It's time to explain | Ft Phinope

J'me sens mal.. Putain que je me sens mal. Hier tout allait bien, j'me disais que ma vie allait bien mieux depuis que je t'avais rencontré. Finis les conneries à cause de Bambi, à se mettre minable, à se sentir rejetée, se sentir comme une merde. Et voilà que tout semble s’effondrer. Je déteste Elliot Maxwell ! Je le déteste tellement que la part sombre en moi me dit d'aller le balancer aux flics pour qu'il croupisse en prison ce petit enculé ! Mais je le ferais pas. Parce qu'une autre part de moi, celle que tu sembles avoir réveillé me dicte que ce serait mal, que ça te ferais du mal surtout. Alors je me mords la lèvre en arrivant au stade. J'me pose sous les gradins comme tu m'a demandé et j'attends. J'attends en me tordant les doigts dans tout les sens. Je panique je crois. Putain je panique que tu me tej' comme une merde parce que j'ai eu besoin de me piquer pour me sentir mieux.. Je vais pas bien, je crois que je me suis trop attachée à toi. Mais le mal est fait. Alors sans vraiment accepter la situation, je patiente juste, jusqu'à ce que tu me dises que peut importe ce qu'il y a entre nous, toi et moi c'est terminé. Parce que c'est ce que tu vas faire, je le sens et je pourrais même déjà commencer à en pleurer tellement t'as été une révélation pour moi. Elliot je vais te démonter la gueule j'te jure ! J'entends des pas derrière moi. J'me retourne en pensant que t'arrive déjà alors qu'il te reste encore 5 minutes de cours. Mais c'est pas toi. Bah ouais, vu l'ambiance dans nos sms, tu vas certainement pas te ruer hors de ton cours pour me voir. Ça c'était avant.. Non c'est juste un petit couple qui dès qu'ils me voit, se sauvent presque. Ça va, j'suis rousse j'suis pas satan non plus ! Allez grouille Abernathy ! sinon je vais faire un infarctus du myocarde de l'attente.

C’est le genre de situation qui ne m’est jamais arrivé de ma vie. J’suis mal à cause d’une meuf quoi. Moi, Phineas Abernathy, je suis abattu à cause d'un pussy, first time de ma life. Le cours que j’suis n’a aucune saveur. Je regarde le tableau recouvert de formules et d’équations, sans vie. J’suis dégoûté comme pas possible. La seule fille qui me plaît depuis un bail s’avère être une junkie manipulatrice. Youhou. Fête du slip. Comment ai-je pu être si myope ? Un tour à l’ophtalmo ne me ferait pas de mal sérieux. En plus de ça, cela fait plusieurs jours que je n’ai pas de tes nouvelles, je me demande ce que t'as vraiment fabriqué. T'as baisé contre une dose ? Raaaah. J’suis vénère. Au bout de quelques textos, j’crache la raison de ma froideur à ton égard et je te donne directement rendez-vous pour qu’on s’explique en face-à-face. Ouais, j’veux voir tes mimiques, les analyser, voir si tu mens ou non, même si tu dois être une sacrée mythomane. T'as fait du chantage quoi ! À mon bro' en plus. Écoeurant. Quand le cours s’achève, je bondis alors de ma chaise, je fourre à l’arrache mes affaires dans mon sac et je file vers l’endroit que je t’ai donné pour notre rencontre : sous les gradins, à l’abri des regards. J’presse le pas. Je cogne des épaules et je m’éloigne du campus pour rejoindre le stade. Arrivant enfin à destination, je me faufile sous les gradins et je tombe vite sur ta silhouette mouvante. « Bonjour la maître-chanteuse » lançais-je amèrement en m’accrochant aux bretelles de mon sac. « Écoute, j’sais pas quoi te dire, j’suis juste déçu de ce qu'on a pu me raconter à ton sujet. » J'suis déçu et perturbé. Je n’arrive même plus à te regarder. Nan, je mate plutôt la pelouse entre les marches, impossible d’affronter la démoniaque Hope Kennedy. « J’me disais que c’était trop beau pour être vrai, que t’étais trop belle pour être aussi vraie.. »

