A little mistake +++ Elfy

Il n'est même pas la fin de la journée et je suis déjà exténuée. Je grimpe les dernières marches de l'escalier menant à mon appartement, maudissant l'ascenseur d'être encore en panne. Décidément, c'est une blague ce bâtiment ! Dans mes bras, mon courrier et mes affaires de cours. J'insère la clé dans la porte et, soudainement, mes yeux se posent sur un magasine que je n'avais pas vu sous toutes les publicités. Mon geste s'arrête lorsque je remarque son intitulé.

C'est un magazine bien connu, 'Playboy'. Avec une nana à poil sur la 1ère de couverture. Je rougis aussitôt et le cache sous mes affaires. Je ne suis pas abonnée à ça moi ! Qu'a dû penser le facteur hein ? Regardant autour de moi pour voir s'il n"y a personne, je jette un nouveau coup d'œil. Centré sur les femmes, c'est sûrement un magazine dédié aux hommes et il est destiné, non pas à moi, mais à une certaine personne du nom de "Elfy Vanderbilt". Je ne comprends pas comment l'erreur a pu être commise, mais tant pis. Je regarde l'adresse et malgré ma fatigue, décide de faire demi-tour pour rapporter ce qui lui appartient au gars qui a commandé ça. Je pense carrément juste le glisser sous sa porte... histoire de ne pas avoir à croiser son regard.

Mais lorsque j'arrive devant l'adresse et l'appartement, l'espace entre le sol et la porte est trop mince pour y glisser le magasine. Gênée, je finis par taper à la porte. Tant pis...

Elfy était sous la douche en train de chanter. Paume en main,  elle s’amusait à jouer les chanteuses pleine d’énergie, minant le fait qu’elle se vidé les poumons. Yeux fermer, elle gesticulé dans tout les sens comme pour danser tout en chantant faux. Elle entendit alors frappa à la porte de la chambre. Surprise elle sursauta ! Elle attrapa sa serviette de bain qu’elle noua autour d’elle et encore bien mouillé alla ouvrit, grimaçant en voyant qu’elle mettait de l’eau partout. Tant pis, ça apprendrait à sa colocataire d’oublier ses clés ! Sauf que lorsqu’elle ouvrit elle ne tomba sur sa coloc mais une demoiselle qu’elle ne connaissait pas. Merde ! Elle aurait dût s’habiller ! «  Oui ? » demanda-t-elle en frissonnant légèrement. Elle n’avait pas envie de s’éternisait dans cette tenue.  Tant pis...

Je suis surprise de voir une femme à moitié nue devant moi, enfin ce n'est pas comme si je ne venais pas d'en voir encore plus nue sur ce magasine ! Un peu gênée par la situation, je racle ma gorge et lui tends le périodique de charme qui me brûle les doigts. Non, je ne suis pas pudibonde, mais j'ai mes limites avec les étrangers ! Et les étrangères...

"Bonjour, je m'appelle Effy et ce magasine a été livré chez moi par erreur. Il est pour Elfy Vanderbilt. Cette personne habite bien ici ?" Je secoue légèrement le magasine pour signaler mon empressement, n'ayant pas envie de garder cette chose sur moi, surtout qu'il y a du passage dans le couloir. D'ailleurs, cette femme ferait mieux de s'habiller si elle ne veut pas attraper froid avec les courants d'air ! On a beau être en octobre, il ne fait pas forcément très chaud pour une personne simplement en serviette.

"Désolée de vous déranger, au passage."

Elfy regarda la demoiselle qui lui faisait face, regrettant de ne pas avoir pris la peine de s’habiller, mais c’était trop tard pour faire machine arrière. Elle ne la connaissait absolument pas et se demandé ce qu’elle voulait. Elle ne tarda pas à avoir la réponse. «  Oui, Elfy habite ici » répondit-elle avec un demi sourire amusé parce que Elfy c’était elle. Elle posa le regard sur le playboy que tenez Effy et qui lui appartenait. Elfy assumait sa bisexualité. Ça n’avait pas toujours était le cas mais aujourd’hui elle ne cachait pas elle était. «  Y’a pas de mal. C’est moi Effy. Je peux avoir mon magasine ? » Lui demanda-t-elle en tendant la main pour récupéré ce qui lui appartenait.

Je suis très mal à l'aise devant elle et je pense que ça se voit. Pourtant, les choses ne vont pas plus vite, à mon grand regret. Je veux juste qu'elle reprenne son magasine et qu'on n'en parle plus à l'avenir. C'est très dérangeant...
Je n'ai rien contre les homosexuelles, loin de là. Ils peuvent bien faire ce qu'ils veulent tant que ça respecte les lois du pays ! Comme toutes les autres sexualités d'ailleurs. Mais je mentirais si je disais que le fait de tenir ce magasine et qu'en plus, elle soit à moitié nue, ne me met pas mal à l'aise.

"Oh oui bien sûr !!" Je le lui mets rapidement dans les mains avec un sourire un peu gêné. J'espère qu'elle ne m'en veut pas d'agir de la sorte et d'avoir l'air si... bête.