cacher. Et elle le faisait plutôt bien, elle était même assez douée notamment avec les personnes dont elle était proche, très proche. Et on la laissait souvent faire, la plupart abandonnait vite, passait à autre chose, comme elle l'avait cherché. Mais pas Quito. Il ne semblait tellement pas vouloir lâcher prise sur cette discussion qu'elle s'était sentie quelque peu obligée de le confronter malgré la panique qui lui montait de plus en plus. Tomber amoureux. Amoureux. Amou-reux. Amour. Aimer. Est-ce qu'elle l'aimait ? La panique. Totale. Parce qu'elle l'ignorait honnêtement, n'ayant jamais été amoureuse. Du moins, aux dernières nouvelles. Help, help, help. Panique à bord. Elle s'apprêtait à annuler leur rendez-vous, clairement pas prête à avoir cette conversation mais il était encore plus rapide qu'elle le pensait parce qu'avant même de pouvoir attraper son téléphone pour renvoyer un autre sms, on toqua à la porte. Elle se figea instantanément et maudit un court instant l'absence de Vega et Saphir qui auraient pu la sauver. Ok, zen. Sois zen et nonchalante.« Heeeeey ! » Qu'elle sortit une fois face à Quito avec une voix anormalement aiguë. Ok, la nonchalance, on repassera. « T'es vachement rapide dis donc. » Remarque inutile, comme toutes les remarques qu'elle faisait quand elle était inconfortable dans une situation. Comme ici. Zen NB, zen.

Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je réalise que ça fait deux mois que je partage cette relation plus que passionnelle avec Nora-Blue et j'suis mordu, voilà, comme l'a expliqué Pluton. Et j'peux vous dire que j'ai jamais ressenti ça pour qui que ce soit, même pour moi-même je pense. J'aime davantage Nora que ma petite personne, c'est comme si ma vie tournait autour d'elle, et rien qu'elle, ne voulant qu'une seule chose ; la rendre heureuse. C'était une promesse que je lui avais faite. Mais est-ce qu'elle se rend compte à quel point ELLE me rend heureux en retour ? Je ne pense pas, on est pas trop bavard là-dessous tous les deux mais j'arrive à un stade où j'ai besoin de me rassurer. De lui dire que mes sentiments avoué dans la baignoire de l’hôtel sont beaucoup plus forts. Et j'aimerais savoir si elle ressent la même chose. Je sais déjà que ça va être compliqué car elle ne parle pas de ça avec simplicité et secondo, j'ai peur de la braquer, cette tempête qui prend la mouche au moindre mot maladroit. Après quelques sms échangés, je suis fort content qu'elle prend l'initiative d'en parler en face. Perso, j'avais pas trop les couilles de lui dire que j'étais amoureux d'elle en face, de peur d'être blessé, de me chier dessus, j'sais pas... On verra bien. J'arrive chez elle, stressé, ça oui, et lorsqu'elle m'ouvre, mon stress monte encore plus d'un cran. J'ai mon coeur qui bat vite, ça toque dans mes oreilles, je dois surement transer de partout et j'ai perdu ma capacité à parler. Je reste un moment planté là à la fixer alors que mes pieds ne veulent pas se décoller du sol. Allez quito. J'ai peur, très peur. « Je... » putain limite je commence à voir flou. J'arrive à faire un pas lourd et un deuxième encore plus lourd vers elle et je me stoppe à quelques centimètres de son visage, laissant mes yeux plonger dans les siens. « J'suis amoureux de toi, Nora-Blue Burberry. » que je dis d'une voix brisée par l'angoisse qui m'empêche de m'exprimer normalement. Mon coeur frôle la crise cardiaque dès que mes yeux se posent sur ses lèvres, ma main nichée dans sa nuque. Ma respiration se bloque pendant quelques secondes, sans doute les pires secondes de ma vie. Puis je ne sais d'où, j'arrive à retrouver mon souffle. Je rougis.« Malgré que ton pyjama soit ridicule. » que je dis en souriant. Car je suis comme ça dans les situations gênantes, je trouve toujours à dire une connerie pour détendre l'atmosphère.