J'commence à croire que tu viendras pas. En fait tu veux me donner une leçon de morale c'est ça ? Ou alors me faire comprendre que toi et moi c'est mort. Que c'est pas la peine de te rappeler parce que la dernière fois que toi tu l'a fait, bah t'es pas venu en fait ? Putain mais quelle grosse conne ! J'aurais du m'en rendre compte que c'était trop beau pour être vrai ! Que c'était impossible de tomber sur le mec parfait qui s'intéresse lui aussi à moi et qu'on soit heureux jusqu'à la fin de nos jours ! J'suis une Kennedy ! Les Kennedy ils sont jamais heureux. Ou ils meurt, ou ils finissent aigris ou .. bah ou ils meurt ! J'ai ma respiration qui s'accélère quand j'entends à nouveau des pas mais que cette fois-ci t'apparais face à moi. Et tu me salut. Pas comme je l'aurais imaginé. Avec un petit surnom bien détestable. Et alors que j'ai envie de faire la Eliot vénère qui nique des mères y a juste un petit « Salut » qui sort de ma bouche en mode grosse soumise qui à mis papa en colère ! Mais t'as l'air aussi déçu.. A tel point que tu me regardes même pas droit dans les yeux. Apparemment l'herbe est plus verte chez le voisin comme on dit parce que tu préfères regarder le terrain que mes yeux. « J'suis désolée que t'ai apprit ça comme ça.. Tu veux pas ma version des faits aussi ? » Oui parce que Elliot je sais pas trop ce qu'il t'as raconté mais y a aussi ma version de l'histoire à prendre en compte. Genre ton pote il était dans mon vagin, pas dans ma tête ce soir là. « Tu voulais que je te dis quoi Phin, dès le début tu voulais que j'te dise qu'un soir, j'avais été si mal que j'm'étais droguée à la morphine ? T'aurais voulu me revoir après ça ? » Dis pas oui c'est un mensonge. Personne veut fréquenter une meuf qui à tellement de haine, de colère et de peine en elle, des démons insurmontable qu'elle se pique à la morphine avec un inconnu. J'me lève du gradin ou j'me suis assise et j'me met face à toi. « J'suis vraie. Tout ce que t'as vu de moi c'est vraiment moi. Y a juste des trucs que tu sais pas. » T'as pas demandé non plus à ce j'te raconte mes malheurs.

Ok, je t’ai piqué, t’as pas répliqué. Je n’ai plus la même femme pour qui je craque en face de moi ou quoi ? D’habitude, tu m’envoies chier, mais pas cette fois. L'heure est grave les amis. J’ai les boules, j’ai les glandes et pas encore les crottes de nez qui pendent, mais ça ne devrait pas tarder. « Bah je t’en prie, raconte moi TA version des faits » Je roule des yeux, reportant mes prunelles noisette sur toi lorsque tu te mets à poursuivre tout en me mitraillant de questions. C’est quoi ça ? Une technique que t’as dégoté dans un cours de psy ? C’est moi le maître des questions aujourd’hui, pas toi. « Ouais, j’aurais préféré. J’aurais préféré l’apprendre de ta bouche plutôt que de celle de mon pote » Merde, dévoilement partiel de ma source confidentielle. T’es forte putain. Sérieusement, t’as fréquenté que des cons dans ta vie ou quoi ? Tu croyais que j’allais m’enfuir en courant si j’apprenais ça ? Si tu l’avais fait, t’aurais direct pigé que j’étais pas monsieur tout le monde et que les cas compliqués étaient ma came. Lol. Morphine, ma came, bref. Non, mais t’es bien assise aussi, reste comme ça. Te lèves pas, m’approches pas. Au secours. Ton parfum. Tes yeux bleus. Tes lèvres. Ton aura. Ressaisis-toi glandu. « Ah ouais ? Comme le fait que tu es une experte du chantage par exemple ? Qu’est-ce que tu caches d’autre hein ? Déballe, c’est le moment ou je me casse » Quel con, j’suis en train de te faire la même chose en fait. Je te menace là. Est-ce que j’suis vraiment capable de me barrer ? Putain, j’ai pas envie de te perdre avant de t’avoir vraiment eu. Un cul comme le tien, ça court pas les rues. Un esprit comme le tien non plus. Un sourire pareil encore moins.. Sauf que t’as pas besoin de le savoir, tu dois plutôt croire que je peux disparaître. Ouais, j’peux tourner les talons et me barrer sans me retourner moi ! Qu’est-ce que tu crois pfff ! « T’façon qu’est-ce que mon opinion peut te foutre ? Je me demande d'ailleurs ce que tu fais ici, à te justifier auprès d’un putain de tocard !! » Trembleeeeez, Phineas est en colère.

