Cléadès | You're my only hell

» ☆ You're my only hell ft. @A. Hades de Belgique-S.  Le bonheur. J’y pensais régulièrement à ce mot, et je n’étais pas certaine de comprendre réellement son sens. C’était abstrait à vrai dire, comme quelque chose qu’on pouvait voir chez certaines personnes, mais qu’on n’arrivait pas à appliquer chez soi. C’était une notion de vie, qui semblait bien trop lointaine, pour pouvoir un jour en profiter. Au contraire, c’était dans le chaos que je me révélais être maîtresse de mon destin. Les coups durs rythmaient mes habitudes et je m’en relevais toujours un peu plus forte. Si ça brisait la carapace de certain, moi ça me la réparait, comblant un peu plus les fissures que les gens avaient créer chez moi. J’avais plus aucune place pour le doute, j’avançais, tête haute, marchant dans un but précis, haut perché sur mes talons, prête à écraser ce qui se trouvait sur mon passage. Camila était là et bien évidemment que ça présence me permettait de voir un avenir plus serein. Pourtant malgré le manque qu’elle comblait chez moi, je n’étais pas totalement redevenue moi-même. Tu me l’avais toi-même dit, pour me retrouver, il fallait que je te retrouve, parce qu’on était lié. Lier par des sentiments, par un manque, par tout un tas de choses qu’on appelait couramment une faiblesse dans notre jargon, mais que les autres appelaient l’amour. C’était plus fort que tout en fait. Plus fort que nous-même, puisque pas même notre volonté n’arrivait à complètement nous séparer. T’étais l’amour d’une vie Hadès, l’amour que personne ne pourrait jamais effacer. L’amour qu’on ne rencontre qu’une fois. L’amour qui rend euphorique, autant qu’il détruit. L’amour qui n’aboutit pas toujours à quelque chose de positif, mais qui me fait vibrer de l’intérieur. T’étais ma drogue, aussi nocif, qu’indispensable pour que je me sente complètement bien. Je t’ouvrais la porte de ma maison, baissant finalement les armes, me posant simplement contre le bois de cette dernière, puis tu rentrais d’un pas décidé, passant le pas de la porte. Alors bien évidemment que j’attendais avec impatience tes révélations. Fameuses révélations qui me pousseraient à fuir, selon tes dires. Mais est-ce que depuis cette dernière année passée à se détruire autant qu’à se protéger, t’avais enfin compris que nos destins, ils étaient liés ? Que rien, ni personne n’arriverait à briser ce qu’on avait mis tant de temps à construire ? Parce qu’on se devait d’être honnête, on avait besoin l’un de l’autre, que ce soir par amour ou par haine. Cette fine frontière qui séparait ses deux sentiments, qu’on s’obstinait finalement à nourrir, parce qu’on se l’était promis, pour toujours.  

» ☆ You're my only hell ft. Hades & Cléolya  Aussi solide que le diamant. Pourtant tout autour de toi semble s'effriter, s'effondrer. Tout se casse la gueule, encore et encore. Laissant autour de toi un tas de cendre, un tas de débris. Il ne te reste plus que les souvenirs. Les souvenirs et la douleur du passé, des débris de mémoire qui te hante. Tu revois encore Ariana rire à tes conneries. Tu te souviens de ce fou rire mémorable quand elle s'est fait passer pour l'autre guenon pour encaisser un chèque. Tu te souviens de sa répartie légendaire. De son sourire malicieux. Tu te souviens qu'en un regard vous vous compreniez. Ariana n'aurait jamais été ta femme, mais t'as jamais eu besoin d'un bout de papier pour savoir qu'elle et toi, c'est éternel. Ta main se serre à ce souvenir douloureux alors que ton avion se dirige vers le sol. Si il pouvait s'écraser lui aussi, histoire que tu n'ai pas à connaitre une seconde de plus de vie sans elle. Tu passes ton après midi a essayer de garder la tête hors de l'eau. A tenter de te rappeler de respirer, encore et