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Elle avait de la chance, elle ne pouvait pas le nier. Malgré un mauvais départ dans leur relation, Quito pouvait être qualifier de petit ami parfait, celui qui souhaitait toujours le bonheur de sa partenaire avant le sien. Ce genre de petit ami qui fait jalouser les autres filles, ou celui que les parents adoptent dès le premier regard parce qu'il était "le genre parfait". Celui qui était respectueux et patient envers ta personne et ne pressait en rien la relation, bien qu'il en ait cruellement envie et que ça se voyait comme un nez au milieu de la figure. Bref, vous voyez le topo. Nora-Blue était bien chanceuse et elle ne devrait en aucun cas desservir l'éternel réponse "je ne sais pas" à la question fatidique. Est-ce que tu l'aimes ? Pourtant, c'était le cas et elle se demandait de plus en plus si elle n'avait pas un problème. Quito était le petit ami parfait et au lieu de se réjouir qu'il veuille lui déclarer ses sentiments, elle paniquait, puissance dix milles. Ça se voyait, ça se ressentait quand elle l'accueillit, bien mal à l'aise. Et elle n'était pas au bout de sa peine. A peine le salut-elle qu'il déclara tout haut de façon abrupt ce qu'il lui avait laissé en indice par sms. Je suis amoureux de toi. Si elle n'avait pas été prête par sms, là, en face à face, elle l'était encore moins si bien que tout son cerveau s'électrocuta et se vida aussi vite que celui d'Homer Simpson. « ...Huh. » Fut le seul bruit qu'elle put sortir en retour après quelques secondes de silence, qui ont dû paraître une éternité aussi bien pour elle que pour lui. Elle n'avait pas cligné ne serait-ce qu'une seule fois des yeux et sentait ses membres du corps faillir un par un, à commencer par ce bras qui tenait fébrilement la porte de l'appartement et lui servait de cale pour ne pas tomber.  « Je- Tu- T'es direct de chez direct toi, hein... wow » Toujours pas mieux la réponse. Elle se racla la gorge, gênée au plus haut point, encore plus avec son pyjama ridicule qu'il avait bien remarqué. Pourquoi elle l'avait invitée déjà ? Quelle mouche l'avait piquée pour qu'elle se pensait prête à avoir cette conversation ? « R-rentre, s'il te plaît. » Oui, reprends-toi NB, ou du moins tente de te reprendre et ne lâche surtout pas la porte au risque de te ramasser lamentablement au sol. Et c'est ce qu'elle fit; une fois rentrés dans l'appartement, elle referma la porte derrière elle mais ne la quitta pas, se tournant simplement vers Quito, encore tremblante. Qu'est-ce qu'elle était censée dire ? « Je- Je ne sais pas si je.. toi et moi.. enfin toi, ce que tu ressens.. je sais pas- je sais pas ce que je suis censée te répondre ? »

Mon premier 'je t'aime' ma première vraie déclaration, ça fait sérieusement flipper. Ses mots me grattaient à la gorge et la solution pour que j'arrête de tousser c'est de le dire. Je sais que Nora, elle va avoir peur. C'est peut-être dangereux ? Peut-être qu'elle va me quitter sur le champ car elle n'a pas envie d'entendre ça... pourtant, dans un couple, dire à l'autre qu'on l'aime, ça fait du bien, ça renforce le lien et ça envoie les tensions très très loin dans une autre dimension. Fin, je le prends comme ça. Et je peux la comprendre, je peux attendre pour elle, je ne suis pas du genre forcing. N'importe qui aurait pu piquer une crise ou j'sais pas quoi. Moi, pour le moment, je reste encore zen, ça fait deux mois, ça fait pas deux jours ou deux semaines. C'est moi et ma façon d'être, j'ai appris à monter aux personnes qui m'entourent qu'elles comptent pour moi et voilà, Nora-Blue a droit à mes mots lourds de sens car je l'aime putain, sans hésiter. Je fronce un sourcil et je déglutis. Un peu gêné, totalement paniqué. Je ne sais pas à quoi je m'attends comme réponse. Peut-être un 'moi aussi', un sourire, ou un baiser, mais pas sa réaction actuelle. Je ressens cette pointe de douleur qui me brûle le ventre jusqu'à la gorge et je la regarde fermer la porte. « disons que je suis spontané. un peu trop apparemment. » ça se sent dans ma voix la déception haut plus haut point mais je ne perds pas espoir pour autant. Je pensais qu'elle allait me suivre, qu'on se pose tranquille chez elle mais son dos reste collé à la porte. La panique monte encore d'un cran. Là je suis pas bien du tout, je vous jure. J'ai comme un mauvais pressentiment. Et elle bafouille, encore une fois. C'est comme si on était plus capable de faire une phrase sans bégayer. « tu ne sais pas quoi ? » que je réponds direct après en faisant un pas vers elle puisqu'elle ne se décide pas à bouger. Elle installe cette distance entre nous et ça me dérange un poil. Puis là je comprends, je crois, je me grandis et je pose mes mains sur mes hanches en regardant ailleurs. « Tu ne sais pas si tu m'aimes. » que je dis comme une affirmation. Je suis obligé de trouver les réponses par moi-même vu qu'elle ne parle pas. Je sens que ça brûle dans tout mon corps et je me mords la joue en lui tournant le dos pour aller m'asseoir sur le premier truc que je vois. Si je reste debout, je vais tomber. « Dis-moi, tu y crois à nous deux ? Je veux dire, tu te vois réellement avec moi dans les jours prochain ? Car ok, au début, c'était se lancer pour "essayer' mais maintenant, ça a un tout autre sens pour moi. T'es toujours dans la période "essai" ? » et surtout, est-ce que tu te lasses ? Est-ce que tu regrettes ? Est-ce que tu préfères être seule ou avec quelqu'un d'autre ? Réponds-moi Nora, éclaire ma lanterne car je suis au bord de la crise cardiaque.

