ANDRÉA ABBERLINE ► Caitriona Balfe

1. Je suis née à Londres de l'amour passionnel entre une bibliothécaire et un professeur d'histoire. Ils se sont aimés passionnément, comme on peut le décrire dans les livres. Afin de vivre une vie pleinement et de concrétiser cet amour, ils ont eu une adorable petite fille, moi. Je suis née dans une famille où l'amour était omniprésent. Je n'ai manqué de rien. 2. Très, très jeune j'ai déjà montré un gout particulier pour aider les autres. Principalement les animaux que je retrouvais et que je ramenais à la maison pour soigner, mais rapidement j'ai pris conscience que j'avais de la chance de l'endroit où je me trouvais. Je faisais partie des privilégiés, j'avais de l'argent, je manquais de rien, je voulais le meilleur et j'y arrivais. Ecole privée, cours supplémentaires, voyage autour du monde. J'avais tout ce que je désirais, sans claquer des doigts. Un simple s'il te plait suffisait. J'aurai très bien pu devenir une petite peste arrogante et prétentieuse, mais j'avais ma maman, cette jeune aussi douce que déterminée qui savait d'où elle venait et qui n'arrêtait pas de me rappeler la valeur des choses. 3. Je n'ai pas été une adolescente emmerdeuse, j'ai eu ma crise existentielle, surement comme à chacun, mais j'ai su modéré mes coups d'état. J'avais la chance d'avoir des parents reconnaissant. Puis j'étais à fond dans mes études, je voulais à tout prix intégrer la meilleure des universités et j'ai tout fait pour parvenir à mes fins. Ce fut une réussite. 4. A dix-huit ans, je faisais mes valises pour les Etats-Unis. Il y a eu énormément de larmes, je savais que mes parents allaient me manquer, mais il y a eu énormément de joies également. J'ai fais ce qui me semblait le mieux, je voulais devenir médecin et j'ai intégré l'université d'Harvard, c'était compliqué, je travaillais dure mais bon sang, quel plaisir ! Quel plaisir ! 5. Un jour, lors de ma seconde année, j'ai reçu un coup de fil de ma mère, qui m'annonçait que papa allait mal. Mal au point de vivre ces derniers instants. Ils ne m'avaient pas dis, pour ne pas m'inquiéter, qu'il était atteint d'un cancer; Alors j'ai pris le premier avion, bouleversée, en sachant pertinemment que j'allais vers la mort. J'y ai fait la rencontre d'Edward, passager dans l'avion, qui ce soir là fut une épaule attentive. La douceur de ses mots, au pire moment de ma vie réchauffa mon coeur. Etrangement, je n'arrivais pas à me détacher de lui, il m'a accompagné à l'hôpital, il a attendu, ce parfait inconnu avait fait cela. Et je crois que malgré la tragédie du moment, je crois que c'est à cet instant là où je suis tombée amoureuse de lui. Une semaine plus tard, j'enterrais mon papa... 6. Depuis ce jour, avec Edward on ne s'est plus jamais lâché. Il était l'homme pour qui on tombe amoureuse, et la fleur bleue que je suis est tombée amoureuse de cet homme-là. J'ai été subjugué par sa vision du monde, son aura, sa persévérance, son charme, les discussions que nous avions, les câlins que nous partagions. Il était l'homme de ma vie, sans aucun doute et rapidement, nous nous sommes mariés et nous sommes rentrés dans cette routine de couple. J'ai mis en suspens mes études, préférant me dévouer à l'homme que j'aimais. Cette routine me plaisait... Pas pour Edward. 7. J'ai appris qu'il fréquentait une autre femme, bien plus jeune que moi. L'adultère, je ne pouvais le surmonter, aucune femme ne devrait subir cela. Il m'a anéanti, détruite. Je me suis demandée ce que j'avais fait de mal, où était mon problèmes, ce que j'avais fait pour qu'il vienne à voir une autre femme. Je n'ai jamais ressenti autant de souffrance, j'ai demandé le divorce et j'ai fais ce qui me semblait le plus juste, j'ai essayé de survivre, sans grande conviction. 