Putain mais je suis qui ? J'ai l'impression d'être une petite soumise qui ose pas parler plus fort que toi. Ok je veux bien que t'ai une emprise sur moi mais à ce point, faut pas abuser ! Aucun homme ne contrôle une Kennedy ! D'un coup je commence à sentir mes joues qui rougissent. J'ai le visage en feu. Ça, ça veut dire que je vais pas tarder à m'énerver parce que j'essayais d'être calme. Mais tu me prends de haut, tu te fous de ma gueule comme si j'étais déjà coupable pour toi. « Alors déjà mon gars tu dis pas "ta" comme ça. On dirait que ton Elliot c'est ton dieu et que y a que lui qui à la bonne version de l'histoire. » Ouais je sais que c'est Elliot. En fait comme j'en ai parlé à personne, y a que lui qui à pu en parler ! Ce petite traître ! Connard de Winthrop ouais ! Plus de muscle dans les bras et dans la bite que dans la tête. « Je venais de me faire salement tromper, je venais surtout de l'apprendre par CS, j'étais triste, humiliée et j'avais juste envie de disparaitre de la circulation. En plus je savais pas si j'allais te revoir parce que j'avais fait tomber du café sur le numéro que tu m'avais laissé au SC. » Oui ça explique pourquoi je t'ai pas rappelé. « Bah voilà, j'ai pas atterris dans le bon quartier, j'ai vu Elliot et j'me suis dis que si lui il prenait ça c'était pour fuir un truc. Moi aussi je voulais fuir un truc. Alors j'ai fais la connerie de le menacer de parler aux flics s'il partageait pas. J'ai jamais envisagé de vraiment le faire ! Je voulais juste aller mieux au moins une fois ! » J'me lève, je me rapproche de toi parce que si tu dois me lâcher ce sera à trois centimètres de moi et droit dans les yeux. « T'es sérieux là ? tu me parles d'experte du chantage mais t'es en train de faire quoi là abruti ? » Tu me soules tellement que j'ai envie de t'embrasser pour que tu arrêtes tes conneries. Mais au lieu de ça j'me vénère de ouf ! J'aime pas comment tu me parles, genre je t'ai mentis sur tout et tout. Détends toi j'ai juste pas parlé d'un truc pour pas mettre un mec dans la merde. Ce même mec qui me reproche de faire du chantage mais qui lui balance comme une pute. « Tu veux savoir quoi sur moi hein ? Comment j'me suis fais battre à mort par mon ancien fiancé ? Comment le premier amour de ma vie est mort dans un accident de voiture ? Et comment tout ça, ça m'a marqué ? Que ça me rends de moins en moins solide et que le seul truc dur que j'ai trouvé qui m'apaise c'est toi ? » J'me rends compte du double sens de ce que je viens de dire et j'explose de rire. Ouais c'est pas le moment mais avoue que c'est drôle. Je m'approche encore un peu plus de toi, j'attrape les deux bretelles de ton sac avec mes mains et je plante mon regard dans le tiens. « J'me justifie auprès d'un tocard parce que le regard qu'il a sur moi est très important. Et que j'ai assez de mal à respirer quand je sais que je le déçois. » Voilà voilà, c'est tout pour moi.