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Un peu trop spontané, il n'avait pas tort. Bien qu'elle se doutait de ses sentiments envers elle d'après ses messages, elle avait imaginé que ce soir serait une conversation à cœur ouvert sur ça, sans jamais que les vrais mots fassent surface. Parce qu'elle ne le pensait pas si certain de ses sentiments et le fait qu'il l'était, était sans doute aussi une des raisons qui l'avait figée sur place. Comment il pouvait savoir ? Ou peut-être plutôt comment elle ne pouvait pas savoir ? Elle ne savait pas. Ce qui elle fit plus ou moins clairement comprendre. Et apparemment, ce n'était pas la réponse qu'il espérait avoir vu la grande déception lisant sur son visage. Il lui demanda de préciser ce qu'elle ne savait pas mais avant qu'elle ne trouve les mots, qu'elle ne réponde, il comprit. Honteusement et désolée, elle hocha la tête de haut en bas. « Je suis désolée.. » Qu'est-ce qu'elle pouvait dire d'autre ? A part ses "je ne sais pas" dont elle était certaine qu'il ne voudrait sûrement pas ré-entendre une autre fois. « Elle est valable combien de temps la période d'essai ? » Une petite tentative de boutade qui tomba largement à l'eau vu l'ambiance de la pièce. Mais il fallait tenter, n'est-ce pas. La situation était pesante, leur distance était pesante, elle-même était pesante. « Enfin je veux dire.. est-ce que je suis bien avec toi ? Oui, tu me fais du bien.. Est-ce que je me vois un jour tomber amoureuse de toi ? Est-ce que je me vois dans une belle et longue relation avec toi ? Je- je sais pas.. Et je suis désolée mais mes "je sais pas" c'est le mieux que je peux t'offrir pour l'instant parce que.. c'est la vérité, je ne sais vraiment pas, je- » Et ses yeux lui picotaient, à deux doigts de pleurer alors qu'elle réalisait rapidement la solution la plus adéquate. « T'es l'homme presque parfait Quito.. et ça serait totalement égoïste de ma part de te demander d'attendre alors que tu pourrais être avec une autre fille, beaucoup moins jetée et dérangée que moi, qui sera certaine de t'aimer.. » Qu'est-ce que ça veut dire  exactement Nora ? Les larmes ne résistaient plus à présent. La tête baisée, le regard fuyant, refusant catégoriquement d'affronter Quito - quand on vous disait qu'elle était fuyarde, elle laissait aller ses pleurs silencieux toujours collé à la porte. Ses mains, entremêlés derrière son dos, s'agrippèrent violemment à la poignet de porte, toujours pour un support moral et physique. « Je me sens aussi ridicule que mon pyjama.. » Qu'elle tenta de plaisanter une nouvelle voix, cette fois-ci d'une voix rauque et cassée, et si lui ne rigolait pas, elle était certaine que les licornes sur son pyjama rigoleraient bien assez d'elle.