encore. Pour ne pas perdre la face. Parce que les médiats ne veulent que ça, que tu t'effondres. Ils rêveraient de te voir pleurer sur les premières pages glacés de leur torche cul. Cruel et sans coeur. Ils le sont probablement plus que toi. Se servant de la peine d'un homme à terre pour enrichir des pseudos potins lit par la ménagère de 50 ans qui caresse plus ses chats que son mari. Pauvre âme perdue. Perdit par un tas de mensonges et de paparazzades. Mais quand le soleil vient se coucher, ta force semble s'évaporer elle aussi. Quand la lumière s'échappe, pour laisser place à la nuit, la douleur retrouve sa maitre place dans ton être. Son sourire te manque déjà. Sa voix mélodieuse aussi. Son sarcasme que tu comprenais pas souvent. Et c'est dans ces souvenirs que, brisant le silence, ton coeur se brise encore une fois. Les gens ont beaux croire qu'il n'existe pas, que le grand Hades n'a pas de coeur, cet organe qui devrait être solide se brise en millions de morceaux, rejoignant pour une part Ariana et de l'autre Arthur. Au volant de ta Ferrari, tu fermes les yeux un instant, pour masquer le noir par le noir. Pour faire revenir dans ta mémoire leurs sourires. Leurs visages, pour les graver dans ton esprit, encore et encore. C'est un bruit de klaxon et un instant de survit qui fait que tu ouvres les yeux, braquant vers ta voie, le chauffard en face enchaine les coups de klaxon, pestant qu'un danger pareil soit sur la route. Mais t'en as tellement rien à foutre là maintenant. Tu finis par te garer devant cette maison que tu connais trop bien. Que tu connais par coeur. Cléolya Strauss est l'occupante de ce lieu. Maitresse de maison de cette sublime demeure. Qu'elle occupe désormais probablement avec Camila et un marmot né ou à naitre. Tu hésites à descendre de la voiture alors tu prends ton temps, enchaine une clope avec une seconde, pensif. Cléolya Strauss, c'est cette personne que tu peux haire comme aimer plus que tout. Le genre d'amour qui détruit, mais tu le dis toi même, sans douleur atroce, c'est pas de l'amour, c'est de l'attachement. Cléolya est le poison et l'antidote à la fois. Elle est ton rire autant que ta peine je crois. Mais elle a surtout réussi là où trop de monde à échouer, elle t'a compris. Copie parfaite en quelques sortes bien que devenu beaucoup plus douce et beaucoup moins colérique, t'aimes cette version autant que t'aimes celle qui te brise le coeur et brise celles qui t'approchent par pur instinct de possession. Quand finalement elle t'ouvre la porte, t'as ce masque que tu n'arrives pas à garder, alors tu évites son regard, entrant d'un pas décidé. Elle est là Camila ? que tu demandes l'air presque agité. Tu regardes un peu partout, nerveux tout à coup. Parce qu'avec elle, un banal ca va et un sourire de photo officielle ne passera pas. Tu l'as vu et d'un coup d'un seul, la douleur refait surface. Elle ne part jamais. Quand la marré baisse elle finit toujours par remonter. Quand le soleil se lève, il finit toujours par se coucher, laissant place à la nuit. Tu passes une main dans tes cheveux, tenant un instant ta nuque, fixant le vide. Tu viens de vivre une épreuve, éprouvante, pénible, crève coeur. Ces larmes que t'as renflouées depuis si longtemps ont envie de s'échapper mais tu les gardes sous scellé pour le moment, trouvant, je ne sais comment, la force de jouer encore la comédie de la maison du bonheur. Tu bois comme d'habitude ? que tu demandes en avançant vers son bar, te servant comme ci c'était chez toi, refléchissant à ce qu'elle prendrait. Parce que réfléchir t'empêche de penser. Te concentrer te permet de survivre. Mais tu le sais d'avance, que cette mascarade ne durera pas. Solide comme le diamant. Transparent l'un envers l'autre comme le verre.