Elliot. Merde, t’as deviné d’où ça vient. J’avale péniblement ma salive, sans me dégonfler. J’fais la tête brûlée, dans le genre, rien ne peut m'atteindre. Ouais, tu peux me cracher ton venin, j’ai l’bouclier qu’il faut pour le contrer « J’vois pas pourquoi il mentirait » Quel serait son intérêt ? Elliot m’a jamais trahi depuis qu’on se connaît, il n’a fait que m’élever de manière purement bénévole en plus. Un amour ce gosse. Alors vas-y, j’attends TA vérité. Je me ferais presque rire intérieurement. Les disputes, c’est pas mon fort. La dernière fois que je me suis chauffé, ça remonte à des années-lumière quoi. Bref, tu me livres enfin le pourquoi du comment, mais je ne bouge pas d’un iota. Le visage constipé, je te laisse dérouler l’intégralité de l’histoire. What ? T’avais paumé mon numéro ? Donc c’est grâce à moi qu’on se reparle en fait ! « Je vois.. » Je comprends qu’il est parfois plus fastoche de prendre un joint pour s’éloigner de tout. Au final, c’est pas forcément le fait que tu te sois défoncée qui me perturbe, c’est le fait d’avoir menacer mon pote pour obtenir ce que tu voulais, j’trouve ça sale. Oh non, tu te relèves, je t’ai à quelques centimètres et cela devient de plus en plus pénible de te résister. Les femmes, un fléau. Connasse, j’ai faillir rire avec ton ‘abruti’. Les insultes sortant de tes lèvres bourgeoises, ça me fera toujours triper. Wow. Tout à coup, tu te mets à énoncer des tas d’événements à la suite. Ta voix est toute méchante, j’aime pas du tout. Tu éclates ensuite de rire. Okaaaay. J’suis en compagnie d’une grosse tarée échappée d’asile, à l’aide, Mayday ! Mayday ! Paradoxalement, je te trouve pourtant trop sexy malgré les terribles incidents qui se sont succédé dans ta vie. T’es une malédiction à toi toute seule en fait. J’sais plus quoi dire. Tu attrapes mes bretelles pour me ramener encore plus près et j’arrête de respirer. M’frappe pas, j’te donne mon goûter si tu veux. Qu'est-ce que tu racontes ? Attrapant tes mains attachées à mes lanières, je les détache pour les prendre dans les miennes et les caresser de mes pouces. « Hope, j’crois que tu devrais aller voir ma mère pour qu’elle t’enlève ta malédiction » J’suis à moitié sérieux. T’as entendu ce que tu m’as débité ? Tu portes la poisse ou alors on t’a lancé un sort. « J’suis désolé.. Pour tout ce qu'il t’est arrivé » D’ailleurs, j’crois que je vais mettre un certain bout de temps à encaisser tout ce passé de ouf que tu traînes. Un fiancé ? Un premier amour de ta vie ? Pwah. « Alors comme ça j’suis un truc dur qui t’apaise ? J’trouve ça un peu ambigu Kennedy » Lâchant tes doigts, je range naturellement une mèche rousse derrière une de tes oreilles. J’pourrais faire ça toute ma vie, m’occuper de toi comme si t’étais la mienne. J’ai tellement envie de te protéger, même si je ne sais pas me protéger moi-même. « Calme-toi, respire, tu me connais à peine, tu ne devrais pas t’emporter pour un gars qui… qui veut juste être avec toi en permanence » J’en ai marre de jouer au con. J’empoigne tes hanches et je te cogne à moi pour avoir ta frimousse encore plus proche de la mienne. Je me pince les lèvres, ne pouvant plus dompter cette attirance que j’ai pour toi. Ma bouche effleure la tienne, sans la capturer pour autant « J’veux pas que tu te bousilles.. Et je veux pas non plus apprendre un truc qui pourrait nous affecter une fois de plus.. » Alors j'espère que t'as bien vidé tout ton sac..