Là, je peux vous dire que je me consume à petit feu. C'est la dégringolade ou je sais pas comment on dit. Je me pose mile et une questions. Je me demande limite à quoi ça servait qu'on se mette en couple en fait. Car au final, si j'étais celui qui n'y connaissait rien, je suis le premier à tomber dans le panneau, à tomber amoureux au point de plus pouvoir me passer d'elle. Et Nora, ce qu'elle me dit, bah ça me fait mal, vraiment mal. J'ai l'impression d'être pris pour un con depuis le début, je sais pas, d'avoir été pigeonné en beauté. « t'es sûre que tu ne sais pas ? je pense que si tu creuses un peu et si tu oses me dire le fond de ta pensée, tu trouveras une réponse valable. car, je suis sensé faire quoi avec tes 'je sais pas' ? » c'est pas clair, pas du tout, c'est m'embrouiller d'avantage. ça y est, je suffoque quand elle commence à dire que je mérite quelqu'un d'autre blabla. Elle a l'air triste. Ouais, elle est triste. Et je me permets d'essayer de la comprendre, encore une fois, et de ne pas penser qu'à ma petite gueule et à mes sentiments trop rapides. « c'est... ta façon de me dire que tu veux me quitter ? » que je demande tout tremblant, tout pas bien, j'ai des sueurs tout le long de mon corps, je crois que je vais clamser dans trois, deux, un. Mais au lieu de la laisser répondre, je renchéris. « je veux personne d'autre que toi, c'est même insensé ce que tu dis. et... je préfère une fille dérangée qu'une fille ordinaire. » je souris faiblement, moi aussi j'essaye de blaguer. Mon coeur se serre quand je la vois pleurer. Euh attendez... elle pleure. Nora-Blue PLEURE. Moi qui pensais qu'elle ne savait pas comment se servir du liquide au coin de ses yeux. Je ne peux pas la laisser comme ça. Attentionné, j'avance vers elle et je prends son visage entre mes mains. J'essuie aussitôt ses larmes de mon pouce. « non non, pourquoi tu pleures ? arrête je me sens... terriblement coupable maintenant. » je l'invite à poser sa tête contre mon torse et je passe mes bras autour d'elle pour la consoler. Là je suis un peu perdu, je ne m'attendais pas à la voir si sensible finalement. C'est peut-être un bon signe ? ça veut dire qu'elle est attachée à moi ? Mais dans quel sens ? Je passe mes doigts dans ses cheveux, toujours avec tendresse et lorsque ses sanglots diminuent, je me permets de la regarder à nouveau. « tu veux... tout arrêter ? » ma voix se brise et je prie, oh mon dieu je prie pour qu'elle ne dise pas 'je ne sais pas'. J'ai peur, c'est de ma faute, quel imbécile. Je vais la perdre à force Nora, à force d'être comme ça, de me montrer attentionné, de lui dire qu'elle compte pour moi, j'ai peur, vraiment. C'est si dur pour elle de savoir que quelqu'un l'aime pour sa juste personne ?

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Cette soirée n'avait encore pas pris la tournure qu'elle avait imaginé. Enfin, qu'est-ce qu'elle avait imaginé en soit ? Allez savoir. Elle n'avait juste pas réfléchi en fait, pas réfléchi à ce que les mots de Quito, sa déclaration aurait comme effet sur elle. Elle n'avait pas réfléchi à la suite des événements tout simplement parce que par sms et même encore là, ça lui paraissait improbable. L'année dernière, elle était sortie avec Raphael, avait rencontré et fréquenté son fils, et passé le plus clair de son temps en sa compagnie et pourtant, ils n'avaient jamais eu cette discussion. C'était irréaliste pour Nora, pas le fait qu'il puisse l'aimer à ce stade de leur relation mais surtout qu'il puisse l'aimer elle. Elle qui, malgré elle, faisait tout sauf faire avancer leur couple ces derniers mois, trop apeurée. Ce n'était sans doute pas de la peur au final, seulement son inconscience qui lui criait stop. Pourquoi ? Elle ne savait pas. « Je- le fond de ma pensée actuellement est encore plus vide qu'un trou intersidéral.. » Elle se sentait sous pression, pas volontairement de sa part mais tout.. ça, c'était trop. La sensation de perdre tout contrôle de ses membres et de sa tête se faisait de plus en plus ressentir et elle remerciait Dieu de ne pas être cardiaque car elle était à peu près sûr que son cœur n'aurait jamais tenu le choc. Ce qui était bien avec NB c'est qu'elle ne ressentait jamais rien à la demi-mesure, jamais. Quand le mot, le fameux mot que son cerveau refusait de prononcer, d'admettre depuis deux