» ☆ You're my only hell ft. Hades & Cléolya  Le vide. C’était un trou béant qui se créait dans ma poitrine à mesure que les jours avançaient. J’avais besoin de ta présence, pour mieux comprendre ce qu’il se passait. Pour mieux comprendre celle que j’étais et celle que je devais redevenir. J’étais perdue en réalité, livrer dans un monde que je connaissais par cœur, que je maîtrisais à la perfection dans l’art de la séduction et de la manipulation. Le destin, il laissait rien au hasard et si je revenais vers toi, c’est peut-être qu’au fond de moi, je sentais que t’avais besoin de moi. Comme un appel au S.O.S que mon cœur me dictait de suivre. J’étais là, quoi qu’il m’en coûte, parce qu’on se l’était promis. Tu le savais que je tenais toutes mes promesses non ? Alors j’attendais ta venue avec impatience, laissant l’atmosphère pesante régné au milieu de mon salon. L’angoisse rythmait mon rythme cardiaque légèrement chamboulé par la simple pensée de te revoir. La réalité, c’était que j’avais peur de voir encore un peu plus ton regard brisé par tant de souffrance. De sentir en un simple mot, le doux son de ta voix torturé. T’étais une drogue puissante, et je savais gérer mon addiction comme une reine, étant donné que t’étais mon tout et que j’étais certainement une des personnes qui savait lire à travers tes mensonges. Je connaissais à la perfection ton mode de fonctionnement, et je savais d’avance que t’allais agir avec moi, comme tu agirais avec n’importe qui d’autre, mais tu savais certainement comment ça allait se finir. C’était une nouvelle page, le début d’un nouveau chapitre, celui de la renaissance. Celui où j’allais balayer d’un coup d’un seul tous les maux qui me torturait, pour faire de toi ma priorité. Je te donnais tout et j’étais prête à tout, pour te sauver. Again. Les légères boursouflures, au coin de ma cicatrice, présentent au niveau de mon ventre en était la preuve non ? Trace d’un amour puissant que même la plus jolie des bagues, n’égalerait. J’étais capable de l’impossible pour toi, brisant quelques cœurs au passage. Celui d’Elliot que j’avais piétiné sans réelle regret, pour toi. J’avais le sentiment, le devoir d’être ta bouée, quand tu semblais te noyer, parce qu'au plus profond de mon être, j’étais incapable d’abandonner. Incapable de t’abandonner. Ma vie pour la tienne. J’avais bien joué la comédie, quand moi-même, je pensais t’avoir rangé dans la case passé. Je me souvenais encore par cœur de ton entrée dans la cuisine à l'Eliot house, quand on savait très bien à quel jeu t’avais joué avant de tomber sur moi. Pourtant, pour l’heure, actuelle, je me contentais simplement de me poser contre la porte pour te laisser entrer d’un pas décidé. Tu me jetais qu’un bref regard, comme dicter par ton instinct de protection que tu cherchais tant à conserver. Pas avec moi, H. Tu le savais. Alors je te laissais quelques secondes de répit, sentant très bien que t’en avais besoin. Relâcher les pressions, c’était accepter qu’on avait une part de faiblesse et on mettait bien trop d’énergie à le cacher aux autres, que même seul à seul, même sans jugement de notre part, on avait du mal à quitter notre zone de confort. Je ne prenais même pas la peine de répondre, me contentant simplement de te suivre du regard, en poussant ma porte d’entrée avec le dos, la laissant claqué au passage, sous le poids de mon corps. Le bleu de mes yeux, ne décrochait pas ta silhouette agitée, alors que je finissais par m’avancer vers toi, à mesure que tu t’éloignais vers le bar. Un simple hochement de tête en guise de réponse à ta question suffisait pour que tu t’affères à nous préparer de quoi se désaltérer. Je contournais le bar, attrapant ce que t’avais en main, avant de venir effleurer avec douceur ta main et la saisir avec tendresse, t’attirant vers moi. Mes doigts s’entremêlaient aux tiens, alors que mon autre main passait avec douceur sur ta joue, te forçant à me regarder simplement. « On n’est pas obligé de parler si t’en as pas envie. » Et je préférais même ça, à tes mensonges. Je fermais les yeux un instant, prenant une grande inspiration, avant de souffler doucement en rouvrant les yeux, pour plonger mes billes bleutées dans le miroir de ton âme torturé. « Ik houd van je. » Que je murmurais dans ta langue natal, écorchant surement les mots avec mon accent médiocre. Meilleure façon pour moi de te prouver que j’étais là et que je le serais toujours.