« Bah je vois pas pourquoi je te mentirais aussi en fait. J'suis moi même depuis le début avec toi, pourquoi je raconterais des mytho maintenant ? » Bah ouais. Il est gentil ton pote de te demander de te méfier de moi, mais je peux te dire pareil. Fais attention, il est pas fréquentable, il se drogue et il couche avec la première inconnue qu'il trouve et qu'il ramène chez lui. J'suis vénère, j'ai pas envie que l'autre connard il nique tout entre nous parce qu'il à décidé que j'étais pas une bonne fréquentation mais il s'est regardé le nombril lui au lieu de se lécher le trou du cul. « Bref. Avant de te revoir, ma vie c'était d'la merde, elle tournait en rond, ça voulait rien dire, du coup bah ouais j'ai fais des conneries. Si tu veux que je m'excuse auprès de lui je le ferais. » Mais pour toi. Je le ferais pour toi, pour te prouver que je veux être une fille bien avec qui tu pourrais être, parce que ton président de mon cul j'men tamponne le coquillard. Et puis je me livre à toi comme je l'ai rarement fait. J'aime pas parler de mon passé, parler de ce que James m'a fait parce que à défaut d'avoir laisser beaucoup de cicatrices sur mon corps il a laissé une énorme plaie béante dans tout mon être. Un truc que j'ai jamais pu refermer, panser ou même guérir. Et puis t'es arrivé avec ta gueule d'abruti, tes blagues à la con et ta douceur débarqué de nul part. Parce que même si dans nos sms ou nos paroles on a rien de doux, de prévenant ou de bienveillant, ton regard il dit autre chose quand il se porte sur moi. T'es mon ange gardien Abernathy, t'en a pas conscience c'est tout. T'attrapes d'ailleurs mes mains qui se sont agrippées aux bretelles de ton sac à dos. Tu les enlèves mais tu les gardes dans les tiennes et tu les caresses. Wow, c'est presque romantique. On est la tout les deux à se regarder dans les yeux et à se montrer un geste d'affection. C'est la première fois, j'aime bien fait attention, je pourrais m'y habituer .. « Bah entre ça et tout les hommes Kennedy qui meurt franchement je commence à me dire que je perds rien à essayer de me faire désenvouter ouais. » Un petit sourire malin s'affiche sur mes lèvres. « Abernathy, t'es pas en train de vouloir me présenter ta mère hein ? » C'est sûrement pas le cas mais la simple idée de te voir rétorquer ou rougir ça me fait marrer. Puis je redeviens sérieuse, parce que ouais, c'est pas marrant ce qui m'est arrivé. « C'est rien, enfin c'est pas ta faute. Je vis avec. Mais du coup ça explique pourquoi je suis un peu chelou et aussi pourquoi j'ai carrément peur de m'engager. Genre une phobie quoi. » Le mot couple ça me fait peur mais de ouf. Pourtant c'est ce que j'ai envie d'être avec toi. Mais j'ai peur que ça te fasses peur à toi aussi et qu'on finisse par se faire peur tout les deux. « Ouais j'sais, quand je l'ai dis, j'ai senti que c'était tendancieux ! Mais t'es quand même un truc solide sur lequel j'ai envie de pouvoir m'appuyer. En plus de ta queue quoi. » Oui bah tu comprends quoi je vais pas te faire un dessin. Je t'aime bien, tu me plais carrément, j'ai tout le temps envie d'être avec toi, pas que pour niquer, juste pour faire des trucs à deux, aller au cinéma, se balader, découvrir des trucs, aller au resto, voyager. Des trucs de couple quoi. Putain j'ai se mot à la bouche à chaque fois que je te vois c'est hard. Tu lâches mes mains pour venir remettre une mèche de mes cheveux en place, douce attention que je remarque encore une fois. Et puis j'te regarde avec des yeux émerveillés, surtout quand tu me dis que tu veux être en permanence avec moi. J'ai même un frisson qui me parcours et que tu dois voir. « Pour un gars qui quoi ? Qui me fait rire ? Qui me fait penser à des trucs plus joyeux ? Qui me rends heureuse .. » La c'était pas une question, c'était une affirmation. J'te le dis, tu me rends heureuse. J'aime être avec toi, savoir que t'es pas loin, que t'es même tout près en fait. T'attrapes mais hanches, tu me fais faire le dernier pas qu'il reste entre nous pour être l'un contre l'autre et je me fais pas prier. C'est vraiment le seul endroit où j'aime être en ce moment. Alors j'me blottis dans tes bras, j'te laisse frôler mes lèvres avant d'enfouir mon visage dans ton cou pour capter ton odeur. J'hôche la tête à ce que tu me dis avant de te regarder comme un petit bébé. « J'y ai pas retouché une seule fois depuis. Promis je recommencerais pas. Et j'ai rien d'autre à t'avouer. Enfin si, une fois je me suis touchée sur nos sms. Et aussi un jour j'ai volé de la bouffe qui était pas à moi dans le frigo de la Eliot. »Et puis je percute un truc « Attends, tu viens de dire nous affecter ? Nous ? » Y a un nous ? Y a un nous quand on est pas en couple ? Non ? Possiblement ? J'suis perdue. Enfin non en vrai je sais où je veux aller, mais toi tu veux faire quoi ?