minutes franchit les lèvres de Quito, son cœur fit même un arrêt complet d'une seconde. (...) Tu veux me quitter ? Encore une fois, lorsqu'elle tenta de sortir un son, sa gorge se noua, elle bloqua complètement. Le vide intersidéral continue. Ses larmes exprimèrent à la place ce qu'elle était incapable de former avec des mots. Et la quantité doubla même lorsqu'il affirmait avec certitude ne vouloir personne d'autre qu'elle. Et tripla lorsqu'il tenta un de ces sourires qui pouvaient la faire craquer lorsqu'il la vit pleurer. « Tu vois, exemple classique du 'tu es trop bien pour moi' : quand quelqu'un pleure, j'ai tendance à fuir une pièce et toi.. tu te sens coupable et tu me consoles quand je te fais du mal.. » Cerise sur le gâteau : il la prit également dans ses bras après avoir essuyé ses larmes d'un revers du pouce. Si elle se sentait déjà affreuse avant ce câlin, là, elle était dans un état émotionnel pitoyable, incapable de réfléchir, incapable de mener des pensées qui tiennent la route, incapable de conclure ce qu'elle était en train de tenter de dire. Quito prit le relais, lui reposa la question finale. Tu veux tout arrêter ? « Je veux- je veux... oui. » C'était un son aussi minable que ses pleurs mais elle était certaine qu'il avait été assez audible pour lui. Elle aurait aimé en ajouter davantage, crier de tout son corps qu'elle était désolée et minable et qu'elle ne valait pas la peine, qu'elle ne méritait pas son amour, qu'elle ne le méritait pas mais encore une fois, sa gorge se noua aux moments les plus inadéquates.  Je suis désolée Quito, tellement, tellement désolée..

Qu'est-ce qu'il se passe là en fait ? Non parce que là, je comprends rien. Cela ne ressemble pas à une dispute, pas à une soirée câline, rien de tout ça. C'est juste parler à coeur ouvert, et ça bousille tout. Je bousille tout. Je détruis moi-même mon propre bonheur et c'est frustrant de ne pas pouvoir faire un pas en arrière. Si seulement j'avais fermé ma bouche, si seulement je n'avais pas envoyé ces sms à Nora, on en serait peut-être pas là ce soir. J'aurais tout mis en oeuvre pour que ça se passe bien, fait des efforts, vraiment tout. Mais il semblerait pour elle que ça soit peine perdue. Je déglutis et j'ai l'impression que ce qui lui rentre de l'oreille gauche, ça ressort par son oreille droite. « ok, là je me sens comme le roi des cons. » je souffle. C'est vrai, je me sens débile putain. Tellement humilié. Je lui donnais tout le temps qu'elle avait besoin, j'étais patient et encore partant pour lui laisser encore du temps. Mais j'suis bien trop naïf. Je me suis fait carroté en beauté. Finalement, je me rends compte que je suis sorti avec une étrangère, une fille qui se confiait jamais, une fille agréable hein, j'dis pas le contraire, mais au fond, je ne suis plus très sur de la connaitre. Quand elle répond enfin à la question fatidique, je sens mon coeur se briser en mile éclats, déchirants chaque partie de mon corps et de mon âme. Attendez, c'est quoi cette douleur ? J'ai jamais eu aussi mal de ma vie. J'ai mal au ventre et je sens une pression sur ma poitrine qui m'empêche de respirer. Je refuse de la regarder pleurer davantage, car honnêtement, j'y crois pas trop à ses larmes de crocodiles. Pourquoi tu pleures wesh ? Tu devrais être contente, tu t'es débarrassé du vieux Quito qui t'étouffe avec son trop plein d'amour. Je suis triste, puis d'un coup, je bouillonne, je sens que ça brûle à l'intérieur de moi. Je suis pris d'une colère horrible, comme une trahison et un mélange de haine et de dégoût. J'ai jamais eu envie autant de commettre un meurtre là. Et ses sanglots, ses petits bruits, ça m'hérisse les poils encore plus. « il me faut de l'air. » je prends ma veste, mes clés de voiture et je quitte son appartement sans même la regarder une dernière fois. J'ai pas pleuré nope, je vais pas lui donner ce plaisir. Et tu vois Nora, je te fuis en train de pleurer, comme tu l'aurais préféré. Je te fuis et je compte bien te fuir jusqu'à ce que mon coeur ne ressente plus aucune once, aucune poussière minime de sentiments à ton égard. Et si ça doit prendre des années, toute la vie jusqu'à ma mort, ainsi soit-il. M'en veux pas de partir, enfin si je m'en fous, je peux juste pas rester dans la même pièce que toi après le trou profond que tu as fait dans mon coeur.