» ☆ You're my only hell ft. Hades & Cléolya  Les enterrements c'est fait pour les vivants, pas pour honorer le mort. Le mort, il est mort, il verra pas tout ça, parce qu'il n'y a pas de paradis. Tu ne crois pas en cette foutaise de paradis. Pourquoi un endroit pareil existerai ? Pourquoi on devrait être jugé par une force supérieur pour savoir si on peut ou non monter au ciel ou aller droit en enfer ? Les enterrements sont fait pour dire au revoir. Comme ci ça allait suffir pour effacer la souffrance que tu portes. Comme ci la voir dans une boite, sans vie allait t'aider à oublier son aura, sa force et sa beauté. Ca t'enlèvera pas ton envie de hurler, encore et encore, de douleur de peine. Tu es à bout de force et finalement je ne sais pas trop pourquoi tu vas trouver refuge chez elle. Tu ne l'as pas vu depuis l'annonce de décès. Et vous vous êtes fait tellement mal qu'on pourrait penser qu'elle n'est plus dans ta vie depuis longtemps. Ca le pourrait d'ailleurs. Elle devrait probablement être hors de ta vie depuis longtemps. Parce que tu lui as fait du mal et qu'elle, elle t'a fait du mal. Vous vous êtes détruit, parce qu'à trop s'aimer, on finit toujours écorché. Tu l'as toujours dis, il y a pas d'amour sans coeur brisé. Et quand tu as cru que tout était perdu, quand tu t'es décidé à passer à autre chose, elle est revenue dans ta vie, comme un ouragan. Parce qu'elle est ta tempête, ton coeur brisé, elle est tout autant ton moment de paix. Vous vous êtes fait du mal, mais pourtant, l'uns pour l'autre, vous l'êtes toujours. Alors ce soir, tu arrives chez elle, bien décidé à ne pas penser à tes maux, même si dans le fond, tu sais qu'elle le comprendrai. Avec Cléolya c'est toute une histoire. C'est une histoire de malentendu. Ca commence de la manière la plus violente possible : une soif de sang de ta part, de vengeance. Cléolya Strauss n'était censée qu'être un amuse bouche, un jeu cruel que tu connais et que tu aimes trop je crois. Elle n'était pas censée compter. Et tu te souviens encore de son rire quand elle a perdu lamentablement aux échecs alors que tu étais incrédule et sous le choc tant elle avait mal joué. Vous n'étiez probablement pas censé vous rencontrer mais suite à cela, vos vies n'ont jamais cessée de se croiser. Vous vous êtes rapproché, complice et sans égale. Et puis vous vous êtes déchirés. Par ta faute, par la sienne, parce que vous avez un mauvais timing. Comme ci le temps voulait que vous vous rapprochiez, mais le timing ne pouvait pas vous mettre sur le même chemin. Pourtant, quand t'as envie de pleurer, quand t'as envie de crier, quand t'as mal, quand tu as envie de la voir, elle est là. Elle t'ouvre sa porte alors que tu entres comme un courant d'air, sans demander réellement. T'es perturbé et t'as pourtant l'habitude de porter ton masque. Mais tout ça, ça a été pénible. T'as mal, tellement mal. Quand tout ceci s'arrêtera ? Quand la douleur disparaitra t-elle ? Tu as beau essayer de ne pas y penser, ça se ressasse dans un coin de ta tête alors qu'elle te regard. Tu le sens son regard sur toi. Tu sens son océan s'emparer de toi. T'as envie de crier, de hurler, mais rien ne sors. T'as beau savoir qu'elle voit à travers ton image parfaitement lisse, c'est dur, dur de se confier, dur de dire les choses, dure d'être toi, dur de lâcher prise, parce que t'es mauvais dans ce domaine là. Parce que remettre le masque après l'avoir enlever sera dur. Parce que t'as beau savoir qu'elle sera toujours là, tu pensais ça aussi d'Ariana et pourtant elle ne l'est plus. Alors tu tente, en vain de t'occuper l'esprit. Posant une première question, puis une seconde, que veut elle boire ? Comme d'habitude ? Elle hoche la tête et tu ne fais que le deviner, parce que t'as pas envie réussi à la regardé tellement ça fait mal et ça fait du bien à la fois. Cléolya est ton ancre. Elle est devenue cette ancre vers la réalité, vers le vrai Hades, qui n'est ni bon ni mauvais. Le vrai H. qui détruit autant qu'il aime. Et qui ressent aussi. Tu fouilles dans le bar et retrouve les bouteilles qui t'intéressent. Tu te concentres et ça te prend toute ton énergie de t'ordonner de ne pas penser. Si bien que tu ne la vois pas arriver vers toi. Tu te fige alors qu'elle arrive vers toi, tu te crispes