« Ouais je veux bien que tu t’excuses rapidement.. Enfin, que tu annules ton chantage surtout » Tu peux aussi ne pas le faire, mais j’suis pas sûr que je resterais pour toi. Les filles tordues et vicieuses, c’est pas ma came, y a des limites quoi. Pourtant t’as vraiment l’air de bonne foi là. Je le vois dans tes yeux. T’es pas en mode machiavélique, je te sens si sincère. Merde, reste objectif Phineas. Te laisse pas envoûter par son joli minois. Damn, j’peux pas continuer de rester sur la défensive. Ton récit me fait froid dans le dos. Quelle VDM sérieux. J’veux pas mourir d’un accident de voiture putain. Est-ce que tu vas m’entraîner dans ta malchance ? J’suis grave superstitieux comme gars, ça me rassure pas tout ça. Et comment je vais faire pour te guérir de toutes tes blessures ? La pression. Je pèse trois tonnes d’un coup. Néanmoins, ça ne m’empêche pas de venir attraper tes mains et de caresser ta peau tout douce. Faut que tu te calmes, c’est bon, tout va bien. J’suis pas un batard qui s’en va au premier obstacle, enfin si, mais je reviens toujours.. Le temps de me remettre de ma gamelle quoi. Bref. C’était juste une petite chute là, rien de grave. Je me suis monté la tête pour rien et on va dire que t’as des circonstances atténuantes. Ok, j’suis en fascination totale en fait. « Effectivement, vous êtes grave maudits. Naaaan. Et même si j’avais envie, ça te poserait problème ? Ma mère est parfois stupide, mais très sympathique. Elle fait un pain perdu du tonnerre » Ouais ouais, j’suis encore le fils à sa maman. Disons que je lui rends souvent visite pour vérifier qu'elle ne se noie pas sous la drogue que vend mon beau-père. Du coup, ouais, ça tu sais pas et t’as pas besoin de savoir. « Ok » J’sais pas quoi dire d’autre. T’as peur de t’engager, super. Ça veut dire quoi ? Que tu préfères encore butiner ? J’pige plus rieeen. Laisse Phin’, c’était peut-être mal formulé après tout. « Tu me trouves solide ? J’aurais tout entendu ces derniers jours » J’explose de rire en regardant les joueurs de football s’échauffer sur le terrain « T’appuies pas trop sur ma queue quand même, elle peut casser si elle est bien tendue » Et voilà, c’est reparti. Tu m’attendris comme un idiot. Je passe une mèche de tes beaux cheveux tout soyeux derrière ton oreille et je fonds. J’arrive pas encore à y croire. Je touche une Kennedy. Je tombe pour une fille qui mange du caviar comme des chips et qui maltraite un de mes meilleurs potes. Je tombe pour une fille que je rends heureux. Incroyable. Submergé par le désir, je te ramène à moi un peu violemment, j’effleure tes lèvres tout tendrement et je les cherche plus instinctivement. Ta frimousse se cache ensuite dans mon cou et je gémis en sentant ton nez me chatouiller. Ah non hein ! Ne me regarde pas comme ça ! C’est interdit. « Bah ouais nous ! T’as un problème avec ce magnifique pronom ? » T’as dit qu’on devenait exclusif y a quelques jours maintenant, donc il existe ce fichu nous, fais pas la choquée. Alala, les filles, une espèce incompréhensible j’vous jure. « Hope + Phineas = Nous » rajoutais-je avant d’être frappé par un putain de ballon ovale en pleine poire. Assommé, je chancelle sur le côté en portant automatiquement ma main sur ma gueule anesthésiée. « Quel fils de pute ! » hurlais-je, l’oeil droit fermé et le nez en compote. C’était fort, j’ai carrément senti mon cerveau percuter ma boite crânienne quoi. « Il m’a ruiné mon moment romantico-love-love, j'vais le tuer » Ou pas.

