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J’acceptais finalement ton aide. J’en avais besoin et t’avais l’air de savoir ce que tu faisais. Seulement, j’avais une condition. Préserver mon anonymat. J’étais pas une diva, j’étais pas le Président des Etats-Unis, mais j’étais le président de la Winthrop House et c’était suffisant pour cacher qui j’étais. J’avais trop à perdre si ça s’ébruitait. Et étonnement, tu acceptais cette condition pour le moins peu commune. "Le vrai altruisme. Je respecte." Bravo, c’est pas donné à tout le monde. Moi par exemple, j’suis trop curieux pour ce genre de condition. Tu me poses la question qui tue et je me pince les lèvres, réfléchissant quelques secondes. Je jette un coup d’oeil à ma montre et soupire doucement. "Faudrait que je retourne en cours là…" Le cours suivant va démarrer et j’ai pas envie d’en louper un autre. Et puis, peut-être que c’est une bonne excuse aussi pour ne pas avoir à me confier là tout de suite. J’suis pas vraiment en état, et j’aime pas parler de tout ça à voix haute, ça me met mal à l’aise. Je fouille dans mon sac, sors un stylo et arrache un petit bout de papier sur lequel je note mon numéro de téléphone. Je le fais glisser sous la porte de la cabine des toilettes. "Tiens. T’auras qu’à me contacter. Et je te laisse choisir le nom avec lequel tu m’enregistreras dans ton répertoire." Voilà, c’était fait. L’engrenage était enclenché. Evite quand même de me nommer 'le toxico' ou un truc du genre stp. "J’attends que tu sortes pour sortir ok? J’vais compter jusqu’à 60." 60 secondes, ça te laisse une minute pour sortir des toilettes et du couloir même. Joue le jeu s’il te plait. M’attends pas au détour du mur pour tomber nez à nez avec moi. T’as dit que t’acceptais mon anonymat, alors je compte sur toi.
HJ : tu peux le cloturer et on peut commencer le sms si tu veux
(Invité)