alors qu'elle te vole les verres des mains, se postant face à toi. Elle attrape ta main avec douceur et tu ressens cette connexion qu'il y a entre vous. Mais t'arrives pas à la regarder. Parce qu'elle verra, elle verra à travers tes yeux bruns cette douleur que tu portes, cette souffrance qui t'envahit depuis trop longtemps. T'as beau apprivoiser cette douleur depuis longtemps, c'est toujours dur, dur de garder la face, dur de refermer tes sentiments, même si t'as été élevé comme ça et que t'es, et de loin, le moins sanguin de ta famille, le plus calculateur. Tu devrais le savoir pourtant, tu es calculateur et hypnotique, mais Cléolya est envoutante. Ses doigts s'entremèlent aux tiens, vous liant alors qu'elle chercher ton regard et que tu mets toutes tes forces à te répéter quelques mots Tout est dans le contrôle. Contrôle toi. Quand sa main libre caresse ta joue avec toute la douceur que tu lui connais. Instinctivement, tu contracte un peu plus la machoire alors que tu la laisses enfin voir la douleur qui est en toi depuis trop longtemps. T'es incapable de dire quoi que ce soit et elle le sait probablement trop bien. Elle le voit ton regard, elle le connait. Tes yeux sont la fenêtre de ton âme, c'est pas pour rien que tu portes des lunettes de soleil la plupart du temps. Et quand tu retrouves ses yeux à elle, l'océan de sa personne, tu ressens d'un coup, comme une violente claque, tout l'amour et le soutient qu'elle te porte et bien entendu que c'est dur. Oui c'est pénible. Parce que c'est un rappel du temps que vous avez perdu avec vos merdes je crois. Elle comprend, alors elle te dit que vous n'êtes pas obligé de parler. Parce qu'il n'y a pas de paroles pour vous comprendre, il vous suffit de vous regarder. Alors tu serres un peu plus sa main alors que tu serres fort ton poing libre, encore une fois. Elle ferme les yeux un instant, prenant son souffle et toi, t'es incapable de détourner le regard, tu la regarde. Quand elle réouvre les yeux, elle te prononce ces mots, en Néerlandais, ta langue natale, ces petits mots qu'elle écorche de la plus belle des façons. Elle te les avait déjà dis ces mots là et toi aussi. Mais elle n'imagine pas tout le sens qu'ils ont cette fois. T'as envie de lui répondre, mais elle peut lire dans tes yeux que t'es incapable de prononcer le moindre mots. Ca t'as coupé le souffle, la parole. Mais en même temps, ça te confirme qu'avec elle, t'as pas besoin de masque, pas besoin de faux semblant. Parce qu'elle a toujours vu à travers des apparences. Et tes yeux se remplissent d'eau salé. Devenant rouge rapidement alors que tu te mords l'intérieur de ta lèvre pour te retenir encore un peu. A ce moment là, tu laisses tomber le masque je crois. Complètement. Un espèce de lâché prise que tu ne contrôle pas vraiment. T'as mal partout, t'as mal au ventre, t'as du mal à respirer, t'as mal au coeur, t'as mal à l'âme, c'est une torture sans une once de pitié. Ca te déchire intérieurement. Faisant imploser toute ta carapace. Les larmes coulent toutes seules sans que tu les contrôles. Tu laisses la tête, ta main libre se pose sur tes yeux, comme pour cacher encore un peu la réalité. Les gens ne se rendent pas compte de ton courage à ce moment précis. Parce que pour lâcher les armes comme ça, devant elle, il en faut une sacré paire, de courage. Ca, c'est une preuve, une preuve de tout, une preuve de votre force, à toi et elle. Une preuve de vous. Une preuve de cette réalité qui vous lie. Ce soir, tu admets devant elle et je crois qu'en quelques sortes, tu t'avoue aussi enfin à toi même que tu as perdue une personne que tu aimes. Tu as perdu Aria, celle qui partageait ta vie depuis trop longtemps je crois. Jusque là, tu ne t'étais pas posé pour l'admettre et pour accepter la douleur et là, c'est le début, le début de la douleur, la fin du stade de la colère, le début de la dépression dans les étapes du deuil, quand on arrive au fond du gouffre enfaite. Et c'est une preuve de confiance extrême de lui montrer cette phase de toi. Là, tu fais bien plus que lui prêter ta voiture ou la laisser dormir avec toi. Là, tu lui montres ton coeur, ton âme, trop meurtrie par les épreuves que tu as affronté. Tu te livres un peu plus à elle. Sans artifice. Sans contrefaçon ou mensonge.