« J'ai déjà essayé de lui parler. En t'attendant, je lui ai envoyé des sms et il m'a traité de conasse.. » Bon ok je l'ai peut-être cherché aussi, je l'ai quand même menacé pour un truc grave. N'empêche que je continue à dire que c'est lieu finalement qui à balancé le premier en t'en parlant, moi j'avais rien dit. Je lève les yeux au ciel avant de te regarder avec ma bouille de bébé qui boude. « Mais oui je m'excuserai ! Mais comment tu veux que j'annule mon chantage ? » Un chantage ça s'annule pas hein, ou alors je sais juste pas comment on fait. En vrai je m'excuse jamais. Une Eliot ne s'excuse pas, c'est la règle. Une Kennedy ne s'excuse pas, c'est un fait. Mais visiblement, pour toi, je suis prête à faire une entorse aux règles. En fait je veux juste pas te blesser, je veux pas te contrarier non plus. J'veux juste que tu sois bien avec moi, autant que je le suis avec toi. C'est aussi pour ça que je te raconte tout. J'te dis tout des trucs de merde qui me sont arrivés avec James et Sloan. Les coups que James m'a donné, jusqu'à ce que je sois à moitié morte sur le sol de la salle de bain. La mort de Sloan qui m'a juste mais détruite. J'te dis tout ça parce que j'ai pas envie que tu penses que je te caches des choses, j'ai pas envie que tu sentes que je suis brisées mais sans comprendre pourquoi. J'suis maudite aussi, comme tu le dis. De toute manière c'est pas un secret, une malédiction plane sur la tête des hommes Kennedy et de ceux qui entourent les femmes de la famille. En parlant de famille, l'idée de rencontrer ta mère me fait rire. Et flipper aussi. Parce que comme j'ai dis, j'ai un soucis d'engagement depuis tout ça. C'est pas que je veux pas m'engager, c'est que j'ai peur en fait. J'ai peur qu'en m'abandonnant totalement à toi, il t'arrive quelque chose, ou alors simplement que tu me laisses, comme tout les autres. « Ah ouais si elle fait du pain perdu par contre je vais la voir quand tu veux. » Bah oui, me parle pas de bouffe aussi, moi je suis faible. Quand on me parle de nourriture, je cède directe. Pour le sexe aussi, mais qu'avec toi maintenant. « Pourquoi tu dis que ta mère est stupide ? » T'as sûrement tes raisons, je vais pas te contredire, la mienne est une pute. Mais je voudrais en savoir plus sur toi aussi. Puis je sens bien que tu sais pas trop quoi dire quand j'te dis que j'ai une phobie de l'engagement. Je me rends compte de ma connerie, ça peut être mal interprété. « Quand je dis que c'est une phobie, je veux dire que ça me fait peur parce que niveau expérience on fait mieux. Ca veut pas dire que je veux pas hein. Je m'enfonce non ? On ira au restaurant toi et moi bientôt ? » Putain mais ta gueule Hope. Stp, comprends que ma demande de restaurant ça veut dire que je commence à m'engager un peu avec toi. Stp stp me demande pas de t'expliquer ça. On change de conversation. « Ouais, j'te trouve solide dans tout les sens du terme. » On vaut pas mieux l'un l'autre hein ? « Promis je vais prendre soins de ta queue ! » Je me mets à rire, si ça c'est pas une promesse d'engagement, je comprends plus rien. J'me laisse d'ailleurs attirer contre toi, sentir ton odeur et presque goûter tes lèvres. Elles ont faillit me manquer putain ! « Non j'ai pas de problème avec ce pronom. Je l'aime bien. J'aime bien l'idée de dire nous en pensant à toi et moi. » Et voilà je souris comme une gosse, entourant ta taille de mes bras pour te garder contre moi. Et puis tu fais ton gamin. Hope + Phineas = Nous. J'adore, limite j'ai envie de fouiller dans mon sac et te demander si tu veux sortir avec moi par papier interposé. J'ai pas trop le temps de rire non plus parce que tu te manges un ballon en pleine gueule qui me pousse à m'éloigner de toi. Immédiatement, je lance un regard méchant au joueur qui à balancé le ballon. J'attrape celui si et lui renvoie tellement fort dans l'abdomen qu'il recule. « Sauve toi vite avant que j'te l'enfonce ailleurs. Le Football c'est sur un terrain que ça se joue crétin. » Je m'avance vers toi en essayant de regarder ton visage. « Ca va ? Tu saignes du nez ? » J'essaie de voir ton visage pendant que toi tu perds pas ton sens de l'humour. « C'est pas grave. On devenait niais un peu. Tu pourras recommencer la prochaine fois. » Bah ouais, c'est clairement pas la dernière fois qu'on se voit. Tu m'a pardonné non ? Tout est cool entre nous, NOUS. Alors c'est que le début.

