Le noir nous va si bien... 6 OCTOBRE 2018

Tu es assise, sa main dans la tienne, légèrement droite alors que tu regardes légèrement autour de toi, et tu finis même pas sourire doucement quand tu vois qu'il l'a senti. Parce qu'il a resseré sa main, il t'a serré la main donc il n'est pas fâché. Tu viens sourire intérieurement, grandement toute heureuse, bien que tu fasses profil bas et quand tu vois qu'il se lève, tu regardes vers les deux personnes qu'il considère comme des intrus. Franck se lève d'un coup, il a compris et tu finis par regarder la scène, tu finis par fixer la scène, tu entends ce mot "chienne", tu es choquée et tu es debout, marchant vers la dite-personne qui est en face de toi. Ton sang ne fait qu'un tour. A peine le coup de poing reçu, tu éloignes Camille de cette pourriture avant de te mettre face à lui. Tes maisn sur ses épaules, ton genou se dépose violemment, même une petite faible, dans ses bijoux de famille avant de lui assigner une claque violente dont toi seule à le souvenir Possède un minimum de respect pour les femmes, parce qu'avoir un enfant hors mariage, c'est une honte et un déshonneur pour toute votre famille lâches-tu avant de tourner un regard sur Aymalyne qui est à côté d'elle Mes félicitations pour votre enfant oui tu vouvoies cette femme et alors ? Toi, tu sais ce qui est droit contrairement au tuyau de son petit ami actuellement. Et tu finis par faire reculer Camille pour le faire s'asseoir, Franck te regard méchamment, merde, t'étais censé fermer ta bouche pendant la cérémonie, être adorable et invisible. Oups ..

@Abelard Z. de Belgique-S. @Andrew T. Spector @Aymalyne K. Strauss

IN

Je suis là sans être là. Dehors. Noyé dans cette foule. Cette masse d’anonymes. Entre peuple meurtri et simples badauds à la curiosité mal placée, se pressant sur la place de l’Eglise dans l’espoir de voir apparaître les têtes connues de ce monde qui les dépasse. Je suis comme eux désormais. Un anonyme. C’est frustrant, ce qui l’est d’autant plus c’est de les voir tous arriver les uns après les autres. Lui surtout. Il a le visage marqué par la fatigue, les traits tirés, par l’inquiétude, le chagrin. Je le connais. Je le sais fort. Mais je sais aussi que j’aurais du être à ses côtés. Et je ne le peux pas. Obligé de me tenir en retrait. Impossible d’accéder à l’entrée. Trop de monde. Une foule à contenir. Des molosses assurant la sécurité qui ne rigolent pas, qui filtrent les entrées avec soin. Alors c’est probablement comme ça que je vais te dire au revoir Aria. Je t’imagine, arrivée là haut, ou plutôt en bas, vu notre passif à tous, c’est dans les flammes de l’enfer qu’on finira. Tu es probablement en train de pester, découvrant que je ne suis pas là, que je ne t’ai pas gardé ta place au chaud. Puis t’es déçue surement, t’as toujours été folle de moi, et assurément t’espérais qu’on allait enfin conclure dans l’au délà… Je souris tristement, en songeant à cela, en déblatérant mentalement mes bêtises pour cet adieu qui me déchirait en fait. Aria c’était un peu moi au féminin. Moi avec des longs cheveux blonds et des gros seins. Quelqu’un qui s’est toujours cru au dessus de tout, qui n’en a toujours fait qu’à sa tête, malgré l’étiquette, les principes, les chaperons… Aria… C’était une amie. Et lui dire adieu aujourd’hui me brise. Le plus dur sera de ne rien dire, de ne rien montrer. Je prendrais soin d’Abé. C’était l’homme de ta vie. Mais c’est également l’homme de la mienne. Je ne vais plus déconner. Plus avec lui en tout cas. T’en fais pas. Pars tranquille. Repose en paix Aria… Je déposais une rose et une bougie parmi les nombreuses offrandes entassées dans un mémorial improvisé devant l’Eglise et je me retournai lentement. M’éloignant de la foule. De la cohue. Le cœur lourd...

OUT

@Agathe A. de Belgique-S   (j'avais pas eu l'occas' de poster avec lui encore mais voilà c'est fait )
@Abelard Z. de Belgique-S.