» ☆ You're my only hell ft. Hades & Cléolya  Il y avait tout un tas de choses qui me poussaient à revenir vers toi continuellement. On était des aimants, et impossible pour moi de rester loin de toi tant de temps. Depuis des semaines déjà, je n’en pouvais plus de la distance qui se créait entre nous. Tu faisais battre mon cœur, autant par amour que par haine. Tu affolais mon pouls comme personne n’avait pu le faire jusqu’à maintenant et ça prouvait bien des choses. T’étais mon âme-sœur, l’une de mes raisons de vivre et si t’allais mal, j’allais mal. Alors savoir que t’avais perdue Ariana, celle qui avait toujours été là pour toi depuis des années, ça semblait logique que je revienne dans ta vie, que je sois là pour supporter ta peine, pour être un de tes piliers. On était là l’un pour l’autre dans les mauvais comme dans les bons moments, parce que notre lien était bien plus fort qu’une simple relation. Honnêtement, je n’étais même pas capable de trouver des mots assez forts pour décrire notre amour. Amour qu’était impossible et elle était peut-être la nôtre force, on était du genre à vouloir ce qu’on ne pouvait pas avoir, comme des gamins écorchés, têtus qui se battaient au quotidien pour l’impossible, parce que dans notre monde, l’impossible n’existait pas. Un jour viendrait ou l’impossible, deviendrait possible. À coup de manigance, de subterfuge, de manipulation, mais on y arriverait, n’est-ce pas ? J’avais besoin de te l’entendre me le dire parfois, parce que je m’accrochais à ce nous qui me semblait pourtant si proche et si loin à la fois. Alors quand tu arrivais chez moi, j’étais certes pleine de doutes, mais j’étais aussi et surtout heureuse de te voir à nouveau fouler mon plancher. Te voir ici, ça me remémorait tout un tas de souvenir qui nous était propre. Des nuits à ne pas dormir parce qu’on veillait l’un sur l’autre en regardant de nombreux documentaires, des crises à s’en crier dessus tant la rage était aussi forte que nos sentiments. En fait, c’était toujours compliqué et c’était bien pour ça que je m’accrochais autant à cette histoire, parce qu’elle était unique, pleine de rebondissement, sans pour autant que la flamme s’éteigne. T’avais besoin de moi, alors même si tu agissais comme si tout allait bien, je te connaissais trop bien pour savoir que c’était une simple façade. Un regard suffisait pour qu’on se comprenne et c’était bien dans un sens, mais c’était compliqué de ne pas pouvoir se cacher un minimum. Je me contentais de hocher la tête comme réponse à tes questions, pour ne pas rentrer dans ton jeu. Si toi ça t’amusais de faire semblant, moi, je ne voulais pas être actrice. Pas avec toi. J’approchais à pas feutrer, attrapant les verres pour les poser et me contenter de créer un contact avec toi. Tu savais sûrement à ce moment précis que je savais. Je savais à l’instant même où j’avais appris la nouvelle. Alors, je cherchais ton regard, parce que c’était le meilleur moyen pour moi de pénétrer ton âme, de comprendre au mieux le mélange de colère, de peine qui t’animais. Mes doigts s’entremêlaient simplement aux tiens, automatiquement, retrouvant cette proximité qui me permettait de respirer de nouveau, à tel point que mon autre main glissait tendrement contre ta joue. Tes yeux se plantaient enfin dans les miens, m’autorisant enfin à voir. Je soufflais d’une voix à peine audible, qu’on n’était pas obligé de parler, parce que dans ces moments, t’étais pas le genre de personne à mettre des mots sur la perte d’un être chère. Depuis que tu m’avais parlé d’Arthur, je comprenais que c’était le genre de situation qui réveillait encore un peu plus l’absence de ton petit frère. Tu me disais tellement de choses avec le regard, en serrant un peu plus ma main, ta mâchoire encore contractée et c’était éprouvant. Éprouvant de te voir toi, l’homme que j’aimais du plus profond de mon cœur souffrir autant. Je fermais les yeux de longue seconde, cherchant mes mots, avalant difficilement ma salive, avant de prendre une grande respiration et je sortais dans ta langue natale, les mots qui me semblaient être bien plus