J’ai envie de rire. Elliot qui te traite de connasse, c’est mignon. J’ai même pas envie de le taper ou quoi. Il devait juste se défendre le pauvre. Il a un casier le gars, choqué. « Non, mais arrête de lui causer tout court ok ? J’vais devenir jaloux après » J’veux juste que t’annules tout ça. Que t’oublie tout. S’il est allé chercher de la came, c’est qu’il avait aussi ses raisons et toi tu l’accables un peu plus, c’est pas cooool. Je veux te rassurer moi, je veux pas que tu ailles dans des quartiers malfamés pour planer. J’veux plus que t’aies besoin de ces merdes et que tu laisses ton passé dans le passé. J’ai envie d’être ton présent et d’éclairer ton futur. J’veux que tu sois ma pauvre Rose DeWitt Butaker et que je devienne ton Jake Dawson. Tu vas voir, je vais t’entraîner dans la cale de mon Titanic pour danser une danse de pouilleux et tous tes malheurs vont s’envoler. Tu vas être heureuse. Enfin, si tu veux t’éloigner de ton monde de riche, ce qui me semble impossible. « Gourmande » J’aime cette facette de ta personnalité, cette avidité. T’es pas un squelette sur pattes, t’es belle, bien vivante, avec des formes. Bah quoi, c’est bien d’avoir un peu de matière à palper. « Elle a mauvais goût pour les mecs, enfin, sauf mon père. Le nouveau est con par contre. Très con » Je me suis déjà vénère plusieurs fois contre lui et il m’a monté contre le mur, du coup, j’ai souvent touché le plafond quoi. C’est un gros bandit ce gars, va falloir que je te tienne éloigné si ta phobie de l’engagement s’estompe. « Je comprends Hope. C’est bon, te justifie pas, on y va au feeling. Toujours ready pour la couscous party » J’dis ça, mais j’ai les boules au fond, sauf que c’est bien plus prudent d’y aller tout doucement et d’attendre le moment opportun pour coller l’étiquette couple sur nous. « Merci poupée, ma queue est précieuse, même si tu préfères mes doigts » Ergh, pourquoi on est obligé de sombrer dans le vulgaire ? C’est peut-être notre fonctionnement au final. On est deux gros obsédés bien graveleux.  « C’est le principe, nous = plusieurs personnes ouais » Et bim, à faire le malin, je me fais défoncer la tronche à coup de ballon. J’ai pas le temps d’immortaliser ce moment avec un baiser. Un con vient de me voler mon moment. Il a niqué ma tête en pain d’épices. Portant ma main à mon visage, je tâte les dégâts en grimaçant. Je te vois ensuite relancer la balle avec une force impressionnante tout en insultant le joueur bien gaulé en bas. La honte. Je me fais venger par une femme, « ma » pseudo meuf ou un truc du genre, j’sais pas. « Non, ça va, pourtant j’suis fragile du pif » J’essuie sous mon nez et nan, y a pas de traces de sang. J’me sens trop merdique olala. « Mouais.. Tu viens de me castrer là » M’éloignant de toi, je fusille le footballer en bas, hésitant à aller me chauffer au risque de finir à l’hosto. Ça servirait à quoi ? Tu me trouverais juste pitoyable. « Mh, j’vais retourner en cours, j’me sens naze » Grattant nerveusement l’arrière de mon crâne, j’soupire en contemplant le reste du stade, totalement perdu. Est-ce que je supporterais vraiment d’être la femme soumise dans notre ‘nous’ ? C’est le cas non ? Tu prends de la place, tu t’imposes vite, tu sais te défendre. « Fais chier, j’ai l’impression d’avoir envie de niquer ma maman qui me protège » Gore.