8. J'ai toujours aimé la danse, petite je suivais déjà des cours de danse, j'ai voulu reprendre, j'ai eu envie de respirer de nouveau alors que je me noyais petit à petit. J'ai pris des cours et j'ai fais la rencontre d'Owen. Vous savez, je ne croyais qu'à moitié au destin, mais à y réfléchir parfois je me demande si je n'étais pas destiné à le rencontré. Il m'a aidé, il m'a sauvé. Il a réveillé et réchauffé le coeur que j'avais, ce coeur froid qui battait pour survivre dans ma poitrine. Nous avons dansés, nous avons appris à nous connaitre, nous avons apprécié tous les deux la chaleur d'un bon verre de whisky et nous nous sommes désirés. Comme jamais je n'avais désiré un homme. Avec Edward c'était facile, c'était naturel, avec Owen c'était tellement plus, plus fort, plus intense, indescriptible. Je pensais trouver le gout de la vie j'y étais persuadée... Mais Edward est revenu dans ma vie... 9. Il est revenu et il nous voulait une seconde chance. Je n'ai pas su quoi faire, ni quoi dire. J'avais devant moi mon premier amour et de l'autre la promesse d'une jeune romance qui commençait. J'étais perdue dans mes sentiments, je ne savais pas quel choix faire. Si Edward m'était revenu c'était que surement nous étions fait l'un pour l'autre. Mais Owen réveillait en moi des sentiments que je ne connaissais pas jusqu'à présent. J'ai suivi la voix de la raison, j'ai mis un terme à notre relation à Owen et moi, non sans avoir éparpillé des larmes et je suis retournée voir Edward. 10. avait-il seulement changé ? Je ne sais pas, il est présent, adorable mais un quelque chose manque, il me manque cette lumière, il me manque cette certitude, mais je n'ai pas le droit de regretter, mon choix était la meilleure. Un soir alors que nous étions en train de diner, Owen est venue me voir, il m'a coupé le souffle, il m'a troublé mais plus encore j'ai vu dans son regard cette vérité. Il connaissait mon époux Edward, ils étaient amis, un ami que je n'avais jamais vu. Et plus encore, nous avons fait comme si de rien ne s'était passé. J'ai beau essayé de le faire, je n'y arrive pas tout le faire, faire en sorte que tout ce que nous avions vécus n'existaient pas. ça a existé et parfois encore j'ai l'impression de sentir ses mains sur mon corps. Mais j'ai fait mon choix, c'était le meilleur ? 11. J'ai finalement, pour ne pas culpabilisé à longueur de temps, décidé de reprendre mes études. De les finir pour devenir chirurgienne en obstétrique, ça m'occupe et quelque part, silencieusement, c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour m'éloigner de la maison où je n'arrête pas de mentir à mon ancien époux. Je suis heureuse que l'université ait accepté de me reprendre, que je puisse terminer mon cursus et avoir en poche mon diplôme universitaire. A côté de cela, je fais du bénévolat dans une association et je n'oublie pas d'où je suis les meilleurs sont sensés faire les meilleures choses.

Informations en vrac : j'aime lire les histoires d'amour, les romans légèrement érotiques qui nous poussent vers la lecture des sentiments, des sensations + j'adore le chocolat et sous toutes ses formes + boire de whisky me fait forcément penser à un homme + je n'ai connu que deux hommes dans ma vie + j'ai un chat, une chatte plus précisément qui s'appelle Hippocrate + j'aime regarder un arc en ciel + je danse en petite culotte dans mon appartement + je ne bois pas de café, je remplace par le thé + je chante faux mais personne ne m'en tient rigueur + je retourne à Londres tous les ans à la période de Noël + je rêve de fonder une famille, avoir des enfants + je commence souvent un repas par le dessert + je me suis faite tatoué une inscription en latine dans la nuque sous mes cheveux + je ne fume pas + je cours le plus souvent possible + la danse est et restera à jamais ma raison de respirer, après la médecine bien sur + je rêve d'être la meilleure chirurgienne en obstétrique du pays. + je n'aime pas mes cheveux + je suis persuadée que les licornes existent.