fort dans cette langue. Probablement, qu’avec mon accent anglais, j’écorchais ses mots que j’avais du mal à comprendre, mais qui avait tous leurs sens pour toi, pour nous. Tu ne pouvais pas répondre, je le savais et peu à peu tes yeux s’humidifiaient davantage. Et tu laissais tomber le masque en même temps que tes larmes coulaient le long de tes joues, déchirant un peu plus mon cœur, déchirant un peu plus ma façade à moi. Je voulais être forte pour toi, je voulais être ton meilleur soutien, ta force, ton pilier... Mais te voir comme ça, c’était me détruire moi aussi. Parce que tu le savais pour être moi, il me fallait être près de toi et être près de toi, c’était t’aimer entièrement, ressentir sans retenues la force de ton mal-être et je me sentais juste impuissante, comme incapable de trouver les mots, les gestes pour t’aider à te sentir mieux. Pour la première fois, tu t’affichais réellement. Pourtant, là encore, tu te cachais, à croire que t’avais honte et pour moi, c’était l’une des plus belles preuves que tu m’offrais ce soir. Alors cette fois, je ne cherchais pas à t’obliger à affronter à nouveau mon regard, parce que t’avais le droit de garder ton jardin secret, mais je me contentais de faire un petit pas de plus, pour poser ma tête au creux de ton cou, sans relâcher ta main, parce que je prenais ce geste comme un cadeau, comme un pas en avant dans notre relation. « Tu veux qu’on monte.. ? » Juste toi et moi, dans mon lit, comme avant, prête à t’écouter si t’en avais besoin, prête à juste être près de toi si c’était ce que tu voulais, prête à regarder des documentaires si ça te permettait de t’apaiser. J’étais prête à tout pour t’aider à te sentir mieux. « Qu’est-ce que je peux faire pour t’aider love.. ? » J’avais besoin que tu me dises. Parce que tu le savais mon amour pour toi, il n’avait aucune limite. Mon cœur, il était entièrement et complètement à toi…

» ☆ You're my only hell ft. Hades & Cléolya  Ton coeur, bien trop brisé, s'éffondre, peu à peu. Dans le deuil, quand on perd quelqu'un, quand on affronte l'épreuve du deuil, on passe par plusieurs étapes. La première est le déni. Tu l'as eu un long moment, cette période là. Même à l'enterrement, je crois que tu étais encore en plein déni. Tu ne voulais pas voir qu'elle ne serait plus là. Parce que la vie, sans elle, tu ne connais pas. Après ça, tu t'en es voulu. Si tu avais appelé, si tu l'avais retenu. Tu t'es fais des milliers de scénarios dans ta tête, mais on ne revient pas en arrière, un esprit cartésien comme toi, le sais trop bien. Et dernièrement c'est la colère qui primait. Tu étais en colère, tout le temps, pour rien, pour tout. Tu étais en colère contre le monde. Parce que vous n'êtes rien au milieu de cette terre bien trop grande et cruel pour des gens comme toi. Ton pédigré te donne des droits et tu peux te permettre le luxe d'acheter beaucoup de choses. Le temps par contre, et la mort, sont eux, incorruptibles. Ils frappent, sans distinction de race ou de religion. La mort, frappe à tout âge. La perte détruit n'importe quel esprit, même le plus fort d'entre eux. Alors bien entendu, tu es en colère, face à l'injustice. Il y a des gens qui méritent de mourir, comme toi. Parce que tu es des pires de l'espèce humaine. Tu ne crois, ni en Dieu, ni en la bonté de l'homme. Tu ne crois pas en la rédemption des âmes et trop peu de personne te font croire en le bien des gens. Peu de personne comptent pour toi. Tu te livres peu, préférant passer ton temps dans les méandres, à boire et fumer, plutôt qu'à voir du monde quand tu es dans cet état là. Pourtant, elle a su trouver les mots. Elle a su te faire venir. Et le fait que tu sois là, est une preuve de ce qu'elle représente pour toi. Une preuve aussi de la force de votre lien. Quand tu la vois, tu es perturbé, parce que tu ne l'as pas vu depuis longtemps, dans un premier temps, et aussi parce que c'est compliqué, tout semble emmellé dans ta tête. Tout se bouscule et tu ne sais plus rien. Où tu en es, ce que tu fais. Tu ne sais plus rien. Comment savoir quand tu viens de perdre un des piliers de ta vie. A ce monde trop cruel. Qui te prends tous ceux que tu aimes, du plus profond de ton coeur. T'as envie de dire merde. T'as envie de péter un plomb, de tout envoyer valser. T'as envie de hurler, mais les cris ne sortent pas. Tu te contentes, de manière presque automatique, comme un automate qu'on a branché, à aller vers le bar, pour te servir, sans trop la calculer. Mais quand finalement, elle te fait face, ce masque, que tu porte si bien en général, il se brise. Elle te dit qu'elle t'aime. Et toi, t'es même pas capable de répondre, parce que la douleur est trop vive. Et je crois que tu passes à l'étape suivante du deuil : la dépression. C'est comme ci le monde, d'un coup, s'éffondrait sur toi. Et si généralement, ça n'arrive pas en public, Cléolya n'est pas du publique, elle est bien plus que ça. Cléolya, tu lui fais confiance. Cléolya, dans vos bons, comme dans vos pires moments, tu l'appelles Love avec ton accent bien trop germanique pour être parfait. Cléolya, elle sait anticiper ce que tu vas dire. Et en un regard, elle sait, elle sait le mal que tu as. Et c'est d'un coup, comme un coup de vent qui arrive sans prévenir, que tes yeux rougissent, s'humidifiant. Incapable de la regarder, par honte et culpabilité de lui infliger ça, mais aussi parce que toi, tu pleures tellement jamais que tu sais pas vraiment comment on fait, tu t'effondre. Fissurant le mur de glace. Les larmes coulent et tu le sais, tu le sais que ça va lui faire mal. Parce que toi, à sa place, t'aurais tellement mal. C'est dans ces moments qu'on voit qu'en dépit de la haine parfois, de vos prises de têtes, violente et mémorables, il y a ce truc. Ce truc qu'on ne contrôle pas. Qu'on ne veut pas. Tu n'as pas choisit Cléolya. C'est le destin qui l'a mise sur ta route, par accident presque. Tout est partie d'un jeu malsaint et pourtant, là dessus, tu pourrais presque remercier l'autre tyran, parce qu'elle t'a fait rencontré un des atouts majeurs de ton jeu. Je crois que dans un premier temps, elle est surprise et pas tant que ça, de te voir comme ça. Vos mains ne se lâchent pas. Elle voit, elle voit que tu lui offres tout ton être sur un plateau. Tu t'ouvres comme tu ne l'as jamais fait avec personnes et comme tu ne le feras surement plus jamais. Elle s'approche, serre un peu plus ta main. Elle est présente, sans te juger ou tenter de te forcer en quoi que ce soit. La douleur est tellement vive. Tu la ressens dans tout ton corps. Mais dans cette douleur intense, t'es soulagé qu'elle soit là. Elle te parle, mais t'es incapable de répondre, tu peux pas. Enfaite, tu t'en fous de ce que vous faites, tant que vous êtes ensembles. Elle pose sa tête au creux de ton cou, et tu t'en veux de ressentir ça, mais sa présence, ça t'aides. Pourtant, rien ne devrait t'aider à affronter la mort de ta meilleure amie. Mais elle si, comme un foutu antidote. La réponse miracle à tout ça. Elle te demande, avec douceur ce qu'elle peut faire pour t'aider, elle le sait probablement déjà, mais t'arrives à articuler Tu le fais déjà et c'est presque d'instinct, que ta main qui cache tes yeux, vient se poser dans le bas de son dos, pour la serrer encore un instant contre toi. Les larmes ne s'arrêtent pas. Et je crois que suite à cette perte, même si techniquement, elles s'arrêteront, ton coeur, éternellement, saigneras de cette déchirure que la mort d'Ariana Von Liechtenstein à laissé. Promets moi de pas mourir sans moi. autant qu'elle ne supporterai pas la vie sans toi, tu ne pourrais pas non plus sans elle. Il y a des personnes qui arrivent comme ça, dans la vie et qui la marque au fer rouge, si bien qu'on se rappelle à peine de ce qu'étais la vie sans cette personne. Si bien qu'on sait plus vraiment comment c'était avant. Cléolya fait partie de ces personnes. Ces personnes pour qui on cacherait un squelette dans un placard. Ces personnes pour qui on donnerai sa vie sans hésitation. Cléolya est le genre de mélodie incontournable dans ta vie. Comme une symphonie de Einaudi. J'crois que c'est ça, la force des relations et des sentiments. Quand aucune ride ne vient les atteindre.